Dictionnaires d'autrefois
Dictionnaires des 17ème, 18ème, 19ème et 20ème siècles

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Il y a 11 entrées dans Nicot, Thresor de la langue française (1606) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 1st Edition (1694) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 4th Edition (1762) (Go), Jean-François Féraud: Dictionaire critique de la langue française (Marseille, Mossy 1787-1788) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 5th Edition (1798) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 6th Edition (1832-5) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 8th Edition (1932-5) (Go)

Nicot, Thresor de la langue française (1606)

abus (Page 5)
Abus, m. acut. Abusus, huius abusus, Abusio, abusionis.

C'est abus, Frustratio est, opera perditur.

Abus et tromperie, Impostura, Frustratio, Praestigiae.

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Dictionnaire de L'Académie française, 1st Edition (1694)

Abus (Page 665)
Abus. s. masc. Mauvais usage. Abus manifeste, notoire, reformer, corriger, retrancher les abus. il s'est glissé divers abus dans la justice. il faut distinguer entre un usage receu, & un abus qui s'est glissé; qui s'est introduit. l'abus qu'il a fait de son authorité.

Abus (Page 665)
Abus, sign. aussi, Erreur. Vous estes dans l'abus. ces peuples-là sont dans l'abus. c'est un abus de croire que cela puisse réüssir.

Il sign. aussi quelquefois, Tromperie. Le monde n'est qu'abus & que vanité.

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Dictionnaire de L'Académie française, 4th Edition (1762)

ABUS (Page 10)
ABUS Signifie aussi, Erreur. Voilà un étrange abus. Ces peuples-là sont dans l'abus. C'est un abus de croire que cela puisse réussir.

Il signifie aussi quelquefois, Tromperie, Le monde n'est qu'abus & que vanité.

ABUS. s.m. (Page 10)
ABUS. s.m. Mauvais usage. Abus manifeste, notoire. Réformer, corriger, retrancher les abus. Il s'est glissé divers abus dans la Justice. Il faut distinguer entre un usage reçu, & un abus qui s'est introduit. L'abus qu'il a fait de son autorité.

Appel comme d'abus. C'est l'appel qu'on interjette au Parlement d'une Sentence rendue par un Juge Ecclésiastique, qu'on prétend avoir excédé son pouvoir. Interjetter appel comme d'abus. Quand on dit, Le Parlement a jugé qu'il y avoit abus; cela signifie, Que le Parlement a jugé que l'appel comme d'abus a été bien interjetté, & que le Juge a excédé son pouvoir.

ABUS Signifie aussi, Erreur. Voilà un étrange abus. Ces peuples-là sont dans l'abus. C'est un abus de croire que cela puisse réussir.

Il signifie aussi quelquefois, Tromperie, Le monde n'est qu'abus & que vanité.

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Jean-François Féraud: Dictionaire critique de la langue française (Marseille, Mossy 1787-1788)

ABUS (Page A017a)

ABUS, s. m. [Abu, bref.] Mauvais usage, erreur, tromperie.

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Dictionnaire de L'Académie française, 5th Edition (1798)

Abus (Page 10)
Abus, signifie aussi, Erreur. Voilà un étrange abus. Ces peuples-là sont dans l'abus. C'est un abus de croire que cela puisse réussir.

On dit proverbialement, Le monde n'est qu'abus et que vanité.

ABUS (Page 9)
ABUS. s. mas. Usage mauvais, excessif ou injuste de quelque chose. L'abus qu'il a fait de ses richesses, de ses forces, de son autorité.

Il se dit aussi absolument, pour signifier, Désordre, usage pernicieux. Abus manifeste, notoire. Réformer, corriger; retrancher les abus. Il s'est glissé divers abus dans la Justice. Il faut distinguer entre un usage reçu, et un abus qui s'est introduit. Les exemptions trop fréquentes dégénèrent en abus.

Appel comme d'abus. C'est l'appel qu'on interjette au Parlement d'une Sentence rendue par un Juge Ecclésiastique, qu'on prétend avoir excédé son pouvoir. Interjeter appel comme d'abus. Quand on dit, Le Parlement a jugé qu'il y avoit abus; cela signifie, que Le Parlement a jugé que l'appel comme d'abus a été bien interjeté, et que le Juge a excédé son pouvoir.

Abus, signifie aussi, Erreur. Voilà un étrange abus. Ces peuples-là sont dans l'abus. C'est un abus de croire que cela puisse réussir.

On dit proverbialement, Le monde n'est qu'abus et que vanité.

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Dictionnaire de L'Académie française, 6th Edition (1832-5)

ABUS (Page 1:13)
ABUS signifie aussi, Erreur. Voilà un étrange abus. C'est un abus de croire que cela puisse réussir. Vous comptez sur la justice des hommes: abus.

Prov., Le monde n'est qu'abus et vanité.

ABUS. s. m. (Page 1:13)
ABUS. s. m. Usage mauvais, excessif ou injuste de quelque chose. L'abus qu'il a fait de ses richesses, de ses forces, de sa santé, de son autorité. Abus de pouvoir. Abus de confiance. Il ne faut pas confondre l'abus avec l'usage.

Il se dit absolument pour signifier, Désordre, usage pernicieux. Abus manifeste, notoire. Réformer, corriger, retrancher les abus. Il s'est glissé divers abus dans la justice, dans cette administration. Il faut distinguer entre un usage reçu, et un abus qui s'est introduit. Les exemptions trop fréquentes dégénèrent en abus.

Appel comme d'abus, Appel interjeté d'une sentence rendue par un juge ou supérieur ecclésiastique, qu'on prétend avoir excédé son pouvoir, ou avoir contrevenu aux lois du royaume. Interjeter appel comme d'abus. On dit de même, Le conseil d'État a jugé qu'il y avait abus, Il a jugé que l'appel comme d'abus a été bien interjeté.

ABUS signifie aussi, Erreur. Voilà un étrange abus. C'est un abus de croire que cela puisse réussir. Vous comptez sur la justice des hommes: abus.

Prov., Le monde n'est qu'abus et vanité.

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Dictionnaire de L'Académie française, 8th Edition (1932-5)

ABUS. (Page 1:9)
ABUS. n. m. Usage mauvais, excessif de quelque chose. L'abus qu'il a fait de ses richesses, de ses forces, de sa santé, de son autorité.

Il se dit absolument pour signifier Désordre, usage pernicieux. Abus manifeste. Réformer, corriger, retrancher les abus. Il s'est glissé divers abus dans la justice, dans cette administration. Il faut distinguer entre un usage reçu et un abus qui s'est introduit.

En termes de Jurisprudence, Abus de pouvoir se dit de l'Acte d'un fonctionnaire qui outrepasse son autorité. Abus de confiance, Délit que l'on commet en abusant de la confiance de quelqu'un.

Appel comme d'abus, Appel interjeté contre la sentence, l'acte ou l'écrit d'un ecclésiastique qu'on prétend avoir excédé son pouvoir ou avoir contrevenu aux lois de l'État. Interjeter appel comme d'abus. On dit de même Le Conseil d'État a jugé qu'il y avait abus, Il a admis l'appel comme d'abus.

Il signifie aussi Erreur. Voilà un étrange abus. C'est par abus qu'on a pu soutenir une telle opinion. C'est souvent commettre un abus de compter sur la justice des hommes. En ce sens, il a vieilli.


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