Dictionnaires d'autrefois
Dictionnaires des 17ème, 18ème, 19ème et 20ème siècles

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Il y a 12 entrées dans Nicot, Thresor de la langue française (1606) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 1st Edition (1694) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 4th Edition (1762) (Go), Jean-François Féraud: Dictionaire critique de la langue française (Marseille, Mossy 1787-1788) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 5th Edition (1798) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 6th Edition (1832-5) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 8th Edition (1932-5) (Go)

Nicot, Thresor de la langue française (1606)

viande (Page 659)
Viande, Esca, Cibus, Cibaria. Il vient de Viuo Latin, ce que l'Itaþlien represente mieux, disant, Vivanda. et parce viande, c'est ce dont l'homme se paist pour vivre. L'Espagnol conformément à ce dit, Yo biþve con el Duque, pour dire, Je suis au service et desfray du Duc: Mais en la Cour il semble qu'on ait restraint ce mot viande à la chair qui est servie à table, car on n'appelle pas viande le dessert. et si à un jour de poisson quelqu'un mange de la chair, on dit qu'il mange de la viande.

Toute viande outre le pain et le vin, Opsonium.

Viandes à povres gens, Cibus illiberalis.

Viande du jour de devant, Pridianus cibus.

Toute viande accoustrée en potage, et cuicte avec son broüet, Iurulentum opsonium.

Viande bien accoustrée et assaisonnée, Lautus cibus, Pulpamentum.

Viande bruslée, ou havie, Cibus adustus.

Cette viande sent le bruslé, Hic cibus sapit adustionem.

Viande dangereuse, Cibus anceps.

Viande qui n'est point mistionnée, et toute d'une sorte, Cibus simþplex.

Viande qu'on porte et met-on sur table, Ferculum.

Viandes exquises et delicates, Libidinosae dapes.

Viandes friandes, Cupes et Cupedia.

Viandes tendres et delicates, Escae molliculae.

Viandes qui nourrissent beaucoup, Valentes cibi.

Viandes aigrettes et poignantes, esmouvantes l'appetit, Acuti cibi, aut acres.

Viandes sures, Cibi acres.

Viandes gardées, Repositi cibi.

Viandes qu'on a serrées pour garder, Condititia cibaria.

Viande qui a esté servie plusieurs fois, Repositus iterum atque iterum cibus. B.

Viande qu'on blasme, Cibus in crimen adductus.

Viandes mangées entierement, Accisae dapes.

Une sorte de viande faite de farine, eauë, miel, ou fourmage avec un oeuf parmy, dequoy usoyent les anciens en lieu de pain, Offa.

Toute sorte de viande en potage, Pulmentum, vel Pulmentarium.

Une maniere de viande dequoy usoyent les anciens en lieu de pain, faicte de farine, eauë, miel, ou fourmage, et oeufs cuicts ensemble, Puls pultis.

La viande des petis enfans, Pappa.

Acheter viandes, Opsonari.

Il a trop acheté de viandes, Nimium opsonauit.

Achept de viandes, Opsonatus, huius opsonatus.

Envoyer des viandes qui sont sur table, De mensa mittere.

Accompagner de douces paroles et recreatives les viandes qu'on donne à un malade, Prosequi cibos voluptate carentes blandioribus alþloquiis.

S'il y avoit quelque bonne viande chez moy, Si esset quicquam pollucti domi.

Apprester force viandes, Facere opulentum opsonium.

Apprester somptueusement viandes, Fercula luxuriose struere.

Je payeray, ou defrayeray toute la viande, Ego opsonabo.

L'estomach departit la viande à toutes les parties du corps, Digerit cibum stomachus.

Mettre la viande au bec, Cibum manu ad os afferre.

Soubtraire la viande, Deducere, aut Subtrahere cibum.

Servir abondamment de viandes, Ampliter apponere.

Prendre viande, Cibum capere, vel capessere.

Digerer la viande, Cibos conficere, Peragere cibum.

Viandes qui ne sont point digerées, Crudi cibi.

Viande indigeste, Cibus imperfectus. B. ex Iuuenal.

Mettre la viande hors l'estomach, Depellere cibum de pectore.

Quand la viande nage en l'estomach, Fluctuatio stomachi.

Pleins de viande et assommez, Graues cibo.

Palais qui se cognoist en bonnes et delicates viandes, Eruditum palaþtum.

Qui a la garde de la viande, Cellarius.

Appartenant à la viande, Escarius.

viande (Page 659)
Appartenant à la viande, Escarius.

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Dictionnaire de L'Académie française, 1st Edition (1694)

Viande (Page 641)
Viande. s. f. La chair des animaux terrestres, & des oiseaux dont on se nourrit. Le mouton est une bonne viande. le cerf est une viande grossiere, melancolique, de mauvais suc. viande delicieuse, delicate, exquise, de bonne viande, de belle viande. viande mortifiée. viande fraische. viande boüillie, rostie, grillée, chaude, froide. viande bien apprestée. viande de bon goust, de mauvais goust, savoureuse, indigeste, de dure digestion. la fumée des viandes. table couverte, chargée de viandes. un plat de viande. laisser secher, brusler, havir de la viande. mettre du fagot au feu pour donner couleur à la viande. servir la viande aprés les potages. aller à la viande. la grosse viande, ou viande de boucherie, comme le boeuf, le mouton, le veau. La menuë viande, comme la volaille, le gibier, & mesme la venaison. Le pourvoyeur a fait marché pour fournir la grosse & la menuë viande. abstinence de viande. on ne mange point de viande en caresme.

Viande, Se dit aussi quelquefois generalement de toutes les chairs, soit des animaux terrestres & des oiseaux, soit des poissons qui servent à la nourriture. Le poisson n'est pas une viande de malade. En ce sens on appelle Viande de caresme, Le poisson salé, la moruë, le hareng, le saumon, &c. mesme le ris, les figues, les raisins secs, les legumes, & autres choses qu'on ne mange ordinairement qu'en ce temps-là. Faire provision de viandes de Caresme.

On dit prov. que La viande prie les gens, pour dire, qu'Il n'est point besoin de presser de manger quand on a servi suffisamment de quoy faire bonne chere. Et on appelle fig. Viande creuse, La musique, & autres divertissements semblables lorsqu'on les propose à un homme qui a besoin de manger.

On dit aussi prov. D'une chose qu'on attend, qu'on espere, & que cependant on ne peut pas avoir si- tost, que Ce n'est pas viande preste. D'un homme paresseux qui n'aime point à travailler, que C'est un mangeur de viandes apprestées. Et d'une chose à laquelle un homme ne peut pas pretendre, que Ce n'est pas viande pour ses oiseaux.

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Dictionnaire de L'Académie française, 4th Edition (1762)

VIANDE (Page 930)
VIANDE se dit aussi quelquefois généralement De toutes les chairs, soit des animaux terrestres & des oiseaux, soit des poissons, qui servent à la nourriture. Le saumon n'est pas une viande de malade.

En ce sens, on appelle Viandes de Carême, Le poisson salé, la morue, le hareng, le saumon, &c. même le riz, les fruits secs, comme figues, raisins, &c. les légumes & autres choses qu'on ne mange ordinairement qu'en ce temps-là. Faire provision de viandes de Carême.

On dit chez le Roi, les jours maigres comme les jours gras, La viande est servie. Et on dit, Aller à la viande, pour dire, Aller chercher les plats qu'on doit servir sur table.

On dit proverbialement, que La viande prie les gens, pour dire, qu'Il n'est point nécessaire de presser de manger, quand on a servi de quoi faire bonne chère.

On dit figurément, Viande creuse, par opposition à Nourriture véritable & solide. La crème fouettée est une viande creuse pour un homme de bon appétit. Il se dit aussi, en parlant Des divertissemens qu'on propose à un homme qui a besoin de manger. La musique est une viande bien creuse pour un homme qui a faim. Et en parlant d'Un homme qui se remplit d'imaginations chimériques & d'espérances mal fondées, on dit, qu'Il se repaît de viandes creuses.

On dit proverbialement d'Une chose qu'on attend, qu'on espère, & que cependant on ne peut pas avoir si-tôt, que Ce n'est pas viande prête; d'Un homme paresseux, qui n'aime point à travailler, que C'est un mangeur de viandes apprêtées; & d'Une chose à laquelle un homme ne peut pas prétendre, que Ce n'est pas viande pour ses oiseaux.

VIANDE. s.f. (Page 930)
VIANDE. s.f. La chair des animaux terrestres & des oiseaux dont on se nourrit. Le mouton est une bonne viande. Le cerf est une viande grossière, de mauvais suc. Viande délicieuse, délicate, exquise, fort nourrissante. De bonne viande. De belle viande. Viande mortifiée. Viande fraîche, fraîche tuée. Viande bouillie, rôtie, grillée, chaude, froide. Viande bien apprêtée. Viande de bon goût, de mauvais goût, savoureuse, indigeste, de dure digestion. Viande neuve, c'est-à-dire, Qui est servie pour la première fois. Ce hachis est de viande neuve. La fumée des viandes. Table couverte, chargée de viandes. Un plat de viande. Laisser sécher, laisser brûler de la viande. Mettre du fagot au feu pour donner couleur à la viande. Viande blanche, c'est-à-dire, La viande de volaille. Viande noire, c'est-à-dire, La viande de lièvre, bécasse, sanglier, &c. La grosse viande ou viande de boucherie, comme Le boeuf, le mouton, le veau. La menue viande, comme La volaille, le gibier, &c. Le pourvoyeur a fait marché pour fournir la grosse & la menue viande. Abstinence de viande. On ne mange point de viande en Carême. Viande piquée, lardée, bardée, &c.

On dit, Viande faisandée, hasardée, pour dire, Viande qui est prête à se gâter.

VIANDE se dit aussi quelquefois généralement De toutes les chairs, soit des animaux terrestres & des oiseaux, soit des poissons, qui servent à la nourriture. Le saumon n'est pas une viande de malade.

En ce sens, on appelle Viandes de Carême, Le poisson salé, la morue, le hareng, le saumon, &c. même le riz, les fruits secs, comme figues, raisins, &c. les légumes & autres choses qu'on ne mange ordinairement qu'en ce temps-là. Faire provision de viandes de Carême.

On dit chez le Roi, les jours maigres comme les jours gras, La viande est servie. Et on dit, Aller à la viande, pour dire, Aller chercher les plats qu'on doit servir sur table.

On dit proverbialement, que La viande prie les gens, pour dire, qu'Il n'est point nécessaire de presser de manger, quand on a servi de quoi faire bonne chère.

On dit figurément, Viande creuse, par opposition à Nourriture véritable & solide. La crème fouettée est une viande creuse pour un homme de bon appétit. Il se dit aussi, en parlant Des divertissemens qu'on propose à un homme qui a besoin de manger. La musique est une viande bien creuse pour un homme qui a faim. Et en parlant d'Un homme qui se remplit d'imaginations chimériques & d'espérances mal fondées, on dit, qu'Il se repaît de viandes creuses.

On dit proverbialement d'Une chose qu'on attend, qu'on espère, & que cependant on ne peut pas avoir si-tôt, que Ce n'est pas viande prête; d'Un homme paresseux, qui n'aime point à travailler, que C'est un mangeur de viandes apprêtées; & d'Une chose à laquelle un homme ne peut pas prétendre, que Ce n'est pas viande pour ses oiseaux.

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Jean-François Féraud: Dictionaire critique de la langue française (Marseille, Mossy 1787-1788)

VIANDE (Page C803b)

VIANDE, s. fém. VIANDER, v. n. VIANDIS, s. m. [Vian-de, , di: 1re lon. 2e e muet au 1er, é fer. au 2d.] 1°. La chair des animaux terrestres et des oiseaux, dont on se nourrit. "De bone, de belle viande. De la viande délicate ou grossière. — Viande neûve, qui est servie pour la première fois. Viande blanche; de volâille. Viande noire; de lièvre, bécasse, etc. — La grôsse viande, ou viande de boucherie. — La menûe viande; volâille, gibier. = 2°. Par extension, on dit quelquefois viande, en parlant des poissons: le saumon n' est pas une viande de malade; et d'aûtres alimens, comme quand on dit: viande de carême; c. à. d. les fruits secs; figues, raisins, etc. = 3°. Aûtrefois on disait viande pour toute sorte de mets. Mlle. de Montpensier dit souvent, dans ses Mémoires: on me servit ma viande, je me fis servir ma viande. On le dit encôre chez le Roi, les jours maigres, comme les jours grâs: la viande est servie: aller à la viande, aller chercher les plats qu'on doit servir. Hors de là on ne le dit plus, et Rollin n'est pas à imiter, quand il dit: "L'une de ces Villes devoit lui fournir son pain, l'aûtre son vin, l'aûtre sa viande. "Il lui coupa la tête dans un festin, dit Maimbourg, à l'instant même qu'il la baissoit pour prendre la viande. On le disait ainsi dans le siècle pâssé. "Ô doux festin, dans lequel vous vous donnez vous-même en viande. Saci, Imit. de J. C. = Ce mot, au figuré, n'est pas du beau style. On ne dirait plus aujourd'hui, comme a dit Nicole, qu'il faut nourrir l'ame d'une viande solide. = En style famil. on dit, viande creuse: "La Musique est une viande bien creuse pour un homme qui a faim. "Il se repait de viandes creuses, de chimères. "Ce n'est pas viande prête: on ne peut pas avoir cela sitôt. "Ce n'est pas viande pour ses oiseaux: il a tort d'y prétendre. — On apèle un paresseux, mangeur de viandes aprêtées.
   VIANDER et VIANDIS ne se disent qu'en termes de vènerie, du cerf et des bêtes faûves. Pâturer. Pâtûre.

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Dictionnaire de L'Académie française, 5th Edition (1798)

VIANDE (Page 734)
VIANDE. substant. fémin. La chair des animaux terrestres et des oiseaux dont on se nourrit. Le mouton est une bonne viande. Le cerf est une viande grossière, de mauvais suc. Viande délicieuse, délicate, exquise, fort nourrissante. De bonne viande. De belle viande. Viande mortifiée. Viande fraîche, fraîche tuée. Viande bouillie, rôtie, grillée, chaude, froide. Viande bien apprêtée. Viande de bon goût, de mauvais goût, savoureuse, indigeste, de dure digestion. Viande neuve, c'est - à - dire, Qui est servie pour la première fois. Ce hachis est de viande neuve. La fumée des viandes. Table couverte, chargée de viandes. Un plat de viande. Laisser sécher, laisser brûler de la viande. Mettre du fagot au feu pour donner couleur à la viande. Viande blanche, c'est-à-dire, La viande de volaille, de lapin, de veau, etc. Viande noire, c'est - à - dire, La viande de lièvre, bécasse, sanglier, etc. La grosse viande ou viande de boucherie, comme Le boeuf, le mouton, le veau. La menue viande, comme La volaille, le gibier, etc. Le pourvoyeur a fait marché pour fournir la grosse et la menue viande. Abstinence de viande. On ne mange point de viande en Carême. Viande piquée, lardée, bardée, etc. Distribuer la viande aux troupes. Ces soldats ont pris la viande pour deux jours. Acheter la viande à la livre, à la main.

On dit, Viande faisandée, hasardée, pour dire, Viande de gibier qui est près de se gâter.

Viande, se dit populairement pour, Nudité qu'on doit cacher. Elle montre sa viande, elle étale sa viande. Cache ta viande. Il est d'un usage bas.

Viande, se dit aussi quelquefois généralement De toutes les chairs, soit des animaux terrestres et des oiseaux, soit des poissons, qui servent à la nourriture. Le saumon n'est pas une viande de malade.

En ce sens, on appelle Viandes de Carême, Le poisson salé, la morue, le hareng, le saumon, etc. Faire provision de viandes de Carême.

On dit chez le Roi, les jours maigres comme les jours gras, La viande est servie. Et on dit, Aller à la viande, pour, Aller chercher les plats qu'on doit servir sur table.

On dit proverbialement, que La viande prie les gens, pour, qu'Il n'est point nécessaire de presser de manger, quand on a servi de quoi faire bonne chère.

On dit figurément, Viande creuse, par opposition à Nourriture véritable et solide. La crème fouettée est une viande creuse pour un homme de bon appétit. Il se dit aussi, en parlant Des divertissemens qu'on propose à un homme qui a besoin de manger. La musique est une viande bien creuse pour un homme qui a faim. Et en parlant d'Un homme qui se remplit d'imaginations chimériques et d'espérances mal fondées, on dit, qu'Il se repaît de viandes creuses.

On dit proverbialement d'Une chose qu'on attend, qu'on espère, et que cependant on ne peut pas avoir sitôt, que Ce n'est pas viande prête; d'Un homme paresseux, qui n'aime point à travailler, que C'est un mangeur de viandes apprêtées; et d'Une chose à laquelle un homme ne peut pas prétendre, que Ce n'est pas viande pour ses oiseaux.

Viande (Page 734)
Viande, se dit aussi quelquefois généralement De toutes les chairs, soit des animaux terrestres et des oiseaux, soit des poissons, qui servent à la nourriture. Le saumon n'est pas une viande de malade.

En ce sens, on appelle Viandes de Carême, Le poisson salé, la morue, le hareng, le saumon, etc. Faire provision de viandes de Carême.

On dit chez le Roi, les jours maigres comme les jours gras, La viande est servie. Et on dit, Aller à la viande, pour, Aller chercher les plats qu'on doit servir sur table.

On dit proverbialement, que La viande prie les gens, pour, qu'Il n'est point nécessaire de presser de manger, quand on a servi de quoi faire bonne chère.

On dit figurément, Viande creuse, par opposition à Nourriture véritable et solide. La crème fouettée est une viande creuse pour un homme de bon appétit. Il se dit aussi, en parlant Des divertissemens qu'on propose à un homme qui a besoin de manger. La musique est une viande bien creuse pour un homme qui a faim. Et en parlant d'Un homme qui se remplit d'imaginations chimériques et d'espérances mal fondées, on dit, qu'Il se repaît de viandes creuses.

On dit proverbialement d'Une chose qu'on attend, qu'on espère, et que cependant on ne peut pas avoir sitôt, que Ce n'est pas viande prête; d'Un homme paresseux, qui n'aime point à travailler, que C'est un mangeur de viandes apprêtées; et d'Une chose à laquelle un homme ne peut pas prétendre, que Ce n'est pas viande pour ses oiseaux.

Viande (Page 734)
Viande, se dit populairement pour, Nudité qu'on doit cacher. Elle montre sa viande, elle étale sa viande. Cache ta viande. Il est d'un usage bas.

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Dictionnaire de L'Académie française, 6th Edition (1832-5)

VIANDE (Page 2:930)
VIANDE se dit quelquefois, en général, de Toutes les chairs, soit des animaux terrestres et des oiseaux, soit des poissons, qui servent à la nourriture. Le saumon n'est pas une viande de malade.

Viandes de carême, Le poisson salé, la morue, le hareng, le saumon, etc. Faire provision de viandes de carême.

Chez le Roi, La viande est servie, se disait les jours maigres comme les jours gras. On y disait aussi, Aller à la viande, Aller chercher les plats qu'on devait servir sur table.

Fig. et fam., Viande creuse, Mets qui ne nourrit point, qui n'est point solide. La crème fouettée est une viande creuse pour un homme de bon appétit. Il se dit aussi Des divertissements qu'on propose à une personne qui a besoin de manger. La musique est une viande bien creuse pour un homme qui a faim. On dit de même, Se repaître de viandes creuses, Se remplir d'imaginations chimériques et d'espérances mal fondées.

Prov. et fig., Ce n'est pas viande prête, se dit D'une chose qu'on attend, qu'on espère, et que cependant on ne peut pas avoir sitôt. C'est un mangeur de viandes apprêtées, se dit D'un fainéant qui aimerait à bien vivre sans se donner la peine de gagner sa vie. Ce n'est pas viande pour ses oiseaux, se dit D'une chose à laquelle un homme ne peut pas prétendre.

VIANDE. s. f. (Page 2:929)
VIANDE. s. f. La chair des animaux terrestres et des oiseaux dont on se nourrit. Le mouton est une bonne viande. Le cerf est une viande grossière, de mauvais suc. Viande délicieuse, délicate, exquise, fort nourrissante. De bonne viande. De belle viande. Viande mortifiée. Viande fraîche, fraîche tuée. Viande trop faite. Viande gâtée. Viande bouillie, rôtie, grillée, chaude, froide. Viande bien apprêtée. Viande de bon goût, de mauvais goût, savoureuse, indigeste, de dure digestion. La fumée des viandes. Table couverte, chargée de viandes. Un plat de viande. Laisser sécher, laisser brûler de la viande. Animer le feu pour donner couleur à la viande. Ce pourvoyeur a fait marché pour fournir la grosse et la menue viande. Abstinence de viande. On ne mange point de viande en carême. On servit beaucoup de viandes à ce repas. Viande piquée, lardée, bardée, etc. Distribuer la viande aux troupes. Ces soldats ont pris la viande pour deux jours. Acheter de la viande à la livre, à la main.

Viande neuve, Viande qui est servie pour la première fois. Ce hachis est de viande neuve.

Viande blanche, La viande de volaille, de lapin, de veau, etc. Viande noire, La viande de lièvre, de bécasse, de sanglier, etc. Grosse viande, ou Viande de boucherie, Le boeuf, le veau, le mouton. Menue viande, La volaille, le gibier, etc.

Viande faisandée, hasardée, Viande de gibier qui est près de se gâter.

VIANDE se dit quelquefois, en général, de Toutes les chairs, soit des animaux terrestres et des oiseaux, soit des poissons, qui servent à la nourriture. Le saumon n'est pas une viande de malade.

Viandes de carême, Le poisson salé, la morue, le hareng, le saumon, etc. Faire provision de viandes de carême.

Chez le Roi, La viande est servie, se disait les jours maigres comme les jours gras. On y disait aussi, Aller à la viande, Aller chercher les plats qu'on devait servir sur table.

Fig. et fam., Viande creuse, Mets qui ne nourrit point, qui n'est point solide. La crème fouettée est une viande creuse pour un homme de bon appétit. Il se dit aussi Des divertissements qu'on propose à une personne qui a besoin de manger. La musique est une viande bien creuse pour un homme qui a faim. On dit de même, Se repaître de viandes creuses, Se remplir d'imaginations chimériques et d'espérances mal fondées.

Prov. et fig., Ce n'est pas viande prête, se dit D'une chose qu'on attend, qu'on espère, et que cependant on ne peut pas avoir sitôt. C'est un mangeur de viandes apprêtées, se dit D'un fainéant qui aimerait à bien vivre sans se donner la peine de gagner sa vie. Ce n'est pas viande pour ses oiseaux, se dit D'une chose à laquelle un homme ne peut pas prétendre.

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Dictionnaire de L'Académie française, 8th Edition (1932-5)

VIANDE. (Page 2:721)
VIANDE. n. f. Chair des animaux et des oiseaux dont on se nourrit. Viande grossière, indigeste, lourde, nourrissante, délicate, savoureuse. Viande mortifiée. Viande fraîche, fraîche tuée. Viande trop faite. Viande gâtée. Viande frigorifiée. Viande bouillie, rôtie, grillée, chaude, froide. Viande piquée, lardée, bardée. Un plat de viande. Laisser dessécher, laisser brûler de la viande. Acheter de la viande. De la viande de boeuf, de mouton, de porc.

Viande blanche, Viande de volaille, de lapin, de veau, etc. Viande noire, Viande de lièvre, de chevreuil, de sanglier, etc. Grosse viande ou Viande de boucherie, Viande de boeuf, de mouton, de porc.

Fig. et fam., Viande creuse, Mets peu nourrissant. Il ne s'emploie plus qu'au figuré. Se repaître de viandes creuses, Se remplir d'imaginations chimériques et d'espérances mal fondées.


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