Dictionnaires d'autrefois
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Il y a 7 entrées dans Nicot, Thresor de la langue française (1606) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 1st Edition (1694) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 4th Edition (1762) (Go), Jean-François Féraud: Dictionaire critique de la langue française (Marseille, Mossy 1787-1788) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 5th Edition (1798) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 6th Edition (1832-5) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 8th Edition (1932-5) (Go)

Nicot, Thresor de la langue française (1606)

enseigne (Page 234)
Enseigne proprement c'est une marque mise pour denoter quelque signifiance, et vient de En et signe, comme estant mise en signe et denotation de quelque chose, le mot Insigne Latin a la mesme composition, mais de trop plus large signification. Enseigne aussi se prent pour banniere ou Estendart qu'on porte à la guerre et és compagnies de gens de pied. Vexillum, Signum, ainsi appelé ou pour la raison dessusditte ou bien de ce mot Signum, qui en Latin signifie aussi enseigne de guerre, par ce que le gonfanon et principale enseigne des Romains avoit ou une aigle peincte au milieu, comme aucuns estiment, ou bien en bosse portée sur une base quarrée au bout d'une Javeline, lesquels Romains par ce mot Signum, entendoient aussi les effigies des bestes apposées ausdits enseignes, et d'autant aussi que nous retenons le mot Portenseigne (qu'on dit à present simplement l'enseigne) de Signifer, Latin. Autres pensent que Enseigne prins pour Estendart vienne de Insignia, mot Latin tout semblable, par ce qu'aux Enseignes, au lieu de la divise des couleurs qu'on y met tant seulement, on mettoit anciennement les armes et blason de la couronne, Republique, ou autre estat, ou des particuliers princes et seigneurs, dont lesdits enseignes estoient, lesquelles armes et blason sont aussi signifiées par ledit mot Insignia, et conforméement à ceste opinion on trouve ces exemples és anciens Romans. L'enseigne de Charlemagne estoit devant toute desployée, d'azur à fleurs de lis toute semée, my-partie d'Alemaigne. Item, quel blason portoit-il en la bataille? Le poursuyvant respondit, qu'il portoit un Escu de gueules à la nef d'or, qui est l'enseigne de Fez. Item, Le quart portoit à son enseigne un escu d'argent à trois chasteaux de synople.

Enseigne aussi se prend pour la compagnie des soldats, marchans soubs une enseigne, laquelle est envers aucunes nations de cinq cens hommes et envers autres de trois cens pour estre complete.

Enseigne en outre avec l'article masculin se prend pour le port'enseigne. Signifer, car les deux genres concurrent en ce mot pour significations diverses, voyez Trompete, et selon ceste signification on conte ainsi les membres d'une compagnie, Le Capitaine, Le Lieutenant, L'enseigne, Le Caporal, etc. voyez Blason.

Une enseigne qu'on pend és maisons, Signum.

Enseigne de recognoissance, Symbolus, vel Symbolum, hoc est tessera rei conuentae, pactaeque.

L'enseigne que ceux qui avoient droict d'hospitalité les uns envers les autres gardoyent pour se faire recognoistre eux et leurs successeurs, Tessera hospitalis.

Fort petite enseigne, Tenue argumentum, indiciumque.

Apparence et enseigne restant de quelque chose, Vestigium.

Les enseignes par lesquelles on cognoissoit qu'on avoit usé d'anneaux, Vestigium annulorum.

Demander à faulses enseignes, Suppetere.

Je vous diray les enseignes, Argumenta rei dicam.

Porter l'enseigne de l'estat dont on se mesle, Tesseram professionis gestare, B.

Il luy baille bonnes enseignes, Secretis notis eum instruit, B. ex Liuio.

Donner enseignes, Indicia dare.

Donner quelque grand signe et enseigne de bonté de nature, Clarum specimen indolis dare.

Donner quelque enseigne et argument, Coniecturam afferre.

Monstrer par enseignes, Argumentis monstrare.

Prendre certaine enseigne de quelque chose, Argumentum certissimum accipere.

Enseignes, Insignia insigniorum, Signa signorum.

Port'enseigne, Signifer, Vexillarius.

Port'enseigne où estoit l'aigle, Aquilifer.

Desployer ou mettre les enseignes aux champs, Attollere signa.

Se mettre soubs l'enseigne de quelqu'un, Applicare se ad aliquem quasi patronum, B.

Venir à enseignes desployées à l'encontre de son pays, et luy faire guerre, Signa patriae inferre.

Les enseignes qui vont droit contre l'ennemi pour luy faire despaisir, Signa infesta.

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Dictionnaire de L'Académie française, 1st Edition (1694)

ENSEIGNE (Page 371)
ENSEIGNE. s. f. Marque servant à faire reconnoistre quelque chose. Je le reconnus à l'enseigne qu'on m'en avoit donnée.

On s'en sert plus ordinairement au pluriel. J'ay esté chez vous aux enseignes que... à telles enseignes que.... donner de bonnes enseignes, de fausses enseignes. venir à bonnes enseignes, à fausses enseignes.

On dit aussi, A bonnes enseignes, pour dire, A bon titre, à juste titre.

Enseigne, signifie aussi, Le tableau, la figure ou autre chose que l'on attache à une maison pour la marquer. Il loge à une telle enseigne. n'y a-t-il point d'enseigne à vostre logis. à l'enseigne de l'escu de France, du lion d'or, &c. une maison où pend pour enseigne.

On dit prov. d'Un méchant portrait, d'un méchant tableau, qu'Il est bon à faire une enseigne à biere.

Il signifie aussi, Drapeaux qu'on porte à la guerre. Une vieille enseigne toute deschirée. enseignes desployées. marcher tambour battant & enseignes desployées. combattre sous les enseignes de quelqu'un. marcher sous ses enseignes.

On dit fig. Marcher sous les enseignes de quelqu'un pour dire, Suivre son party.

Il signifie aussi, La charge de celuy qui porte l'enseigne. Le Roy a donné une enseigne à un tel. il a eu l'enseigne colonelle.

Il signifie aussi, Celuy qui a cette charge, & qu'on appelloit autrefois Porte-enseigne, & alors il est masculin. Un Enseigne des Gardes a monté le premier à la breche.

Le mot de Porte-enseigne, n'est plus en usage dans le propre, mais il l'est encore dans le figuré. C'est le Porte-enseigne de l'heresie. de la sedition. Il vieillit.

Il veut dire aussi, Plusieurs pierreries mises en oeuvre, en forme de rose, ou de quelque autre figure. Il porte une enseigne de diamants au chapeau. elle portoit à sa coeffure une enseigne de pierreries.

Enseigner. v. a. Instruire. Enseigner la jeunesse. enseigner les ignorants. enseigner des enfants.

Il signifie aussi, Monstrer, donner leçon. Enseigner la Philosophie. enseigner la Theologie. enseigner les langues. methode d'enseigner les sciences. enseigner la vertu.

Il veut dire encore, Donner connoissance de quelque chose que ce soit. Enseignez-moy une recepte, le chemin.

Enseigné, [enseign]ée. part.

Enseignement. s. m. v. Instruction, precepte. Il se dit plus ordinairement en parlant des choses morales. Donner de bons enseignements. il n'a guere profité des bons enseignements qu'on luy a donnez. les malheurs d'autruy nous doivent servir d'enseignements.

On appelle en terme de Pratique, Enseignements, Les pieces qui servent à prouver, à establir un droit, une possession, une qualité &c. Fournir de titres & enseignements.

ENSELLÉ. &brace; Voy SELLE.

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Dictionnaire de L'Académie française, 4th Edition (1762)

ENSEIGNE. s.f. (Page 633)
ENSEIGNE. s.f. Marque, indice servant à faire reconnoître quelque chose. Je le reconnus à l'enseigne qu'on m'en avoit donnée.

On s'en sert plus ordinairement au pluriel. J'ai été chez vous aux enseignes que... à telles enseignes que... Donner de bonnes enseignes, de fausses enseignes. Venir à bonnes enseignes, à fausses enseignes.

On dit aussi, À bonnes enseignes, pour dire, À bon titre, à juste titre.

ENSEIGNE signifie aussi Le tableau, la figure, ou autre chose que l'on attache ou que l'on pend à la maison d'un Marchand, d'un Artisan, d'un Cabaretier, pour la désigner. Il loge à une telle enseigne. N'y a-t-il point d'enseigne à votre logis? À l'enseigne de l'Écu de France, du Lion d'or, &c. Une maison où pend pour enseigne le cheval blanc.

On dit proverbialement d'Un méchant portrait, d'un méchant tableau, qu'Il n'est bon qu'à faire une enseigne à bière.

Il signifioit autrefois Les drapeaux que porte l'Infanterie, & qui servent à distinguer les corps, & à les faire reconnoître plus facilement aux soldats; mais il ne se dit plus guère en ce sens. On dit néanmoins encore, Tambour battant & Enseignes déployées. Combattre sous les Enseignes de quelqu'un, marcher sous ses Enseignes. Les Enseignes Romaines.

On dit figurément, Marcher sous les Enseignes de quelqu'un, pour dire, Suivre son parti.

Il signifie aussi La charge de celui qui porte le Drapeau, qu'on appeloit Enseigne. Le Roi a donné une Enseigne à un tel. Il a eu l'Enseigne de la Colonelle.

Il signifie aussi Celui qui a cette charge,a & qui porte le Drapeau dans les occasions; alors il est masculin. Un Enseigne aux Gardes a monté le premier à la brèche.

Il y au aussi des Officiers qu'on appelle Enseignes, dans la Gendarmerie, dans les Gardes du Corps & dans les Mousquetaires, sur les Galères & sur les Vaisseaux.

On appelle Enseigne de diamans, enseigne de pierreries, Plusieurs pierreries mises en ordre, en forme de rose, ou de quelqu'autre figure, dont on se servoit autrefois. Il portoit une enseigne de diamans au chapeau. Elle portoit à sa coiffure une enseigne de pierreries.

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Jean-François Féraud: Dictionaire critique de la langue française (Marseille, Mossy 1787-1788)

ENSEIGNE (Page B102a)

ENSEIGNE, s. f. et m. [An-cèg-ne; 1re lon. 2e è moy. mouillez le g, 3e e muet.] Enseigne est fém. 1°. Quand il signifie marque, indice servant à faire reconaître quelque chôse. "L'enseigne que vous m'aviez donée pour trouver cette maison, n'était pas fort juste. — Il se dit ordinairement au pluriel. "Doner de bones enseignes. = 2°. Tableau que l'on atache à la maison d'un Marchand, d'un Artisan, d'un Aubergiste, etc. Son enseigne est un lion d'or. "Il est logé à l'enseigne de l'écu de France. "Cette enseigne est bien grossièrement peinte. = 3°. Signe militaire. "Les enseignes Romaines. — On le disait autrefois des drapeaux de l'Infanterie, et ce mot est resté dans ces phrâses. "Tambour batant et enseignes déployées. "Combatre, marcher sous les enseignes de. = 4°. Charge de celui qui porte le drapeau. "Le Roi lui a doné une enseigne. = 5°. Il est masc. quand il signifie l'Oficier qui a cette charge. "Un Enseigne dans la Marine, etc.
   On dit adverbialement (n°. 1°.) à tèlles enseignes que, etc. Cela est si vrai que, etc. À~ bones enseignes, avec conaissance et sur de bones preuves, de bones raisons "Je vous crois et je sais que vous êtes tout comme il faut pour n'être persuadée qu'à bones enseignes. Sév. "Je ne me fierai à lui qu'à bones enseignes. = On dit, figurément, marcher sous les enseîgnes de quelqu'un, suivre son parti. (n°. 3°.) Et proverbialement, (n°. 2°.) être logés à la même enseigne. Être dans la même situation, avoir le même sort. — On dit d'un méchant portrait, d'un mauvais tableau, qu'il n' est bon qu'à faire une enseigne à bière.

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Dictionnaire de L'Académie française, 5th Edition (1798)

ENSEIGNE (Page 498)
ENSEIGNE. s. f. Marque, indice servant à faire reconnoître quelque chose. Je le reconnus à l'enseigne qu'on m'en avoit donnée.

On s'en sert plus ordinairement au pluriel. J'ai été chez vous, à telles enseignes que, etc. c'est-à-dire, Et la preuve en est que, etc. Donner de bonnes enseignes, de fausses enseignes. Venir à bonnes enseignes, à faussesenseignes.

On dit aussi, À bonnes enseignes, pour dire, À bon titre, à juste titre.

Enseigne, signifie aussi Le tableau, la figure, ou autre chose que l'on attache ou que l'on pend à la maison d'un Marchand, d'un Artisan, d'un Cabaretier, pour la désigner. Il loge à une telle enseigne. N'y a-t-il point d'enseigne à votre logis? À l'enseigne de l'Ecu de France, du Lion d'or, etc. Une maison où pend pour enseigne le Cheval blanc.

On dit proverbialement d'Un méchant portrait, d'un méchant tableau, qu'Il n'est bon qu'à faire une enseigne à bière.

Il signifioit autrefois Les drapeaux que porte l'Infanterie, et qui servent à distinguer les corps, et à les faire reconnoître plus facilement aux soldats; mais il ne se dit plus guère en ce sens. On dit néanmoins encore: Tambour battant et Enseignes déployées. Combattre sous les Enseignes de quelqu'un, marcher sous ses Enseignes. Les Enseignes Romaines étoient des aigles.

On dit figurément, Marcher sous les Enseignes de quelqu'un, pour dire, Suivre son parti.

Il signifie aussi La charge de celui qui porte le drapeau, qu'on appeloi Enseigne. Le Roi a donné une Enseigne À un tel. Il a eu l'Enseigne de laColonelle.

Il signifie aussi Celui qui a cette charge, et qui porte le drapeau dans les occasions; alors il est masculin. Un Enseigne aux Gardes a monté le premier à la brèche.

Il y a aussi des Officiers qu'on appelle Enseignes, dans la Gendarmerie, dans les Gardes du Corps et dans les Mousquetaires, sur les Galères et sur les Vaisseaux.

On appelle Enseigne de diamans, enseigne de pierreries, Plusieurs pierreries arrangées et montées en forme de rose, ou de quelque autre figure, dont on se servoit autrefois. Il portoit une enseigne de diamans au chapeau. Elle portoit à sa coiffure une enseigne depierreries.

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Dictionnaire de L'Académie française, 6th Edition (1832-5)

ENSEIGNE. s. f. (Page 1:650)
ENSEIGNE. s. f. Marque, indice servant à faire reconnaître quelque chose. Donner de bonnes enseignes, de fausses enseignes. Dans ce sens, il ne s'emploie guère au singulier, et il vieillit.

À bonnes enseignes, À bon titre, à juste titre, ou Avec des garanties, avec des sûretés. Il ne veut payer qu'à bonnes enseignes. Il ne faut se fier à lui qu'à bonnes enseignes.

À telles enseignes que, Tellement que, la preuve en est que. J'ai été chez vous; à telles enseignes que votre portier m'a dit, etc.

Enseigne de diamants, de pierreries, Joyau qui est passé de mode depuis longtemps, et qui était fait de plusieurs pierres montées ordinairement en forme de rose. Il portait une enseigne de diamants au chapeau. Elle portait à sa coiffure une enseigne de pierreries.

ENSEIGNE signifie aussi, Le tableau, la figure ou toute autre indication qu'un marchand, un artisan, un aubergiste, etc., met à sa maison, à sa porte, pour faire connaître quelle est sa profession, et pour qu'on trouve facilement sa demeure. Il loge à telle enseigne. N'y a-t-il point d'enseigne à votre hôtel? À l'enseigne de la Tête noire, du Lion d'or, etc. Une auberge où pend pour enseigne le Cheval blanc. Ce marchand a pris tel objet pour enseigne.

Par dénigrement, Ce portrait, ce tableau n'est bon qu'à faire une enseigne à bière, ou simplement, C'est une enseigne à bière, se dit D'un portrait, d'un tableau très-mal fait, très-mal peint.

Prov. et fig., Nous sommes tous les deux logés à la même enseigne, J'éprouve le même malheur, la même perte, la même contrariété que vous.

Prov. et fig., À bon vin il ne faut point d'enseigne, ou plus ordinairement, À bon vin point d'enseigne, Ce qui est bon n'a pas besoin d'être prôné, vanté.

ENSEIGNE se dit en outre pour Drapeau ou signe accoutumé de ralliement. On ne l'emploie plus guère dans cette acception que lorsqu'il s'agit Des anciennes armées romaines: Les enseignes romaines étaient des aigles. Il se dit aussi dans certaines phrases figurées, comme, Marcher, combattre sous les enseignes de quelqu'un.

ENSEIGNE s'est dit aussi, dans l'ancienne infanterie française, de La charge de celui qui portait le drapeau. Son fils obtint une enseigne.

Il s'est dit également de Celui qui avait cette charge; et, dans ce sens, il est masculin. Un enseigne aux gardes monta le premier sur la brèche.

Il s'est dit pareillement de Certains officiers de l'ancienne gendarmerie, des gardes du corps et des mousquetaires.

Enseigne de vaisseau. Titre d'un grade inférieur des officiers de la marine: ce grade est immédiatement au-dessous de celui de lieutenant de vaisseau.

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Dictionnaire de L'Académie française, 8th Edition (1932-5)

ENSEIGNE. (Page 1:468)
ENSEIGNE. n. f. Marque, indice servant à faire reconnaître quelque chose. Dans ce sens, il ne s'emploie qu'au pluriel dans la locution adverbiale À bonnes enseignes, À bon titre, à juste titre, ou Avec des garanties, avec des sûretés. Il ne veut payer qu'à bonnes enseignes. Il ne faut se fier à lui qu'à bonnes enseignes, et dans la locution conjonctive À telles enseignes que, Tellement que, la preuve en est que. J'ai été chez vous; à telles enseignes que votre concierge m'a dit, etc.

ENSEIGNE se dit aussi des Tableaux, figures ou toute autre indication qu'un commerçant, un artisan, un aubergiste, etc., met à son magasin, à son atelier, à son établissement pour se signaler au public. Il loge à telle enseigne. À l'enseigne de la Tête noire, du Lion d'or, etc. Une auberge où pend pour enseigne le Cheval blanc. Un des plus fameux tableaux de Watteau est l'enseigne qu'il peignit pour Gersaint.

Fig. et fam., Nous sommes tous les deux logés à la même enseigne, J'éprouve la même contrariété, la même perte, le même préjudice que vous.

Prov. et fig., À bon vin il ne faut point d'enseigne, ou plus ordinairement, À bon vin point d'enseigne, Ce qui est bon n'a pas besoin d'être prôné, vanté.

Il se dit en outre pour Drapeau ou signe accoutumé de ralliement. On ne l'emploie plus guère dans cette acception que lorsqu'il s'agit des anciennes armées romaines : Les enseignes romaines étaient des aigles. Il se dit aussi dans certaines phrases figurées, comme Marcher, se ranger, combattre sous les enseignes de quelqu'un.

Il s'est dit aussi, dans l'ancienne infanterie française, de la Charge de celui qui portait le drapeau. Son fils obtint une enseigne.

Il s'est dit également de Celui qui avait cette charge; et, dans ce sens, il est masculin. Un enseigne aux gardes monta le premier sur la brèche.

Enseigne de vaisseau, Titre du grade des officiers de marine qui est immédiatement au-dessous de celui de lieutenant de vaisseau.


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