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Il y a 14 entrées dans Nicot, Thresor de la langue française (1606) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 1st Edition (1694) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 4th Edition (1762) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 5th Edition (1798) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 6th Edition (1832-5) (Go), Dictionnaire de L'Académie française, 8th Edition (1932-5) (Go)

Nicot, Thresor de la langue française (1606)

enfant (Page 229)
Enfant, comm. gen. acut. Vient de ce mot Latin Infans. Mais le François dilate plus avant ce mot, que le Latin dont il le prend, car il l'usurpe aussi pour l'aage, auquel parvenu le parler luy est aisé. Et encores en use tant au singulier qu'au pluriel pour ces mots, Filius, Filia, et Liberi. Car il dit tant de son fils que de sa fille, C'est mon enfant, Ex me prognatus prognatave, et de tous en general sans distinction de sexe, les enfans de Pierre, Liberi Petri. L'Espagnol pour designer le fils de son Roy, dit Infante, assez esloigné de la proprieté Latine, et de la fille Infanta, car outre ce qu'il n'a esgard en ce à l'aage il usurpe ces mots avec prerogative d'honneur et dignité, és seuls enfans de son Roy, ne l'attribuant à nuls autres enfans des Seigneurs d'Espaigne, vassaux de son Prince. Et nous en France, appelons enfans de France ceux-là mesmes, et filles de France les femelles. Mais non du tout conforméement à l'Espagnol.

Enfans, Prognati.

Enfançon, Un petit et jeune enfant, Paruulus, Puellus, Puerulus, Pusio, Pupus, Infantulus.

Fort jeune enfant, Maxime puer.

Un enfant doux et gracieux, Mellitus puer.

Enfant d'une nature joyeuse, Laetae indolis adolescens.

Notable enfant et choisi entre tous, Lectissimus adolescens.

Jeune enfant de qui on a grande esperance, Summa spe praeditus adolescens, In optima spe repositus puer.

Enfans ou filles de bonne maison, Praetextati et praetextatae.

Les enfans d'honneur du Roy, In puberes honorarios transcripti, Pueri aristophori, vel dipnophori. Bud.

Enfans de deux seurs, Sobrini, Consobrini.

Les enfans cousins germains, fils des deux freres, Patrueles.

Les enfans de la seur de ma mere, Matrueles.

Enfans descendans de nous, soit du premier degré ou d'autre plus bas, Liberi, liberorum.

Les enfans de la deuxiéme centaine des Senateurs qui furent adjoustez aux premiers establiz par Romule, Minorum gentium patricij.

L'enfant que la mere a jetté à l'adventure, Infans proiectitius, Expositus.

Enfans qui changent incontinent de propos, et n'ont point de tenuë, Leui sententia pueri.

Maintenant les enfans sont ainsi mal apprins et de mauvaises meurs, Ita nunc sunt morati adolescentes.

La compagnie des enfans et serfs qui sont en la puissance d'un mesme pere de famille, Familia.

De peur que les enfans ne meurent de faim, Ne pueri pereant fame.

Cet enfant dont est-il? Puer hic vnde est?

Un fait d'enfant, Puerilitas.

C'est fait d'enfant, Puerile est.

C'est chose d'enfant legere, et de nulle valeur, Puerile est.

A la maniere d'enfant, Pueriliter.

La femme est en travail d'enfant, Parturit mulier.

L'enfant de quoy la femme est accouchée, Puerperium.

Enfant nay avant terme, Infans immature editus. Sueto. in Octauio. cap. 63.

Avoir des enfans de sa femme, Liberos suscipere, vel Sustollere, vel Tollere.

On luy a baillé femme pour avoir des enfans, Liberorum quaerendorum causa ei vxor data est.

Elle a eu un enfant de Pamphile, Peperit e Pamphilo.

Engendrer enfans, Operam liberis dare.

Changer un enfant à nourrice, Puerum subdere.

Jetter hors de la maison, comme n'estans pas vrais enfans, Summouere aliquos familia.

Mettre un enfant avec un maistre pour apprendre, Tradere puerum praeceptori vel magistro.

Apprendre à parler à un enfant, Figurare os pueri.

Eslever enfans et nourrir, Attollere partum, Liberos extollere.

Estre nourry en enfant de bonne maison, non point comme serf, Libere educari.

Dresser le langage d'un enfant, Figurare os pueri.

Reduire un enfant gasté, Corruptum adolescentem restituere.

Gouverner ses enfans, Liberis imperare.

Qui a la charge de prendre garde à un enfant, et de le conduire quelque lieu qu'il aille, Magister, Paedagogus.

Entretenir les enfans en leur debvoir, Liberos retinere.

Tuer ses enfans, Maculare partus suos parricidio.

Appartenant à enfant, Puerilis.

Le lieu en la maison auquel les enfans et serviteurs se tiennent, Paedagogium.

Qui sert aux enfans de porter leurs livres, Capsarius.

Le bruvage des petits enfans, Bua, buae.

Toutes petites choses à quoy les petis enfans s'esbatent et se joüent comme poupées, petites sonnettes, petites espés, Crepundia, crepundiorum.

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Dictionnaire de L'Académie française, 1st Edition (1694)

ENFANT (Page 368)
ENFANT. s. m. Fils ou fille par relation au pere & à la mere. Faire des enfants. avoir des enfants. enfant masle. une femme qui est grosse d'enfant, en mal d'enfant, en travail d'enfant. estre chargé d'enfants. une mere qui aime fort ses enfants. cette mere souffre toutes choses à ses enfants, elle les gaste. enfants mineurs. enfant adoptif. enfant d'adoption. enfant gasté. enfant desbauché. enfant prodigue. la parabole de l'enfant prodigue. nous sommes tous enfants d'Adam. les Hebreux sont appellez les enfants d'Israël.

On appelle en France Les enfants du Roy, Les enfants de France.

On dit, Enfant de Paris. enfant de Lyon. enfant d'Orleans &c. pour dire, Natif de Paris, de Lyon, d'Orleans.

On dit fig. que Nous sommes enfants de Dieu par la grace, que tous les fidelles sont enfants de Dieu, enfants de l'Eglise.

On dit prov. & fig. que Les menteurs sont enfants du diable.

On appelle, Les enfants d'un Maistre de jeu de paulme, Les enfants de la balle.

Il se dit encore d'un garçon ou d'une fille en bas âge, & jusqu'à l'âge de sept ou huit ans, sans aucune relation au pere & à la mere. Un bel enfant. un petit enfant. un joli enfant. un enfant opiniastre. un enfant à la mammelle. un enfant qui tette. sevrer un enfant. un enfant mort-né. un enfant changé en nourrice. un enfant bien né. un enfant mal né. pleurer comme un enfant. badiner comme un enfant. des joüets, des babioles d'enfant.

On dit prov. Faire l'enfant, pour dire, Badiner comme un enfant, s'amuser à des choses pueriles.

On dit à un jeune garçon qui a failli, qu'On le traitera en enfant de bonne maison, pour dire, qu'On le chastiera sans l'espargner.

On appelle, Enfants trouvez, Les enfants que l'on expose, & dont le pere & la mere ne se font pas connoistre.

On dit prov. Quand on veut asseurer qu'on n'est point coupable d'une chose dont on est accusé, qu'On en est aussi innocent que l'enfant qui vient de naistre. Et quand il s'agit d'une chose serieuse & importante, on dit, que Ce n'est pas jeu d'enfants.

On appelle, Enfant de choeur, Un enfant dont l'employ est de chanter dans quelques Eglises, & de servir à quelques autres fonctions du choeur.

On appelle, Enfants perdus, Les soldats détachez qui commencent l'attaque un jour de combat. Commander les enfants perdus.

On appelle, Enfants d'honneur, De jeunes gens de qualité qui sont nourris auprés du Prince, durant son bas âge.

On se sert aussi de ce mot par flaterie & par familiarité. C'est un bon enfant.

En ce sens on le fait quelquefois feminin au singulier, en parlant d'une fort jeune fille. Voilà une belle enfant. vous estes une jolie enfant, c'est la meilleure enfant du monde.

On dit, Quand on voit un enfant qui a de la raison & de l'esprit de bonne heure, qu'Il n'y a plus d'enfants.

On dit d'Un enfant, C'est l'enfant de sa mere, pour dire, qu'Il luy ressemble, qu'il a ses mesmes humeurs.

On s'en sert aussi en parlant des inferieurs. Allons enfants. courage enfants.

Enfance. s. f. L'âge depuis la naissance jusques à douze ans ou environ. Dés mon enfance. en mon enfance. en la plus tendre enfance. dés sa plus tendre enfance. sortir de l'enfance.

Estre en enfance. rentrer en enfance, Se dit d'une vieille personne qui est imbecille, qui n'a plus l'usage de la raison.

Il se dit fig. Du commencement du monde, & du commencement des Estats & des Republiques. L'enfance du monde. l'enfance de la Republique.

Enfantin, [enfant]ine. adj. Qui est d'enfant. Visage enfantin. voix enfantine.

Enfanter. v. act. Accoucher d'un enfant. Une Vierge concevra & enfantera un fils. heureuse la mere qui l'a enfanté. cette femme a enfanté un monstre.

Quand quelque projet qui a fait beaucoup de bruit & d'eclat dans le monde, ne produit rien qui responde à l'esperance qu'on avoit conceüe, on dit, que C'est une montagne qui a enfanté une souris.

On s'en sert d'ordinaire absolument, & sans regime. Enfanter avec douleur. aprés qu'une femme a enfanté. remede pour faire enfanter les femmes.

Il se dit fig. Des productions d'esprit. Cet Autheur enfante avec peine. il a peine à enfanter.

Enfanté, [enfant]ée. part.

Enfantement. s. m. v. Action d'enfanter. Faciliter l'enfantement. haster l'enfantement. les douleurs de l'enfantement.

L'Eglise dit de la sainte Vierge, qu'Elle est Vierge devant & aprés l'enfantement.

On dit fig. d'Un Autheur qui compose avec beaucoup de difficulté, que Quand il compose, il est dans les douleurs de l'enfantement.

Infant, [inf]ante. substantif. Titre qu'on donne aux enfans puisnez des Rois d'Espagne & des Rois de Portugal. Le Cardinal Infant. l'Infante Claire Eugenie.

Infanterie. s. f. Se dit des gens de guerre qui combattent à pied. Bonne infanterie. vieille infanterie. nouvelle infanterie. infanterie Françoise. infanterie Espagnole. regiment d'infanterie. compagnie d'infanterie. Colonel d'infanterie. un detachement d'infanterie. de l'infanterie taillée en pieces.

Fantassin. s. m. Soldat à pied. Compagnie d'infanterie.

ENFARINER. &brace; Voy FARINE.

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Dictionnaire de L'Académie française, 4th Edition (1762)

ENFANT (Page 622)
ENFANT se dit encore d'Un garçon ou d'une fille en bas âge, & jusqu'à l'âge de dix ou douze ans, sans aucune relation au père & à la mère. Un bel enfant. Un petit enfant. Un joli enfant. Un enfant opiniâtre. Un enfant à la mamelle. Un enfant qui tette. Sévrer un enfant. Un enfant mort-né. Un enfant bien né. Un enfant mal né. Pleurer comme un enfant. Badiner comme un enfant. Des jouets, des babioles d'enfans.

On dit proverbialement, Faire l'enfant, pour dire, Badiner comme un enfant, s'amuser à des choses puériles.

On dit à quelqu'un qui a fait une faute, qu'On le traitera en enfant de bonne maison, pour dire, qu'On le châtiera sans l'épargner.

On appelle Enfans trouvés, Les enfans qu'on trouve exposés, & dont le père & la mère ne se font pas connoître.

On dit proverbialement, quand on veut assurer qu'on n'est point coupable d'une chose dont on est accusé, qu'On en est aussi innocent que l'enfant qui vient de naître, qui est à naître.

Quand il s'agit d'une chose sérieuse & importante, on dit, que Ce n'est pas un jeu d'enfant, pas jeu d'enfant.

On appelle Enfant de Choeur, Un enfant dont l'emploi est de chanter dans l'Église, & de servir à quelques autres fonctions du Choeur.

On appeloit autrefois Enfans perdus, Les soldats détachés qui commençoient l'attaque un jour de combat. Commander les enfans perdus.

On appeloit Enfans d'honneur, De jeunes gens de qualité qui étoient nourris auprès d'un Prince pendant son bas âge.

ENFANT (Page 622)
ENFANT est aussi un terme dont on se sert par flatterie & par familiarité. C'est un bon enfant. Mon enfant.

En ce sens on le fait quelquefois féminin au singulier, en parlant d'Une fort jeune fille. Voilà une belle enfant. Vous êtes une jolie enfant. C'est la meilleure enfant du monde. La pauvre enfant.

On dit proverbialement, quand on voit un enfant qui a de la raison & de l'esprit de bonne heure, qu'Il n'y a plus d'enfans.

On dit d'Un enfant, C'est l'enfant de sa mère, pour dire, qu'Il lui ressemble, qu'il a toutes ses manières.

On s'en sert aussi en parlant à des inférieurs. Allons, enfans. Courage, enfans.

Mon enfant, est aussi un terme dont on se sert lorsqu'on veut parler avec quelque honnêteté à des gens extrêmement inférieurs. Mon enfant, dites-moi, &c. Mon enfant, allez avertir mes gens.

ENFANT. s.m. (Page 622)
ENFANT. s.m. Fils ou fille par relation au père & à la mère. Avoir des enfans. Enfant mâle. Une femme qui est grosse d'enfant, en mal d'enfant, en travail d'enfant. Être chargé d'enfans. Une mère qui aime fort ses enfans. Cette mère souffre toutes choses à ses enfans, elle les gâte. Enfant gâté. Enfans mineurs. Enfant adoptif. Enfant d'adoption. Nous sommes tous enfans d'Adam. Les Juifs sont appelés les enfans d'Israël. La parabole de l'Enfant prodigue.

On appelle Enfans de France, Les Princes enfans légitimes des Rois, & ceux qui descendent des aînés. Gouverneur des Enfans de France. Gouvernante des Enfans de France.

On dit, Enfant de Paris, enfant de Lyon, enfant d'Orléans, &c. pour dire, Natif de Paris, de Lyon, d'Orléans. Il n'est que du style familier.

On dit figurément, que Nous sommes enfans de Dieu par la grâce, que tous les fidèles sont enfans de Dieu, enfans de l'Église.

On dit en style de l'Écriture Sainte, que Tous les hommes naissent enfans de colère, parce qu'ils naissent dans le péché originel.

On dit aussi en style de l'Écriture Sainte, Enfans de lumière, enfans de ténèbres.

On dit proverbialement & figurément, que Les menteurs sont enfans du Diable.

On appelle les enfans d'un Maître de Jeu de Paume, Les enfans de la balle.

On appelle figurément Enfant de la balle, Les enfans qui exercent la profession de leurs pères, & qui sont censés la faire mieux que les autres.

ENFANT se dit encore d'Un garçon ou d'une fille en bas âge, & jusqu'à l'âge de dix ou douze ans, sans aucune relation au père & à la mère. Un bel enfant. Un petit enfant. Un joli enfant. Un enfant opiniâtre. Un enfant à la mamelle. Un enfant qui tette. Sévrer un enfant. Un enfant mort-né. Un enfant bien né. Un enfant mal né. Pleurer comme un enfant. Badiner comme un enfant. Des jouets, des babioles d'enfans.

On dit proverbialement, Faire l'enfant, pour dire, Badiner comme un enfant, s'amuser à des choses puériles.

On dit à quelqu'un qui a fait une faute, qu'On le traitera en enfant de bonne maison, pour dire, qu'On le châtiera sans l'épargner.

On appelle Enfans trouvés, Les enfans qu'on trouve exposés, & dont le père & la mère ne se font pas connoître.

On dit proverbialement, quand on veut assurer qu'on n'est point coupable d'une chose dont on est accusé, qu'On en est aussi innocent que l'enfant qui vient de naître, qui est à naître.

Quand il s'agit d'une chose sérieuse & importante, on dit, que Ce n'est pas un jeu d'enfant, pas jeu d'enfant.

On appelle Enfant de Choeur, Un enfant dont l'emploi est de chanter dans l'Église, & de servir à quelques autres fonctions du Choeur.

On appeloit autrefois Enfans perdus, Les soldats détachés qui commençoient l'attaque un jour de combat. Commander les enfans perdus.

On appeloit Enfans d'honneur, De jeunes gens de qualité qui étoient nourris auprès d'un Prince pendant son bas âge.

ENFANT est aussi un terme dont on se sert par flatterie & par familiarité. C'est un bon enfant. Mon enfant.

En ce sens on le fait quelquefois féminin au singulier, en parlant d'Une fort jeune fille. Voilà une belle enfant. Vous êtes une jolie enfant. C'est la meilleure enfant du monde. La pauvre enfant.

On dit proverbialement, quand on voit un enfant qui a de la raison & de l'esprit de bonne heure, qu'Il n'y a plus d'enfans.

On dit d'Un enfant, C'est l'enfant de sa mère, pour dire, qu'Il lui ressemble, qu'il a toutes ses manières.

On s'en sert aussi en parlant à des inférieurs. Allons, enfans. Courage, enfans.

Mon enfant, est aussi un terme dont on se sert lorsqu'on veut parler avec quelque honnêteté à des gens extrêmement inférieurs. Mon enfant, dites-moi, &c. Mon enfant, allez avertir mes gens.

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Dictionnaire de L'Académie française, 5th Edition (1798)

Enfant (Page 490)
Enfant, est aussi un terme dont on se sert par flatterie et par familiarité. C'est un bon enfant. Mon enfant.

En ce sens on le fait quelquefois féminin au singulier, en parlant d'Une fort jeune fille. Voila une belle enfant. Vous êtes une jolie enfant. C'est la meilleure enfant du monde. La pauvre enfant.

On dit aussi familièrement, en parlant d'Une jeune femme d'un caractère doux et facile, C'est une bonne enfant, une bien bonne enfant.

On dit proverbialement, quand on voit un enfant qui a de la raison et de l'esprit de bonne heure, qu'Il n'y a plus d'enfans.

On dit d'Un enfant, C'est l'enfant de sa mère, pour dire, qu'Il lui ressemble, qu'il a toutes ses manières.

On s'en sert aussi en parlant à des inférieurs. Allons, enfans. Courage, enfans.

Mon enfant, est aussi un terme dont on se sert lorsqu'on veut parler avec un air de bonté ou d'intérêt, d'affabilité, à des gens extrêmement inférieurs. Mon enfant, dites - moi, etc. Mon enfant, allez avertir mes gens.

Enfant (Page 489)
Enfant, se dit encore d'Un garçon ou d'une fille en bas âge, et jusqu'a l'âge de dix ou douze ans, sans aucune relation au père et à la mère. Un bel enfant. Un petit enfant. Un joli enfant. Un enfant opiniâtre. Un enfant à la mamelle. Un enfant qui tette. Sevrer un enfant. Un enfant mort-né. Un enfant bien né. Un enfant mal né. Pleurer comme un enfant. Badiner comme un enfant. Des jouets, des babioles d'enfans.

On dit proverbialement, Faire l'enfant, pour dire, Badiner comme un enfant, s'amuser à des choses puériles; Se conduire comme un enfant, parler comme un enfant, pour dire, Agir sans réflexion, tenir des discours puérils.

On dit à quelqu'un qui a fait une faute, qu'On le traitera en enfant de bonne maison, pour dire, qu'On le châtiera sans l'épargner. Il est familier.

On appelle Enfans trouvés, Les enfans qu'on trouve exposés, et dont le père et la mère ne se font pas connoître.

On dit proverbialement, quand on veut assurer qu'on n'est point coupable d'une chose dont on est accusé, qu'On en est aussi innocent que l'enfant qui vient de naître, qui est à naître.

Quand il s'agit d'une chose serieuse et importante, on dit, que Ce n'est pas un jeu d'enfant, ce n'est pas jeu d'enfant.

On appelle Enfant de Choeur, Un enfant dont l'emploi est de chanter dans l'Église, et de servir à quelques autres fonctions du Choeur.

On appeloit autrefois Enfans perdus, Les soldats détachés qui commençoient l'attaque un jour de combat. Commander les enfans perdus.

On appeloit Enfans d'honneur, De jeunes gens de qualité qui étoient nourris auprès d'un Prince pendant son bas âge.

ENFANT (Page 489)
ENFANT. sub. m. Fils ou fille par relation au père et à la mère. Avoir des enfans. Enfant mâle. Une femme qui est grosse d'enfant, en mal d'enfant, en travail d'enfant. Être chargé d'enfans. Une mère qui aime fort ses enfans. Cette mère souffre toutes choses à ses enfans, elle les gâte. Enfant gâté. Enfans mineurs. Enfant adoptif. Enfant d'adoption. La parabole de l'Enfant prodigue.

Il se dit aussi par extension, Des petits-fils et arrière-petits-fils. Ce pèr de famille a dîné avec tous ses enfans.

Il se dit encore, pour signifier, Tous les descendans d'une même souche. Nous sommes tous enfans d'Adam. Les Juifs sont appelés les enfans d'Israël.

On appelle Enfans de France, Les Princes enfans légitimes des Rois, et ceux qui descendent des aînés. Gouverneur des enfans de France. Gouvernante des enfans de France.

On dit, Enfant de Paris, enfant de Lyon, enfant d'Orléans, etc. pour dire, Natif de Paris, de Lyon, d'Orléans. Il n'est que du style familier.

On dit figurément, que Nous sommes enfans de Dieu par la grâce, que tous les fidèles sont enfans de Dieu, enfans de l'Eglise.

On dit en style de l'Écriture-Sainte, que Tous les hommes naissent enfans de colère, parce qu'ils naissent dans le péché originel.

On dit aussi en style de l'Écriture-Sainte, Enfans de lumière, enfans de ténèbres.

On appelle aussi figurément et poétiquement Les Guerriers, les Poëtes, Enfans de Bellone ou de Mars, Enfans d'Apollon.

On dit proverbialement et figurément, que Les menteurs sont enfans du Diable.

On appelle Les enfans d'un Maître de Jeu de Paume, Les enfans de la balle.

On appelle figurément, Enfant de la balle, Les enfans qui exercent la profession de leurs pères, et qui sont censés la faire mieux que les autres.

Enfant, se dit encore d'Un garçon ou d'une fille en bas âge, et jusqu'a l'âge de dix ou douze ans, sans aucune relation au père et à la mère. Un bel enfant. Un petit enfant. Un joli enfant. Un enfant opiniâtre. Un enfant à la mamelle. Un enfant qui tette. Sevrer un enfant. Un enfant mort-né. Un enfant bien né. Un enfant mal né. Pleurer comme un enfant. Badiner comme un enfant. Des jouets, des babioles d'enfans.

On dit proverbialement, Faire l'enfant, pour dire, Badiner comme un enfant, s'amuser à des choses puériles; Se conduire comme un enfant, parler comme un enfant, pour dire, Agir sans réflexion, tenir des discours puérils.

On dit à quelqu'un qui a fait une faute, qu'On le traitera en enfant de bonne maison, pour dire, qu'On le châtiera sans l'épargner. Il est familier.

On appelle Enfans trouvés, Les enfans qu'on trouve exposés, et dont le père et la mère ne se font pas connoître.

On dit proverbialement, quand on veut assurer qu'on n'est point coupable d'une chose dont on est accusé, qu'On en est aussi innocent que l'enfant qui vient de naître, qui est à naître.

Quand il s'agit d'une chose serieuse et importante, on dit, que Ce n'est pas un jeu d'enfant, ce n'est pas jeu d'enfant.

On appelle Enfant de Choeur, Un enfant dont l'emploi est de chanter dans l'Église, et de servir à quelques autres fonctions du Choeur.

On appeloit autrefois Enfans perdus, Les soldats détachés qui commençoient l'attaque un jour de combat. Commander les enfans perdus.

On appeloit Enfans d'honneur, De jeunes gens de qualité qui étoient nourris auprès d'un Prince pendant son bas âge.

Enfant, est aussi un terme dont on se sert par flatterie et par familiarité. C'est un bon enfant. Mon enfant.

En ce sens on le fait quelquefois féminin au singulier, en parlant d'Une fort jeune fille. Voila une belle enfant. Vous êtes une jolie enfant. C'est la meilleure enfant du monde. La pauvre enfant.

On dit aussi familièrement, en parlant d'Une jeune femme d'un caractère doux et facile, C'est une bonne enfant, une bien bonne enfant.

On dit proverbialement, quand on voit un enfant qui a de la raison et de l'esprit de bonne heure, qu'Il n'y a plus d'enfans.

On dit d'Un enfant, C'est l'enfant de sa mère, pour dire, qu'Il lui ressemble, qu'il a toutes ses manières.

On s'en sert aussi en parlant à des inférieurs. Allons, enfans. Courage, enfans.

Mon enfant, est aussi un terme dont on se sert lorsqu'on veut parler avec un air de bonté ou d'intérêt, d'affabilité, à des gens extrêmement inférieurs. Mon enfant, dites - moi, etc. Mon enfant, allez avertir mes gens.

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Dictionnaire de L'Académie française, 6th Edition (1832-5)

ENFANT (Page 1:639)
ENFANT se dit aussi d'Un fils ou d'une fille, quel que soit leur âge, par relation au père et à la mère, ou à l'un des deux seulement. Avoir des enfants. Enfant mâle. Une femme qui est en mal d'enfant, en travail d'enfant. Être chargé d'enfants. Il laisse une veuve et quatre enfants en bas âge. Une mère qui aime beaucoup ses enfants. Cette mère est faible, elle gâte ses enfants. Enfant gâté. La parabole de l'Enfant prodigue. Des enfants mineurs. Enfant légitime. Enfant naturel. Enfant adoptif. Enfant d'adoption. Enfant du premier lit, du second lit. Il fut élevé chez ces étrangers comme s'il eût été l'enfant de la maison.

Fam., C'est bien l'enfant de sa mère, Il lui ressemble beaucoup, il en a les manières, les qualités, les défauts.

Fig. et fam., Traiter quelqu'un en enfant de bonne maison, Le châtier sévèrement, ne point l'épargner.

ENFANT (Page 1:640)
ENFANT quand on l'emploie au pluriel, comprend aussi quelquefois Les petits-fils et arrière-petits-fils. Ce père de famille a dîné avec tous ses enfants. Les petits-enfants d'une personne, Ses petits-fils et arrière petits-fils.

Il se dit également quelquefois de Tous ceux qui sont sortis d'une même souche, qui ont la même origine. Nous sommes tous enfants d'Adam. Les Juifs sont appelés les enfants d'Israël.

Il s'emploie aussi figurément. Nous sommes les enfants de Dieu par la grâce. Tous les fidèles sont enfants de Dieu, enfants de l'Église. La patrie vit alors tous ses enfants s'armer pour elle.

Un enfant de Saint-François, un enfant de Saint-Ignace, etc., Un franciscain, un jésuite, etc.

Les enfants de France, Les princes enfants légitimes des rois de France, et ceux qui descendent des aînés. Gouverneur des enfants de France. Gouvernante des enfants de France.

Fig. et fam., Enfant de Paris, enfant de Lyon, enfant d'Orléans, etc., Natif de Paris, de Lyon, d'Orléans, etc.

Fig. et pop., Enfant de la balle, Enfant d'un maître de jeu de paume; et, par extension, Toute personne élevée dans la profession de son père.

En style de l'Écriture, Les enfants de lumière, Ceux qui sont éclairés des lumières de l'Évangile. Les enfants de ténèbres, Les idolâtres. Les enfants des hommes, Les hommes: cela se dit principalement de Ceux qui vivent dans l'iniquité.

Prov. et fig., Les menteurs sont enfants du diable.

Fig. et poétiq., Les enfants de Bellone ou de Mars, les enfants d'Apollon, Les guerriers, les poëtes.

ENFANT (Page 1:640)
ENFANT est aussi Un terme d'amitié, de familiarité qu'on emploie quelquefois en parlant à quelqu'un de plus jeune que soi ou à un inférieur, soit pour le flatter, pour le consoler, etc., soit pour lui ordonner quelque chose, pour l'y engager, etc. Ma belle enfant, ne craignez rien. Mon enfant, allez avertir mes gens. Venez, mon enfant. Mon cher enfant, écoutez-moi. Enfant que vous êtes, pouvez-vous avoir peur de la colère d'un ami? Allons, enfants, travaillez. Courage, enfants! criait-il à ses soldats.

ENFANT (Page 1:640)
ENFANT se dit quelquefois figurément, en poésie et dans le style élevé, d'Une chose qui est produite par une autre, qui en naît, qui en résulte. Le bonheur est enfant de la vertu. Les jeux, les ris, enfants de la gaieté.

ENFANT. s. m. (Page 1:639)
ENFANT. s. m. Garçon ou fille qui est en bas âge, qui n'a pas encore l'usage de la raison. On est enfant jusqu'à l'âge de dix ou douze ans. Un bel enfant. Un petit enfant. Un joli enfant. Un enfant opiniâtre. Tenir un enfant sur les fonts baptismaux. Un enfant à la mamelle. Un enfant qui tette. Sevrer un enfant. Un enfant mort-né. Un enfant bien né. Un enfant mal né. Pleurer comme un enfant. Badiner comme un enfant. Des jouets d'enfants. On représente l'Amour sous les traits d'un enfant.

Il s'emploie quelquefois comme féminin, au singulier, en parlant d'Une très-jeune fille, surtout lorsqu'on exprime quelque louange, ou qu'on témoigne quelque sentiment d'affection, de bienveillance, etc. Voilà une belle enfant. Vous êtes une jolie, une aimable enfant. La pauvre enfant!

Fam., Ce n'est pas un jeu d'enfant, ce n'est pas jeu d'enfant, se dit D'une affaire grave et sérieuse, ou D'un engagement dont on ne peut se dédire.

Prov., Il est aussi innocent que l'enfant qui vient de naître, qui est à naître, se dit Pour mieux affirmer l'innocence de quelqu'un.

Prov., Faire l'enfant, Badiner comme un enfant, s'amuser à des choses puériles. On dit de même, Être enfant. Est-elle enfant! Que vous êtes enfant!

Se comporter, se conduire, agir comme un enfant, parler comme un enfant, Agir sans réflexion, tenir des discours puérils. On dit de même, Un discours d'enfant, une conduite d'enfant, etc.

Prov. et fig., Il n'y a plus d'enfants, se dit À propos d'un enfant qui parle de choses qu'il devrait encore ignorer.

Fig. et fam., C'est un bon enfant, C'est un homme de bonne humeur, de bon caractère, et commode à vivre. On dit aussi, C'est une bonne enfant, une bien bonne enfant, en parlant D'une jeune fille ou d'une jeune femme d'un caractère doux et facile.

Fig. et fam., Il est bon enfant, bien bon enfant de croire cela, de se prêter à cela, etc., Il est bien simple de croire cela, etc.

Enfant trouvé, Enfant qu'on trouve exposé, et dont le père et la mère ne se font pas connaître. C'est un enfant trouvé. L'hospice des enfants trouvés, ou simplement, Les Enfants trouvés. Aller aux Enfants trouvés.

Enfant de choeur, Enfant dont l'emploi est de chanter dans l'église, et de servir à quelques autres fonctions du choeur.

Enfants d'honneur, Jeunes gens de qualité qui étaient nourris auprès d'un prince, pendant son bas âge.

Fig., Enfants perdus, se dit Des soldats détachés qui commencent l'attaque un jour de combat. Commander les enfants perdus. Il se dit quelquefois, par extension, Des personnes que l'on jette les premières en avant dans quelque entreprise hasardeuse, ou qui s'y aventurent d'elles-mêmes.

ENFANT se dit aussi d'Un fils ou d'une fille, quel que soit leur âge, par relation au père et à la mère, ou à l'un des deux seulement. Avoir des enfants. Enfant mâle. Une femme qui est en mal d'enfant, en travail d'enfant. Être chargé d'enfants. Il laisse une veuve et quatre enfants en bas âge. Une mère qui aime beaucoup ses enfants. Cette mère est faible, elle gâte ses enfants. Enfant gâté. La parabole de l'Enfant prodigue. Des enfants mineurs. Enfant légitime. Enfant naturel. Enfant adoptif. Enfant d'adoption. Enfant du premier lit, du second lit. Il fut élevé chez ces étrangers comme s'il eût été l'enfant de la maison.

Fam., C'est bien l'enfant de sa mère, Il lui ressemble beaucoup, il en a les manières, les qualités, les défauts.

Fig. et fam., Traiter quelqu'un en enfant de bonne maison, Le châtier sévèrement, ne point l'épargner.

ENFANT quand on l'emploie au pluriel, comprend aussi quelquefois Les petits-fils et arrière-petits-fils. Ce père de famille a dîné avec tous ses enfants. Les petits-enfants d'une personne, Ses petits-fils et arrière petits-fils.

Il se dit également quelquefois de Tous ceux qui sont sortis d'une même souche, qui ont la même origine. Nous sommes tous enfants d'Adam. Les Juifs sont appelés les enfants d'Israël.

Il s'emploie aussi figurément. Nous sommes les enfants de Dieu par la grâce. Tous les fidèles sont enfants de Dieu, enfants de l'Église. La patrie vit alors tous ses enfants s'armer pour elle.

Un enfant de Saint-François, un enfant de Saint-Ignace, etc., Un franciscain, un jésuite, etc.

Les enfants de France, Les princes enfants légitimes des rois de France, et ceux qui descendent des aînés. Gouverneur des enfants de France. Gouvernante des enfants de France.

Fig. et fam., Enfant de Paris, enfant de Lyon, enfant d'Orléans, etc., Natif de Paris, de Lyon, d'Orléans, etc.

Fig. et pop., Enfant de la balle, Enfant d'un maître de jeu de paume; et, par extension, Toute personne élevée dans la profession de son père.

En style de l'Écriture, Les enfants de lumière, Ceux qui sont éclairés des lumières de l'Évangile. Les enfants de ténèbres, Les idolâtres. Les enfants des hommes, Les hommes: cela se dit principalement de Ceux qui vivent dans l'iniquité.

Prov. et fig., Les menteurs sont enfants du diable.

Fig. et poétiq., Les enfants de Bellone ou de Mars, les enfants d'Apollon, Les guerriers, les poëtes.

ENFANT est aussi Un terme d'amitié, de familiarité qu'on emploie quelquefois en parlant à quelqu'un de plus jeune que soi ou à un inférieur, soit pour le flatter, pour le consoler, etc., soit pour lui ordonner quelque chose, pour l'y engager, etc. Ma belle enfant, ne craignez rien. Mon enfant, allez avertir mes gens. Venez, mon enfant. Mon cher enfant, écoutez-moi. Enfant que vous êtes, pouvez-vous avoir peur de la colère d'un ami? Allons, enfants, travaillez. Courage, enfants! criait-il à ses soldats.

ENFANT se dit quelquefois figurément, en poésie et dans le style élevé, d'Une chose qui est produite par une autre, qui en naît, qui en résulte. Le bonheur est enfant de la vertu. Les jeux, les ris, enfants de la gaieté.

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Dictionnaire de L'Académie française, 8th Edition (1932-5)

ENFANT. (Page 1:461)
ENFANT. n. m. Garçon ou fille qui est en bas âge. Un bel enfant. Tenir un enfant sur les fonts baptismaux. Un enfant à la mamelle. Un enfant mort-né. Pleurer comme un enfant. S'amuser, rire comme un enfant. Des jouets d'enfants. Laissez venir à moi les petits enfants.

Fam., Ce n'est pas un jeu d'enfant, ce n'est pas jeu d'enfant, se dit d'une Affaire grave et sérieuse, ou d'un engagement dont on ne peut se dédire.

Fig., Il est aussi innocent que l'enfant qui vient de naître, se dit pour mieux affirmer l'innocence de quelqu'un.

Fig., Faire l'enfant, Badiner comme un enfant, s'amuser à des choses puériles. On dit de même Être enfant. Est-elle enfant! Que vous êtes enfant!

Se comporter, se conduire, agir comme un enfant, parler comme un enfant, Agir sans réflexion, tenir des discours puérils. On dit de même Propos d'enfant. Conduite d'enfant, etc.

Fig. et fam., Il n'y a plus d'enfants, se dit à propos d'un Enfant qui parle de choses qu'il devrait encore ignorer.

Fig. et fam., Il est bon enfant, bien bon enfant de croire cela, de se prêter à cela, Il est bien simple de croire cela, etc.

Être bon enfant signifie aussi Être de bon caractère, commode à vivre, toujours de bonne humeur. C'est une bonne enfant, une bien bonne enfant.

Enfant trouvé, Enfant abandonné et dont le père et la mère ne se font pas connaître. L'hospice des enfants trouvés, ou, simplement, Les Enfants trouvés. Aller aux Enfants trouvés.

Enfant de troupe, Fils de militaire élevé aux frais de l'État.

Enfant de choeur. Voyez CHOEUR.

Fig., Enfants perdus, s'est dit des Soldats que l'on porte en avant un jour de combat et que l'on considère comme perdus.

ENFANT s'emploie aussi comme nom des deux genres en termes d'amitié et de familiarité. Ma belle enfant. Venez, mon enfant. Ma chère enfant, écoutez-moi. Enfant que vous êtes! Courage, enfants, criait-il à ses soldats.

ENFANT est quelquefois féminin quand il sert à désigner précisément qu'il s'agit d'une Fille et non d'un garçon. Voilà une belle enfant! Vous êtes une aimable enfant. La pauvre enfant. Que cette enfant est laide! Oh! la vilaine enfant.

Il se dit aussi d'un Fils ou d'une Fille, quel que soit leur âge, par relation au père et à la mère, ou à l'un des deux seulement. Avoir des enfants. Être chargé d'enfants. Il laisse une veuve et quatre enfants en bas âge. Dans son extrême vieillesse, il resta entouré de ses enfants. Cette mère est faible, elle gâte ses enfants. Enfant mâle. Enfant légitime. Enfant naturel. Enfant adoptif. Enfant d'adoption. Enfant du premier lit, du second lit.

ENFANTS, au pluriel, se dit aussi des Petits- fils et arrière-petits-fils. Ce père de famille a dîné avec tous ses enfants. Les petits-enfants d'une personne, Ses petits-fils et arrière- petits-fils. Ses petites-filles et arrière-petites- filles. On dit aussi Enfants pour exprimer Toutes les générations.

Il se dit également quelquefois de Tous ceux qui sont sortis d'une même souche, qui ont la même origine. Nous sommes tous enfants d'Adam. Les Juifs sont appelés les enfants d'Israël. Fig., Nous sommes les enfants de Dieu par la grâce. Tous les fidèles sont enfants de Dieu, enfants de l'Église. La patrie vit alors tous ses enfants s'armer pour elle.

Les enfants de France, Les princes enfants légitimes des rois de France, et ceux qui descendent des aînés. Gouverneur des enfants de France. Gouvernante des enfants de France.

Fig., Enfant de Paris, Natif de Paris, qui a l'esprit parisien.

Fig., Enfant de la balle, Enfant d'un maître de jeu de paume; et, populairement par extension, Toute personne élevée dans la profession de son père. Il se dit spécialement quand la profession du père touche au théâtre.

En style de l'Écriture, Les enfants de lumière, Ceux qui sont éclairés des lumières de l'Évangile. Les enfants de ténèbres, Les idolâtres. Les enfants des hommes, Les hommes. Cela se dit principalement par opposition à l'expression Les enfants de Dieu.

Enfant de l'amour, Enfant naturel.

Il s'est dit autrefois, figurément, d'une Chose qui est produite par une autre, qui en naît, qui en résulte. Le remords est enfant du crime.


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