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On dit proverbialement, Faire l'enfant, pour dire, Badiner comme un enfant, s'amuser à des choses puériles; Se conduire comme un enfant, parler comme un enfant, pour dire, Agir sans réflexion, tenir des discours puérils.
On dit à quelqu'un qui a fait une faute, qu'On le traitera en enfant de bonne maison, pour dire, qu'On le châtiera sans l'épargner. Il est familier.
On appelle Enfans trouvés, Les enfans qu'on trouve exposés, et dont le père et la mère ne se font pas connoître.
On dit proverbialement, quand on veut assurer qu'on n'est point coupable d'une chose dont on est accusé, qu'On en est aussi innocent que l'enfant qui vient de naître, qui est à naître.
Quand il s'agit d'une chose serieuse et importante, on dit, que Ce n'est pas un jeu d'enfant, ce n'est pas jeu d'enfant.
On appelle Enfant de Choeur, Un enfant dont l'emploi est de chanter dans l'Église, et de servir à quelques autres fonctions du Choeur.
On appeloit autrefois Enfans perdus, Les soldats détachés qui commençoient l'attaque un jour de combat. Commander les enfans perdus.
On appeloit Enfans d'honneur, De jeunes gens de qualité qui étoient nourris auprès d'un Prince pendant son bas âge.
En ce sens on le fait quelquefois féminin au singulier, en parlant d'Une fort jeune fille. Voila une belle enfant. Vous êtes une jolie enfant. C'est la meilleure enfant du monde. La pauvre enfant.
On dit aussi familièrement, en parlant d'Une jeune femme d'un caractère doux et facile, C'est une bonne enfant, une bien bonne enfant.
On dit proverbialement, quand on voit un enfant qui a de la raison et de l'esprit de bonne heure, qu'Il n'y a plus d'enfans.
On dit d'Un enfant, C'est l'enfant de sa mère, pour dire, qu'Il lui ressemble, qu'il a toutes ses manières.
On s'en sert aussi en parlant à des inférieurs. Allons, enfans. Courage, enfans.
Mon enfant, est aussi un terme dont on se sert lorsqu'on veut parler avec un air de bonté ou d'intérêt, d'affabilité, à des gens extrêmement inférieurs. Mon enfant, dites -- moi, etc. Mon enfant, allez avertir mes gens.
On dit figurément d'Un Auteur qui compose avec beaucoup de difficulte, que Lorsqu'il travaille, il est dans les douleurs de l'enfantement.
Quand quelque projet, quelque dessein, quelque promesse qui a fait beaucoup de bruit et d'éclat dans le monde, ne produit rien qui réponde à l'espérance qu'on en avoit conçue, on dit, que C'est la montagne qui a enfanté une souris, qui enfante une souris.
On se sert d'ordinaire de ce mot Enfanter, absolument et sans régime. Enfanter avec douleur. Après qu'une femme a enfanté.
Il se dit fig. Des productionsd'esprit. Cet Auteur, tous les ans, enfante de gros volumes. Il enfante avec peine.
On dit aussi figurément, Les guerres civiles enfantent mille maux dans un Etat.
On dit proverbialem. qu'Un homme est venu, la gueule enfarinée, dire ou faire quelque chose, pour dire, qu'Il est venu inconsidérément et avec une sotte confiance.
On dit familièrement, qu'Un homme est enfariné de quelque chose, de quelque science, etc. pour dire, qu'Il n'en a qu'une légêre teinture.
On dit de même, qu'Un homme est enfariné d'une opinion, de quelque mauvaise doctrine, pour dire, qu'Il en est un peu prévenu.
En ce mot le pluriel n'ajoute rien à la signification du singulier. Ainsi, Au fond des enfers, ne veut dire autre chose qu'Au fond de l'enfer.
Il se dit aussi au pluriel, Du lieu où
étoient les âmes que Notre--Seigneur
délivrá après sa mort.
On dit figurément d'Un lieu où l'on se déplaît, où l'on est extrêmement gêné, tourmenté, où il y a beaucoup de confusion et de désordre, que C'est un enfer, un vrai enfer. C'est un enfer pour moi que cette maison.
On dit encore figurément, Porter son enfer avec soi, pour dire, Porter son supplice avec soi. Les méchans portent leur enfer avec eux.
On appelle figurement et proverbialement, Tison d'enfer, Un méchant homme qui excite et qui porte au mal, ou qui cause de grands maux par ses discours, ou par son exemple.
On dit proverbialement et figurément d'Un Chirurgien qui a laisse fermer une plaie trop tôt, et qui ne l'a guérie que superficiellement, qu'Il a enfermé le loup dans la bergerie.
Il signifie aussi, Environner et clore de toutes parts. Enfermer un parc de murailles. Enfermer de haies. Les ennemis se sont laissé enfermer entre deux rivières, entre deux montagnes.
On dit, S'enfermer dans une Place, pour dire, Demcurer dans une Place qui va être assiégée, pour la défendre.
S'enfermer dans un Cloître, pour dire, Se faire Religieux.
On dit, S'enfermer avec un malade, pour dire, S'enfermer avec quelqu'un qui tombe malade, pour y demeurer jusqu'à la fin de sa maladie. Elle s'est enfermée avec son mari qui a la petite vérole.
On dit encore, S'enfermer, pour dire, Se retirer dans son cabinet, et n'y vouloir voir personne. On ne sauroit le voir, il est enfermé.
Il s'emploie avec le pronom personnel. Il s'est enferré lui--même.
On dit figurément et familièrement,
S'enferrer, pour dire, Se nuire inconsiderément
à soi--même par ses paroles,
ses raisonnemens, sa conduite. Il
nous a conté son affaire, et en nous parlant
il s'est enferré lui--même. Laissez--les
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