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On dit encore, Prendre quelqu'un par son endroit sensible, par son endroit foible, pour dire, Le prendre par ce qui l'intéresse le plus.
Il se prend quelquefois pour Le beau côté d'une étoffe, et il est opposé à L'envers. Voilà l'endroit de ce drap. Quel est l'endroit?
En mon endroit. En votre endroit. En son endroit. En leur endroit. Façons de parler adverbiales, qui signifient, Envers moi, envers vous, envers lui, envers eux. À l'endroit d'un tel. Ces façons de parler sont hors d'usage, si ce n'est dans le style de Pratique.
On dit aussi en termes de Pratique, Chacun endroit soi, pour dire, Chacun pour soi, chacun pour ce qui le regarde.
C'est un homme mal endurant, une femme peu endurante, pour dire, que C'est une personne colère, et qui a le ressentiment vif.
Il signifie encore, Accoutumer à ce qui est dur, fâcheux, pénible. Il est bon d'endurcir de bonne heure les jeunes gens au travail, aux intempéries de l'air, aux privations, à la douleur.
On dit aussi, Endurcir aux injures, aux affronts, aux coups.
Il signifie aussi, Rendre impitoyable, insensible. L'avarice lui a endurci le coeur.
On dit aussi, S'endurcir au travail, à la peine, pour dire, S'y accoutumer.
On dit figurément dans le même sens, S'endurcir dans le vice, dans le crime, pour dire, Contracter l'habitude du vice, du crime, au point de n'en avoir plus de honte, de remords.
On dit aussi dans le même sens, S'endurcir au crime, à la douleur, aux misères d'autrui.
L'Écriture--Sainte dit, que Dieu endurcit le coeur des pécheurs, pour dire, qu'Il les abandonne à leur égarement. Dieu avoit endurci le coeur de Pharaon.
Il signifie quelquefois, Supporter avec patience, avec fermeté, avec constance. Il y a des gens qui endurent les injures, les opprobres, les adversités et les persécutions mieux que les autres.
Il signifie aussi Permettre. N'endurez pas qu'on fasse tort à personne.
Il se dit aussi De la conduite dans les choses publiques et privées. Une administration pleine d'énergie. Il se comporte avec beaucoup d'énergie.
On le dit au figuré, d'Un homme qui se livre à des mouvemens excessifs d'enthousiasme, de colère. C'est un énergumène.
On dit figurément, que Les voluptés énervent, qu'elles énervent le courage, pour dire, qu'Elles amollissent, qu'elles affoiblissent le courage. Et on dit aussi figurément, que Le trop de soin, le trop d'ornement énerve le style, pour dire, qu'Il le rend foible et lâche.
On appelle Enfance, Une puérilité, quelque chose qui convient à un enfant: C'est une vraie enfance; et en ce sens il a un pluriel. Ce sont--là des enfances.
Etre en enfance, tomber en enfance, se dit d'Une vieille personne qui est imbécille, qui n'a plus l'usage de la raison.
Il se dit figurément quelquefois pour Commencement. L'enfance du monde. L'enfance de la société. L'enfance de la République. L'enfance de Rome, etc.
Il se dit aussi par extension, Des petits--fils et arrière--petits--fils. Ce pèr de famille a dîné avec tous ses enfans.
Il se dit encore, pour signifier, Tous les descendans d'une même souche. Nous sommes tous enfans d'Adam. Les Juifs sont appelés les enfans d'Israël.
On appelle Enfans de France, Les Princes enfans légitimes des Rois, et ceux qui descendent des aînés. Gouverneur des enfans de France. Gouvernante des enfans de France.
On dit, Enfant de Paris, enfant de Lyon, enfant d'Orléans, etc. pour dire, Natif de Paris, de Lyon, d'Orléans. Il n'est que du style familier.
On dit figurément, que Nous sommes enfans de Dieu par la grâce, que tous les fidèles sont enfans de Dieu, enfans de l'Eglise.
On dit en style de l'Écriture--Sainte, que Tous les hommes naissent enfans de colère, parce qu'ils naissent dans le péché originel.
On dit aussi en style de l'Écriture--Sainte, Enfans de lumière, enfans de ténèbres.
On appelle aussi figurément et poétiquement Les Guerriers, les Poëtes, Enfans de Bellone ou de Mars, Enfans d'Apollon.
On dit proverbialement et figurément, que Les menteurs sont enfans du Diable.
On appelle Les enfans d'un Maître de Jeu de Paume, Les enfans de la balle.
On appelle figurément, Enfant de la balle, Les enfans qui exercent la profession de leurs pères, et qui sont censés la faire mieux que les autres.
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