ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"700"> & furent condamnés au concile de Latran sous Innocent II. en 1130. Arnaud après avoir excité de dangereux troubles à Bresse & à Rome, fut pendu & brûlé dans cette derniere ville en 1155, & ses cendres furent jettées dans le Tibre. Quelques - uns de ses disciples qu'on nommoit aussi Publicains ou Poplicains, étant passés de France en Angleterre vers l'an 1160, y furent arrêtés & dissipés; cette secte devint ensuite une branche de l'hérésie des Albigeois. Voyez Albigeois. (G)

ARNALT (Page 1:700)

* ARNALT, s. m. (Hist. nat. bot.) c'est un arbre qui croît, à ce qu'on dit, aux Indes orientales, & qui a l'odeur du citron & la feuille du saule. On ajoûte qu'il ne porte point de fruit: mais cela ne suffit pas pour le caractériser.

ARNAUTES (Page 1:700)

* ARNAUTES, s. m. pl. peuples d'Albanie, sur la côte orientale du golfe de Venise; ils sont errans & vagabonds. On donne aussi le nom d'Arnautes aux Albanois qui se sont fixés dans l'île de Nio, une de celles de l'Archipel.

ARNAY - LE - DUC (Page 1:700)

* ARNAY - LE - DUC, (Géog.) ville de France, au Duché de Bourgogne, dans l'Auxois, proche la riviere d'Aroux. Long. 21. 56. lat. 47. 7.

ARNEAF (Page 1:700)

ARNEAF, s. m. oiseau mieux connu sous le nom de pie - griêche. Voyez Pie - griêche. (I)

ARNEBERG (Page 1:700)

* ARNEBERG, (Géog.) ville d'Allemagne, dans la vieille marche de Brandebourg, sur l'Elbe, entre Angermonde & Werben. Elle appartient au roi de Prusse.

ARNEDO (Page 1:700)

* ARNEDO, (Géog.) ville du Pérou, à une demi - lieue de la mer du Sud, où elle a un port, à 10 lieues au nord de Lima.

ARNHEIM (Page 1:700)

* ARNHEIM, ville des Pays - Bas, dans la province de Gueldre, capitale du Véluwe, sur la droite du Rhin. Long. 23. 25. lat. 52.

Les Hollandois ont donné le même nom à la partie de la terre australe qu'ils ont découverte au midi de la nouvelle Guinée.

ARNHUSEN (Page 1:700)

* ARNHUSEN, petite ville d'Allemagne, près de la riviere de Rega, sur les confins de la marche de Brandebourg.

ARNO (Page 1:700)

* ARNO, (Géog.) fleuve d'Italie, dans la Toscane; il a sa source dans l'Apennin, passe à Florence & à Pise, & se jette dans la mer un peu au - dessous.

ARNODES (Page 1:700)

ARNODES, s. m. pl. (Littérat.) nom que l'on donnoit à ceux qui parmi les Grecs dans les festins ou d'autres assemblées récitoient des vers d'Homere, une branche de laurier à la main. On les nommoit ainsi, parce qu'on leur donnoit pour récompense un agneau qu'on appelle en Grec ARNO; on les appelloit aussi rhapsodes. Voyez Rhapsodes. (G)

ARNON (Page 1:700)

* ARNON, (Géog. sainte.) fleuve qui avoit sa source dans les montagnes d'Arabie, traversoit le desert, entroit dans le lac Alphaltite, & divisoit les Moabites des Amorrhéens.

ARNOULD (Page 1:700)

* ARNOULD, petite ville de France, dans la Beauce, dans la forêt d' veline.

ARNSBOURG (Page 1:700)

* ARNSBOURG, Voyez Arensbourg.

ARNSHEIM (Page 1:700)

* ARNSHEIM, petite ville d'Allemagne, dans le Palatinat du Rhin, bailliage d'Altzey.

ARNSTAD (Page 1:700)

* ARNSTAD, petite ville d'Allemagne, dans la Thuringe, sur la riviere de Gera. Long. 28. 33. lat. 50. 54.

AROBE, ou ARROBE (Page 1:700)

AROBE, ou ARROBE, s. m. (Commerce.) en Espagnol, arobas, en Péruvien, aroue, poids dont on se sert en Espagne, en Portugal, à Goa, & dans toute l'Amérique Espagnole. Les Portugais s'en servent aussi au Bresil, où aussi - bien qu'à Goa on l'appelle arate: tous ces arobes n'ont gueres que le nom de commun; & ils sont d'ailleurs assez différens pour leur pesanteur & pour leur évaluation au poids de France. L'arobe de Madrid & du reste de presque toute l'Espagne, à la réserve de Séville & de Cadix, est de vingt - cinq livres Espagnoles, qui n'en font pas tout - à - fait vingt - trois & un quart de Paris; ensorte que le quintal commun qui est de quatre arobes, ne fait que quatre - vingt - treizé de nos livres. L'arobe de Séville & de Cadix est aussi de vingt - cinq livres, mais qui en font vingt - six & demie poids de Paris, d'Amsterdam, de Strasbourg, & de Besançon, où la livre est égale. Quatre arobes font le quintal ordinaire, c'est - à - dire cent livres: mais pour le quintal macho il faut six arobes, qu'on peut réduire en livres de Paris, sur le pié de la réduction qu'on a faite ci - dessus de l'arobe de ces deux villes. Voyez Quintal.

L'arobe de Portugal est de 32 livres de Lisbonne, qui reviennent à vingt - neuf livres de Paris. Voyez Arate. (G)

AROÉ (Page 1:700)

* AROÉ, (Géog. anc. & mod.) ville d'Achaie; c'est aujourd'hui Patras.

AROER (Page 1:700)

AROER, (Géog. sainte.) ville de la Judée, en Asie, au - delà du Jourdain, de la tribu de Gad, proche la riviere d'Arpon, sur les confins de la tribu de Ruben, & du pays des Ammonites.

AROMATES (Page 1:700)

* AROMATES, s. m. pl. (Hist. nat. & mat. med.) on comprend sous ce nom générique tous les végétaux pourvûs d'une huile & d'un sel acre, qui par leur union forment une substance savoneuse, qui est le principe de l'odeur & du goût acre, stimulant & échauffant, qu'on y découvre. Tels sont le cardamome, le clou de girofle, la canelle, le poivre, le gingembre, le macis, &c. Si dans les cas où la bile a perdu sa force & son énergie, & où les fibres de l'estomac sont relâchées, les aromates sont d'un grand secours; ils sont aussi très - nuisibles dans les dispositions contraires, par l'impétuosité de mouvement qu'ils occasionnent dans les humeurs qui sont déjà trop agitées. L'absinthe qui facilite l'écoulement des eaux, en relevant le ton & le ressort des vaisseaux affoiblis, & divisant & incisant les humeurs muqueuses, est un excellent remede dans l'hydropisie: mais dans les fievres inflammatoires, elle feroit certainement beaucoup de mal, en produisant les mêmes effets que dans l'hydropisie.

AROMATIQUE (Page 1:700)

AROMATIQUE, adj. Voyez Odorant.

AROMATITE (Page 1:700)

* AROMATITE, s. f. (Hist. nat. foss.) pierre précieuse, d'une substance bitumineuse, & fort ressemblante par sa couleur & son odeur à la myrrhe, qui lui donne son nom; on la trouve en Egypte & en Arabie.

ARONCHES (Page 1:700)

* ARONCHES, petite ville de Portugal, dans l'Alentéjo, sur les confins de l'Estramadure Espagnole; elle est sur la riviere de Care, qui coule proche l'Alegrette, & joint la Guadiana, un peu au - dessus de Badajoz. Long. 11. 14. lat. 39.

ARONDE (Page 1:700)

ARONDE, terme de Fortification. Voyez Queue d'aronde. C'est ainsi qu'on appelle les aîles ou les branches d'un ouvrage à corne ou à couronne, lorsqu'elles vont en se rapprochant vers la place, ensorte que la gorge se trouve moins étendue que le front. (Q)

ARONDEL (Page 1:700)

* ARONDEL. Voyez ARUNDEL.

ARONDELIERE (Page 1:700)

ARONDELIERE, s. f. nom de plante, synonyme avec celui de chelidoine. Voyez Chelidoine. (I)

ARONDELLES (Page 1:700)

ARONDELLES, s. f. (Marine) arondelles de mer, c'est ainsi qu'on appelle, en terme de Marine, les brigantins, les pinasses, & autres vaisseaux médiocres & légers. (Z)

ARONE ou ARONA (Page 1:700)

* ARONE ou ARONA, (Géog.) ville d'Italie dans le territoire d'Anghiéra, au duché de Milan. Longit. 26. 5. lat. 45. 41.

AROOL (Page 1:700)

* AROOL, (Géog.) ville de l'empire Russien dans l'Uckraine, sur la riviere d'Occa, à 80 lieues nord de Moscow. Long. 55. 50. lat. 51. 48.

AROSBAY (Page 1:700)

* AROSBAY, ville des Indes dans la contrée septentrionale de la côte occidentale de l'île de Madura proche celle de Java. Long. 132. lat. mérid. 9. 30. [p. 701]

AROSEN ou WESTERAS (Page 1:701)

* AROSEN ou WESTERAS, petite ville de Suede, capitale de la Westimanie, sur le lac Meler.

AROT & MAROT (Page 1:701)

AROT & MAROT, s. m. (Théol. & Hist.) sont les noms de deux anges, que l'imposteur Mahomet disoit avoir été envoyés de Dieu pour enseigner les hommes, & pour leur ordonner de s'abstenir du meurtre, des faux jugemens, & de toutes sortes d'excès. Ce faux - prophete ajoûte, qu'une très - belle femme ayant invité ces deux anges à manger chez elle, elle leur fit boire du vin, dont étant échauffés, ils la solliciterent à l'amour; qu'elle feignit de consentir à leur passion, à condition qu'ils lui apprendroient auparavant les paroles par le moyen desquelles ils disoient que l'on pouvoit aisément monter au ciel; qu'après avoir su d'eux ce qu'elle leur avoit demandé, elle ne voulut plus tenir sa promesse, & qu'alors elle fut enlevée au ciel, où ayant fait à Dieu le récit de ce qui s'étoit passé, elle fut changée en l'étoile du matin, qu'on appelle lucifer ou aurore, & que les deux anges furent séverement punis. C'est de - là, selon Mahomet, que Dieu prit occasion de défendre l'usage du vin aux hommes. Voyez Adcoran. (G)

AROTES (Page 1:701)

AROTES, s. m. pl. (Hist. anc.) nom que les Syracusains donnoient aux hommes de condition libre, qui par le malheur de leur fortune étoient obligés de servir pour subsister. (G)

AROU ou AAROW (Page 1:701)

* AROU ou AAROW, (Géog.) ville du canton de Berne au pays d'Argow, sur l'Aar, qui lui a donné son nom. Elle est bâtie sur les ruines de l'ancienne forteresse de Rora.

AROVAQUES (Page 1:701)

* AROVAQUES, s. m. pl. peuples de la Caribane dans l'Amérique septentrionale, proche les bords de l'Essekebe & les frontieres du Paria.

AROUCA (Page 1:701)

* AROUCA, (Géog. anc. & mod.) village de Portugal dans la province de Beira, entre Viseu & Po<-> to, sur la riviere de Paira. On croit que c'est l'ancienne Araducta.

AROUE (Page 1:701)

AROUE, s. f. (Commerce.) poids dont on se sert dans le Pérou, le Chily, & autres provinces & royaumes de l'Amérique, qui sont de la domination Espagnole. L'aroue, qui n'est rien autre chose que l'arobe d'Espagne, pese vingt - cinq livres poids de France. Voyez Arobe. Dictionnaire du Commerce, tom. I. pag. 726.

AROUENS (Page 1:701)

* AROUENS, (isle des) l'une des îles qui sont proche de l'embouchûre de la riviere des Amazones dans l'Amérique méridionale.

AROUGHEUN (Page 1:701)

* AROUGHEUN, (Hist. nat. Zoolog.) animal qu'on trouve en Virginie, & qui est tout semblable au castor, à l'exception qu'il vit sur les arbres comme les écureuils.

La peau de cet animal forme une partie du commerce que les Anglois font avec les sauvages voisins de la Virginie; elle compose une sorte de fourrure fort estimée en Angleterre.

AROURE (Page 1:701)

AROURE, s. f. (Hist. anc.) nom d'une mesure en usage chez les Grecs; elle contenoit cinquante piés, si l'on en croit Suidas. Ce mot signifioit plus fréquemment une mesure quarrée qui faisoit la moitié du plethron. Voyez Plethron.

L'aroure Egyptien étoit le quarré de cent coudées, selon le calcul du docteur Arbuthnot, tab. 9. (G)

AROY (Page 1:701)

* AROY, (Géog.) riviere de l'Amérique méridionale; elle sort du lac Cassipe dans la province de Paria, & se jette dans la riviere de ce nom.

ARPA EMINI (Page 1:701)

ARPA EMINI, s. m. (Hist. mod.) officier du Grand - Seigneur; c'est le pourvoyeur des écuries; il est du corps des mutaferacas ou gentils - hommes ordinaires de sa hautesse. A la ville il reçoit l'orge, le foin, la paille, & les autres fourrages d'imposition; à l'armée ils lui sont fournis par le deflerdard ou grand thrésorier qui a soin des magafins. L'arpa emini en fait la distribution aux écuries du Sultan & à ceux qui en ont d'étape; ses commis les délivrent & lui rendent compte du bénéfice, qui est quelquefois si considérable, qu'en trois ans d'exercice de cette charge il se voit en état de devenir bacha par les voies qui conduisent ordinairement à ce grade, c'est - à - dire, par les riches présens faits aux Sultanes & aux ministres. Guer. Moeurs des Turcs, tom. II. (G)

ARPAGE (Page 1:701)

ARPAGE, s. m. (Hist. anc.) ou plûtôt HARPAGE comme on le trouve écrit dans les anciennes inscriptions, signifie un enfant qui meurt au berceau, ou du moins dans sa plus tendre jeunesse. Ce mot est formé du Grec ARW=AZW, rapio, je ravis. On le trouve rarement dans les Auteurs latins; Grutter l'employe, p. 682. inscript. ix. dans l'épitaphe de Marc - Aurele, qui mourut à l'âge de 9 ans 2 mois & 13 jours: mais cette inscription fut trouvée dans les Gaules où l'on parloit le Grec corrompu.

Les Romains ne faisoient ni funérailles ni épitaphes aux harpages; on ne brûloit point leur corps; on ne leur érigeoit ni tombeaux ni monumens; ce qui fait qu'on trouve dans Juvenal:

terra clauditur infans, Et minor igne rogi. Dans la suite on introduisit la coûtume de brûler les corps des enfans qui avoient vêcu 40 jours, & à qui il avoit poussé des dents: on appelloit aussi ceux - là ARPAKTOI, rapti. Cet usage semble avoir été emprunté des Grecs, qui selon Eustathius ne brûloient les enfans ni la nuit, ni en plein jour, mais dès le matin; & ils n'appelloient pas leur décès mort, mais d'un nom plus doux HMERA ARPAGH, disant que ces enfans étoient ravis par l'aurore, qui jouissoit ou qui se privoit de leurs embrassemens. (G)

ARPAIA (Page 1:701)

* ARPAIA, (Géog. anc. & mod.) village de la principauté ultérieure au royaume de Naples, sur les confins de la terre de Labour, entre Capoue & Bénévent. On croit que c'est l'ancien Caudium, & que notre stretto d'arpaja sont les fourches Caudines, furcoe Caudinoe des anciens.

ARPAILLEUR (Page 1:701)

* ARPAILLEUR, s. m. nom que l'on donne à ceux qui s'occupent à remuer les sables des rivieres qui roulent des paillettes d'or, afin de les en séparer; ces ouvriers n'ont aucun emploi dans les mines.

ARPAJON (Page 1:701)

* ARPAJON, ville de France dans le Rouergue, avec titre de duché.

Arpajon (Page 1:701)

Arpajon. Voyez Chatres.

ARPEGGIO, ARPÉGE ou ARPÉGEMENT (Page 1:701)

ARPEGGIO, ARPÉGE ou ARPÉGEMENT, s. m. en Musique, est la maniere de faire entendre successivement & rapidement les divers sons d'un accord, au lieu de les frapper tous à la fois.

Il y a des instrumens sur lesquels on ne peut former un accord plein qu'en arpégeant; tels sont le violon, le violoncelle, la viole, & tous ceux dont on joue avec l'archet; car l'archet ne peut appuyer sur toutes les cordes à la fois. Pour former donc des accords sur ces instrumens, on est contraint d'arpéger; & comme on ne peut tirer qu'autant de sons qu'il y a de cordes, l'arpege du violon & du violoncelle ne fauroit être composé de plus de quatre sons. Il faut pour arpéger, que les doigts soient arrangés en même tems chacun sur sa corde, & que l'arpege se tire d'un seul & grand coup d'archet, qui commence sur la plus grosse corde & vienne finir en tournant sur la chanterelle. Si les doigts ne s'arrangeoient sur les cordes que successivement, ou qu'on donnât plusieurs coups d'archets, ce ne seroit plus un arpege, ce seroit passer très - vîte plusieurs notes de suite.

Ce qu'on fait sur le violon par nécessité, on le pratique par goût sur le clavecin. Comme on ne peut tirer de cet instrument que des sons secs qui ne tiennent pas, on est obligé de les refrapper sur des notes de longue durée. Pour faire donc durer un accord plus long tems, on le frappe en arpégeant, en commençant par les sons bas, & en observant que les

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