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ARMOGAN (Page 1:698)
ARMOGAN, s. m. (Marine.) on a laissé passer l'armogan. Les pilotes se servent de ce mot pour dire le beau tems, qui est propre pour naviger. Il n'est en usage que dans la mer Méditerranée. (Z)
ARMOIRIES (Page 1:698)
ARMOIRIES, s. m. pl. (Blason.) marques de noblesse
& de dignité, composées régulierement de certaines
figures & d'émaux, données ou autorisées par
les Souverains, pour la distinction des personnes &
des maisons. On les nomme armoiries, parce qu'on
les portoit principalement sur le bouclier, sur la cuirasse,
& sur les bannieres; & qu'elles ont pris leur
origine des armes. Les plus belles armoiries, selon l'art,
& les plus belles à voir, sont les moins chargées, &
celles dont les figures sont faites de simples traits,
comme les partitions, & les pieces honorables. Il n'y
a que quatre couleurs & deux émaux qui entrent dans
les armoiries. Ce mot vient d'armure, à cause qu'on
peignoit autrefois sur les écus, les casques, & les cotte> d'armes des Chevaliers, les marques qu'ils avoient
prises pour se distinguer les uns des autres, tant à la
guerre, que dans les tournois. Voyez
Les savans ne sont point d'accord sur l'origine des armoiries. Favyn prétend qu'elles ont été dès le commencement du monde; Segoin, du tems des enfans de Noé; d'autres, du tems d'Osiris, ce qui est appuyé par quelques passages de Diodore de Sicile; d'autres, du tems des Hébreux, parce qu'on a donné des armes à Moyse, à Josué, aux douze tribus, à Esther, à David, à Judith, &c. & d'autres, dès les tems héroïques, & sous l'empire des Assyriens, des Medes, & des Perses, s'appuyant sur Philostrate, Xenophon & Quinte - Curse. Quelques - uns prétendent qu'Alexandre régla les armoiries & l'usage du Blason. Le P. Monet veut qu'elles ayent commencé sous l'empire d'Auguste; d'autres, pendant les inondations des Goths; & d'autres, sous l'empire de Charlemagne. Chorier, dans son Hist. du Dauphiné, tome I. pag. 97. remarque que les tires étoient les boucliers des Gaulois, qui les couvroient entierement; que chaque soldat y faisoit peindre quelque marque qui lui étoit propre, & par la vûe de laquelle il pouvoit être reconnu entre ses compagnons: il cite sur cela Pausanias, qui le dit en effet; & c'est - là, selon Chorier, l'origine des armes des familles nobles. Il dit ailleurs qu'il y auroit de l'ignorance à croire que les Romains ayent entierement manqué d'armoiries; mais qu'il n'y en auroit guere moins à soûtenir qu'ils en ayent eu de propres à chaque famille. Spelman dit que ce sont les Saxons, les Danois & les Normands, qui les ont apportées du Nord en Angleterre, & de - là en France. Il est certain que de tems immémorial, il y a eu parmi les hommes les marques symboliques pour se distinguer dans les armées, & qu'on en a fait des ornemens de boucliers & d'enseignes: mais ces marques ont été prises indifféremment pour devises, emblèmes, hyéroglyphes, &c. & ce n'étoient point des armoiries comme les nôtres, qui sont des marques héréditaires de la noblesse d'une maison, réglées selon l'art du Blason, & accordées ou approuvées par les Souverains. Ainsi, avant Marius, l'aigle n'étoit point l'enseigne perpétuelle du général des Romains; ils portoient indifféremment dans leurs étendarts, ou un loup, ou un léopard, ou un aigle, selon le choix de celui qui commandoit. On remarque la même diversité à l'égard des François; ce qui fait que les auteurs sont partagés lorsqu'ils parlent des armoiries de France.
Il n'y avoit originairement que les seules nobles qui eussent le droit d'avoir des armoiries: mais Charles V. par sa charte de l'an 1371, ayant annobli les Parisiens, il leur permit de porter des armoiries; &
ARMOISE (Page 1:698)
ARMOISE, s. f. artemisia, (Hist. nat. bot.) genre
de plante, dont les fleurs sont de petits bouquets à
fleurons découpés, portés sur un embryon, & soûtenus
par un calice écailleux: on trouve parmi ces fleurons
quelques embryons découverts, & surmontés
d'un filet fourchu. Tous ces embryons deviennent des
semences semblables à celles de l'absinthe. L'armoise ne differe de l'absinthe que par son port extérieur,
car la différence des fleurs n'est presque pas sensible.
Tournefort, Inst. rei herb. Voyez
L'Artemisia vulgaris major, C. B. & Pit. Tournef. donne du sel essentiel, de l'huile à demi exaltée, peu de flegme, & assez de terre; son odeur est forte & pénétrante.
Elle est détersive, vulnéraire, apéritive, hystérique, fortifiante; elle excite les mois aux femmes, provoque la sortie du foetus & de l'arrierefaix; elle nettoye & fortifie la matrice; elle abbat les vapeurs: enfin employée à l'intérieur, elle met les humeurs en mouvement, les divise extérieurement; elle est résolutive, tonique & fortifiante; elle entre dans les compositions hystériques ou emménagogues.
Pour faire du sirop d'armoise, prenez feuilles d'armoise nouvellement cueillies quatre poignées: coupez - les & les pilez, puis laissez - le> infuser pendant douze heures dans deux pintes d'eau distillée d'armoise: apres cela faites - les bouillir jusqu'à consomption du quart: passez le tout avec une forte expression, ajoutez sucre deux livres: clarifiez ensuite la colature, & la faites cuire à consistance de sirop: mettez sur la fin de la cuite un noüet dans lequel on enfermera, de sel d'armoise, demi - once; canelle concassée, trois gros; spicnard haché, castoreum, de chaque un gros. La nouvelle Pharmacopée le fait plus simplement; ce sirop a toutes les vertus de l'armoise. (N)
ARMOISIN (Page 1:698)
ARMOISIN, s. m. (manufacture de soie) c'est le nom
d'un taffetas extrèmement mince, qui se fabrique en
Italie; mais surtout à Florence. Voyez pour la fabrication
des taffetas, l'article
ARMON (Page 1:698)
* ARMON, s. m. (terme de Charron & de Carrossier - Sellier) c'est le nom que ces ouvriers donnent aux deux pieces de bois qui aboutissent au timon d'un carrosse, & qui soùtiennent la cheville.
ARMONIAC (Page 1:698)
ARMONIAC, sel plus ordinairement nommé sel
ammoniac. Voyez
ARMORIQUE (Page 1:698)
* ARMORIQUE, adj. (Hist. & Géog.) c'est ainsi que les anciens désignoient la petite Bretagne. Ce mot signifie maritime: il faut comprendre sous ce nom, outre la petite Bretagne, quelque portion de la Normandie; selon Sanson, il convenoit à tous les peuples qui formoient la province Lyonoise seconde, qui fut ensuite divisée en seconde & troisieme, où sont maintenant les archevêchés de Roüen & de Tours.
ARMOT (Page 1:698)
* ARMOT, (
ARMURE (Page 1:698)
ARMURE, s. f. (Hist. anc. & mod.) habit de défense,
qui sert à mettre le corps à couvert des coups
des ennemis. Voyez
L'ancienne armure complette étoit composée d'un casque ou heaume, d'une gorgerette ou haussecol, de la cuirasse, des gantelets, des tassettes, des brassarts, des cuissarts, & de l'armure des jambes auxquelles étoient attachés les éperons: c'est ce qu'on nommoit l'armure de pied - en - cap; & c'étoit l'habillement des cavaliers & des hommes d'armes: l'infanterie ne portoit qu'une partie de l'armure, savoir, le pot - en - tête, la cuirasse & les tassettes, mais plus lé<pb-> [p. 699]
Armure (Page 1:699)
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Ainsi à l'article
A l'article
A l'article
A l'article
A l'article
A l'article
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A l'article
A l'article
A l'article
A l'article
A l'article
Pour expliquer plus clairement cette matiere, qui est par elle - même très - importante & très - difficile, nous avons pris le parti de représenter les lisses par des lignes horisontales, & les marches par des lignes verticales ou perpendiculaires à ces horisontales; & nous avons ensuite placé des zéros ou des étoiles aux intersections.
Armure (Page 1:699)
Armure (Page 1:699)
ARMURIER (Page 1:699)
ARMURIER, s. m. celui qui faisoit autrefois les armes défensives dont les gens de guerre se couvroient, telles que le heaume ou le casque, le gorgeron, la cuirasse, les brossards, les cuissarts, le morion, le hausse - col, &c. On confond aujourd'hui l'armurier avec l'arquebusier; il est cependant évident que l'armurerie & l'arquebuserie sont deux professions fort différentes; & que l'une subsistoit dans toute sa vigueur, que l'autre n'étoit pas encore établie. Les armuriers s'appelloient aussi heaumiers du heaume ou casque; leur communauté étoit nombreuse; leurs premiers statuts sont de 1409, sous le regne de Charles VI. ils furent renouvellés en 1562 sous Charles IX. en voici les principaux articles.
1. Ils auront quatre jurés, dont deux seront élûs chaque année; ces jurés veilleront à l'exécution des reglemens & à la conservation des priviléges. 2. Chaque maître ne fera qu'un apprenti à la fois, qui sera obligé par - devant Notaire & recû par les jurés. 3. L'apprentissage sera de cinq ans; les fils de maître n'en seront pas exempts; ils auront seulement le droit de faire apprentissage chez leur pere; & les peres, celui d'avoir un autre apprenti avec leur fils. 4. Le chef d'oeuvre sera donné par les jurés; les fils de maître en seront exempts. 5. Les veuves, restant en viduité, joüiront des priviléges de leur mari, excepté de celui de faire des apprentis. 6. Les ouvrages & marchandises des forains seront visitées par les jurés. 7. Les matieres destinées à la fabrication des armures, fer, acier, fer blanc, cuivre, &c. seront aussi visitées. 8. Chaque maître n'aura qu'une boutique. 9. Toute piece de harnois sera marquée d'un poinçon donné par les jurés, & dont l'empreinte en plomb sera dans la chambre du Procureur du Roi. 10. Les apprentis de Paris, en concurrence de boutique avec les compagnons étrangers, leur seront préférés. 11. Les armuriers feront tous harnois pour hommes, comme corcelets, cuirasses, hausses - cols, &c.
Les armuriers avoient S. George pour patron, & leur confrairie étoit à S. Jacques de la Boucherie: mais les armures ayant passé de mode, la communauté des armuriers est tombée. La fabrique des corps de cuirasse dont on se sert encore dans quelques régimens de cavalerie Françoise est à Besançon.
ARMYDEN (Page 1:699)
* ARMYDEN, (Géog.) ville des Provinces - Unies des Pays - Bas, dans l'île de Valcheren. Long. 21. 10. lat. 51. 30.
ARNALDISTES, ou ARNAUDISTES (Page 1:699)
ARNALDISTES, ou ARNAUDISTES, s. m. pl.
(Théol Hist. eccles.) hérétiques, ainsi nommés d'Arnaud de Bresse leur chef. Ils parurent dans le XII Next page
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