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Arpeggio est un mot Italien que nous avons francisé par celui d'arpege; il vient du mot arpa, à cause que c'est du jeu de la harpe qu'on a tiré l'idée de l'arpégement. (S)
ARPENT (Page 1:702)
ARPENT, s. m. (Agricult.) c'est une certaine
étendue de terre qui contient cent perches quarrées,
c'est - à - dire, dix perches de long sur dix perches de
large, la perche étant évaluée sur le pié de trois toises
ou dix - huit piés. Les métairies, les fermes, les
bois, &c. s'estiment ordinairement en arpens. On dit
qu'une prairie, qu'un jardin, qu'un champ contient
tant d'arpens. En Angleterre, ainsi qu'en Normandie,
on compte les terreins par acres. Voyez
ARPENTAGE (Page 1:702)
ARPENTAGE ou GÉODESIE, s. m. c'est proprement
l'art ou l'action de mesurer les terreins, c'est - à - dire, de prendre les dimensions de quelques portions
de terre, de les décrire, ou de les tracer sur une carte
& d'en trouver l'aire. V.
L'Arpentage est un art très - ancien: on croit même
que c'est lui qui a donné naissance à la Géométrie. V.
L'Arpentage a trois parties; la premiere consiste à prendre les mesures & à faire les observations nécessaires sur le terrein même; la seconde, à mettre sur le papier ces mesures & ces observations; la troisieme, à trouver l'aire du terrein.
La premiere partie est proprement ce que l'on appelle l'Arpentage: la seconde est l'art de lever ou de faire un plan; & la troisieme est le calcul du toisé.
De plus, la premiere se divise en deux parties,
qui consistent à faire les observations des angles &
à prendre les mesures des distances: on fait les observations
des angles avec quelqu'un des instrumens
suivans, le graphometre, le demi - cercle, la planchette,
la boussole. &c. On peut voir la description
& la maniere de faire usage de ces instrumens, aux
articles,
On mesure les distances avec la chaîne ou l'odometre.
Voyez la description & la maniere d'appliquer
ces instrumens, aux articles
La seconde partie de l'Arpentage s'exécute par le
moyen du rapporteur & de l'échelle d'arpenteur.
Voyez - en les usages aux articles
La troisieme partie de l'Arpentage se fait en réduisant
les différentes divisions, les différens enclos, &c.
en triangles, en quarrés, en parallélogrammes, en
trapeses, &c. mais principalement en triangles, après
quoi l'on détermine l'aire ou la surface de ces différentes
figures, suivant les regles exposées aux articles
La croix d'Arpentage ou le bâton d'Arpenteur est
un instrument peu connu, & encore moins usité en
Angleterre, quoiqu'en France, &c. l'on s'en serve
au lieu de graphometre ou de quelqu'autre instrument
semblable. Il est composé d'un cercle de cuivre,
ou plûtôt d'un limbe circulaire gradué, & de
plus divisé en quatre parties égales par deux lignes
droites qui se coupent au centre à angles droits; à
chacune des quatre extrémités de ces lignes & au
centre sont attachées des pinules ou des visieres; &
le tout est monté sur un bâton. Voyez
ARPENTER (Page 1:702)
ARPENTER, v. act. & neut. (Géom.) c'est l'action
de mesurer un terrein, c'est - à - dire, de l'évaluer
en arpens. Voyez
ARPENTEUR (Page 1:702)
ARPENTEUR, s. m. (Géom.) On appelle ainsi celui qui mesure, ou dont l'office est de mesurer les terreins, c'est - à - dire de les évaluer en arpens, ou en
ARPENTRAS (Page 1:702)
* ARPENTRAS, (Géog. anc. & mod.) anciennement ville sur le lac Leman, maintenant village appellé Vidi, au - dessous de Lausane.
ARPHASACÉENS (Page 1:702)
* ARPHASACÉENS, s. m. pl. (Hist. anc.) peuples de Samarie qui s'opposerent au rétablissement du temple. Voyez Esd. xlix. 23.
ARPHYE (Page 1:702)
ARPHYE, poisson de mer, mieux connu sous le
nom d'aiguille. Voyez
ARPINO (Page 1:702)
* ARPINO, (Géog. anc. & mod.) ville d'Italie an royaume de Naples, dans la terre de Labour; c'est l'Arpinum des Romains, & la patrie de Cicéron. Long. 31. 20. lat. 41. 45.
ARQUA ou ARQVA (Page 1:702)
* ARQUA ou ARQVA, ville d'Italie dans le Padouan & l'état de Venise. Long. 29. 17. lat. 45. 43.
ARQUÉ (Page 1:702)
ARQUÉ, adj. (Marine.) quille arquée; c'est celle dont les deux bouts tombent plus que le milieu. Navire arqué; c'est celui dont la quille est courbée en arc, soit que ce vaisseau ait touché sur un terrein inégal, ou qu'il soit vieux. (Z)
Arqué (Page 1:702)
ARQUEBUSE (Page 1:702)
ARQUEBUSE, s. f. (Art milit.) arme à feu de la longueur d'un fusil ou d'un mousquet: c'est la plus ancienne des armes à feu, montée sur un fût ou long bâton. Ce mot vient de l'Italien acrobusio ou arco abuso; arco signifie arc, & busio, trou: l'ouverture par où le feu se communique à la poudre dans les arquebuses qui ont succédé aux arcs des anciens, a donné lieu à cette dénomination.
L'arquebuse, selon Hanzelet, doit avoir quarante calibres de long, & porter une balle d'une once & sept huitiemes, avec autant de poudre. Le pere Daniel prétend que cette arme commença au plûtôt à être en usage sous la fin du regne de Louis XII. parce que Fabrice Colonne, dans les dialogues de Machiavel sur l'art de la guerre, ouvrage écrit à peu près dans le même tems, en parle comme d'une invention toute nouvelle: L'arquebuse, dit - il, qui est un bâton inventé de nouveau, comme vous savez, est bien nécessaire pour le tems qui court. L'auteur de la discipline militaire, attribué au seigneur de Langis, en parle de même: La harquebuse, dit - il, trouvée de peu d'ans ençà, est très - bonne. Il écrivoit sous le regne de François I. Cette arme avoit beaucoup de rapport à nos mousquetons d'aujourd'hui pour le fût & le canon, mais elle étoit à roüet.
Des arquebuses vinrent les pistolets ou pistolets à roüet, dont le canon n'avoit qu'un pié de long: c'étoient les arquebuses en petit.
Les arquebuses & les pistolets à roüet sont aujourd'hui des armes fort inconnues: l'on n'en trouve guere que dans les arsenaux & dans les cabinets d'armes, où l'on en a conservé par curiosité.
Le roüet qui donnoit le mouvement à tous les r>s<pb-> [p. 703]
Lorsque l'arquebuse étoit en usage, on appelloit arquebusiers les soldats qui en étoient armés. Il y avoit des arquebusiers à pié & à cheval. On tire encore en plusieurs villes de France le prix de l'arquebuse pour le plaisir & l'amusement des bourgeois. On l'appelle ainsi, parce que l'établissement de ces prix avoit eu pour objet d'exercer les bourgeois des villes à se servir de cette arme avec adresse dans des tems où la garde de la plûpart des villes leur étoit confiée. Ces prix subsistent encore dans plusieurs villes, & quoique l'on s'y serve de fusils, ils retiennent leur ancien nom de prix de l'arquebuse. (Q)
Arquebuse (Page 1:703)
Arquebuse (Page 1:703)
En effet, si ces histoires ont quelque réalité, on doit sans doute les entendre dans le sens figuré du fusil à vent, qui est capable de porter un coup assez meurtrier sans faire un bruit considérable: car comme le bruit d'un fusil ne vient point de la couleur de la poudre, mais qu'il est une suite nécessaire de l'explosion subite dont elle est capable, on doit croire que toute matiere qui se dilatera avec la même vîtesse, qu'elle soit noire ou blanche, éclatera de même.
Voici la description de l'arquebuse ou fusil à vent,
donnée par M. Musschenbroek. On a conçu ce fusil
comme partagé par le milieu, tant pour être plus clair,
que pour mieux indiquer les parties qui le composent.
AK, (
Lorsque l'extrémité de l'arquebuse n'a point la forme d'une crosse de fusil, alors la machine a plûtôt la forme d'une canne que d'un fusil, & on l'appelle en ce cas canne à vent.
La soûpape ne demeurant ouverte qu'un instant, il ne s'échappe à chaque fois, comme on vient de le dire, qu'autant d'air qu'il en faut pour faire partir une balle. On place les autres dans un petit canal ou réservoir que l'on tourne par le moyen d'un robinet, pour les placer successivement dans la direction du petit canon, ou pour les déplacer si on ne veut pas tirer. Au reste il faut remarquer que les dernieres balles sont poussées plus foiblement, parce que le ressort de l'air diminue à mesure que ce qu'il en sort lui laisse plus de place pour s'étendre: néanmoins communément le huitieme coup perce encore une planche de chêne épaisse de six lignes, & placée à la distance de 20 à 25 pas. De plus, l'air & la balle en sortant font peu de bruit, sur - tout si le lieu où l'on est, n'est point fermé: ce n'est qu'un souffle violent qu'on entend à peine à 30 ou 40 pas. La raison de cela est, que ni la balle, ni l'air qui la pousse, ne frappent jamais l'air extérieur avec autant de violence & de promptitude qu'une charge de poudre enflammée, dont l'explosion se fait toûjours avec une vîtesse extreme. Le fusil à vent se fait pourtant plus entendre dans un lieu fermé, que dans un endroit découvert, parce qu'alors la masse d'air qui est frappée, étant appuyée & contenue par des murailles ou autrement, fait une plus grande résistance. Au reste ces instrumens sont plus curieux qu'utiles. La difficulté de les construire, celle de les entretenir long - tems en bon état, les rend nécessairement plus chers, & d'un service moins commode & moins sûr que les fusils ordinaires. Le seul avantage qu'on y pourroit trouver, c'est - à - dire celui de frapper sans être entendu, pourroit devenir dangereux dans la société, & c'est une précaution fort sage de restraindre le plus qu'il est possible l'usage de ces sortes d'instrumens. De plus, ils n'ont point la même force que les armes à feu, & c'est une chose fort rare que les soûpapes retiennent l'air assez constamment pour garder long - tems l'arquebuse chargée. Voyez leç. de Physiq. exp. de M. l'abbé Nollet. (O)
On trouve la construction de cette espece d'arme,
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