ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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Selon Fulgentius, Acca Laurentia, nourrice de Romulus, fut la premiere fondatrice de cet ordre de prêtres: il paroît qu'elle eut douze fils, qui avoient coûtume de marcher devant elle en procession au sacrifice, l'un desquels étant mort, Romulus, en faveur de sa nourrice, promit d'en prendre la place: & c'est de - là, dit - il, que vient ce sacrifice, le nombre de douze & le nom de freres. Pline (liv. XVII. c. 2.) semble faire entendre la même chose, quand il dit que Romulus institua les prêtres des champs, suivant l'exemple d'Acca Laurentia sa nourrice.

ARVE (Page 1:746)

* ARVE, (Géog.) riviere de Fossigny en Savoie. Elle sort de la montagne maudite, & se perd un peu au - dessus de Geneve, au lieu appellé la queue d'Arve.

ARVERT & ARDVERD (Page 1:746)

* ARVERT & ARDVERD, île de France, en Saintonge, au midi de l'embouchure de la Seudre, & à l'orient de Marenne.

ARVISIUM (Page 1:746)

* ARVISIUM, promontoire de l'île de Chio.

ARUM (Page 1:746)

* ARUM, Voyez Pié - de - Veau.

ARUN (Page 1:746)

* ARUN, petite riviere du comté de Sussex, en Angleterre; elle baigne la ville d'Arundel, & se jette ensuite dans la mer de Bretagne.

ARUNDEL ou ARONDEL (Page 1:746)

* ARUNDEL ou ARONDEL, ville d'Angleterre, dans le Sussex, sur l'Arun. Long. 17. 5. lat. 50. 50.

ARUSPICES (Page 1:746)

* ARUSPICES, s. m. (Myth.) c'étoit chez les Romains des ministres de la religion, chargés spécialement d'examiner les entrailles des victimes, pour en tirer des présages. Les Etruriens étoient de tous les peuples d'Italie, ceux qui possédoient le mieux la science des aruspices. C'étoit de leur pays que les Romains faisoient venir ceux dont ils se servoient. Ils envoyoient même tous les ans en Etrurie un certain nombre de jeunes gens pour être instruits dans les connoissances des aruspices. De peur que cette science ne vînt à s'avilir par la qualité des personnes qui l'exerçoient, on choisissoit ces jeunes gens parmi les meilleures familles de Rome. Les aruspices examinoient principalement le foie, le coeur, la rate, les reins & la langue de la victime. Ils observoient soigneusement s'il n'y paroissoit point quelques flétrissures, & si chacune de ces parties étoit en bon état. On assûre que le jour que César fut assassiné, on ne trouva point de coeur dans deux victimes qu'on avoit immolées. Voyez Augures.

ARUSPICINE (Page 1:746)

ARUSPICINE, s. f. c'est l'art de connoître l'avenir par l'inspection des entrailles des bêtes. V. Aruspices.

ARWA ou ARVA (Page 1:746)

* ARWA ou ARVA, Voyez Arava.

ARWANGEN (Page 1:746)

* ARWANGEN, petite ville de Suisse, dans le canton de Berne, sur l'Aar, entre Araw & Soleure.

ARY - ARYTÉNOIDIEN (Page 1:746)

ARY - ARYTÉNOIDIEN, adj. nom d'un muscle qui quelquefois est situé transversalement entre les deux cartilages aryténoïdes auxquels il s'attache; on y observe des fibres qui se croisent en X, ce qui a donné lieu à la distinction que l'on en a faite en grand & en petit aryténoïdien, ou en aryténoïdien croisé & en transversal. (L)

ARYES (Page 1:746)

* ARYES, s. m. pl. peuple de l'Amérique méridionale, au Bresil, aux environs de la Capitanie, ou du gouvernement de Porto Seguro.

ARYTENO - EPIGLOTTIQUE (Page 1:746)

ARYTENO - EPIGLOTTIQUE, adj. en Anatom. nom d'une paire de muscles de l'épiglotte, qui viennent de la tête des cartilages aryténoïdes, & s'inserent antérieurement aux bords de l'épiglotte. (L)

ARYTÉNOIDE (Page 1:746)

ARYTÉNOIDE, adj. en Anatomie, nom de deux cartilages du larynx, situés à la partie postérieure & supérieure du cartilage cricoïde. Voyez Larynx. Ce mot est composé d'A'RUTAINA, aiguiere, & d'E'I=DO, figure. (L)

ARYTÉNOIDIEN (Page 1:746)

ARYTÉNOIDIEN, adj. nom de trois muscles du larynx, dont deux sont appellés aryténoïdiens croisés, & le troisieme aryténoïdien transversal. Voyez Ary - aryténoidien. (L)

ARYTHME (Page 1:746)

ARYTHME, terme de Medecine; quelques - uns font usage de ce mot, pour marquer une défaillance du pouls telle qu'il n'est plus sensible; mais ce mot signifie plus proprement une irrégularité ou un défaut de regle & de mouvement convenable dans le pouls. Voyez Pouls. Ce mot est formé d'A' privatif, & de RUQMO\, modulus, module ou mesure. (N)

ARZEL (Page 1:746)

ARZEL, adj. (Manége & Maréchall.) se dit d'un cheval qui a une balzane ou marque blanche au pié de derriere hors du montoir. Les chevaux arzels passent, chez les personnes superstitieuses, pour être infortunés dans les combats. Voyez Balzane, Montoir, &c. (V)

ARZENZA ou CHERVESTA (Page 1:746)

* ARZENZA ou CHERVESTA, (Géog.) riviere de la Turquie en Europe, qui coule dans l'Albanie, & se décharge dans le golfe de Venise, entre Durazzo & Pirgo.

ARZILE (Page 1:746)

* ARZILE, (Geog.) ville d'Afrique dans le royaume de Fez. Long. 12. 10. lat. 35. 30.

ARZINGHAN ou ARZENGHAN (Page 1:746)

* ARZINGHAN ou ARZENGHAN, ville d'Asie dans la Natolie, sur l'Euphrate.

A S

AS (Page 1:746)

AS, s. m. chez les Antiquaires, signifie quelquefois un poids particulier, auquel sens l'as romain est la même chose que la livre romaine, libra. Voyez Poids, Livre, &c.

Quelques - uns dérivent ce mot du Grec AI=, qui est usité dans la dialecte dorique pour EI=, un, c'est - à - dire, une chose totale ou entiere: quoique d'autres prétendent qu'il est ainsi nommé as, comme qui diroit oes, airain, à cause qu'il est fait d'airain. Budé a écrit neuf livres de asse & ejus partibus, de l'as & de ses parties.

L'as avoit différentes divisions: les principales étoient l'once, uncia, qui étoit la douzieme partie de l'as; le sextant, sextans, la sixieme partie de l'as ou deux onces; le quadrant, quadrans, la quatrieme partie de l'as ou trois onces; le trient, triens, la troisieme partie de l'as ou quatre onces; le quinconce, quincunx, ou cinq onces; le semis ou demi - as, moitié de l'as, qui est six onces; le septunx, sept onces; le bes, les deux tiers de l'as ou huit onces; le dodrans, les trois quarts de l'as ou neuf onces; le dextans ou dix onces; & le deunx, c'est - à - dire, onze onces. Voyez Once, Quincunx , &c.

L'as étoit aussi le nom d'une monnoie romaine, composée de différentes matieres, & qui fut de différent poids dans les différens tems de la république. Voyez Monnoie, & la suite de cet article.

Sous Numa Pompilius, selon Eusebe, la monncie romaine étoit de bois, de cuir ou de coquilles. Du tems de Tullus Hostilius elle étoit de cuivre ou d'airain, & on l'appelloit as, libra, libella, ou pondo, à cause qu'elle pesoit actellement une livre ou douze onces.

Quatre cents vingt ans après, le thrésor public ayant été épuisé par la premiere guerre Punique, l'as fut réduit à deux onces. Dans la seconde guerre Punique Annibal opprimant les Romains, les as furent encore réduits à une once la piece; enfin par la loi Papyrienne on ôta encore à l'as la moitié d'une once, ce qui le réduisit à la valeur d'une seule demi - once; & l'on croit généralement que l'as conserva cette valeur durant tout le tems de la république, & même jusqu'au regne de Vespasien. Ce dernier fut appellé l'as Papyrien, à cause de la loi dont nous venons de parler, qui fut passée l'an de Rome 563 par Caius Papyrius Carbo, alors tribun du peuple; ainsi il y eut quatre as différens durant le tems de la république. La figure marquée sur l'as étoit d'abord un mouton, un boeuf ou une truie Plutarq. Poplic. Plin. XVIII. iij. Du tems des rois cette marque étoit un Janus à [p. 747] deux faces, & d'un côté & de l'autre ou sur le revers étoit un rostrum ou la proue d'un vaisseau.

Le trient, triens, & le quadrant, quadrans, de cuivre, avoient sur le revers la figure d'un petit vaisseau appellé rates; ainsi Pline dit, nota oeris, c'est - à - dire assis, fuit ex altera parte Janus geminus, ex altera rostrum navis; in triente verò & quadrante rates. Hist. nat. liv. XXXIII. c. iij. d'où ces pieces furent appellées quelquefois ratiti.

On se sert aussi du mot as, pour désigner une chose entiere ou un tout, d'où est venu le mot Anglois ace, & sans doute le mot François as, au jeu de cartes. Ainsi as signifie un héritage entier, d'où est venue cette phrase, hoeres ex asse ou legatarius ex asse, l'héritier de tout le bien. Ainsi le jugerum ou l'acre de terre romaine, quand on la prenoit en entier, étoit appellée as, & divisée pareillement en douze onces. Voyez Jugerum ou Acre.

Voici l'as, ses parties ou ses divisions.

                       Onces.                            Onces.
1     as . . . . . . 12.     1/2   semis. . . . . . .  6.
11/12 deunx. . . . . 11.     5/12  quincunx . . . . .  5.
5/6   dextans. . . . 10.     1/3   triens . . . . . .  4.
3/4   dodrans. . . .  9.     1/4   quadrans . . . . .  3.
2/3   bes. . . . . .  8.     1/6   sextans. . . . . .  2.
7/12  septunx. . . .  7.     1/12  uncia. . . . . . .  1.
(G)

As, s. m. (Commerce.) c'est à Amsterdam une des divisions de la livre poids de marc: 32 as font un angel, 10 angels font un loot, & 32 loots font la livre. Voyez Livre. (G)

As, au jeu de Trictrac, se dit du seul point qui est marqué sur une des faces du dez que l'on joue; & aux jeux de cartes, de celles qui n'ont qu'une seule figure placée dans le milieu. L'as vaut aux cartes un, ou dix, ou même onze, selon le jeu qu'on joue.

ASA ou ARA (Page 1:747)

* ASA ou ARA, (Géog. ancienne.) ville de la tribu d'Ephraïm.

ASAD - ABAD ou ASED - ABAD (Page 1:747)

* ASAD - ABAD ou ASED - ABAD, ville d'Asie en Perse, dans l'Irac - Agemi. Long. 66. 5. lat. 36. 20.

ASAMINTHE (Page 1:747)

* ASAMINTHE, s. m. (Myth.) c'étoit une espece de siége ou de chaise à l'usage du prêtre du temple de Minerve Cranea. Ce temple étoit bâti sur une montagne escarpée; il y avoit des portiques où l'on voyoit des cellules pour loger ceux qui étoient destinés au service de la déesse, & sur - tout le prêtre qui exerçoit les fonctions sacrées: c'étoit un jeune garçon sans barbe; il servoit cinq ans en cette qualité: ceux qui l'élisoient avoient soin de le prendre si jeune, qu'au bout de cinq ans qu'il devoit abdiquer, il n'eût point encore de poil follet. Pendant son quinquennium il ne quittoit point le service de la déesse, & il étoit obligé de se baigner dans des asaminthes à la maniere des plus anciens tems.

L'asaminthe se prend aussi quelquefois pour un gobelet.

ASAN (Page 1:747)

* ASAN, (Géog. anc) ville de la tribu de Juda, qui appartient aussi à celle de Simeon, & qui fut enfin donnée aux Lévites.

ASAPH (Page 1:747)

* ASAPH, (Saint) ville d'Angleterre au pays de Galles, un peu au - dessous du confluent de l'Elwy & de la Cluyd.

ASAPPES (Page 1:747)

* ASAPPES, s. m. plur. (Hist. mod.) ce sont des troupes auxiliaires que les Tures levent sur les Chrétiens de leur obéissance, & qu'ils exposent au premier choc de l'ennemi.

ASARAMEL (Page 1:747)

* ASARAMEL, (Hist. & Géog. anc.) lieu de la Palestine, où les Hebreux assemblés accorderent à Simon & à ses fils le privilége de l'indépendance en reconnoissance de ses services.

ASARINE (Page 1:747)

ASARINE, s. f. (Hist. nat. bot.) asarina, genre de plante à fleur d'une seule piece irréguliere, en forme de tuyau & de masque, ressemblante à la fleur du mufle de veau. Il s'éleve du calice un pistil qui est attaché à la partie postérieure de la fleur comme un clou, & qui devient dans la suite un fruit ou une coque arrondie, divisée en deux loges par une cloison mitoyenne, & remplie de semences attachées à un placenta. Ces loges s'ouvrent de différentes manieres, comme le fruit de la linaire: ainsi on peut caractériser l'asarine, en disant que c'est un genre de plante qui ressemble au mufle de veau par la fleur, & à la linaire par le fruit. Tournefort, Inst rei herb. Voyez Plante (I)

ASASON - THAMAR (Page 1:747)

* ASASON - THAMAR (Géog. anc.), autrement ENGADDI, ville de Palestine de la tribu de Juda, sur le bord de la mer Morte, vers l'occident.

ASBAMÉE (Page 1:747)

* ASBAMÉE, fontaine de Cappadoce au voisinage de Tyane, dont Philostrate dit dans la vie d'Apollonius, que les eaux sont froides au sortir de la source, mais ensuite bouillantes, & qu'elles paroissent belles, tranquilles & agréables aux gens de bien & esclaves de leurs sermens: mais qu'elles sont un poison pour les méchans & les parjures.

ASBANIKEI (Page 1:747)

* ASBANIKEI, (Géog.) ville d'Asie dans le Mawaralnaher, Trans - Oxiane, ou Zagatai.

ASBESTE (Page 1:747)

ASBESTE, asbestos, (Hist. nat.) matiere minérale, que l'on connoît mieux sous le nom d'amiante. Voyez Amiante. (I)

ASBESTES ou ASBYSTES (Page 1:747)

* ASBESTES ou ASBYSTES, s. m. pl. peuples de Libye au - dessus de Cyrene, où Jupiter Ammon avoit un temple fameux.

ASBISI (Page 1:747)

* ASBISI, petit royaume d'Afrique en Guinée, sur la côte d'Or.

ASCALON (Page 1:747)

* ASCALON, (Géog. anc.) une des cinq villes des Philistins, sur la côte de la Méditerranée, prise par la tribu de Juda, & reprise par les Philistins, qui y trasporterent d'Azot l'arche dont ils s'étoient emparés. Elle subsiste encore, mais dans un état de ruine; elle en est réduite à un petit nombre de familles Maures.

ASCARIDES (Page 1:747)

ASCARIDES, s. m. pl. ascarides, (Hist. nat. zool.) petits vers qui se trouvent dans l'homme & dans quelques animaux; lumbrici minuti. Ils sont ronds & courts; ce qui les fait distinguer des strongles, lumbrici teretes, qui sont ronds & longs, & du ver solitaire, qui est très long & plat, & que l'on nomme toenia, lumbricus latus vel fasciatus. Ces petits vers se meuvent continuellement: c'est pourquoi on leur a donné le nom d'ascarides: ils sont blancs, & pointus par les deux bouts; ils ressemblent à des aiguilles, pour la grosseur & pour la longueur; ils sont ordinairement dans l'extrémité du rectum, près de l'anus, en très - grand nombre, & collés les uns aux autres par une matiere visqueuse. Les enfans sont plus sujets à en avoir que les adultes. Il s'en trouve quelquefois dans les parties naturelles des femmes en certaines maladies, comme les pâles couleurs. Il y en a aussi dans les animaux, tels que les bêtes de somme.

On prétend que ces vers sont produits comme tous les autres vers qui se trouvent dans le corps humain & dans celui des animaux, par des oeuss qui y entrent avec les alimens ou avec l'air. On croit même que ces oeufs étant entrés dans le corps d'un animal, s'il sert de pature à un autre animal, les mêmes oeufs passent dans le corps de celui - ci avec la chair du premier, & y éclosent. Ces opinions ne sont pas sondées sur des preuves suffisantes; car on n'a jamais prouvé d'une maniere incontestable qu'il fallût toûjours une semence prolifique, un germe ou un oeuf, pour produire un ver ou tout autre animal. Voyez Génération, Ver. (I)

* Pour les chasser, il faut les attaquer plûtôt par bas que par haut. Un suppositoire de coton trempé dans du fiel de boeuf, ou de l'aloès dissous, est un

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