ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
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deux faces, & d'un côté & de l'autre ou sur le revers
étoit un rostrum ou la proue d'un vaisseau.
Le trient, triens, & le quadrant, quadrans, de cuivre,
avoient sur le revers la figure d'un petit vaisseau
appellé rates; ainsi Pline dit, nota oeris, c'est - à - dire
assis, fuit ex altera parte Janus geminus, ex altera rostrum
navis; in triente verò & quadrante rates. Hist. nat.
liv. XXXIII. c. iij. d'où ces pieces furent appellées
quelquefois ratiti.
On se sert aussi du mot as, pour désigner une chose
entiere ou un tout, d'où est venu le mot Anglois ace,
& sans doute le mot François as, au jeu de cartes.
Ainsi as signifie un héritage entier, d'où est venue
cette phrase, hoeres ex asse ou legatarius ex asse, l'héritier
de tout le bien. Ainsi le jugerum ou l'acre de
terre romaine, quand on la prenoit en entier, étoit
appellée as, & divisée pareillement en douze onces.
Voyez Jugerum ou Acre.
Voici l'as, ses parties ou ses divisions.
Onces. Onces.
1 as . . . . . . 12. 1/2 semis. . . . . . . 6.
11/12 deunx. . . . . 11. 5/12 quincunx . . . . . 5.
5/6 dextans. . . . 10. 1/3 triens . . . . . . 4.
3/4 dodrans. . . . 9. 1/4 quadrans . . . . . 3.
2/3 bes. . . . . . 8. 1/6 sextans. . . . . . 2.
7/12 septunx. . . . 7. 1/12 uncia. . . . . . . 1.
(G)
As, s. m. (Commerce.) c'est à Amsterdam une des
divisions de la livre poids de marc: 32 as font un angel,
10 angels font un loot, & 32 loots font la livre.
Voyez Livre. (G)
As, au jeu de Trictrac, se dit du seul point qui est
marqué sur une des faces du dez que l'on joue; &
aux jeux de cartes, de celles qui n'ont qu'une seule
figure placée dans le milieu. L'as vaut aux cartes un,
ou dix, ou même onze, selon le jeu qu'on joue.
ASA ou ARA
* ASA ou ARA, (Géog. ancienne.) ville de la tribu
d'Ephraïm.
ASAD - ABAD ou ASED - ABAD
* ASAD - ABAD ou ASED - ABAD, ville d'Asie
en Perse, dans l'Irac - Agemi. Long. 66. 5. lat. 36.
20.
ASAMINTHE
* ASAMINTHE, s. m. (Myth.) c'étoit une espece
de siége ou de chaise à l'usage du prêtre du temple
de Minerve Cranea. Ce temple étoit bâti sur une
montagne escarpée; il y avoit des portiques où l'on
voyoit des cellules pour loger ceux qui étoient destinés
au service de la déesse, & sur - tout le prêtre qui
exerçoit les fonctions sacrées: c'étoit un jeune garçon
sans barbe; il servoit cinq ans en cette qualité:
ceux qui l'élisoient avoient soin de le prendre si jeune,
qu'au bout de cinq ans qu'il devoit abdiquer, il
n'eût point encore de poil follet. Pendant son quinquennium il ne quittoit point le service de la déesse,
& il étoit obligé de se baigner dans des asaminthes à
la maniere des plus anciens tems.
L'asaminthe se prend aussi quelquefois pour un gobelet.
ASAN
* ASAN, (Géog. anc) ville de la tribu de Juda,
qui appartient aussi à celle de Simeon, & qui fut enfin
donnée aux Lévites.
ASAPH
* ASAPH, (Saint) ville d'Angleterre au pays de
Galles, un peu au - dessous du confluent de l'Elwy &
de la Cluyd.
ASAPPES
* ASAPPES, s. m. plur. (Hist. mod.) ce sont des
troupes auxiliaires que les Tures levent sur les Chrétiens de leur obéissance, & qu'ils exposent au premier
choc de l'ennemi.
ASARAMEL
* ASARAMEL, (Hist. & Géog. anc.) lieu de la
Palestine, où les Hebreux assemblés accorderent à
Simon & à ses fils le privilége de l'indépendance en
reconnoissance de ses services.
ASARINE
ASARINE, s. f. (Hist. nat. bot.) asarina, genre de
plante à fleur d'une seule piece irréguliere, en forme
de tuyau & de masque, ressemblante à la fleur du mufle
de veau. Il s'éleve du calice un pistil qui est attaché
à la partie postérieure de la fleur comme un clou, &
qui devient dans la suite un fruit ou une coque arrondie,
divisée en deux loges par une cloison mitoyenne,
& remplie de semences attachées à un placenta.
Ces loges s'ouvrent de différentes manieres,
comme le fruit de la linaire: ainsi on peut caractériser
l'asarine, en disant que c'est un genre de plante
qui ressemble au mufle de veau par la fleur, & à la
linaire par le fruit. Tournefort, Inst rei herb. Voyez
Plante (I)
ASASON - THAMAR
* ASASON - THAMAR (Géog. anc.), autrement
ENGADDI, ville de Palestine de la tribu de Juda,
sur le bord de la mer Morte, vers l'occident.
ASBAMÉE
* ASBAMÉE, fontaine de Cappadoce au voisinage
de Tyane, dont Philostrate dit dans la vie d'Apollonius, que les eaux sont froides au sortir de la
source, mais ensuite bouillantes, & qu'elles paroissent
belles, tranquilles & agréables aux gens de
bien & esclaves de leurs sermens: mais qu'elles sont
un poison pour les méchans & les parjures.
ASBANIKEI
* ASBANIKEI, (Géog.) ville d'Asie dans le Mawaralnaher, Trans - Oxiane, ou Zagatai.
ASBESTE
ASBESTE, asbestos, (Hist. nat.) matiere minérale,
que l'on connoît mieux sous le nom d'amiante.
Voyez Amiante. (I)
ASBESTES ou ASBYSTES
* ASBESTES ou ASBYSTES, s. m. pl. peuples de
Libye au - dessus de Cyrene, où Jupiter Ammon avoit
un temple fameux.
ASBISI
* ASBISI, petit royaume d'Afrique en Guinée,
sur la côte d'Or.
ASCALON
* ASCALON, (Géog. anc.) une des cinq villes
des Philistins, sur la côte de la Méditerranée, prise
par la tribu de Juda, & reprise par les Philistins,
qui y trasporterent d'Azot l'arche dont ils s'étoient
emparés. Elle subsiste encore, mais dans un état de
ruine; elle en est réduite à un petit nombre de familles
Maures.
ASCARIDES
ASCARIDES, s. m. pl. ascarides, (Hist. nat. zool.)
petits vers qui se trouvent dans l'homme & dans quelques
animaux; lumbrici minuti. Ils sont ronds &
courts; ce qui les fait distinguer des strongles, lumbrici teretes, qui sont ronds & longs, & du ver solitaire,
qui est très long & plat, & que l'on nomme
toenia, lumbricus latus vel fasciatus. Ces petits vers
se meuvent continuellement: c'est pourquoi on leur
a donné le nom d'ascarides: ils sont blancs, & pointus
par les deux bouts; ils ressemblent à des aiguilles,
pour la grosseur & pour la longueur; ils sont ordinairement
dans l'extrémité du rectum, près de l'anus,
en très - grand nombre, & collés les uns aux autres
par une matiere visqueuse. Les enfans sont plus
sujets à en avoir que les adultes. Il s'en trouve quelquefois
dans les parties naturelles des femmes en
certaines maladies, comme les pâles couleurs. Il y
en a aussi dans les animaux, tels que les bêtes de
somme.
On prétend que ces vers sont produits comme
tous les autres vers qui se trouvent dans le corps humain
& dans celui des animaux, par des oeuss qui y
entrent avec les alimens ou avec l'air. On croit même
que ces oeufs étant entrés dans le corps d'un animal,
s'il sert de pature à un autre animal, les mêmes
oeufs passent dans le corps de celui - ci avec la
chair du premier, & y éclosent. Ces opinions ne
sont pas sondées sur des preuves suffisantes; car on
n'a jamais prouvé d'une maniere incontestable qu'il
fallût toûjours une semence prolifique, un germe
ou un oeuf, pour produire un ver ou tout autre animal.
Voyez Génération, Ver. (I)
* Pour les chasser, il faut les attaquer plûtôt par
bas que par haut. Un suppositoire de coton trempé
dans du fiel de boeuf, ou de l'aloès dissous, est un
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