ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

RECHERCHE Accueil Mises en garde Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

Page 1:747

deux faces, & d'un côté & de l'autre ou sur le revers étoit un rostrum ou la proue d'un vaisseau.

Le trient, triens, & le quadrant, quadrans, de cuivre, avoient sur le revers la figure d'un petit vaisseau appellé rates; ainsi Pline dit, nota oeris, c'est - à - dire assis, fuit ex altera parte Janus geminus, ex altera rostrum navis; in triente verò & quadrante rates. Hist. nat. liv. XXXIII. c. iij. d'où ces pieces furent appellées quelquefois ratiti.

On se sert aussi du mot as, pour désigner une chose entiere ou un tout, d'où est venu le mot Anglois ace, & sans doute le mot François as, au jeu de cartes. Ainsi as signifie un héritage entier, d'où est venue cette phrase, hoeres ex asse ou legatarius ex asse, l'héritier de tout le bien. Ainsi le jugerum ou l'acre de terre romaine, quand on la prenoit en entier, étoit appellée as, & divisée pareillement en douze onces. Voyez Jugerum ou Acre.

Voici l'as, ses parties ou ses divisions.

                       Onces.                            Onces.
1     as . . . . . . 12.     1/2   semis. . . . . . .  6.
11/12 deunx. . . . . 11.     5/12  quincunx . . . . .  5.
5/6   dextans. . . . 10.     1/3   triens . . . . . .  4.
3/4   dodrans. . . .  9.     1/4   quadrans . . . . .  3.
2/3   bes. . . . . .  8.     1/6   sextans. . . . . .  2.
7/12  septunx. . . .  7.     1/12  uncia. . . . . . .  1.
(G)

As, s. m. (Commerce.) c'est à Amsterdam une des divisions de la livre poids de marc: 32 as font un angel, 10 angels font un loot, & 32 loots font la livre. Voyez Livre. (G)

As, au jeu de Trictrac, se dit du seul point qui est marqué sur une des faces du dez que l'on joue; & aux jeux de cartes, de celles qui n'ont qu'une seule figure placée dans le milieu. L'as vaut aux cartes un, ou dix, ou même onze, selon le jeu qu'on joue.

ASA ou ARA

* ASA ou ARA, (Géog. ancienne.) ville de la tribu d'Ephraïm.

ASAD - ABAD ou ASED - ABAD

* ASAD - ABAD ou ASED - ABAD, ville d'Asie en Perse, dans l'Irac - Agemi. Long. 66. 5. lat. 36. 20.

ASAMINTHE

* ASAMINTHE, s. m. (Myth.) c'étoit une espece de siége ou de chaise à l'usage du prêtre du temple de Minerve Cranea. Ce temple étoit bâti sur une montagne escarpée; il y avoit des portiques où l'on voyoit des cellules pour loger ceux qui étoient destinés au service de la déesse, & sur - tout le prêtre qui exerçoit les fonctions sacrées: c'étoit un jeune garçon sans barbe; il servoit cinq ans en cette qualité: ceux qui l'élisoient avoient soin de le prendre si jeune, qu'au bout de cinq ans qu'il devoit abdiquer, il n'eût point encore de poil follet. Pendant son quinquennium il ne quittoit point le service de la déesse, & il étoit obligé de se baigner dans des asaminthes à la maniere des plus anciens tems.

L'asaminthe se prend aussi quelquefois pour un gobelet.

ASAN

* ASAN, (Géog. anc) ville de la tribu de Juda, qui appartient aussi à celle de Simeon, & qui fut enfin donnée aux Lévites.

ASAPH

* ASAPH, (Saint) ville d'Angleterre au pays de Galles, un peu au - dessous du confluent de l'Elwy & de la Cluyd.

ASAPPES

* ASAPPES, s. m. plur. (Hist. mod.) ce sont des troupes auxiliaires que les Tures levent sur les Chrétiens de leur obéissance, & qu'ils exposent au premier choc de l'ennemi.

ASARAMEL

* ASARAMEL, (Hist. & Géog. anc.) lieu de la Palestine, où les Hebreux assemblés accorderent à Simon & à ses fils le privilége de l'indépendance en reconnoissance de ses services.

ASARINE

ASARINE, s. f. (Hist. nat. bot.) asarina, genre de plante à fleur d'une seule piece irréguliere, en forme de tuyau & de masque, ressemblante à la fleur du mufle de veau. Il s'éleve du calice un pistil qui est attaché à la partie postérieure de la fleur comme un clou, & qui devient dans la suite un fruit ou une coque arrondie, divisée en deux loges par une cloison mitoyenne, & remplie de semences attachées à un placenta. Ces loges s'ouvrent de différentes manieres, comme le fruit de la linaire: ainsi on peut caractériser l'asarine, en disant que c'est un genre de plante qui ressemble au mufle de veau par la fleur, & à la linaire par le fruit. Tournefort, Inst rei herb. Voyez Plante (I)

ASASON - THAMAR

* ASASON - THAMAR (Géog. anc.), autrement ENGADDI, ville de Palestine de la tribu de Juda, sur le bord de la mer Morte, vers l'occident.

ASBAMÉE

* ASBAMÉE, fontaine de Cappadoce au voisinage de Tyane, dont Philostrate dit dans la vie d'Apollonius, que les eaux sont froides au sortir de la source, mais ensuite bouillantes, & qu'elles paroissent belles, tranquilles & agréables aux gens de bien & esclaves de leurs sermens: mais qu'elles sont un poison pour les méchans & les parjures.

ASBANIKEI

* ASBANIKEI, (Géog.) ville d'Asie dans le Mawaralnaher, Trans - Oxiane, ou Zagatai.

ASBESTE

ASBESTE, asbestos, (Hist. nat.) matiere minérale, que l'on connoît mieux sous le nom d'amiante. Voyez Amiante. (I)

ASBESTES ou ASBYSTES

* ASBESTES ou ASBYSTES, s. m. pl. peuples de Libye au - dessus de Cyrene, où Jupiter Ammon avoit un temple fameux.

ASBISI

* ASBISI, petit royaume d'Afrique en Guinée, sur la côte d'Or.

ASCALON

* ASCALON, (Géog. anc.) une des cinq villes des Philistins, sur la côte de la Méditerranée, prise par la tribu de Juda, & reprise par les Philistins, qui y trasporterent d'Azot l'arche dont ils s'étoient emparés. Elle subsiste encore, mais dans un état de ruine; elle en est réduite à un petit nombre de familles Maures.

ASCARIDES

ASCARIDES, s. m. pl. ascarides, (Hist. nat. zool.) petits vers qui se trouvent dans l'homme & dans quelques animaux; lumbrici minuti. Ils sont ronds & courts; ce qui les fait distinguer des strongles, lumbrici teretes, qui sont ronds & longs, & du ver solitaire, qui est très long & plat, & que l'on nomme toenia, lumbricus latus vel fasciatus. Ces petits vers se meuvent continuellement: c'est pourquoi on leur a donné le nom d'ascarides: ils sont blancs, & pointus par les deux bouts; ils ressemblent à des aiguilles, pour la grosseur & pour la longueur; ils sont ordinairement dans l'extrémité du rectum, près de l'anus, en très - grand nombre, & collés les uns aux autres par une matiere visqueuse. Les enfans sont plus sujets à en avoir que les adultes. Il s'en trouve quelquefois dans les parties naturelles des femmes en certaines maladies, comme les pâles couleurs. Il y en a aussi dans les animaux, tels que les bêtes de somme.

On prétend que ces vers sont produits comme tous les autres vers qui se trouvent dans le corps humain & dans celui des animaux, par des oeuss qui y entrent avec les alimens ou avec l'air. On croit même que ces oeufs étant entrés dans le corps d'un animal, s'il sert de pature à un autre animal, les mêmes oeufs passent dans le corps de celui - ci avec la chair du premier, & y éclosent. Ces opinions ne sont pas sondées sur des preuves suffisantes; car on n'a jamais prouvé d'une maniere incontestable qu'il fallût toûjours une semence prolifique, un germe ou un oeuf, pour produire un ver ou tout autre animal. Voyez Génération, Ver. (I)

* Pour les chasser, il faut les attaquer plûtôt par bas que par haut. Un suppositoire de coton trempé dans du fiel de boeuf, ou de l'aloès dissous, est un

Next page


The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.

PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.