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Lame (Page 9:228)
Lames (Page 9:228)
Les lames, avant de passer au coupoir, sont ébarbées, dégrossies, recuites & laminées.
Lames (Page 9:228)
Lame percée (Page 9:228)
Lame (Page 9:228)
Lame (Page 9:228)
Quoique l'or & l'argent en lame soient presque
tout destinés à être filés sur la soie ou sur le fil, on
ne laisse pas cependant d'en faire entrer de non - filé
dans la composition de quelques étoffes, même de
certaines broderies, dentelles & autres semblables
ouvrages, pour les rendre plus brillantes & plus
riches. Voyez
Lame (Page 9:228)
Chacune de ces ficelles, appellées lisses, a dans son milieu une petite boucle de la même corde, ou un petit anneau de fer, d'os &c. à - travers desquels sont passés les fils de la chaîne de la toile que l'on veut travailler.
Les lames, qui sont suspendues en l'air par des cordes passées dans des poulies au haut du métier des deux côtés, servent par le moyen des marches qui sont en bas, à faire hausser & baisser alternativement les fils de la chaîne, entre lesquels on glisse
Lames (Page 9:228)
LAME (Page 9:228)
LAME, adj. (Ourdissage.) il se dit de tout oavrage où l'on a employé la lame d'or ou d'argent. On dit lamé d'or & lamé d'argent.
LAMEGO (Page 9:228)
LAMEGO, (Geog.) en latin Lameca ou Lamacum, ville de Portugal dans la province de Beira, entre Cormbre & Guarda, à 26 lieues S. E. de Biague, 50 de Lisbonne. Les Aiabes l'ont conquise deux fois sur les Chrétieus; elle est aujourd hui le siege d'un évêque, a une petite citadelle & plusicuis privileges. Long. 10. 18. latit. 44. 1. (D. J.)
LAMENTATION (Page 9:228)
LAMENTATION, (Gram.) c'est une plainte forte & continuée; la plainte s'exprime par le diseours; les gémissemens accompagnent la lamentation; on se lamente dans la douleur, on se plaint du malheur. L'nomme qui se piaint, demande justice; celui qui se lamente, implore la pitié.
Lamentation funebre (Page 9:228)
Diodore de Sicile nous apprend qu'à la mort des souverains en Egypte toute la face du pays étoit changée, & que l'on n'entendoit de toutes parts, à leurs pompes funebres, que des gemissemens & des lamentattons.
Cette même coutume régnoit chez les Assyriens
& les Phéniciens, au rapport d'Herodote & de Strabon. Delà viennent ces fêtes lugubres des femmes
d'Egypte & de Phénicie, où les unes pleuroient leur
dieu Apis, & les autres se désoloient sur la perte
d'Adonis. Voyez
Les Grecs imiterent une pratique qui convenoit si bien à leur génie. On sait assez tout ce que les poëtes ont chanté des lamentations de Thétis, à la mort le son fils Achille; & des voyages des muses en habit de deuil à Lesbos, pour y assister aux funérailles & y faire leurs lamentations. Mais c'est certainement à cet usage des lamentations funebres qu'il faut rapporter l'origine de l'élegie.
Enfin la flûte accommodée aux sanglots de ces hommes & de ces femmes gagées, qui possedoient le talent de pleurer sans affliction, fit un art ingénieux des lamentations, qui n'étoient auparavant ni liées ni suivies. Elle en donna le sigual, & en régla le ton.
Cette musique ligystale, expressive de la douleur, consola les vivans, en même tems qu'elle honora les morts. Comme elle étoit tendre & pathétique, elle remuoit l'ame, & par les mouvemens qu'elle lui inspiroit, elle la tenoit tellement occupée, qu'il ne lui restoit plus d'attention pour l'objet même, dont la perte l'affligeoit. Il n'est peut - être point de plus grand secret pour charmer les amertumes de la vie. (D. J.)
Lamentations (Page 9:228)
Ces lamentations contiennent cinq chapitres, dont les quatre premiers sont en vers acrostiches & abecedaires; chaque verset ou chaque strophe com<pb-> [p. 229]
Les Hébreux donnent au livre des lamentations
le nom d'echa du premier mot du texte, ou de kinnoth,
lamentationes. Les Grecs les appellent
Les Hébreux avoient coutume de faire des lamentations ou des cantiques lugubres à la mort des
grands hommes, des princes, des héros qui s'étoient
distingués dans les armes, & même à l'occasion des
malheurs & des calamités publiques. Ils avoient
des recueils de ces lamentations, comme il paroît
par les Paralipomenes, ecce scriptum fertur in lamentationibus,
c. xxxv. v 25. Nous avons encore celles
que David composa à la mort d'Abner & de Jonathas. Il semble par Jérémie qu'ils avoient des pleureuses
à gage, comme celles qu'on nommoit chez
les Romains, Prafica, vocate lamentatrices & veniant....
festinent & assumant super nos lamentum, c. xix. v. 16.
Calmet, Diction. de la Bibl. Voyez
LAMETIA (Page 9:229)
LAMETIA, (Géog. anc.) ancienne ville de l'Italie, dans la grande Grece, au pays des Brutiens; Cluvier croit que Lamétia est Santa Euphemia; mais Holstenius prétend que c'est l'Amanthéa; le promontorium Lametum est le capo Suvaro. La riviere Lametus est le Lamato ou l'Amato. (D. J.)
LAMETTES (Page 9:229)
LAMETTES, s. f. (Soierie) ce sont, dans le métier de l'ouvrage en étoffes de soie, de petites lames de bois, d'une ligne d'épaisseur, servant à soutenir les carreaux des lisses qui passent entre les carquerons ou calquerons, & qui s'usent moins que la corde.
LAMIA (Page 9:229)
LAMIA, (Géog. anc.) ville de Thessalie, en
Phthiotide; elle est principalement mémorable par
la bataille qui se donna dans son territoire, après la
mort d'Alexandre, entre les Athéniens secourus des
autres Grees, & Antipater Gouverneur de la Macédoine. Le succès de cette journée fut très - funeste
aux Athéniens, & à plusieurs autres villes de la
Grece, comme il paroît par le récit de Diodore de
Sicile, liv. XVIII. & de Pausanias, liv. VII. Il en
résulte que Suidas, au mot
LAMIAQUE Guerre (Page 9:229)
LAMIAQUE
LAMIE (Page 9:229)
LAMIE, (Hist. nat.) Voyez
LAMIES (Page 9:229)
LAMIES, s. f. pl. Lamioe, (Mythol. littér.) spectres
de la fable qu'on représentoit avec un visage
de semme, & qu'on disoit se cacher dans les buissons,
près des grands chemins, pour dévorer les passans.
On leur donna ce nom du mot grec
Ce qu'il y a de sûr, c'est que de tout tems & en tout pays, on a inventé de pareilles chimeres, dont les nourrices, les gouvernantes, & les bonnes femmes, se servent comme d'un epouventail pour faire peur à leurs enfans, les empêcher de pleurer, ou les appaiser. C'est une coutume d'autant plus mau<cb->
Lucilius se moque en très - beaux vers de la frayeur de l'hoinme, qui parvenu à l'âge de raison, ajoûte encore foi à ces sortes d'êtres imaginaires.
Terricula Lamias Fauni quas, Pompilüque Instituere Numoe; tremit has, hîe omnia ponit, Ut pueri infantes credunt signa omnia ahena Vivere. . . .
La Fontaine a renchéri sur cette pensée de Lucile, dans cette strophe de son ingénieuse fable, le statuaire & la statue de Jupiter:
L'artisan exprima si bien Le caractere de l'idole, Qu'on jugea qu'il ne manquoit rien A Jupiter que la parole. Même l'on dit que l'ouvrier Eut à peine achevé l'ouvrage, Qu'on le vit srémir le premier, Et redouter son propre ouvrage, &c.
Mais le commencement de cette fable est d'une toute autre beauté, & peut - être la Fontaine n'a riea fait de si fort. (D. J.)
Lamies (Page 9:229)
LAMIER (Page 9:229)
LAMIER, s. m. (Art méchan.) ouvrier qui prépare la lame d'or & d'argent pour le manufacturier en étoffes riches.
LAMINIUM (Page 9:229)
LAMINIUM, (Géog. anc.) ancienne ville de l'Espagne chez les Carpétaniens, selon Ptolomée, liv. II. cap. vj. c'est à présent Montiel.
Laminium donnoit à son territoire le nom de Laminitanus ager; ce canton s'appelle aussi présentement Campo de Montiel. (D. J.)
LAMINAGE (Page 9:229)
LAMINAGE, s. m. (Art méchanique.) c'est l'action & la maniere de réduire en larmes, par le moyen d'une machine appellée laminoir. Il se dit particulierement de l'or, de l'argent, & du plomb. Voyez les articles suivans.
LAMINOIR (Page 9:229)
LAMINOIR, s. m. à la Monnoie, est un instrument
qui a pour objec de réduire les lames au sortir
des moules à une épaisseur conséquente à la monnoie
que l'on veut fabriquer. Voyez
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