ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"226"> le, si vous êtes encore sensible au noble récit des belles choses. (D. J.)

LAMBDA (Page 9:226)

LAMBDA, s. m. (Gramm.) Voyez l'art. l.

LAMBDOIDE (Page 9:226)

LAMBDOIDE, adj. mas. en Anatomïe, est le nom que l'on donne à la troisieme suture propre du cràne, parce qu'elle a la figure d'un lambda grec. Voyez Suture.

On la nomme quelquefois par la même raison, psdoale, comme ayant quelque ressemblance avec l'upslion gree. Voyez Upsiloïde.

On appelle angle lambdoide, une apophyse de l'os des tempes, qui forme une partie de cette suture.

LAMBEAU (Page 9:226)

LAMBEAU, s. m. (Gramm. & Art. méchaniq.) morceau d'etoffe déchiree. Mettre en lambeaux, c'est dechirer. Voyez les art. suiv.

Lambeau (Page 9:226)

Lambeau, (Chapellier.) c'est un morceau de toile neuve & forte, qui est taillée en pointe, de la forme des capades, & que l'on met entre chacune, pour les empêcher de se joindre, ou, comme ils disent, de se feutrer ensemble, tandis qu'on les bastit, pour en former un chapeau. C'est proprement le lambeau qui donne la forme à un chapeau, & sur lequel chaque capade se moule. Voyez Chapeau & nos fig.

Lambeau (Page 9:226)

Lambeau, terme de Chasse, c'est la peau velue du bois de cerf qu'il dépouille, & qu'on trouve au pié du freouer.

LAMBEL (Page 9:226)

LAMBEL, s. m. (Blason.) espece de brisure la plus noble de toutes; elle se forme d'un filet qui se place ordinairement au milieu & le long du chef de l'ecu, sans qu'il touche ses extrémités. Sa largeur doit être de la neuvieme partie du chef; il est garni de pendans qui ressemblent au fer d'une coignée, ou plûtôt aux gouttes de la frise de l'ordre dorique, qu'on voit sous les triglyphes. Quand il y a plus de trois pendans, il en saut spécifier le nombre. Il y en a quelquefois jusqu'à six dans les écus de cadets. Le lainbel distingue les cadets des ainés.

LAMBESC (Page 9:226)

LAMBESC, (Géog.) en latin moderne, lambescum, petite vïl'e de France en Provence, à 4 lieues d'Aix. Long. 23. 7. lat. 43. 32. (D. J.)

LAMBESE (Page 9:226)

LAMBESE, lamboesa, (Géog. anc.) ancienne ville d'Afrique dans la Numidie, dont Antonin & Ptolomée parlent plus d'une fois; elle étoit un des siéges épiseopaux du pays. Il s'y tint un concile vers l'an 240 de J. C. Baudrand dit que c'est une ville de Barbarie, au royaume d'Alger & de Constantine, sur la riviere de Suffegmar; il la nomme lambesca. (D. J.)

LAMBITIF (Page 9:226)

LAMBITIF, adj. terme de Pharmacie, qui n'est pas fort en usage; il signifie un médicament qu'on prend en séchant au bout d'un bâton de réglisse.

C'est la même chose que ce qu'on appelle autrement linetus, looch, & éclegme. Voyez Looch.

LAMBOURDES (Page 9:226)

LAMBOURDES, s. f. (Jardinage.) ce sont de petites branches, maigres, longuertes, de la grosseur d'un fétu, plus communes aux arbres à pepin, qu'aux fruits à noyaux. Ces branches ont des yeux plus gros & plus serrés que les branches à bord, & jamais elles ne s'élevent droit comme elles, mais toujours sur les côtés, & en maniere de dard. On peut dire que les lambourdes sont les sources fécondes des fruits; c'est d'elles principalement que naissent les bons boutons. La coutume est de les casser par les bouts, à dessein de les décharger, & de peur qu'elles n'aient à nourrir par la suite un trop grand nombre de boutons à fruit qui avorteroient.

Lambourdes (Page 9:226)

Lambourdes, (Charpente.) ce sont des pieces de bois que l'on met le long des murs & le long des poutres, sur des corbeaux de bois, de fer ou de pierre pour souterir les bouts des solives lorsqu'elles ne portent point dans les murs ni sur les poutres. Voyez nos fig.

LAMBREQUIN (Page 9:226)

LAMBREQUIN, s. m, terme de Blason, les lambrequins sent des volets d'étoffes découpés, qui des<cb-> cendant du casque, coësfent & embrassent l'écu pour lui servir d'ornement. Quelques - uns disent lamoquin, d'autres lambequin, & il y en a qui croient que le mot de lambrequin est venu de ce qu'ils pendoient en lambeaux; & étoient tout hachés des coups qu'ils avoient reçus dans les batailles. Ceux qui sont formés de feuillages entremêlés les uns dans les autres, sont tenus plus nobles que ceux qui ne sont composés que de plumes naturelles. Le fond & le gros du corps des lambrequins doivent être de l'émail du fond & du champ de l'écu; mais c'est de ses autres émaux qu'on doit faire leurs bords. Les lambrequins étoient l'ancienne couverture des casques, comme la cotte d'armes étoit celle du reste de l'armure. Cette espece de couverture préservoit les casques de la pluie & de la poudre, & c'étoit par - là que les chevaliers étoient reconnus dans la mêlée. On les faisoit d'étoffe, & ils servoient à soutenir & à lier les cimiers qu'on faisoit de plumes. Comme ils ressembloient en quelque façon à des feuilles d'acanthe, quelques-uns les ont appellés feuillards; on les a mis quelquefois sur le casque en forme de bonnet, élevé comme celui du doge de Venise, & leur origine vient des anciens chaperons qui servoient de coëffure aux hommes & aux femmes. Voyez le dietionnaire de Trévoux & nos pl. de Blason.

LAMBRIS (Page 9:226)

LAMBRIS, s. m. (Archit.) mot général qui signifie en terme de maçonnerie, toutes sortes de platfonds & ouvrages de maçonnerie, dont on revêt les murailles sur des lattes; car encore que le mot de lambris se prenne particulierement pour ce que les Latins appellent lacunar, c'est - à - dire tout ce qui est au - defsus de la tête; il désigne aussi tout enduit de plâtre soutenu par des lattes, formant des cloisons.

On appelle encore lambris, en terme de menuiserie, tout ouvrage de menuiserie dont on revêt les murs d'un appartement, tant par les côtés, que dans le platfond.

Il est bon de savoir à ce sujet, que quand on attache les lambris contre les poutres & les solives, il faut laisser du vuide ou des petits trous, pour que l'air y passe, & qu'il empêche que du bois appliqué contre de l'autre bois, ne s'échauffe; car il peut arriver des accidens par les lambris attachés aux planchers contre les solives ou poutres, que la pesanteur du bois fait affaisser, ou qui viennent à dépérir & a se gâter, sans que l'on s'en apperçoive.

On dore, on peint, en vernisse, on enrichit de tableaux les lambris de nos appartemens. On en faisoit de même à Rome; mais les lambris dorés ne s'y introduisirent qu'après la destruction de Carthage. On commença sous la censure de Lucius Mummius par dorer ceux du capitole; ainsi de la dorure des lambris de nos chapelles; nous sommes venus à celle de nos cabinets; enfin les termes de luxe se sont multipliés sur ce sujet avec les ouvrages qui s'y rapportent.

On appelle donc lambris d'appui, le lambris qui n'a que deux, trois ou quatre piés dans le pourtour d'une piece.

Lambris de revêtement, designe un lambris - qui prend depuis le bas jusqu au haut.

Lambris de demi - revêtement, est celui qui ne passe pas la hauteur de l'attique de la cheminée, & au - dessus duquel on met de la tapisserie.

Lambris seint, est un lambris de couleur, sait par compartimens, qui imitent un véritable lambris.

Lambris de marbre, est un revêtement par divers compartimens de marbre, qui est ou a rase, c'est - à - dire sans saillie, comme aux embrasures des croisées de Versailles; ou avec des saillies, comme à l'esealier de la reine du même château. On fait de tels lambris de trois hauteurs, comme dans la menuiserie.

Le mot lambris, vient, selon les uns, de ambrices, [p. 227] qui dans Festus signific des lattes; selon Ménage, de unbiex, une tuile, en y ajoutant l'article; & selon le P. Pezron, du celtique lambrusq, qui désigne un panneau de menuiserie, fait pour revetir les murs d'un appattement. Le lecteur peut choisir entie ces trois étymologies. (D. J.)

LAMBRO, le (Page 9:227)

LAMBRO, le, (Géogr.) Lambras dans Pline, riviere d'Italie dans la Lombardie au Milanez. Elle a ta source pres de Pescaglio, entre le lac de Côme & le lac de Lecco, entre dans Lodésan, & se perd dans le Pô, à sept milles au - dessus du Pont de Plaisance. (D. J.)

LAME (Page 9:227)

LAME, s. f. (Gramm.) se dit en général de toute portion de métal, plate, longue, etroite & mince. Voyez aux articles juivans différentes acceptions de ce mot.

Lames (Page 9:227)

Lames inferieures du nez, (Anatom.) c'est la même chose que ce qu'on nomme les cornets inferieurs du nez.

l'n esque tous les anatomistes sont des lames inférieures du nez, deux os spongieux particuliers de la tête, toules en maniere de coquille, un dans chaque narine, & formant dans quelques sujets par un jeu de la nature, une continmté avec l'os ethmoïde; mais ce n'est point par un jeu de la nature que les cornets insérieurs du nez forment une continuité avec l'os ethmoïde, c'est qu'ils en sont réellement une portion, & que par consèquent on peut les retrancher du nombre des os, qu'on compte ordinairement dans la tête.

Comme les lames osseuses qui font leur union avec l'os ethmoide, ou avec l'os unguis, ou avec l'os maxillaire, sont tiès - minces & très - fragiles, on les casse presque toujours, & d'autant plus facilement qu'ils sont retenus avec l'os maxillaire par leur apophyse en forme d'oreille, qui est engagée dans le sinus maxillaire.

Les cornets inférieurs se soudent avec l'os du palais, & ensuite avec l'os maxillaire; mais cette union ne les doit pas faire regarder comme faisant partie de l'un ou de l'autre de ces os: presque tous les os qui se touchent, s'unissent & se soudent ensemble avec l'âge, les uns plutôt, les autres plus tard. Une piece osteuse peut être regardée comme un os particulier, lorsque dans l'âge ou les os sont bien formés, on ne trouve point entr'elles & les pieces voisines une continuité non interrompue d'ossification.

Pour avoir un os ethmoide auquel les cornets inférieurs restent attaches, il n'y a qu'à choisir une tête où ces cornets ne soient point encore soudés avec les os du palais & les os maxillaires; on ouvrira le sinus maxillaire par sa partie externe, & on dé<-> uira le bord de l'os maxillaire, sur lequel l'oreille du cornet inférieur est appliquée; pour ne point en même tems détacher le cornet de l'os ethmoïde, il faut un peu d'adresse & de patience, & avec cela ne réussira - t - on pas toujours.

L'oreille du cornet étant ainsi dégagée, on ôte l'os maxillaire qui suit ordinairement l'os du palais, & le cornet reste attaché à l'os ethmoide.

Au reste, il n'est pas besoin de cette préparation, si l'on veut seulement s'assurer de la continuité des lames spongieuses inférieures avec l'os ethmoïde; il ne faut que consulter des têtes où il n'y a rien de détruit, on verra presque toujours que du bord supérieur de chaque cornet inférieur, s'éleve une lame qui va s'attacher à l'os ethmoïde; & lorsque les cornets inférieurs sont séparés de l'os ethmoïde, on apperçoit sur leur bord supérieur, de petites éminences osseuses qui ne patoissent être que les restes de la lame rompue. (D. J.)

Lame d'eau (Page 9:227)

Lame d'eau, (Hydr.) est, à proprement parler, un jet applati, tel qu'en vomissent les animaux qui accompagnent les fontaines. Ces jets applatis sont de vrais parallélogrames. Voyez Jet - d'eau. (K)

Lame (Page 9:227)

Lame, (Marine.) Ce sont les flots ou vagues que la mer pousse les uns contre les autres; il y a des côtes le long desquelles la mer forme des lames si grosses, qu'il est tres - difficile d'y pouvoir débarquer sans courir le risque de voir les chaloupes renversées ou remplies par ces lames. On dit la lame vient du levant ou de l'arriere, c'est à - dire, que le vent pousse la vague contre l'avant ou contre l'arriere du vaisseau. La lame vient du large; la lame prend par le travers, c'est à - dire que les vagues ou les flots donnent contre le côté du vaisseau.

La lame est courte, se dit lorsque les vagues de la mer se suivent de pres les unes des autres.

La lame est longue lorsque les vagues se suivent de loin & lentement.

Lame (Page 9:227)

Lame à deux tranchans, (Ardois.) le corps du marteau dont les couvreuis se servent pour couper l'ardoise.

Lame (Page 9:227)

Lame, (Boutonnier.) c'est de l'or ou de l'argent, trait fin ou faux, qu'on a battu & applati entre deux rouleaux d'acier poli, pour le mettre en état d'être facilement tortillé ou fi é sur un brin de soie ou de fil.

Quoique l'or & l'argent en lame soit presque toujours destiné a être filé sur la soie ou le fil, on ne laisse pas que d'en employer sans être filé dans la fabrique de quelques étoffes & rubans, & même dans les broderies, dentelles, galons & autres ouvrages semblables pour les rendre plus riches & plus brillans.

Lames (Page 9:227)

Lames, (Soieries.) partie du battant. Ce sont, dans le metier à fabriquer des étoffes, des planches de noyer de cinq à six pouces de large, d'un pouce d'épaisseur, pour soutenir & porter le dessus du battant au moyen d'une mortaise juste & bien chevillée, pratiquée de chaque côté. Le dessus du battant ou la poignée a également une mortaise de chaque côte, dans laquelle elle entre librement pour laisser la facilité de la lever & baisser, quand on veut sortir le peigne. Voyez Battant. Il y a aussi une partie qu'on appelle porte - lame. Voyez Métier en soif, a l'artiele Soierie.

Lame (Page 9:227)

Lame, (Fourbisseur.) on appelle ainsi la partie des épées, des poignards, des bayonnettes & autres armes offensives, qui perce & qui tranche. On dit aussi la lame d'un couteau, la lame d'un rasoir, pour exprimer la partie de ces ustensiles de ménage qui coupe ou qui rase. Toutes ces sortes de lames sont d'acier très - fin, ou du moins d'acier moyen. Les lames des armes se font par les fourbisseurs, & celles des couteaux par les couteliers. Voyez Fourbisseur & Coutelier.

La bonne qualité d'une lame d'épée est d'être bien pliante & bien évidée: on en fait à arrête, à dos & à demi dos.

Les lames de damas & d'Angleterre sont les plus estimées pour les étrangers, & celles de Vienne en Dauphiné pour celles qu'on fabrique en France.

Voyez les différentes sortes de lames & leur profil, au bas de la planche du Pourbisseur au moulin.

Lames, Contre - lames (Page 9:227)

Lames, Contre - lames, terme de manufacture, ce sont, dans les métiers des faiseurs de gazes, trois tringles de bois qui servent à tirer ou baisser les lisses, c'est pourquoi on les appelle aussi tirelisses. Voyez Gaze.

Lame (Page 9:227)

Lame signifie en général parmi les Horlogers une petite bande de métal, un peu longue & fort mince; mais elle s'entend particulierement de la bande d'acier trempé mince & fort longue, dont est formé le grand ressort d'une mentre ou d'une pendule. Cependant lorsque ce ressort est dans le barillet, ils

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