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ENTACAGE (Page 5:717)
* ENTACAGE, s. m. (Manuf. en velours.) c'est un assemblage de différentes baguettes, qui se place en une chanée ou logement pratiqué à l'ensuple de devant des métiers à velours.
Cette ensuple étoit, avant l'invention de cette
machine ingénieuse, garnie de petites pointes qui
passoient à - travers le velours, & qui le tenoient appliqué
sur l'ensuple. On étoit obligé d'employer ces
pointes aux velours, parce que si l'on eût enroulé
cette étoffe sur elle - même, comme les autres, son
poil se seroit écrasé, n'auroit pû se redresser, & l'étoffe
eût été gâtée; mais d'un autre côté les pointes
l'érailloient, la cribloient de petits trous, & nuisoient
beaucoup à sa qualité. Ce fut ce qui détermina
un ouvrier à chercher un remede à ces inconvéniens;
& il trouva l'entacage, qui consiste à faire
faire plusieurs tours au velours, sur des baguettes
auxquelles son envers est toûjours appliqué, & contre
lesquelles il est si fortement retenu par le seul
frotement, qu'on déchireroit plûtôt l'étoffe que de
l'en séparer. Entre ces baguettes il y en a à la vérité
une de fer assez large, & dont la surface est
toute hachée, afin d'augmenter le frotement par ces
inégalités. On trouvera à l'article
ENTAILLE (Page 5:717)
ENTAILLE, s. f. en Architecture; c'est une ouverture qu'on fait pour joindre quelque chose avec une autre. Les entailles se font quarrément de la demiépaisseur du bois, par embrévent à queue d'aronde, en adent, &c. ainsi que les assemblages. On fait des entailles dans les incrustations de pierre ou de marbre, pour y placer les morceaux postiches. On fait encore des entailles a queue d'aronde, pour mertre un tenon de noeud de bois de chêne, ou un crampon de fer ou de bronze incrusté de son épaisseur, pour retenir un fil dans un quartier de pierre, ou dans un bloc de marbre. (P)
Entailles (Page 5:717)
Entailles (Page 5:717)
ENTAILLOIRS droits (Page 5:717)
ENTAILLOIRS
ENTALINGUER (Page 5:717)
ENTALINGUER, (Mar.) voyez
ENTAMER (Page 5:717)
* ENTAMER, v. act. au physique, c'est séparer d'un corps qu'on considere comme un tout, une partie qu'on regarde comme la premiere, qu'on appelle l'entamure. Au figuré, il est synonyme à commencer; ainsi entamer une négociation, c'est la commencer.
Entamer (Page 5:717)
Entamer un cheval, ou commencer à lui faire comprendre les premieres leçons du Manége, expressions synonymes: ce cheval n'est qu'entamé.
Entamer une volte, un changement de main, se dit pour désigner l'instant où l'on commence cette volte ou ce changement de main: Vous n'avez pas saisi les tems justes par lesquels vous deviez entamer votre changement de main.
Entamer se dit encore en parlant du terrein que
l'animal embrasse, & de la jambe qui précede, ou
qui est la premiere à l'embrasser. Au galop à droite
la jambe de devant du hors - montoir, & au galop la
jambe de devant du montoir, doivent entamer. Voy.
ENTAMURE (Page 5:717)
ENTAMURE, s. f. (Chirurgie.) division de continuité qui se fait avec les instrumens tranchans, tant sur les parties dures que sur les parties molles.
Les anciens ont distingué cinq manieres de faire une entamure sur les parties dures; savoir en troüant ou trépanant, en raclant, en sciant, en limant, & en coupant.
On troue ou on trépane avec un instrument tranchant
en forme de scie ronde, appellée trépan. On
racle avec un instrument nommé rugine; cette opération
emporte la superficie des os corrompus, ce
qui rend plus prompt l'effet des remedes appliqués.
On scie les os des membres qu'on doit amputer. On
lime les dents pour les séparer, pour les rendre égales, & pour en emporter la carie. On coupe avec
des tenailles incisives les extrémités des os cassés,
dont les pointes peuvent piquer certaines parties.
On coupe les os mêmes dans leur continuité, lorsqu'on ne peut les scier, ou les séparer dans leur contiguite.
Voyez
Les anciens ont aussi distingué douze manieres de faire une entamure aux parties molles; l'aplotomie, la phlébotomie, l'artériotomie, l'oncotomie, le catacasmos, le périérèse, l'hypospatisme, le périscithisme, l'encopé, l'acrotériasme, l'angéïotomie, & la lithotomie. La définition de tous ces mots, que nous allons ajoûter ici contre notre coûtume, ne tiendra guere plus d'espace que la désignation des renvois.
L'aplotomie est une simple ouverture faite à une
partie molle; la phlébotomie est l'ouverture d'une
veine; l'artériotomie, celle d'une artere; & l'oncotomie,
celle d'un abcès. Le catacasmos est ce
qu'on appelle en françois scarification: il y en a de
trois sortes; savoir, la moucheture, qui ne va pas
au - delà de la peau; l'incision, qui pénetre jusqu'aux
muscles; & la taillade, qui va jusqu'aux os. La périerèse
est une espece d'incision que les anciens faisoient
autour des grands abcès; l'hypospatisme est
une incision qu'ils pratiquoient au - devant de la tête,
& qui pénétroit jusqu'à l'os; le périscithisme est une
incision circulaire qu'ils continuoient depuis une
tempe jusqu'à l'autre, & qui pénétroit jusqu'à l'os.
La cruauté de ces trois especes d'operations, & leur
peu de succès, les ont proscrites. L'encopé est l'amputation
d'une petite partie, par exemple, d'un
doigt; l'acrotériasme est l'amputation d'un membre
considérable, par exemple d'une jambe; l'angéïotomie
est l'ouverture d'un vaisseau; la lithotomie
est une ouverture qu'on fait à la vessie pour on
tirer une pierre. Principes de Chirurgie. Article de M.
le Chevalier
Entamure (Page 5:717)
ENTE, ENTER, ENTURE (Page 5:718)
ENTE, ENTER, ENTURE, (Jardinage.) est la
même chose que greffer. Voyez
ENTE (Page 5:718)
ENTE, adj. terme de Blason, qui se dit des partitions, & des faces ou bandes qui entrent les unes dans les autres à ondes rondement.
Maillé - Brezé en Normandie, fascé, enté, ondoyé d'or & de gueules.
ENTEES (Page 5:718)
ENTEES, s. f. (Venerie.) Ce sont des fumées de cerf ou de biche, dont deux ne font qu'une, & qui peuvent se séparer sans se rompre.
ENTER (Page 5:718)
ENTER, v. act. en Architecture, se dit de deux pieces de bois assemblées bout - à - bout, posées perpendiculairement comme des poteaux - corniers & autres. (P)
Enter (Page 5:718)
ENTES (Page 5:718)
ENTES, s. f. (Chasse.) peaux d'oiseaux remplies de foin ou de paille, qu on siche à un piquet planté en terre, pour servir d'appas aux autres oiseaux, & les attirer dans les rets qu'on leur a tendus.
ENTENDEMENT (Page 5:718)
ENTENDEMENT, s. m. (Logique.) n'est autre chose que notre ame même, en tant qu'elle conçoit ou reçoit des idées.
Quand je dis assirmation, négation, desir, contentement, ennui, approuver, &c. je ne prononce point des mots destitués de sens: cependant je ne me représente point ce dont je parle sous aucune forme corporelle. La puissance que nous avons de penser ainsi, s'appelle l'entendement, ou la faculté intellectuelle. A la vérité, dans le tems même que l'entendement pur s'exerce & s'applique sur ses idées, l'imagination présente aussi ses images & ses phantômes: mais bien loin de nous aider par ses soins, elle ne fait que nous retarder & nous troubler. Il faut donc mettre une grande différence entre les idées de l'entendement, & les phantômes de l'imagination. L'entendement conçoit avec netteté; mais dans ce que l'imagination présente, il n'y a le plus souvent que confusion. Je comprends fort bien ce que c'est qu'une figure formée de 120 ou de 124 côtés égaux; j'en démontrerai la génération & les propriétés: mais la peinture que l'imagination s'en fait, n'est point distincte. L'entendement détermine tous ces côtés, & les compte nettement; l'imagination n'oseroit l'entreprendre, elle n'en sauroit venir à bout. L'entendement & l'imagination ont l'un & l'autre des idées fort claires d'un triangle; mais celle de l'imagination est plus vive & plus frappante, parce qu'elle est accompagnée de sensations. Quant à une figure de 120 côtés, celle que l'imagination présente est confuse. Lorsque dans une histoire l'on me parle de 50 bataillons & de 53 escadrons, ces deux nombres sont très - précisément conçûs par mon entendement; mais l'imagination s'embrouille, & ce qu'elle conçoit, elle se le représenteroit de même, si ce détail avoit été composé d'autres nombres.
Non - seulement l'entendement se forme des idées
précises de ce que l'imagination ne présente que très confusément,
il en rectifie de plus les contradictions.
L'imagination ne se représentera jamais les
Antipodes que renversés; mais l'entendement se convainct
qu'un homme n'a point cette situation, dès
que ses piés sont plus près que sa tête du centre de
la terre. Voyez
L'esprit a d'autant plus d'étendue, qu'il peut penser à un plus grand nombre de choses à la fois, passer plus rapidement d'une pensée à une autre, & en parcourir un grand nombre comme d'un seul coupd'oeil; de même qu'un bras est plus robuste, lorsqu'il agit avec plus de promptitude & qu'il soûtient une plus grande quantité de poids en même tems. Or il en est de la force de l'entendement, comme de celle
ENTENDRE LE NUMERO (Page 5:718)
ENTENDRE LE NUMERO, (Comm.) c'est en
terme de Commerce, connoître le véritable prix
d'une marchandise, caché sous la marque que le
marchand a coûtume d'y mettre, & dont il n'y a
que lui & ses garçons qui ayent la clé. Voyez
Entendre les Talons (Page 5:718)
ENTENNES (Page 5:718)
ENTENNES, s. f. (Marine.) Les entennes d'une machine à mâter sont trois mâts plantés sur le côté de la machine, où sont frappées les caliournes qui servent à élever les mâts. (Z)
ENTENTE (Page 5:718)
ENTENTE, s. f. On dit, en Peinture, ce tableau est bien entendu, est d'une belle entente; c'est - à - dire que l'ordonnance en est bien entendue, qu'il est conduit avec beaucoup d'entente, soit pour la disposition du sujet, soit pour les expressions, le contraste, ou la distribution de lumieres. Entente se dit aussi d'une partie d'un tableau seulement: ce grouppe, cette figure sont d'une belle entente de lumiere, de contraste, &c. Dictionn. de Peint. (R)
ENTER (Page 5:718)
ENTER, s. f. (Bas au métier.) c'est doubler le sil
sur un certain nombre d'aiguilles. Voyez, à l'article
ENTERINEMENT (Page 5:718)
ENTERINEMENT, s. f. (Jurisprud.) signifie la
disposition d'un jugement, qui donne un plein & entier
effet à quelque acte qui ne pouvoit valoir autrement.
Ce terme vient du mot gaulois enterin, qui
signifioit entier, & entérinement qui signifioit entierement. On disoit sief entérin, pour sief entier. On demande
en justice l'entérinement des lettres de rescision,
& des lettres de requête civile; & lorsqu'elles
paroissent bien fondées, le juge en ordonne l'entérinement, c'est - à - dire la pleine & entiere exécution.
Ce terme paroît propre pour exprimer l'exécution
qui est ordonnée de certaines lettres du prince, pour
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