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Toutes les ordonnances prononcent la peine de mort contre les banqueroutiers: mais dans l'usage elles ne sont point exécutées; on se contente pour l'ordinaire de les attacher au pilori, & de les envoyer ensuite aux galeres. (H)
BANQUET (Page 2:63)
BANQUET, s. m. (en termes de coûtumes.) s'est dit autrefois du repas qu'un vassal étoit obligé de fournir à son seigneur une ou plusieurs fois l'année. (H)
Banquet (Page 2:63)
BANQUETTE (Page 2:63)
BANQUETTE, s. f. (en Architecture.) est un petit chemin relevé pour les gens de pié le long d'un quai ou d'un pont, & même d'une rue, à côté du chemin des chariots & voitures, comme les banquettes du cours à Rome, & celle du pont - neuf, du pontroyai, & d'autres à Paris. Les Romains appelloient decursoria, toutes sortes de banquettes.
On appelle aussi banquettes, des appuis de pierre
de 14 pouces de hauteur, pratiqués dans l'épaisseur
des croisées & dans l'intérieur des appartemens; on
s'y assied, & ils reçoivent en dehors des balcons de
fer, dont la hauteur réunie avec la banquette de pierre,
doit être celle du coude pour s'y appuyer commodément.
Voyez
Banquette est encore le balcon qui pose sur cet appui; le nom de balcon ne se donnant qu'à ceux qui occupent toute la hauteur depuis le dessus du parquet jusques au sommet desdits baleons. (P)
Banquette (Page 2:63)
La banquette a ordinairement 3 ou 4 piés de largeur, avec un talud de même étendue; elle est élevé de 2 piés sur le terre - plein du rempart. Lorsqu'on est obligé d'élever le parapet de plus de 6 piés & demi ou 7 piés pour se garantir de l'enfilade, on construit alors deux banquettes, qui font deux especes de degrés. Le parapet a toûjours 4 piés & demi de hauteur au - dessus du terre - plein de la banquette supérieure. (Q)
Banquette (Page 2:63)
Banquette (Page 2:63)
Banquette (Page 2:63)
Banquette (Page 2:63)
BANQUIER (Page 2:63)
BANQUIER, s. m. (Commerce.) est celui qui fait
la banque, c'est - à - dire, négociant, commerçant ou
trafiquant en argent, qui fait des traites & remises
d'argent, qui donne des lettres de change pour
faire tenir de place en place; c'est proprement un
marchand d'argent. Les Anglois les appellent remitters, ceux qui font des remises. On les nommoit autrefois
changeurs. Voyez
Il y avoit autrefois des especes de banquiers chez les Romains, dont les fonctions étoient beaucoup plus étendues que celles de nos banquiers; car ils étoient officiers publics, & tout à la fois agens de change, courtiers, commissionnaires, notaires, se mêlant d'achats & de ventes, & dressant tous les écrits & actes nécessaires pour tous ces divers objets.
La différence du profit qu'il y a à tirer par une
place ou par une autre, fait l'art & l'habileté particuliere
des nôtres. Voyez l'article
Les
Banquier (Page 2:63)
BANSE (Page 2:63)
* BANSE, s. m. (en Chauderonnerie.) longue manne quarrée faite de branches d'osier ou de châtaigner à l'usage des Chauderonniers: c'est dans des banses qu'ils enferment & transportent leurs ouvrages.
BANTAM (Page 2:63)
* BANTAM, (Géog.) ville d'Asie aux Indes, dans l'île de Java, capitale du royaume de même nom, divisée en deux parties par une riviere. Long. 123. 3. lat. mérid. 6. 20.
BANTON (Page 2:63)
* BANTON, (Géog.) île d'Asie dans l'Océan oriental: c'est une des Philippines, située vers la partie méridionale de l'île Manille.
BANTRI, ou BANTREI (Page 2:63)
* BANTRI, ou BANTREI, ville maritime de la province de Mommonie en Irlande, au sud - ouest: elle donne son nom à la baie
BANVIN (Page 2:63)
BANVIN, s. m. terme de Coûtume; c'est une sorte de droit de banalité qui donne pouvoir au seigneur de vendre le vin de son cru avant qu'aucun de ses vassaux commence à débiter le sien, pourvû qu'il le vende en sa maison seigneuriale, & non ailleurs. (H)
BANZA (Page 2:63)
BANZA, voyez S.
BAOBAB, ou HAHOBAB (Page 2:63)
* BAOBAB, ou HAHOBAB, (Hist. nat. bot.) [p. 64]
BAPAUME (Page 2:64)
* BAPAUME, (Géog.) ville de France dans l'Artois. Long. 20. 30. 52. lat. 50. 6. 12.
BAPTÊME (Page 2:64)
BAPTÊME, s. m. (Théol.) sacrement par lequel on est fait enfant de Dieu & de l'Eglise, & qui a la vertu d'effacer le péché originel dans les enfans, & les péchés actuels dans les adultes.
Le mot baptême en général signifie lotion, immersion, du mot Grec
Le baptême de l'Eglise chrétienne est appellé dans
les Peres de plusieurs noms relatifs à ses effets spirituels,
comme adoption, renaissance, régénération, remission
des péchés, renouvellement de l'esprit, vie éternelle, indulgence, absolution; & par les Grecs, tantôt
La définition que nous avons donnée au commencement
de cet article ne convient donc au baptême,
qu'entant qu'il est le premier des sacreméns de la loi
nouvelle: sa matiere éloignée est l'eau naturelle,
comme de riviere, de fontaine, de pluie, &c. par
conséquent toute autre liqueur, soit artificielle, soit
même naturelle, telle que le vin, ne peut être employée
comme matiere dans ce sacrement; & les
exemples qu'on cite au contraire, ou sont apocryphes,
ou partoient d'une ignorance grossiere, justement
condamnée par l'Eglise. Voyez
Sa forme dans l'Eglise Greque consiste en ces paroles: baptisatur servus vel serva Dei N in nomine Patris, & Filii, & Spiritus sancti; & dans l'Eglise Latine, le prêtre en versant de l'eau naturelle sur la tête de la personne qu'il baptise, la nomme d'abord par le nom que lui ont donné ses parrein & marrei<cb->
Le baptême a été rejetté totalement par plusieurs anciens hérétiques des premiers siecles, tels que les Ascodrutes, les Marcosiens, les Valentiniens, les Quintilliens, qui pensoient tous que la grace qui est un don spirituel, ne pouvoit être communiquée ni exprimée par des signes sensibles. Les Archontiques le rejettoient comme une mauvaise invention du Dieu Sebahoth, c'est - à - dire, du Dieu des Juifs, qu'ils regardoient comme un mauvais principe. Les Seleuciens & les Hermiens ne vouloient pas qu'on le donnât avec de l'eau: mais ils y employoient le feu, sous prétexte que S. Jean - Baptiste avoit assûré que le Christ baptiseroit ses disciples dans le feu. Les Manichéens & les Pauliciens le rejettoient également, aussi bien que les Massaliens. Le nombre des hérétiques qui ont altéré ou corrompu la forme du baptême, n'est pas moindre: Menandre baptisoit en son propre nom: les Eluséens y invoquoient les démons; les Montanistes y joignoient le nom de Montan leur chef, & de Priscille leur prophétesse, aux noms sacrés du Pere & du Fils. Les Sabelliens, les Marcosiens, les disciples de Paul de Samosate, les Eunomiens, & quelques autres hérétiques ennemis de la Trinité, ne baptisoient point au nom des trois Personnes divines; c'est pourquoi l'Eglise rejettoit leur baptême: mais, comme nous l'avons dit, elle admettoit celui des autres hérétiques, pourvû qu'ils n'altérassent point la forme preserite, quelles que fussent d'ailleurs leurs erreurs sur le fond des mysteres.
La discipline de l'Eglise sur la maniere d'administrer
ce sacrement, n'a pas toûjours été la même: autrefois
on le donnoit par une triple immersion; &
cet usage a duré jusqu'au XII
Les Ecrivains ecclésiastiques parlent de plusieurs cérémonies qu'on pratiquoit au baptême, qui sont aujourd'hui abolies, ou dont il ne reste que de légeres traces; comme de donner aux nouveaux baptisés du lait & du mièl dans l'Eglise d'orient; & dans celle d'occident, du miel & du vin, de les revêtir d'une robe blanche, &c. de ne baptiser qu'à jeûn, de donner immédiatementaprès le baptême la confirmation & l'eucharistie, &c.
Les Théologiens distinguent trois sortes de baptême; le baptême d'eau, dont nous venons de parler;
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