ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"59"> celles des premiers ont deux pouces de largeur, & celles des autres seulement un pouce & demi.

Les gardes du corps du Roi portent aussi la bandouliere; & lorsqu'ils sont à cheval, ils y attachent leur mousqueton ou leur carabine. Cette bandouliere est toute unie & sans devise. Le fond est d'argent, parce que la couleur blanche a toûjours été la couleur Françoise, soit dans les drapeaux, soit dans les écharpes: c'est pourquoi la bandouliere de la compagnie Ecossoise, qui est la plus ancienne, est de blanc ou d'argent plein. Quand les autres compagnies furent instituées, on ajoûta une autre couleur à chacune pour les distinguer. La premiere & plus ancienne de ces compagnies, dont M. le duc de Villeroy est aujourd'hui capitaine, a le verd ajoûté à l'argent; celle dont M. le duc de Luxembourg est capiraine, a le jaune avec l'argent; & celle de M. le duc de Charost, a le bleu avec l'argent. Daniel, hist. de milice Françoise. Ce sont les Ceinturiers qui font & vendent les bandoulieres. (Q)

BANDURA (Page 2:59)

* BANDURA, (Hist. nat. bot.) plante Indienne qui ressemble à la gentiane par sa graine & par son fruit; mais particulierement remarquable par une gaîne & follicule qui a la figure d'un penis, de plus d'un pié de long, & plus gros que le bras. Elle est attachée à l'arbre, & est à moitié pleine d'une liqueur agréable à boire. Sa racine est astringente; ses feuilles rafraîchissent & humectent; le suc qu'on en tire, pris intérieurement, peut soulager dans les fievres ardentes; & appliqué extérieurement, guérir les érésipeles & les autres éruptions inflammatoires.

BANÉE (Page 2:59)

* BANÉE, (Géog. sainte.) ville de la Palestine dans la tribu de Dan sur les confins de celles de Juda & de Benjamin.

BANGOR (Page 2:59)

* BANGOR, (Géog.) ville d'Angleterre dans la principauté de Galles au comté de Carnarvan, sur le détroit de Menay, vis - à - vis l'île d'Anglesey. Long. 13. 4. lat. 53. 14.

BANGUE (Page 2:59)

* BANGUE ou chanvre des Indes, (Hist. nat. bot.) Acosta dit que cette plante ressemble beaucoup à notre chanvre; que sa tige est haute de cinq palmes, quarrée, d'un verd clair, difficile à rompre, & moins creuse que celle du chanvre; qu'on peut tiller, préparer & filer son écorce, & qu'elle a la feuille du chanvre.

Il ajoûte que les Indiens en mangent la graine & les feuilles pour s'exciter à l'acte vénérien.

Prise en poudre avec l'areca, l'opium & le sucre, elle endort; avec le camsre, le macis, le girofle & la muscade, elle fait rêver agréablement; avec l'ambre gris, le muse & le sucre en électuaire, elle réveille.

Elle croît dans l'Indostan & autres contrées des Indes orientales.

BANIALUCH ou BAGNALUC (Page 2:59)

* BANIALUCH ou BAGNALUC, ville de la Turquie en Europe, capitale de la Bosnie, sur les frontieres de la Dalmatie, proche la riviere de Setina. Long. 35. 20. lat. 44. 20.

BANIANS ou BANJANS (Page 2:59)

BANIANS ou BANJANS, s. m. pl. (Hist. ecclés.) secte d'idolatres répandus dans l'Inde, mais principalement dans le Mogol & dans le royaume de Cambaye. Ils croyent qu'il y a un Dieu créateur de l'univers: mais ils ne laissent pas que d'adorer le diable qui est, disent - ils, créé pour gouverner le monde & faire du mal aux hommes. Ils le représentent sous une figure effroyable dans leurs mosquées, où leur bramine ou prêtre se tient assis auprès de l'autel, & se leve de tems en tems pour faire quelques prieres, & marquer au front ceux qui ont adoré le diable. Il leur fait une marque jaune, en les frottant d'une composition faite d'eau & de bois de sandal, avec un peu de poudre de riz broyé.

Leur dogme principal est la métempsycose; aussi ils ne mangent & même ils ne vendent point de chair des animaux, de poisson, en un mot de tout ce qui a eu vie, dans la crainte de vendre un corps dans lequel pourroit avoir passé l'ame de leur pere. Ils se font même un point de religion & un très - grand mérite de délivrer les animaux des mains de ceux qui veulent les tuer.

La purification du corps est leur cérémonie la plus essentielle: c'est pourquoi ils se lavent tous les jours jusqu'aux reins, tenant à la main un brin de paille que le bramine leur donne pour chasser le malin esprit; & pendant cette cérémonie, le bramine les prêche. Ils regardent tous les hommes d'une religion différente de la leur comme impurs & craignent tellement d'avoir communication avec eux, que si ceuxci viennent à boire dans leur tasse ou simplement à la toucher, les Banians la brisent; & qu'ils tarriroient une fontaine ou tout autre réservoir, dans lequel un Mahométan ou un Juif, &c. se seroient baignés: lors même qu'ils se touchent les uns les autres, il faut qu'ils se purifient avant que d'entrer chez eux, de manger, &c. Ils portent pendue à leur cou, une pierre nommée tamberan, percée par le milieu, & suspendue par trois cordons. Cette pierre qui est de la grosseur d'un oeuf, représente, disent - ils, leur grand Dieu; ce qui les rend fort respectables à la plûpart des Indiens. Les Banians sont divisés en quatre - vingts - trois castes ou sectes principales, sans compter les autres moins considérables qui se multiplient presqu'à l'infini; parce qu'il n'y a presque point de famille qui n'ait ses superstitions & ses cérémonies particulieres. Les quatre premieres sectes auxquelles toutes les autres se rapportent, sont celles de Ceurawath, de Samarath, de Brinow, & de Gocghi. Voyez Ceurawath, Brinow, &c. Mandeslo, tom. Il. d'Olearius. (G)

BANISTERE (Page 2:59)

* BANISTERE, s. f. (Hist. nat. bot.) plante Américaine dont la fleur est en papillon, & fait place à une semence unie, semblable à celle de l'érable. Millet en distingue cinq especes: elles aiment les lieux chauds, les bois, & s'attachent aux arbres & aux autres plantes. Quelques - unes ont quatre à cinq piés de haut; d'autres s'élevent à huit, dix, douze, quatorze. Si elles ne rencontrent point d'appui, elles se rompent. Les trois premieres especes sont communes dans les bois de la Jamaïque: les deux autres ont été trouvées aux Indes occidentales, proche Carthagene.

BANLIEUE (Page 2:59)

BANLIEUE, terme de Jurispr. est une lieue à l'entour de la ville, au - dedans de laquelle se peut faire le ban, c'est - à - dire, les proclamations de la ville, & jusqu'où s'étend l'échevinage & justice d'icelle. (H)

BANNASSES (Page 2:59)

* BANNASSES, s. f. pl. c'est ainsi qu'on appelle dans les Salines, des civieres dont se servent les socqueurs pour porter les cendres du fourneau au cendrier. Voyez Planche IV. fig. 28. une bannasse. Cette machine n'a pas besoin de description.

BANNE (Page 2:59)

BANNE, s. f. (Commerce.) grande toile ou couverture qui sert à couvrir quelque chose, à la garantir du soleil, de la pluie ou autres injures de l'air.

Les marchandes Lingeres appellent aussi banne une toile de cinq ou six aunes de long, & d'environ trois quarts dé large, qu'elles attachent sous l'auvent de leur boutique, & qui leur sert comme de montre.

Banne, qu'on nomme aussi manne & mannette, est un grand panier d'osier sendu, plus long que large, & de peu de profondeur, qui sert à emballer certaines sortes de marchandises.

Banne se dit d'une grande toile dont on couvre les bateaux de grains ou de drcgues, d'épiceries & d'autres marchandises, pour les préserver du mauvais tems. [p. 60]

Banne est encore la piece de toile que les rouliers & autres voituriers par terre mettent sur les balles, ballots & caisses qu'ils voiturent, pour les conserver. (G)

Banne (Page 2:60)

Banne, s. f. voiture dont en se sert pour transporter le charbon. Elle est à deux roues: la partie antérieure de son fond s'ouvre & se ferme; se ferme tant qu'on veut conserver la voiture pleine; s'ouvre quand on veut la vuider. Ses côtés sont revêtus de planches, vont en s'évasant, & forment une espece de boîte oblongue, plus ouverte par le haut que par le bas, de quatre à quatre piés & demi de long sur deux piés à deux piés & demi de large par le bas, & trois piés à trois piés & demi de large par le haut, & sur environ deux piés de hauteur perpendiculaire. Voyez Pl. de charbon, la banne ABCD, & le développement de son fond & de son derriere, EFGHIKLM.

Banne (Page 2:60)

Banne. Voyez Bache.

BANNEAU (Page 2:60)

BANNEAU, est quelquefois la même chose, ou un diminutif de la banne; quelquefois c'est une mesure des liquides, & quelquefois un vaisseau propre à les transporter. On s'en sert de cette derniere espece pour porter la vendange; & les Vinaigriers qui courent la campagne, ont aussi des banneaux, dont deux sont la charge d'un cheval: ceux - ci sont couverts par - dessus, & ont en bas une canelle ou robinet pour tirer le vinaigre. Banneau est aussi le nom de tinettes de bois, qu'on met des deux côtés d'un cheval de bât ou autre bête de somme, pour transporter diverses sortes de marchandises: il contient environ un minot de Paris.

BANNERETS ou CHEVALIERS BANNERETS (Page 2:60)

BANNERETS ou CHEVALIERS BANNERETS, s. m. pl. (Hist. mod. & Art. mil.) étoient autrefois des gentilshommes puissans en terre & en vassaux, avec lesquels ils formoient des especes de compagnies à la guerre. On les appelloit bannerets, parce qu'ils avoient le droit de porter banniere.

Il falloit pour avoir cette prérogative, être non seulement gentilhomme de nom & d'armes, mais avoir pour vassaux des gentilshommes qui suivissent la banniere à l'armée sous le commandement du banneret. Ducange cite un ancien cérémonial manuscrit, qui marque la maniere dont se faisoit le chevalier banneret, & le nombre d'hommes qu'il devoit avoir à sa suite.

« Quand un bachelier, dit ce cérémonial, a grandement servi & suivi la guerre, & que il a terre assez, & qu'il puisse avoir gentilshommes ses hommes & pour accompagner sa banniere, il peut licitement lever banniere, & non autrement; car nul homme ne doit lever banniere en bataille, s'il n'a du moins cinquante hommes d'armes, tous ses hommes & les archiers, & les arbelestriers qui y appartiennent; & s'il les a, il doit à la premiere bataille où il se trouvera, apporter un pennon de ses armes, & doit venir au connétable ou aux maréchaux, ou à celui qui sera lieutenant de l'ost, pour le prince requérir qu'il porte banniere; & s'ils lui octroyent, doit sommer les hérauts pour témoignage, & doivent couper la queue du pennon, &c. Voyez Pennon». Lors des chevaliers bannerets, le nombre de la cavalerie dans les armées s'exprimoit par celui des bannieres, comme il s'exprime aujourd'hui par celui des escadrons.

Les chevaliers bannerets, suivant le P. Daniel, ne paroissent dans notre histoire que sous Philippe - Auguste. Ils subsisterent jusqu'à la création des compagnies d'ordonnance par Charles VII. alors il n'y eut plus de bannieres, ni de chevaliers bannerets: toute la gendarmerie fut mise en compagnies reglées. Voy. Compagnies d'ordonnance & Hommes d'armes ; voyez aussi Noblesse. (Q)

BANNETON (Page 2:60)

BANNETON, s. m. chez les Boulangers, est une espece de panier d'osier sans ances, rond, & revêtu en - dedans d'une toile. On y met lever le pain rond. Voyez Planche du Boulanger, fig. 3.

Banneton (Page 2:60)

Banneton, est une espece de cofre fermant à clé, que les pêcheurs construisent sur les rivieres pour y pouvoir garder leur poisson. Il est percé dans l'eau & sert de réservoir. On dit aussi bascule ou boutique.

BANNETTE (Page 2:60)

BANNETTE, espece de panier, fait de menus brins de bois de chataignier, fendus en deux & entrelacés les uns dans les autres, qui sert à mettre des marchandises pour les voiturer & transporter. Souvent on se sert de deux bannettes pour les marchandises qui sont un peu de conséquence: on en met une dessous, & l'autre dessus qu'on nomme la coeffe; quelquefois on ne se sert que d'une bannette avec une toile par - dessus.

Bannette (Page 2:60)

Bannette, est encore un terme ufité parmi les Boucaniers François, pour signifier un certain nombre de peaux de taureaux, bouvarts, vaches, &c. La bannette contient ou deux taureaux, ou un taureau & deux vaches, ou quatre vaches, ou trois bouvarts, autrement trois jeunes taureaux. On appelle ces cuirs bannettes, à cause de la maniere dont ils sont pliés.

BANNIE (Page 2:60)

BANNIE, s. f. signifie en quelques coûtumes, publication. On dit en Normandie banon dans le même sens.

Banni se dit aussi dans quelques coûtumes adjectivement, & signifie publié ou crié en justice. C'est en ce sens qu'on dit, une terre bannie, une espave bannie. (H)

BANNIERES (Page 2:60)

* BANNIERES, s. f. (Jurispr.) registres distingués de ceux des audiences, pour l'enregistrement de toutes les ordonnances & lettres patentes adressées au Châtelet, & pour tous les autres actes dont la mémoire doit être conservée à la postérité. Ils ont été commencés en 1461 par Robert d'Etouteville, prevôt de Paris: on les a continués; on en étoit en 1722 au treizieme volume. C'est l'une des attributions du greffier des Insinuations, qui a été créé depuis ce tems, d'en être le dépositaire & d'en délivrer des expéditions.

Banniere (Page 2:60)

Banniere, s. f. terme de Marine. Voy. Pavillon. Le mot de banniere n'est en usage que dans quelques cantons de la Méditerranée, où l'on dit la banniere de France, la banniere de Venise, pour dire le pavillon de France, le pavillon de Venise. Mettre les perroquets en banniere. Voyez Perroquet. (Z)

BANNIMUS (Page 2:60)

BANNIMUS, (Hist. mod.) mot de la basse Latinité, qui exprime dans l'université d'Oxford l'expulsion d'un membre qui a mérité cette peine. On affichoit dans un carrefour ou autre endroit public, la sentence d'expulsion, à ce que nul n'en prétendît cause d'ignorance.(G)

BANNISSEMENT (Page 2:60)

BANNISSEMENT, s. m. (Jurisprud.) est un exil ordonné par un jugement en matiere criminelle, contre un accusé convaincu.

Le bannissement est ou perpétuel ou à tems.

Lorsqu'il est perpétuel, il équivaut à la déportation qui étoit en usage chez les Romains; il emporte la mort civile, & conséquemment confiscation de biens.

Mais quand il n'est qu'à tems, il répond à peu près à la relégation des Romains; il ne fait point perdre au banni les droits de citoyen, & n'emporte point la confiscation de ses biens.

La peine du banni, qui ne garde point son ban, est la condamnation aux galeres. (H)

BANNOCHBURN ou BANNOCHRON (Page 2:60)

* BANNOCHBURN ou BANNOCHRON (Géog.) petite ville d'Ecosse, à deux milles de Sterling, sur une riviere de même nom.

BANQUE (Page 2:60)

BANQUE, s. f. (Commerce.) nous réunirons sout ce titre plusieurs expressions & termes de commerce

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