ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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celles des premiers ont deux pouces de largeur, & celles des autres seulement un pouce & demi.

Les gardes du corps du Roi portent aussi la bandouliere; & lorsqu'ils sont à cheval, ils y attachent leur mousqueton ou leur carabine. Cette bandouliere est toute unie & sans devise. Le fond est d'argent, parce que la couleur blanche a toûjours été la couleur Françoise, soit dans les drapeaux, soit dans les écharpes: c'est pourquoi la bandouliere de la compagnie Ecossoise, qui est la plus ancienne, est de blanc ou d'argent plein. Quand les autres compagnies furent instituées, on ajoûta une autre couleur à chacune pour les distinguer. La premiere & plus ancienne de ces compagnies, dont M. le duc de Villeroy est aujourd'hui capitaine, a le verd ajoûté à l'argent; celle dont M. le duc de Luxembourg est capiraine, a le jaune avec l'argent; & celle de M. le duc de Charost, a le bleu avec l'argent. Daniel, hist. de milice Françoise. Ce sont les Ceinturiers qui font & vendent les bandoulieres. (Q)

BANDURA

* BANDURA, (Hist. nat. bot.) plante Indienne qui ressemble à la gentiane par sa graine & par son fruit; mais particulierement remarquable par une gaîne & follicule qui a la figure d'un penis, de plus d'un pié de long, & plus gros que le bras. Elle est attachée à l'arbre, & est à moitié pleine d'une liqueur agréable à boire. Sa racine est astringente; ses feuilles rafraîchissent & humectent; le suc qu'on en tire, pris intérieurement, peut soulager dans les fievres ardentes; & appliqué extérieurement, guérir les érésipeles & les autres éruptions inflammatoires.

BANÉE

* BANÉE, (Géog. sainte.) ville de la Palestine dans la tribu de Dan sur les confins de celles de Juda & de Benjamin.

BANGOR

* BANGOR, (Géog.) ville d'Angleterre dans la principauté de Galles au comté de Carnarvan, sur le détroit de Menay, vis - à - vis l'île d'Anglesey. Long. 13. 4. lat. 53. 14.

BANGUE

* BANGUE ou chanvre des Indes, (Hist. nat. bot.) Acosta dit que cette plante ressemble beaucoup à notre chanvre; que sa tige est haute de cinq palmes, quarrée, d'un verd clair, difficile à rompre, & moins creuse que celle du chanvre; qu'on peut tiller, préparer & filer son écorce, & qu'elle a la feuille du chanvre.

Il ajoûte que les Indiens en mangent la graine & les feuilles pour s'exciter à l'acte vénérien.

Prise en poudre avec l'areca, l'opium & le sucre, elle endort; avec le camsre, le macis, le girofle & la muscade, elle fait rêver agréablement; avec l'ambre gris, le muse & le sucre en électuaire, elle réveille.

Elle croît dans l'Indostan & autres contrées des Indes orientales.

BANIALUCH ou BAGNALUC

* BANIALUCH ou BAGNALUC, ville de la Turquie en Europe, capitale de la Bosnie, sur les frontieres de la Dalmatie, proche la riviere de Setina. Long. 35. 20. lat. 44. 20.

BANIANS ou BANJANS

BANIANS ou BANJANS, s. m. pl. (Hist. ecclés.) secte d'idolatres répandus dans l'Inde, mais principalement dans le Mogol & dans le royaume de Cambaye. Ils croyent qu'il y a un Dieu créateur de l'univers: mais ils ne laissent pas que d'adorer le diable qui est, disent - ils, créé pour gouverner le monde & faire du mal aux hommes. Ils le représentent sous une figure effroyable dans leurs mosquées, où leur bramine ou prêtre se tient assis auprès de l'autel, & se leve de tems en tems pour faire quelques prieres, & marquer au front ceux qui ont adoré le diable. Il leur fait une marque jaune, en les frottant d'une composition faite d'eau & de bois de sandal, avec un peu de poudre de riz broyé.

Leur dogme principal est la métempsycose; aussi ils ne mangent & même ils ne vendent point de chair des animaux, de poisson, en un mot de tout ce qui a eu vie, dans la crainte de vendre un corps dans lequel pourroit avoir passé l'ame de leur pere. Ils se font même un point de religion & un très - grand mérite de délivrer les animaux des mains de ceux qui veulent les tuer.

La purification du corps est leur cérémonie la plus essentielle: c'est pourquoi ils se lavent tous les jours jusqu'aux reins, tenant à la main un brin de paille que le bramine leur donne pour chasser le malin esprit; & pendant cette cérémonie, le bramine les prêche. Ils regardent tous les hommes d'une religion différente de la leur comme impurs & craignent tellement d'avoir communication avec eux, que si ceuxci viennent à boire dans leur tasse ou simplement à la toucher, les Banians la brisent; & qu'ils tarriroient une fontaine ou tout autre réservoir, dans lequel un Mahométan ou un Juif, &c. se seroient baignés: lors même qu'ils se touchent les uns les autres, il faut qu'ils se purifient avant que d'entrer chez eux, de manger, &c. Ils portent pendue à leur cou, une pierre nommée tamberan, percée par le milieu, & suspendue par trois cordons. Cette pierre qui est de la grosseur d'un oeuf, représente, disent - ils, leur grand Dieu; ce qui les rend fort respectables à la plûpart des Indiens. Les Banians sont divisés en quatre - vingts - trois castes ou sectes principales, sans compter les autres moins considérables qui se multiplient presqu'à l'infini; parce qu'il n'y a presque point de famille qui n'ait ses superstitions & ses cérémonies particulieres. Les quatre premieres sectes auxquelles toutes les autres se rapportent, sont celles de Ceurawath, de Samarath, de Brinow, & de Gocghi. Voyez Ceurawath, Brinow, &c. Mandeslo, tom. Il. d'Olearius. (G)

BANISTERE

* BANISTERE, s. f. (Hist. nat. bot.) plante Américaine dont la fleur est en papillon, & fait place à une semence unie, semblable à celle de l'érable. Millet en distingue cinq especes: elles aiment les lieux chauds, les bois, & s'attachent aux arbres & aux autres plantes. Quelques - unes ont quatre à cinq piés de haut; d'autres s'élevent à huit, dix, douze, quatorze. Si elles ne rencontrent point d'appui, elles se rompent. Les trois premieres especes sont communes dans les bois de la Jamaïque: les deux autres ont été trouvées aux Indes occidentales, proche Carthagene.

BANLIEUE

BANLIEUE, terme de Jurispr. est une lieue à l'entour de la ville, au - dedans de laquelle se peut faire le ban, c'est - à - dire, les proclamations de la ville, & jusqu'où s'étend l'échevinage & justice d'icelle. (H)

BANNASSES

* BANNASSES, s. f. pl. c'est ainsi qu'on appelle dans les Salines, des civieres dont se servent les socqueurs pour porter les cendres du fourneau au cendrier. Voyez Planche IV. fig. 28. une bannasse. Cette machine n'a pas besoin de description.

BANNE

BANNE, s. f. (Commerce.) grande toile ou couverture qui sert à couvrir quelque chose, à la garantir du soleil, de la pluie ou autres injures de l'air.

Les marchandes Lingeres appellent aussi banne une toile de cinq ou six aunes de long, & d'environ trois quarts dé large, qu'elles attachent sous l'auvent de leur boutique, & qui leur sert comme de montre.

Banne, qu'on nomme aussi manne & mannette, est un grand panier d'osier sendu, plus long que large, & de peu de profondeur, qui sert à emballer certaines sortes de marchandises.

Banne se dit d'une grande toile dont on couvre les bateaux de grains ou de drcgues, d'épiceries & d'autres marchandises, pour les préserver du mauvais tems.

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