BANNERETS ou CHEVALIERS BANNERETS,
s. m. pl. (Hist. mod. & Art. mil.) étoient autrefois des
gentilshommes puissans en terre & en vassaux, avec
lesquels ils formoient des especes de compagnies à
la guerre. On les appelloit bannerets, parce qu'ils
avoient le droit de porter banniere.
Il falloit pour avoir cette prérogative, être non seulement
gentilhomme de nom & d'armes, mais
avoir pour vassaux des gentilshommes qui suivissent
la banniere à l'armée sous le commandement du banneret. Ducange cite un ancien cérémonial manuscrit,
qui marque la maniere dont se faisoit le chevalier
banneret, & le nombre d'hommes qu'il devoit
avoir à sa suite.
« Quand un bachelier, dit ce cérémonial, a grandement
servi & suivi la guerre, & que il a terre assez,
& qu'il puisse avoir gentilshommes ses hommes
& pour accompagner sa banniere, il peut licitement
lever banniere, & non autrement; car nul
homme ne doit lever banniere en bataille, s'il n'a
du moins cinquante hommes d'armes, tous ses hommes
& les archiers, & les arbelestriers qui y appartiennent;
& s'il les a, il doit à la premiere bataille
où il se trouvera, apporter un pennon de ses
armes, & doit venir au connétable ou aux maréchaux,
ou à celui qui sera lieutenant de l'ost, pour
le prince requérir qu'il porte banniere; & s'ils lui
octroyent, doit sommer les hérauts pour témoignage,
& doivent couper la queue du pennon, &c.
Voyez Pennon».
Lors des chevaliers bannerets, le
nombre de la cavalerie dans les armées s'exprimoit
par celui des bannieres, comme il s'exprime aujourd'hui par celui des escadrons.
Les chevaliers bannerets, suivant le P. Daniel, ne
paroissent dans notre histoire que sous Philippe - Auguste. Ils subsisterent jusqu'à la création des compagnies
d'ordonnance par Charles VII. alors il n'y eut
plus de bannieres, ni de chevaliers bannerets: toute
la gendarmerie fut mise en compagnies reglées. Voy.
Compagnies d'ordonnance & Hommes d'armes
; voyez aussi Noblesse. (Q)
BANNETON
BANNETON, s. m. chez les Boulangers, est une
espece de panier d'osier sans ances, rond, & revêtu
en - dedans d'une toile. On y met lever le pain rond.
Voyez Planche du Boulanger, fig. 3.
Banneton
Banneton, est une espece de cofre fermant à
clé, que les pêcheurs construisent sur les rivieres
pour y pouvoir garder leur poisson. Il est percé dans
l'eau & sert de réservoir. On dit aussi bascule ou boutique.
BANNETTE
BANNETTE, espece de panier, fait de menus
brins de bois de chataignier, fendus en deux & entrelacés
les uns dans les autres, qui sert à mettre des
marchandises pour les voiturer & transporter. Souvent on se sert de deux bannettes pour les marchandises
qui sont un peu de conséquence: on en met une
dessous, & l'autre dessus qu'on nomme la coeffe;
quelquefois on ne se sert que d'une bannette avec
une toile par - dessus.
Bannette
Bannette, est encore un terme ufité parmi les
Boucaniers François, pour signifier un certain nombre
de peaux de taureaux, bouvarts, vaches, &c.
La bannette contient ou deux taureaux, ou un taureau
& deux vaches, ou quatre vaches, ou trois bouvarts,
autrement trois jeunes taureaux. On appelle
ces cuirs bannettes, à cause de la maniere dont ils sont
pliés.
BANNIE
BANNIE, s. f. signifie en quelques coûtumes, publication. On dit en Normandie banon dans le même
sens.
Banni se dit aussi dans quelques coûtumes adjectivement,
& signifie publié ou crié en justice. C'est en
ce sens qu'on dit, une terre bannie, une espave bannie. (H)
BANNIERES
* BANNIERES, s. f. (Jurispr.) registres distingués
de ceux des audiences, pour l'enregistrement
de toutes les ordonnances & lettres patentes adressées
au Châtelet, & pour tous les autres actes dont
la mémoire doit être conservée à la postérité. Ils ont
été commencés en 1461 par Robert d'Etouteville,
prevôt de Paris: on les a continués; on en étoit en
1722 au treizieme volume. C'est l'une des attributions
du greffier des Insinuations, qui a été créé depuis
ce tems, d'en être le dépositaire & d'en délivrer
des expéditions.
Banniere
Banniere, s. f. terme de Marine. Voy. Pavillon.
Le mot de banniere n'est en usage que dans quelques
cantons de la Méditerranée, où l'on dit la banniere
de France, la banniere de Venise, pour dire le pavillon de France, le pavillon de Venise. Mettre les perroquets
en banniere. Voyez Perroquet. (Z)
BANNIMUS
BANNIMUS, (Hist. mod.) mot de la basse Latinité, qui exprime dans l'université d'Oxford l'expulsion
d'un membre qui a mérité cette peine. On
affichoit dans un carrefour ou autre endroit public,
la sentence d'expulsion, à ce que nul n'en prétendît
cause d'ignorance.(G)
BANNISSEMENT
BANNISSEMENT, s. m. (Jurisprud.) est un exil
ordonné par un jugement en matiere criminelle, contre
un accusé convaincu.
Le bannissement est ou perpétuel ou à tems.
Lorsqu'il est perpétuel, il équivaut à la déportation
qui étoit en usage chez les Romains; il emporte
la mort civile, & conséquemment confiscation de
biens.
Mais quand il n'est qu'à tems, il répond à peu près
à la relégation des Romains; il ne fait point perdre
au banni les droits de citoyen, & n'emporte point la
confiscation de ses biens.
La peine du banni, qui ne garde point son ban, est
la condamnation aux galeres. (H)
BANNOCHBURN ou BANNOCHRON
* BANNOCHBURN ou BANNOCHRON (Géog.)
petite ville d'Ecosse, à deux milles de Sterling, sur
une riviere de même nom.
BANQUE
BANQUE, s. f. (Commerce.) nous réunirons sout
ce titre plusieurs expressions & termes de commerce
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