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L'orseille des Canaries simplement délayée dans l'eau, & appliquée à froid sur le marbre blanc, lui communique une belle couleur bleue plus ou moins foncée, en la laissant plus ou moins de tems sur le marbre, & en y en remettant à mesure qu'elle se séche; la couleur devient très - belle en moins de 24 heures, & pénetre très avant.
Si l'on se sert de l'orseille d'herbe ou des Canaries préparée à l'ordinaire, c'est - à - dire avec la chaux & l'urine, ou quelques autres ingrédiens semblables, la couleur sera plutôt violette que bleue; mais pour avoir un vrai bleu, il faut qu'elle soit préparée avec du jus de citron, & il n'y a point à craindre que cet acide endommage le marbre, parce qu'il est entierement émoussé & absorbé, lorsqu'il a été travaillé avec l'orseille assez long - tems pour la faire venir en couleur.
Pour employer cette couleur, il faut que le marbre soit entierement froid; on la met avec le pinceau; mais comme elle s'étend beaucoup, on ne la peut employer qu'à faire de grandes veines qui ne sont pas bien exactement terminées, à - moins qu'elles ne touchent immédiatement des parties colorées avec le sang de dragon ou la gomme gutte; auquel cas elle s'arrête. On la contient aussi avec la cire, soit colorée, si l'on veut les veines colorées; soit blanches, si l'on veut que les veines demeurent blanches; ce qui se peut exécuter avec assez de précision.
Si cette couleur a l'inconvénient de s'étendre plus qu'on ne veut, elle a deux avantages très - considérables; le premier est qu'elle est d'une grande beauté, & même au - dessus de tout ce qui se peut rencontrer naturellement dans le marbre; l'autre est qu'on peut la passer sur les veines de rouge, de brun, & de jaune, sans qu'elle les endommage, & qu'ainsi elle est extrèmement facile à employer. Il semble qu'on pourroit soupçonner cette couleur de n'être pas des plus solides, parce que le tournesol & l'orseille changent fort vîte, & pâlissent à l'air; cependant M. du Fay a vu des morceaux de marbre teints de la sorte depuis plus de deux ans, sans qu'ils ayent souffert aucune altération sensible; au lieu que le safran, le roucou, & quelques autres matieres, perdoient en peu de jours une grande partie de leur couleur; d'où l'on peut conclure, que si cette teinture n'est pas aussi solide que le rouge & le jaune; elle ne laissera pas de conserver fort long - tems sa beauté & son éclat.
M. du Fay fait encore une observation, c'est que cette couleur qui pénetre extraordinairement le marbre, & quelquefois de plus d'un pouce, le rend un peu plus tendre & plus friable qu'il n'étoit auparavant, lorsqu'on se sert de la lessive de chaux &
ORSOY (Page 11:667)
ORSOY, (Géog.) petite ville d'Allemagne au pays de Cleves, sur le Rhin, au - dessus de Rhinberg, à distance presque égale de Wesel & de Duisbourg, & au nord du comté de Meure. Le prince d'Orange la prit en 1634; Philippe de France la reprit en 1672, & enfin démolit les fortifications. Elle appartient au roi de Prusse. Long. 24. 18. lat. 51. 28.
ORSSA (Page 11:667)
ORSSA, (Géog.) ville de Pologne, dans le grand duché de Lithuanie, au palatinat de Witespk, sur un ruisseau, proche le Niéper. Long. 49. 8. lat. 54. 38. (D. J.)
ORT (Page 11:667)
ORT, terme de Douane; peser ort, signifie peser les marchandises avec les emballages. Le tarif de 1664, & l'ordonnance des cinq grosses fermes de 1684, portent que toutes marchandises qui payent les droits aux poids, à la reserve de celles d'or & d'argent, & des épiceries, seront pesées avec leur emballage.
ORTA - JAMI (Page 11:667)
ORTA - JAMI, (Hist. mod.) c'est une mosquée ou un oratoire dans le quartier des janissaires à Constantinople, où ils vont faire leurs prieres; c'est aussi dans cet endroit qu'ils complotent pour se révolter, & faire de ces séditions souvent si funestes aux sultans. Voyez Cantemir, Hist. ottomane.
ORTEZ (Page 11:667)
ORTEZ, (Géog.) petite ville de France en Béarn, sur le Gave de Pau, à 7 lieues au - dessous de Pau, au penchant d'une colline: l'illustre Jeanne d'Albret, reine de Navarre, fonda dans cette ville, en faveur des protestans, une université qui a subsisté jusqu'au regne de Louis XIV. Long. 16. 54. lat. 43. 30. (D. J.)
ORTEILS (Page 11:667)
ORTEILS, s. m. (Anat.) est le nom que l'on
donne aux doigts du pié. Voyez
Les orteils de chaque pié sont composés de quatorze
os; le gros orteil en ayant deux, & les autres
chacun trois. Ces os ressemblent à ceux des doigts
de la main, sinon qu'ils sont plus courts. Voyez
Les orteils, de même que les doigts de la main,
ont douze os sesamoïdes. Voyez
ORTHIENNE ou ORTHIA (Page 11:667)
ORTHIENNE ou ORTHIA, (Mythol.) surnom
de Diane, qui avoit un temple à Lacédémone. Il
est vraissemblable qu'elle eut ce surnom, à cause de
sa sévérité; car les Grecs appelloient
ORTHOCERATITE (Page 11:667)
ORTHOCERATITE, s. f. (Hist. nat.) nom donné par les naturalistes à une coquille, dont l'analogue vivant nous est inconnu, ou quine se trouve que [p. 668]
Wallerius compre trois especes d'orthoceratites:
1°. Celles qui sont toutes droites, recti; 2°. celles
qui sont recourbées à leur sommet qu'on nomme
lituites, parce qu'ils ressemblent à une crosse ou bâton
pastoral; 3°. celles qui sont applaties ou comprimées,
comme la queue d'une écrévisse, compressis. Voyez
ORTHODORON (Page 11:668)
ORTHODORON, s. m. (Mesur. anc.)
ORTHODOXE (Page 11:668)
ORTHODOXE, adj. (Gram.) celui qui se conforme
aux décisions de l'église. Voyez
Orthodoxe (Page 11:668)
ORTHODOXIE (Page 11:668)
ORTHODOXIE, s. f. (Théol.) pureté de doctrine
ou de croyance, par rapport aux points &
articles de foi; ce mot est formé du grec
On se sert de ce terme par opposition à hétérodoxie ou hérésie. Voyez
Orthodoxie (Page 11:668)
ORTHODOXOGRAPHE (Page 11:668)
ORTHODOXOGRAPHE, s. f. (Gram.) auteur qui a écrit sur les dogmes catholiques & sur les ouvrages de cette classe d'écrivains.
ORTHODROMIQUE (Page 11:668)
ORTHODROMIQUE, s. f. (Navigat.) est l'art
de naviger dans l'arc de quelque grand cercle: l'arc
de chaque grand cercle est
Ce mot est formé des deux mots grecs
ORTHOGONAL (Page 11:668)
ORTHOGONAL, adj. (Géom.) se dit de ce qui
est perpendiculaire ou à angles droits; ainsi une
courbe qui a des coordonnées orthogonales, est une
courbe dont les abscisses & les ordonnées font entr'elles des angles droits. Voyez
Orthogonal (Page 11:668)
Quand ce mot se rapporte à une figure plane, il signine qu'un des côtés de la figure est supposé perpendiculaire à l'autre. Quand on l'applique aux solides, il signifie que leur axe est supposé perpendiculaire à l'horison. Chambers. (O)
ORTHOGRAPHE (Page 11:668)
ORTHOGRAPHE, s. f. ce mot est grec d'origine:
Il ne peut y avoir qu'un seul système de principes pour peindre la parole, qui soit le meilleur & le véritable; car il y auroit trop d'inconvéniens à trouver bons tous ceux que l'on peut imaginer. Cependant on donne également le nom d'orthographe à tous les systèmes d'écriture que différens auteurs ont publiés; & l'on dit l'orthographe de Dubois, de Meigret, de Pelletier, de Ramus, de Rambaud, de Lesclache, de Lartigaut, de l'abbé de Saint - Pierre, de M. du Marsais, de M. Duclos, de M. de Voltaire, &c. pour désigner les systèmes particuliers que ces écrivains ont publiés ou suivis. C'est que la régularité indiquée par l'étymologie du mot, n'est autre chose que celle qui suit nécessairement de tout corps systématique de principes, qui réunit tous les cas pareils sous la même loi.
Aussi n'honore - t - on point du nom d'orthographe, la maniere d'écrire des gens non instruits, qui se rapprochent tant qu'ils peuvent de la valeur alphabétique des lettres, qui s'en écartent en quelque cas, lorsqu'ils se rappellent la maniere dont ils ont vû écrire quelques mots; qui n'ont & ne peuvent avoir aucun égard aux différentes manieres d'écrire qui résultent de la différence des genres, des nombres, des personnes, & autres accidens grammaticaux; en un mot, qui n'ont aucun principe stable, & qui donnent tout au hasard: on dit simplement qu'ils ne savent pas l'orthographe; qu'ils n'ont point d'ortographe; qu'il n'y en a point dans leurs écrits.
Si tout système d'orthographe n'est pas admissible, s'il en est un qui mérite sur tous les autres une préférence exclusive; seroit - il possible d'en assigner ici le fondement, & d'indiquer les caracteres qui le rendent reconnoissable?
Une langue est la totalité des usages propres à
une nation pour exprimer les pensées par la voix.
C'est la notion la plus précise & la plus vraie que
l'on puisse donner des langues, parce que l'usage
seul en est le législateur naturel, nécessaire & exclusif.
Voyez
Tout ce qui a la même fin & la même universalité,
doit avoir le même fondement, & l'écriture
est dans ce cas. C'est un autre moyen de communiquer
ses pensées, par la peinture des sons usuels qui
en constituent l'expression orale. La pensée étant
purement intellectuelle, ne peut être représentée
par aucun signe matériel ou sensible qui en soit le
type naturel: elle ne peut l'être que par des signes
conventionnels, & la convention ne peut être autorisée
ni connue que par l'usage. Les productions de
la voix ne pouvant être que du ressort de l'ouie, ne
peuvent pareillement être représentées par aucune
des choses qui ressortissent au tribunal des autres
sens, à moins d'une convention qui établisse entre
les élémens de la voix & certaines figures visibles,
par exemple, la relation nécessaire pour fonder cette
signification. Or, cette convention est de même
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The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.