ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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Azimuths (Page 1:912)

Azimuths, cercles qu'on appelle aussi verticaux; ce sont de grands cercles qui se coupent au zénith & au nadir, & qui font avec l'horison, des angles droits à tous les points de ce cercle.

L'horison étant divisé en 360 degrés, on imagine communément 360 cercles azimuthaux; ces cercles sont représentés sur les cartes marines par des rhumbs. Voyez Horison, Rhumb, Carte , &c.

Ils sont représentés sur le globe par le cercle qui mesure la hauteur du pole, lorsque l'axe est perpendiculaire à l'horison, & qu'il a par conséquent une de ses extrémités au zénith & l'autre au nadir. Voyez Globe.

On se sert des azimuths pour estimer la hauteur des étoiles ou du soleil, lorsqu'ils ne sont pas au méridien, c'est - à - dire, que les azimuths indiquent à quelle distance les étoiles & le soleil sont de l'horison. Voyez Hauteur, Soleil, étoile . (O)

AZINCOURT (Page 1:912)

* AZINCOURT (Géographie.) village des Pays - Bas, dans le comté d'Artois & le pays de Saint - Paul, remarquable par la victoire que les Anglois y remporterent sur les François, le vendredi 25 Octobre 1415. Long. 23. 20. lat. 50. 30.

AZIOTH (Page 1:912)

* AZIOTH (Géograph. anc. & mod.) petite ville de la basse Egypte, sur le Nil, à trente milles ou environ de Damiette; on croit que c'est l'ancienne Hephoestus, Rubastus ou Rubastis, ainsi appellée des Egyptiens, parce qu'ils y adoroient Diane sous le nom de dea Rubastis.

AZIRUTH (Page 1:912)

* AZIRUTH (Géographie.) petite ville d'Egypte, sur la côte occidentale de la mer Rouge; ce n'est presque plus qu'un village.

AZIZUS (Page 1:912)

* AZIZUS (Myth.) surnom de Mars, adoré à Edesse.

AZMER (Page 1:912)

* AZMER (Géographie.) ville des Indes, dans les états du Mogol, capitale de la province de même nom. On dit qu'à l'extrémité de cette province, les filles se marient à huit ou neuf ans, & ont des enfans à dix. On y ferre les boeufs. Long. 93. lat. 25. 30.

AZO ou AZOO (Page 1:912)

* AZO ou AZOO (Géograph.) ville d'Asie, aux Indes, sur les frontieres du royaume d'Azem, & la riviere Laquia. Long. 107. lat. 25.

AZOCH (Page 1:912)

* AZOCH (Géographie sainte.) ville de la tribu de Zabulon, en Galilée, au nord de Zephoris.

AZOF (Page 1:912)

* AZOF (Géographie.) ville de la Turquie Asiatique, dans la petite Tartarie, à l'embouchure du Don. Long, 58. lat. 47. 18.

AZONES (Page 1:912)

* AZONES, adj. pl. (Myth.) de A' privatif, & de W/NH, zone, ou pays; épithete que les Grecs donnoient à certains dieux élevés au - dessus des dieux visibles & sensibles, qui n'ayant proprement aucune province affectée, & qui n'étant d'aucun parti pouvoient être & étoient indistinctement invoqués & adorés partout. Tels étoient en Egypte Serapis, Osiris & Bacchus; & en Grece le Soleil, Mars, la Lune & Pluton, ou la lumiere, la guerre, les ténebres & la mort. Les Latins les appelloient dii communes.

Azones (Page 1:912)

Azones, s. m. pl. (Hist. & Géog.) peuples d'Assyrie qui habitoient la contrée arrosée par le Lycus, & les environs du mont Thannutis.

AZONVALALA ou AZOUALALA (Page 1:912)

* AZONVALALA ou AZOUALALA (Hist. nat. bot.) groseille de l'île de Madagascar, rouge & excellente au goût; description de voyageur.

AZOTE (Page 1:912)

* AZOTE (Théol.) nom que les Grecs donnent au dimanche de la Septuagésime; ils le nomment aussi prosphonésime; ce jour est celui de l'évangile de l'Enfant prodigue, & c'est de - là qu'est venu le terme d'azote.

AZOTE (Page 1:912)

* AZOTE (Géog. anc. & mod.) ville de l Palestine, une des cinq Satrapies des Philistins; c'est encore aujourd'hui un village sous le nom d'Alsete. Asod, Alcet ou Acet passe pour avoir été l'Azotus Paralia des Latins, différente de l'Azotus Ippini, autre ville de la Palestine.

AZOTH (Page 1:912)

AZOTH, chez les anciens Chimistes, signifioit la matiere premiere des métaux, ou le mercure du métal; c'est plus spécialement ce qu'ils appellent mercure des philosophes, qu'ils prétendent tirer de toutes sortes de corps métalliques. Voyez Métal, Mercure, &c.

L'azoth de Paracelse qu'il vantoit comme un remede universel, étoit une préparation d'or, d'argent & de mercure. On dit qu'il en portoit toûjours sur lui une certaine quantité dans le pommeau de son épée.

L'azoth de Heslingius, qu'on nomme autrement or horisontal, & que Welffer décrit dans sa Mantissa spagirica, part. I. c. j. se fait avec de l'or pur en lames, qu'on fait chauffer & qu'on jette en cet état dans du mercure chauffé jusqu'au point de faire du bruit sur le feu. On mêle bien le tout ensemble avec une verge de fer, & on ne retire le mêlange du feu que quand tout le mercure est dissipé. On jette l'amalgame dans de l'eau, & on le lave bien dans du vinaigre & du sel, jusqu'à ce qu'il ne donne plus de couleur noire au vinaigre: ensuite on le broye sur le porphyre, ou dans un mortier de verre, jusqu'à ce qu'il soit assez fin pour passer entierement par un linge. Enfin on le met dans un vaisseau de verre à fond plat, qu'on place dans du sable sur le feu, en digestion, jusqu'à ce qu'il ait pris une couleur rouge, & qu'il soit réduit en poudre.

L'azoth de Heslingius ainsi préparé, est un excellent remede dans plusieurs maladies longues, sur - tout pour la vérole & pour ses suites. (M)

AZOUFA (Page 1:912)

* AZOUFA, s. m. (Hist. nat. Zoolog.) animal qu'on prend pour l'hyene des anciens, mais dont on ne nous donne aucune description. On assûre seulement qu'il est commun en plusieurs contrées de l'Amérique, & qu'il aime tant la chair humaine, qu'il déterre les cadavres dans les cimetieres.

AZUA (Page 1:912)

* AZUA, (Géog.) ville de l'Amérique dans les Antilles, au couchant de Saint - Domingue, & sur la côte méridionale de ce nom.

AZUAGA (Page 1:912)

* AZUAGA, (Géog.) ville d'Espagne dans l'Estramadure, entre Mérida & Merena.

AZUAGUES (Page 1:912)

* AZUAGUES, s. m. plur. (Hist. mod. & Géog.) peuples d'Afrique qui sont répandus dans la Barbarie & la Numidie. Ils gardent leurs troupeaux, ou ils s'occupent à faire de la toile & du drap. Les uns sont tributaires; les autres vivent libres. Ils habitent principalement les provinces de Tremecen & de Fez. Les plus braves occupent la contrée qui est entre Tunis & le Biledulgérid; d'où ils ont eu quelquefois la hardiesse d'attaquer les souverains de Tunis. Leur chef porte le titre de roi de Cuco. Ils parlent la langue des Berberes, & l'Arabe. Ils se font honneur d'être Chrétiens d'origine. Ils haïssent les Arabes & les autres peuples d'Afrique; & pour s'en distinguer, ils se laissent croître la barbe & les cheveux. Ils se font de tems immémorial à la main ou à la joue, une croix bleue avec le fer. On attribue cet usage aux franchises que les empereurs Chrétiens accorderent anciennement à ceux qui avoient embrassé notre foi, à condition qu'ils le témoigneroient par l'impression d'une croix au visage ou à la main. D'autres habitans d'Afrique porterent aussi le signe de la croix: mais peu à peu ce signe s'est défiguré, & à la longue il a dégénéré en d'autres traces qui ne lui ressemblent plus. On dit que les filles des Arabes prétendent s'embellir en se gravant avec des lancettes diverses sortes de marques sur le sein, sur les mains, sur les bras, & sur les piés.

AZUMAR (Page 1:912)

* AZUMAR, (Géog.) ville du royaume de Portugal dans l'Alentéjo, entre Portalegre & Elvas.

AZUR (Page 1:912)

AZUR, s. m. est la couleur bleue du firmament. [p. 913] Cette couleur vient, selon Newton, de ce que les vapeurs dont l'air est rempli & peut - être les particules mêmes de l'air, refléchissent les rayons bleus en plus grande quantité que les autres. Quoique l'air paroisse n'avoir par lui - même aucune couleur, la couleur bleue du firmament a fait penser à beaucoup de philosophes, que ce fluide étoit bleu aussi - bien que l'eau de la mer. Voyez Bleu, Couleur, Firmament , &c. (O)

Azur (Page 1:913)

Azur (pierre d'). Voyez Pierre d'azur.

Azur (Page 1:913)

* Azur factice, (Chimie.) L'azur factice n'est autre chose qu'un verre bleu réduit en poudre. Si cette poudre est un peu grossiere, il s'appelle azur à poudrer: si elle est d'une grande finesse, on l'appelle azur fin ou d'émail. Le docteur Krieg, cité par M. Hellot dans un mémoire du recueil de l'Académie royale des Sciences, année 1737, page 228, décrit dans les Transactions philosophiques, n°. 393, la maniere de conduire le smalt jusqu'à l'état d'azur. Nous nous contenterons de donner ici l'extrait de son mémoire, renvoyant à l'article Smalt un plus grand détail & les observations de M. Hellot, sur la maniere de connoître le cobalt propre à la fabrique du verre bleu. Voyez donc Smalt.

« Le smalt, dit le docteur Krieg, est fait de cobalt ou cadmie naturelle: c'est une pierre grise & brillante qu'on trouve en quantité dans les environs de Snéeberg, & dans quelques autres endroits du Woigtland en Franconie. Cette mine est souvent mêlée de marcassite, quelquefois de mine d'argent & de mine de cuivre: on y rencontre même de l'argent pur en forme de poil, mais rarement ». décrit ensuite la maniere d'en séparer le fluor inutile, par des moulins à pilons & par un courant d'eau, & la maniere de torréfier ou rôtir la partie pesante qué l'eau n'a pas entraînée, pour en faire évaporer le soufre & l'arsenic; il donne la figure des fourneaux où se fait la torréfaction, & celle des tuyaux coudés des cheminées, où l'arsenic se sublime & se rassemble. Il passe ensuite au procédé de la vitrification de la mine rôtie en smalt, par le moyen des cailloux calcinés, & de la potasse qu'on y mêle; & il finit par la figure des moulins à pilons, qui réduisent ce smalt en poudre connue ici sous le nom d'azur.

Surquoi il faut observer, ajoûte M. Hellot, que la matiere colorante du cobalt étant unie par le feu à la frite, a différens noms dans le pays, selon les différens états de sa fonte; on l'appelle safre, quand le mêlange de la mine avec le sable & le sel alkali commence à couler dans son bain. On le retire quelquefois en cet état de demi - fonte, pour le transporter en Hollande, où l'on en acheve la vitrification & l'on perfectionne la couleur par des additions de matieres, qui sont encore le secret de la fabrique. On le nomme smalt, quand le mêlange est exactement vitrifié, & dans un bain calme & lisse. En cet état, on le retire avec de grandes cueilleres pour le jetter dans l'eau, où ce verre bleu se refond, & en devient plus aisé à pulvériser. Ce verre étant réduit en poudre prend, comme nous l'avons dit au commencement de cet article, le nom d'azur à poudrer, si cette poudre est grossiere; & celui d'azur fin ou d'émail, si elle est d'une grande finesse.

Ainsi l'azur en poudre n'est autre chose, comme on voit, que l'azur en pierre ou le smalt porphyrisé. Il en vient d'Allemagne & de Hollande; ce dernier est le plus cher, & son bleu approche plus de l'outremer. Aussi l'appelle - t - on outremer de Hollande, ou outremer commun. On croit dans le commerce & dans les atteliers, qu'il faut que celui d'Allemagne soit grenu, fabuleux & foncé pour être bon; qu'au contraire celui de Hollande n'est bon que pâle & fin.

On sait que cet émail sert à peindre des fleurs & des compartimens bleus sur la fayence & sur la por<cb-> celaine qu'on fabrique en Europe. Voyez Fayence & Porcelaine. Mais on ne savoit peut - être pas, avant que M. Hellot l'eût dit, que depuis que les Chinois le substituent à l'azur naturel qu'ils employoient autrefois, le bleu de leur porcelaine moderne est de beaucoup inférieur au bleu de la porcelaine ancienne.

La pierre d'azur naturel & minéral se nomme à la Chine yao - toufou, ou porcelaine de Toufou. Elle ne vient point de Toufou, mais de Nankin - Chequian. On en trouvoit aussi autrefois dans l'île de Hainan: mais aujourd'hui ces deux mines en fournissent si peu, & cette matiere est par conséquent devenue si chere & si rare, que les Chinois ne se servent plus que de l'émail ou azur en poudre fine, que les Hollandois leur portent.

M. Hellot tient cette observation d'un officier des vaisseaux de la compagnie des Indes. Mémoires de l'académie des Sciences, année 1737. p. 228.

Azur (Page 1:913)

Azur: on ne se sert de cette couleur, en Peinture, que dans certains ouvrages, tels que les fonds de quelques rehaussés d'or, d'écriteaux en lettres d'or, &c. Lorsqu'on veut l'employer, il faut que les objets ou lettres d'or, autour desquelles on le répandra, soient faites & bien séchées: alors on applique une couche de blanc de plomb délayé à l'huile, sur le fond & autour de ces lettres; puis on saupoudre aussi - tôt avec cet azur; en le laissant tomber un peu de haut sur le blanc auquel il s'attache. On releve la toile ou planche sur laquelle on fait l'ouvrage; & l'azur qui ne s'est point attaché au blanc s'en va. On laisse sécher ce blanc; ensuite avec une plume on acheve de nettoyer l'ouvrage, en enlevant l'azur qui pourroit être resté sur l'or, ainsi que celui qui ne tenoit pas au blanc. (R)

Azur (Page 1:913)

Azur, terme de Blason, couleur bleue dans les armes de toutes les personnes de condition inférieure à celle des barons. Voyez Couleur.

Dans les écussons des nobles on appelle le bleu saphir, & on l'appelle jupiter dans ceux des souverains. Dans les armoiries gravées, on le représente par des raies ou des hachures tirées horisontalement.

Les François préferent cette couleur à toutes les autres, parce que les armoiries de leur monarque sont au champ d'azur. (V)

AZURI (Page 1:913)

* AZURI, (Géog.) petite île de la Dalmatie dans le golfe de Venise, vis - à - vis de Sebenico. Il n'y a dans cette île aucun lieu important.

AZURNIS (Page 1:913)

* AZURNIS, s. m. pl. (Hist. eccl.) chanoines de la congrégation de Saint - George en Alga, ainsi appellées de l'habit bleu qu'ils portent.

AZYGOS (Page 1:913)

AZYGOS, AZUGO, terme d'Anatomie, veine qui se vuide dans la veine - cave; on la nomme encore autrement, veine sans paire, à cause qu'elle est souvent seule. Voyez Veine. La veine azygos est la troisieme branche du tronc ascendant de la veine - cave: elle est située du côté droit, le long des parties latérales du corps des vertebres de la poitrine; & vers la huitieme ou la neuvieme, elle commence à tenir la partie moyenne, & envoye de chaque côté des branches intercostales aux interstices des huit côtes inférieures, où elle se divise en deux branches, dont l'une s'insere quelquefois dans la veine - cave, mais plus souvent dans l'émulgente; l'autre va dans la veinecave, communément un peu au - dessous de l'émulgente: mais elle est rarement jointe à l'émulgente elle - même. Voyez Veine, Cave, & Emulgente.

Azygos; Morgagni appelle ainsi un muscle de la luette, qui est aussi appellé staphylin & épistaphylin. Voyez Staphylin. (L)

AZYME (Page 1:913)

AZYME, adj. (Théolog.) A'UMO, qui n'a pas fermenté ou qui est sans levain. Ce nom originairement Grec est formé d'A privatif, & de UMH, ferment ou levain. Le mot azyme est fort usité dans les disputes

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