ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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AYORA (Page 1:910)

* AYORA, (Géog.) petite ville d'Espagne, au royaume de Valence, sur le Xugar, à l'occident de Xativa.

AYR (Page 1:910)

* AYR, (Géog.) riviere de France, qui a sa source dans le duché de Bar, passe proche Clermont en Argonne, à Varennes, & se jette dans l'Aisne.

AYRI (Page 1:910)

* AYRI, s. m. (Hist. nat. bot.) arbre du Bresil, dont la feuille ressemble à celle du palmier, & qui a le tronc épineux, le bois noir & si dur que les Brasiliens en arment leurs fleches & leurs massues. Description de voyageur, & non de naturaliste.

AYTON ou AITON (Page 1:910)

AYTON ou AITON, (Géog. anc. & mod.) petite ville de Grece, dans la Livadie, à cinq lieues au nord des Dardanelles de Lepante. On croit que c'est l'ancienne ville d'Etolie, appellée Calydon aquila.

AYUTLAN (Page 1:910)

* AYUTLAN, (Géog.) riviere de l'Amérique septentrionale, qui passe dans l'audience de Guatimala, sur les confins de la province de ce nom, & de celle de Soamusco, & se jette dans la mer pacifique.

AZABE - KABERI (Page 1:910)

* AZABE - KABERI, (Hist. mod.) supplice que les méchans souffrent sous la tombe, selon la superstition mahométane. Kaber signifie sepulchre, & azab, tourment. Aussi - tôt qu'un mort est enterré, il est visité par l'ange de la mort. L'ange de la mort est suivi des deux anges inquisiteurs Monkir & Nekir, qui examinent le mort, le laissent reposer en paix s'ils le trouvent innocent, ou le frappent à grands coups de marteaux ou de barres de fer, s'il est coupable. On ajoûte qu'après cette expédition, qui peut effrayer les vivans, mais qui ne fait pas grand mal au mort, la terre l'embrasse étroitement & lui fait éprouver d'étranges douleurs à force de le serrer. Ensuite sortent d'enfer deux autres anges, qui amenent compagnie au supplicié: cette compagnie est une créature difforme, qu'ils lui laissent jusqu'au jour du jugement. Ce grand jour arrivé, le monstre femelle & le mort descendent dans les enfers pour y souffrir le tems ordonné par la justice divine. Car c'est une opinion reçûe généralement par les Mahométans, qu'il n'y a point de punition éternelle; que les crimes s'expient par des peines finies; & que les crimes étant expiés, Mahomet ouvre la porte du paradis à ceux qui ont crû en lui.

AZAMIE ou AZEMIE ou AGAMIE (Page 1:910)

* AZAMIE ou AZEMIE ou AGAMIE, (Hist. mod. & Géog.) noms que quelques auteurs, comme Chalcondyle, Ferculph & Paul Jove ont donné à la Perse. Les pays des Parthes s'appellent encore aujourd'hui Iraque - Agemie.

AZAMIENS (Page 1:910)

* AZAMIENS, s. m. pl. (Géog.) peuples de Syrie sous la domination des Sarrasins, lorsque les François y entrerent. On les a nommés anssi Azimites, ce qui a fait douter ensuite si Azimites étoient un nom de nation ou de secte. Voyez Azymites.

AZAMOR (Page 1:910)

* AZAMOR, (Géog.) petite ville maritime d'Afrique, au royaume de Maroc, dans la province de Duquela. Long. 10. 30. lat. 32. 50.

AZAPES (Page 1:910)

AZAPES, s. m. pl. (Art milit.) sorte de milice parmi les Turcs. Elle est composée de Turcs naturels qu'on leve extraordinairement dans la Natolie, en tel nombre que le besoin de l'état le demande, pour servir sur terre & sur mer: ils ont la garde de l'arsenal quand l'armée est à Constantinople; & sur les frontieres on les employe à la garde des villes conquises, tandis que les janissaires gardent les ciradelles.

Les généraux Turcs font si peu d'estime de cette milice, qu'ils ne s'en servent que pour faciliter les approches, & commencer les assauts des places assiégées, ou pour ouvrir le passage des rivieres & des défilés; en sorte qu'ils en prodiguent le sang pour ménager les braves soldats, qu'on réserve pour les occasions décisives. Ce n'est pas qu'il ne se rencontre quelquefois dans ce corps des sujets qui donnent des preuves de valeur: mais en général cette milice est peu aguerrie.

Les Azapes portent un haut bonnet de laine rouge à la marinesque, dont les oreilles refendues de côté & d'autre pendent en pointe jusque sur les épaules. Ils ont pour armes l'arc, le cimeterre, & une espece de javeline ou pertuisane. Leur paye est de trois ou de cinq aspres par jour; ce qui se monte au plus à deux sous & demi de notre monnoie. Ces troupes sont plus propres sur les vaisseaux & pour les combats de mer, que pour les batailles en terre ferme. Guer, Moeurs des Turcs, tom. II. (Q)

AZARECAH (Page 1:910)

* AZARECAH, (Hist. mod.) hérétiques Musulmans qui ne réconnoissoient aucune puissance, ni spirituelle ni temporelle. Ils se joignirent à toutes les sectes opposées au musulmanisme. Ils formerent bientôt des troupes nombreuses, livrerent des batailles, & défirent souvent les armées qu'on envoya contr'eux. Ennemis mortels des Ommiades, ils leur donnerent bien de la peine dans l'Ahovase & les Iraques Babylonienne & Persienne. Iezid & Abdalmelek, califes de cette maison, les resserrerent enfin dans la province de Chorasan, où ils s'éteignirent peu - à - peu. Les Azarecah tiroient leur origine de Nafé - ben - Azrah. Cette secte étoit faite pour causer de grands ravages en peu de tems: mais n'ayant par ses constitutions même aucun chef qui la conduisît, il étoit nécessaire qu'elle passât comme un torrent, qui pouvoit entraîner bien des couronnes & des sceptres dans sa chûte. Il n'étoit pas permis à une multitude aussi effrénée de se reposer un moment sans se détruire d'elle - même; parce qu'un peuple formé d'hommes indépendans les uns des autres, & de toute loi, n'aura jamais une passion pour la liberté assez violente & assez continue, pour qu'elle puisse seule le garantir des inconvéniens d'une pareille société; si toutefois on peut donner le nom de société à un nombre d'hommes ramassés à la vérité dans le plus petit espace possible, mais qui n'ont rien qui les lie entr'eux. Cette assemblée ne compose non plus une société, qu'une multitude infinie de cailloux mis à côté les uns des autres, & qui se toucheroient, ne formeroient un corps solide.

AZARIA (Page 1:910)

* AZARIA, (Comm.) nom qu'on donne à Smyrne à une espece de corail que les marchands d'Europe y transportent. On ne nous apprend rien sur cette sorte de corail.

AZARIMIT (Page 1:910)

* AZARIMIT, s. f. pierre qui se tire d'une mine qui est au royaume de Cananor, & à laquelle on attribue de belles propriétés contre la fievre, le flux de sang, & la morsure des serpens, & qui sembleroit par cette raison mériter une description bien exacte.

AZAY (Page 1:910)

* AZAY, (Géog.) petite ville de France dans la Touraine, sur l'Indre. Long. 18. 5. lat 47. 18.

AZAY - LE - RIDEAU (Page 1:910)

AZAY - LE - RIDEAU, (Géog.) petite ville de France en Touraine, généralité de Tours.

AZAZEL (Page 1:910)

AZAZEL. (Théolog.) Les interpretes de l'Ecriture, tant Juifs que Chrétiens, ne s'accordent pas entr'eux sur la signification de ce mot azazel, qui se trouve au chap. xvj. du Lévitique; ce qui a fait que plusieurs ont retenu dans leurs versions de l'Ecriture le mot Azazel comme un nom propre. Quelques Rabins ont crû que c'étoit le nom de quelque montagne où le sacrificateur envoyoit le bouc dont il est parlé en ce lieu - là. Mais S Jérome traduit le mot azazel par caper emissarius, bouc émissaire, en suivant les Septante, qui en cet endroit on traduit A'W=OPOMW=AI=ON dans ce même sens, comme l'expliquent Théodoret & S. Cyrille; Aquilla & Symmaque ont aussi traduit, le bouc renvoyé, ou mis en liberté. Le Juif David de Pomis suit dans son Dictionnaire cette derniere interprétation. Il remarque seulement que, selon le sentiment de quelques auteurs, Azazel est le nom d'u<pb-> [p. 911] ne montagne d'où l'on précipitoit le bouc qui servoit de victime en cette cérémonie. Grotius appuie aussi l'interprétation de la Vulgate, dans ses notes sur le chapitre xvj. du Lévitique, où il observe que ce bouc signifioit que les péchés qui avoient été expiés par la victime ne retournoient plus devant Dieu; ce que les Juifs expliquent des péchés par lesquels on ne mérite ni la mort, ni la peine d'être retranché du peuple de Dieu. Bochart croit que le mot azazel est un mot purement Arabe, qui signifie éloignement, départ. Spencer conjecture que c'étoit un démon, & quand on envoyoit le bouc à azazel, cela marquoit qu'on l'abandonnoit au diable. Les Cablistes, & Julien l'apostat, ont été du même sentiment que Spencer. Origene n'en paroît pas éloigné. M. le Clerc croit qu'azazel signifie un précipice. Toutes ces conjectures sont assez mal établies: l'opinion la plus vraissemblable est celle qui dérive ce mot de hez, qui signifie un bouc, & d'azal, qui signifie il s'en est allé. Quand le grand - prêtre entroit dans le sanctuaire, ce qui ne lui étoit permis qu'une fois l'an, il prenoit deux boucs, qu'il présentoit à l'entrée du tabernacle; il jettoit le sort pour voir lequel des deux seroit immolé au Seigneur, & lequel seroit mis en liberté: il mettoit sa main sur la tête de ce dernier; il confessoit ses péchés & ceux du peuple, & prioit Dieu de faire tomber sur cet animal la peine qu'ils avoient méritée. Un homme destiné à cela, ou un prêtre, selon quelques interpretes, conduisoit le bouc dans un lieu désert & éloigné, le précipitoit, & le mettoit en liberté. Levit. xvj. Voyez Sam. Bochart, dans son Hieros. J: Spencer, de Legibus Hebraicis ritualibus. Dissertat. de capro emiss. D. Calmet sur le Levit. (G)

AZE (Page 1:911)

AZE, s. f. c'est ainsi qu'on appelle en Vénerie la femelle du lievre quand elle est pleine.

AZEBRE (Page 1:911)

* AZEBRE, s. m. (Hist. nat. Zool.) espece de cheval sauvage qu'on n'apprivoise que très - difficilement. On le trouve dans la basse Ethiopie: il est moucheté de blanc & de noir; il est prompt à la course; & à cette description il ne paroît pas être encore du nombre des animaux que les Naturalistes ont étudiés.

AZECA (Page 1:911)

* AZECA, (Géog. sainte.) ville des Amorrhéens de la tribu de Juda. Ce fut - là que Dieu fit pleuvoir des pierres sur les ennemis de son peuple.

AZEDARACH (Page 1:911)

AZEDARACH, (Hist. nat. bot.) genre d'arbre dont la fleur est composée de plusieurs feuilles disposées en rose: il s'éleve du milieu de ces fleurs un tuyau dans lequel se trouve un pistil qui sort du fond du calice, & qui devient dans la suite un fruit presque rond & mou: ce fruit renferme un noyau cannelé pour l'ordinaire, & divisé en plusieurs loges, dont chacune contient une semence oblongue. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

On l'appelle aussi faux sycomore. Cet arbre vient d'Italie & d'Espagne; sa fleur est apéritive, dessiccative, bonne dans les obstructions, prise en infusion ou en décoction.

On se sert du fruit pour faire mourir les poux, & faire croître les cheveux. (N)

AZELBOURG (Page 1:911)

* AZELBOURG, (Géog. anc. & mod.) ville ancienne des Vindeliciens, maintenant un village de Baviere sur le Danube, près de Straubing. Quelques Géographes croyent que c'étoit l'Atilia, que d'autres regardent comme l'Augusta Acilia.

AZEM, ASEM, ou ACHAM (Page 1:911)

* AZEM, ASEM, ou ACHAM, (Géog.) royaume d'Asie dans la partie septentrionale des états du roi d'Ava. Il est fertile: il y a des mines d'or, d'argent, de plomb, de fer, & la meilleure laque. Les habitans regardent le chien comme un mets délicieux. Ils sont idolatres, & ont plusieurs femmes.

AZENETA (Page 1:911)

* AZENETA, (Géog.) petite ville du royaume de Valence, sur la montagne de Pegna - Golosa, où l'on recueille tous les ans beaucoup de plantes medicinales.

AZER (Page 1:911)

* AZER, (Géog. sainte.) ville de la Palestine aude - là du Jourdain, dans la tribu de Manassé, sur lé chemin qui conduisoit à Sidon.

AZEROLIER (Page 1:911)

AZEROLIER, s. m. AZEROLLES, s. f. pl. azarolus, est une espece de nefflier dont les feuilles ressemblent à celles de l'aubépin, mais sont plus larges: ses fleurs en grappe sont de couleur herbeuse; ses fruits, nommés azeroles, sont ronds, charnus, rouges, d'un goût assez agréable, & semblables à la neffle, mais plus petits, contenant trois noyaux fort durs. Cet arbre aime les pays chauds; & celui qui n'est point cultivé est épineux. (K)

AZI (Page 1:911)

AZI, s. m. sorte de presure faite de vinaigre & de petit lait, dont on se sert à Griers & à Berne pour faire le second fromage qui se tire du petit lait du premier.

AZILHAN ou AZILLE (Page 1:911)

* AZILHAN ou AZILLE, (Geog.) petite ville de France dans le Languedoc, au diocese de Narbonne.

AZIMUTH (Page 1:911)

AZIMUTH, ce terme est Arabe, & il a dans cette langue la même signification que dans la nôtre.

On s'en sert en Astronomie; l'azimuth du soleil ou d'une étoile est l'arc de l'horison compris entre le méridien d'un lieu, & un vertical quelconque donné, dans lequel se trouve le soleil ou l'étoile. Voyez Méridien & Vertical.

L'azimuth est le complément de l'amplitude orientale ou occidentale, au quart de la circonférence. Voyez Amplitude.

La proportion trigonométrique qui suit donne l'azimuth. Dites: le rayon est à la tangente de la latitude comme la tangente de la hauteur du soleil est au co - sinus de l'azimuth, au tems de l'équinoxe. Pour trouver l'azimuth par le globe, Voyez Globe.

Maniere de connoître exactement par observation, l'azimuth de quelque étoile que ce soit. On tirera sur le plan de l'horison une ligne méridienne AE (Planehe Astronomique fig. 46.) au - dessus de laquelle on suspendra un fil perpendiculaire CA, ce qui se pratique en y attachant un poids. On suspendra ensuite un autre fil BD, en y attachant de même un poids; ces deux fils doivent être placés de maniere que l'étoile puisse s'y rencontrer au moment de la hauteur ou de la distance au zénith, qu'on aura observée avec le quart de cercle: après cela on remarquera le point B, où le fil BD rencontre le plan de l'horison, & dans la ligne méridienne le point A, sur lequel vient tomber le fil CA; ensuite, ayant pris sur la méridienne tel point que l'on voudra, comme E, on tirera les lignes AB, BE, & ayant divisé une regle en parties égales assez petites, il faudra mesurer les trois côtés du triangle BAE; ayant ces trois côtés, on cherchera par la Trigonométrie l'angle BAE & de cette maniere on connoitra l'azimuth de l'astre, qui est ce qu'il falloit trouver. Inst. Astronom. de M. le Monnier.

* Le Savant Auteur que nous venons de citer, a expliqué dans son ouvrage, comment on connoît la réfraction par l'observation de l'azimuth.

Azimuth (Page 1:911)

Azimuth magnétique, est un arc de l'horison compris entre le cercle azimuthal du soleil & le méridien magnétique; u c'est la distance apparente du soleil au point du nord ou du midi, marqué par la boussole. Voyez Magnétique.

On trouve l'azimuth magnétique en observant le soleil avec un compas azimuthal, lorsqu'il est élevé sur l'horison à la hauteur de 10 ou de 15 degrés, soit avant midi soit apres. Voyez Compas azimuthal.

Quant aux usages & à la description de cet instoument, Voyez Compas azimuthal.

Cadran Azimuthal; c'est un cadran solaire dont le style ou gnomon est perpendiculaire au plan de l'horison. Voyez Cadran solaire.

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