ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

RECHERCHE Accueil Mises en garde Documentation ATILF ARTFL Courriel

Previous page

"443"> sembler. Droit sur ses jambes. Voyez Droit. Faire trouver des jambes à son cheval, c'est le faire courir vîte & très - long - tems. Comme les jambes du cavalier sont une des aides, voyez Aides. Jambe dedans, jambe dehors sont des expressions qui servent à distinguer à quelle main ou de quel côté il faut donner des aides au cheval qui manie ou qui travaille le long d'une muraille ou d'une haie. Le long d'une muraille, la jambe de dehors sera celle du côté de la muraille, & l'autre celle de dedans. Sur les voltes, si le cheval manie à droite, le talon droit sera le talon de dedans, & de même la jambe droite sera celle de dedans. Par conséquent la jambe & le talon gauches seront pris pour la jambe & le talon de dehors. Le contraire arrivera si le cheval manie à gauche. Soûtenir un cheval d'une ou de deux jambes. Voyez Soûtenir. Laisser tomber ses jambes. Voyez Tomber. Approcher les gras des jambes. Voyez Approcher. On dit du cheval qui devient sensible à l'approche des jambes de l'homme, qu'il commence à prendre les aides des jambes. Connoître, obéir, répondre aux jambes, se dit du cheval. Voyez ces termes à leurs lettres. Courir à toutes jambes. Voyez Courir.

Jambes (Page 8:443)

Jambes de filleu, (terme de riviere.) c'est la partie d'un bateau foncet, servant à retenir les rubans du mât.

IAMBE (Page 8:443)

IAMBE, s. m. (Littér.) ïambus, terme de prosodie greque & latine, pié de vers composé d'une breve & d'une longue, comme dans *QE=D=, LE=GW=, D, ms. Syllaba longa brevi subjecta vocatur iambus, comme le dit Horace, qui l'appelle aussi un pié vîte, rapide, pes citus.

Ce mot, selon quelques - uns, tire son origine d'Iambe, fils de Pan & de la nymphe Echo, qui inventa ce pié, ou qui n'usa que de paroles choquantes & de sanglantes railleries à l'égard de Cerès affligée de la perte de Proserpine. D'autres aiment mieux tirer ce mot du grec IOS2, venenum, venin, ou de IAMBIZW, maledico, je médis; parce que ces vers composés d'ïambes, furent d'abord employés dans la satyre. Dict. de Trévoux.

Il semble qu'Archiloque, selon Horace, en ait été l'inventeur, ou que ce vers ait été particulierement propre à la satyre.

Archilochum proprio rabies armavit ïambo. Art Poët. Voyez Iambique.

JAMBÉ (Page 8:443)

JAMBÉ, adj. f. (Maréchallerie.) bien jambé, ou bien de la jambe; bien dans les talons, dans la main. Voyez Talons & Main; bien en selle, voyez Selle.

JAMBEIRO (Page 8:443)

JAMBEIRO, s. m. (Bot. exot.) nom que les Portugais donnent à l'arbre des Indes orientales, qui porte le jambos, fruit de la grosseur d'une poire, rouge - obscur en couleur, sans noyau, & très - agréable au goût. Le jambeiro croît à la hauteur d'un prunier, jette nombre de branches, qui s'étendent au long & au large, forment un grand ombrage & un bel aspect; son écorce est lisse, de couleur grisecendrée; son bois est cassant; sa feuille ressemble de figure au fer d'une lance; elle est unie, d'un verd - brun par le haut, & d'un verd - clair par le bas; ses fleurs sont rouges - purpurines, odorantes, d'un goût aigrelet, & ont au milieu plusieurs étamines. Cet arbre fournit toute l'année des fleurs & des fruits verds ou mûrs; on les confit avec du sucre. (D. J.)

JAMBETTE (Page 8:443)

JAMBETTE, s. f. (Charpenterie.) est une piece de bois, qui se met au pié des chevrons & sur les enrayures. Voyez nos Planches de Charpente.

Jambette (Page 8:443)

* Jambette, (Pelleterie.) c'est la seconde espece de Pelleterie, que les Turcs tirent de la peau des martres - zibelines; elle est fort inférieure à la martre proprement dite, ou celle de l'échine, & fort supérieure au samoul - bacha ou celle du col. On en pourroit avoir encore une quatrieme espece, du ventre; mais on n'en fait aucun cas, sur - tout à Constantinople.

JAMBI (Page 8:443)

JAMBI, (Géog.) royaume des Indes sur la côte de l'île de Sumatra; on n'y connoît qu'une seule ville située sur une riviere qui forme un assez beau golfe. (D. J.)

JAMBIER (Page 8:443)

JAMBIER, s. m. en Anatomie, est un nom que l'on donne à deux muscles de la jambe, dont l'un s'appelle antérieur, & l'autre postérieur.

Le jambier antérieur vient de la partie inférieure antérieure du condile externe du tibia. & s'avance le long de la partie antérieure de cet os, devient peu - à - peu large & charnu vers son milieu; ensuite il se retrécit & forme un tendon grêle & uni qui passe sous le ligament annulaire, & va s'insérer au grand os cunéiforme à l'os du métatarse qui soûtient le gros orteil. La fonction de ce muscle est de tirer le pié en - haut. Voyez nos Planches d'Anatomie.

Le jambier postérieur vient du tibia & du péroné, & du ligament interosseux; son tendon qui est fort & uni passe sous le ligament annulaire par le sinus qui est derriere la malléole interne, & va s'insérer à la partie interne de l'os scaphoïde. Voyez nos Planches anat.

Petit jambier postérieur, voyez Plantaire.

IAMBIQUE (Page 8:443)

IAMBIQUE, adj. (Littér.) espece de vers composé entierement, ou, pour la plus grande partie, d'un pié qu'on appelle ïambe. Voyez Iambe.

Les vers ïambiques peuvent être considérés ou selon la diversité des piés qu'ils reçoivent, ou selon le nombre de leurs piés. Dans chacun de ce genre, il y a trois especes qui ont des noms différens.

1°. Les purs ïambiques sont ceux qui ne sont composés que d'ïambes, comme la quatrieme piece de Catulle, faite à la louange d'un vaisseau.

Phaselus ille, quem videtis hospites.

La seconde espece sont ceux qu'on appelle simplement ïambes ou ïambiques. Ils n'ont des ïambes qu'aux piés pairs, encore y met - on quelquefois des tribraques, excepté au dernier qui doit toûjours être un ïambe; & aux impairs des spondées, des anapestes, & même un dactyle au premier. Tel est celui que l'on cite de la Médée de Seneque.

Servare potui, perdere an possim rogas?

La troisieme espece sont les vers ïambiques libres, qui n'ont par nécessité d'ïambe qu'au dernier pié, comme tous les vers de Phedre.

Amittit meritò proprium, qui alienum appetit.

Dans les comedies, on ne s'est pas plus gêné, & peut - être moins encore, comme on le voit dans Plaute & dans Térence, mais le sixieme pié est toûjours indispensablement un ïambe.

Quant aux variétés qu'apporte le nombre de syllabes, on appelle ïambe ou ïambique dimetre celui qui n'a que quatre piés.

Queruntur in sylvis aves.

Ceux qui en ont six s'appellent trimetres, ce sont les plus beaux, & ceux qu'on emploie pour le théatre, sut - tout pour la tragédie; ils sont infiniment preférables aux vers de dix ou douze piés en usage dans nos pieces modernes, parce qu'ils approchent plus de la prose, & qu'ils sentent moins l'art & l'affectation.

Dii conjugales, tuque genialis tori Lucina custos, &c.

Ceux qui en ont huit, se nomment tétrametres, & l'on n'en trouve que dans les comédies.

Pecuniam in loco negligere, maximum Interdum est lucrum. Terent. [p. 444]

Quelques - uns ajoûtent un ïambe monometre, qui n'a que deux piés.

Virtus beat.

On les appelle monometres, dimetres, trimetres & tétrametres, c'est - à - dire, d'une, de deux, de trois, de quatre mesures, parce qu'une mesure étoit de deux piés, & que les Grecs les mesuroient deux piés à deux piés, ou par épitrices, & en joignant l'ïambe & le spondée ensemble.

Tous ceux dont on a parlé jusqu'ici sont parfaits, ils ont leur nombre de piés complets, sans qu'il y manque rien, ou qu'il y ait rien de trop.

Les imparfaits sont de trois sortes; les catalectiques auxquels il manque une syllabe.

Musoe jovem canebant.

Les brachy catalectiques auxquels il manque un pié entier.

Musoe jovis gnatoe.

Les hypercatalectiques qui sont ceux qui ont une syllabe ou un pié de trop.

Musoe sorores sunt Minervoe, Musoe sorores Palladis lugent.

La plûpart des hymnes de l'Eglise sont des ïambiques dimetres, c'est - à - dire de quatre piés. Dict. de Trévoux.

JAMBLIQUE sel de (Page 8:444)

JAMBLIQUE sel de, (Pharmac. anc.) sorte de sel préparé avec le sel ammoniac, le poivre, le gimgembre, le thym, l'origan, & autres drogues aromatiques, dont il est inutile de donner les noms & les doses; cette composition imaginée par un certain jamblique, inconnu d'ailleurs, passoit chez les anciens pour un excellent minoratif stomachique. On le prenoit à - jeun, soit seul en poudre, soit dans un oeuf poché, ou dans quelque liquide. Voyez Gorraeus. (D. J.)

JAMBO (Page 8:444)

JAMBO, s. m. (Hist. nat. Bot.) arbre de l'île de Ceylan, dont on dit que les fruits ressemblent à des pommes, & qu'il porte des fleurs jaunes d'une odeur très - agréable.

JAMBOLI le (Page 8:444)

JAMBOLI le, (Géog.) contrée de la Macédoine moderne aux confins de la Romanie, de la Bulgarie & de la Macédoine propre. (D. J.)

JAMBOLONE (Page 8:444)

JAMBOLONE, s. m. (Hist. nat. Bot.) arbuste des Indes, qui est à - peu - près comme le myrthe, mais dont la feuille ressemble à celle du fraisier & le fruit aux grosses olives; son fruit se confit dans le vinaigre & on le mange, il excite l'appétit.

JAMBON (Page 8:444)

JAMBON, s. m. (Hist. nat. Conchyliol.) nom que quelques auteurs donnent à une coquille de mer bivalve, parce que par sa forme elle ressemble à un jambon; c'est une espece de pinne marine.

Jambon (Page 8:444)

Jambon, en terme de Cuisinier, c'est la cuisse ou l'épaule du porc ou du sanglier, sechée & assaisonnée pour être gardée plus long - tems, & mangée avec plus de goût. On prépare de la maniere qui suit les jambons de Westphalie qui sont si fort en vogue: on les sale avec du salpêtre, on les met en presse pendant huit ou dix jours, on les fait tremper dans de l'eau de genievre, & ensuite on les fait sécher à la fumée de bois de genévrier.

Les meilleurs jambons que nous ayons en France sont ceux qui nous viennent de Bayonne; on appelle jambonneau ou un petit jambon, la partie inférieure détachée d'un gros jambon.

JAMBOS (Page 8:444)

JAMBOS, s. m. (Hist. nat. Bot.) fruit des Indes qui est de la grosseur d'une poire; il y en a deux especes, l'une est d'un rouge obscur sans noyau, & qui est d'un goût très - agréable; l'autre est d'un rouge - clair à un noyau aussi gros que celui d'une pêche. Les Malabares nomment ce fruit jomboli, les Persans tuphat, & les Portugais jambos. L'arbre qui produit ce fruit est très - touffu, & donne beaucoup d'ombre; il est grand comme un prunier, sa fleur est d'un rouge vif tirant sur le pourpre, l'odeur en est très<cb-> agréable, il sort de son calice un grand nombre de petits filets qui ont un goût aigrelet. La racine est forte & va profondément en terre. Cet arbre porte des fleurs & du fruit plusieurs fois dans l'année, les Chinois le nomment ven - ku, & les Portugais jamboa. On est dans l'usage d'en manger le fruit au commencement du repas, on le confit dans du sucre aussi - bien que la fleur, on les regarde comme bonnes pour les fievres bilieuses.

JAMBU (Page 8:444)

JAMBU, s. m. (Ornithol. exot.) espece de perdrix du Brésil, d'un jaune - brun, & d'une délicatesse de goût qui ne le cede point à nos perdrix européennes. Margrave, Hist. Brasil. (D. J.)

JAMES - BOROUGH (Page 8:444)

JAMES - BOROUGH, (Géog.) ville d'Irlande sur la riviere de l'Hannon, dans la province de Leinster.

James - Isle (Page 8:444)

James - Isle, (Géog.) grande île des terres arctiques, ou plûtôt vaste pays peu connu, mais que l'on a pris d'abord pour une seule île. Il est borné au nord par la mer Christiane, à l'orient par le détroit de Davis, au sud - ouest par le détroit d'Hudson, & à l'occident par un bras de mer, qui joint ce dernier détroit à la baie de Baffin; on le croit partagé en trois îles, mais ce ne sont que des conjectures, puisque les navigateurs n'y ont point encore abordé; en un mot, tout ce pays nous est inconnu. (D. J.)

James - River (Page 8:444)

James - River, (Géog.) grande riviere de l'Amérique septentrionale en Virginie; elle arrose divers cantons, & se décharge finalement à l'entrée de la baie de Chesapeack. (D. J.)

James (Page 8:444)

James sainte, (Géog.) petite ville de France en Normandie, au diocèse d'Avranches, à 3 lieues de Pontorson, 67 S. O. de Paris. Long. 16d. 28'. 1". lat. 48d. 29'. 22". (D. J.)

James - Town (Page 8:444)

James - Town, (Géog.) ville de l'Amérique septentrionale, capitale de la Virginie, sur la riviere de Powatan, dans une contrée nommée James - Land; elle est sur une presqu'île au nord de la riviere, à environ 40 milles au - dessus de son embouchure; elle a été bâtie par les Anglois en 1607. Long. 300. 5. lat. 37. (D. J.)

JAMETS (Page 8:444)

JAMETS, Gemmatium, (Géog.) petite ville de France au Barrois, sur les frontieres du Luxembourg & du Verdunois, à 2 lieues S. de Montmedi, & à 3 E. de Stenay. Long. 23. 5. latit. 49. 25. (D. J.)

JAMI (Page 8:444)

JAMI, s. m. (Hist. mod.) c'est ainsi que les Turcs nomment un temple privilégié pour les dévotions du vendredi, qu'ils appellent jumanamazi; & qu'il n'est pas permis de faire dans les petites mosquées appellées meschids. Un jami bâti par quelque sultan est appellé jami - selatyn ou royal. Voyez Cantemir, Hist. Ottomane.

JAMIDES (Page 8:444)

* JAMIDES, s. m. pl. (Hist. anc.) nom d'une des deux familles spécialement destinées dans la Grece à la fonction d'augures; l'autre étoit des Clytides.

JAMIS toile à (Page 8:444)

* JAMIS toile à, (Commerce.) espece de toile de coton, qui se tire du levant par la voie d'Alep.

JAMMABOS (Page 8:444)

JAMMABOS, s. m. (Hist. mod.) ce sont des moines japonnois, qui font profession de renoncer à tous les biens de ce monde, & vivent d'une très - grande austérité; ils passent leur tems à voyager dans les montagnes; & l'hiver ils se baignent dans l'eau froide. Il y en a de deux especes; les uns se nomment Tosanfa, & les autres Fonsanfa. Les premiers sont obligés de monter une fois en leur vie au haut d'une haute montagne bordée de précipices, & dont le sommet est d'un froid excessif, nommée Ficoosan; ils disent que s'ils étoient souillés lorsqu'ils y montent, le renard, c'est - à - dire, le diable les saisiroit. Quand ils sont revenus de cette entreprise périlleuse, ils vont payer un tribut des aumônes qu'ils ont amassées au général de leur ordre, qui en échange

Next page


The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.

PhiloLogic Software, Copyright © 2001 The University of Chicago.