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Ce mot, selon quelques - uns, tire son origine
d'Iambe, fils de Pan & de la nymphe Echo, qui
inventa ce pié, ou qui n'usa que de paroles choquantes
& de sanglantes railleries à l'égard de Cerès affligée de la perte de Proserpine. D'autres
aiment mieux tirer ce mot du grec
Il semble qu'Archiloque, selon Horace, en ait été l'inventeur, ou que ce vers ait été particulierement propre à la satyre.
Archilochum proprio rabies armavit ïambo. Art Poët.
Voyez
Le jambier antérieur vient de la partie inférieure
antérieure du condile externe du tibia. & s'avance
le long de la partie antérieure de cet os, devient
peu - à - peu large & charnu vers son milieu;
ensuite il se retrécit & forme un tendon grêle &
uni qui passe sous le ligament annulaire, & va s'insérer
au grand os cunéiforme à l'os du métatarse
qui soûtient le gros orteil. La fonction de ce muscle
est de tirer le pié en - haut. Voyez nos
Le jambier postérieur vient du tibia & du péroné,
& du ligament interosseux; son tendon qui est fort
& uni passe sous le ligament annulaire par le sinus
qui est derriere la malléole interne, & va s'insérer
à la partie interne de l'os scaphoïde. Voyez nos
Petit jambier postérieur, voyez
Les vers ïambiques peuvent être considérés ou selon la diversité des piés qu'ils reçoivent, ou selon le nombre de leurs piés. Dans chacun de ce genre, il y a trois especes qui ont des noms différens.
1°. Les purs ïambiques sont ceux qui ne sont composés que d'ïambes, comme la quatrieme piece de Catulle, faite à la louange d'un vaisseau.
La seconde espece sont ceux qu'on appelle simplement ïambes ou ïambiques. Ils n'ont des ïambes qu'aux piés pairs, encore y met - on quelquefois des tribraques, excepté au dernier qui doit toûjours être un ïambe; & aux impairs des spondées, des anapestes, & même un dactyle au premier. Tel est celui que l'on cite de la Médée de Seneque.
La troisieme espece sont les vers ïambiques libres, qui n'ont par nécessité d'ïambe qu'au dernier pié, comme tous les vers de Phedre.
Dans les comedies, on ne s'est pas plus gêné, & peut - être moins encore, comme on le voit dans Plaute & dans Térence, mais le sixieme pié est toûjours indispensablement un ïambe.
Quant aux variétés qu'apporte le nombre de syllabes, on appelle ïambe ou ïambique dimetre celui qui n'a que quatre piés.
Ceux qui en ont six s'appellent trimetres, ce sont les plus beaux, & ceux qu'on emploie pour le théatre, sut - tout pour la tragédie; ils sont infiniment preférables aux vers de dix ou douze piés en usage dans nos pieces modernes, parce qu'ils approchent plus de la prose, & qu'ils sentent moins l'art & l'affectation.
Dii conjugales, tuque genialis tori Lucina custos, &c.
Ceux qui en ont huit, se nomment tétrametres, & l'on n'en trouve que dans les comédies.
Pecuniam in loco negligere, maximum
Interdum est lucrum. Terent.
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