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Il résulte de cet exposé, que le houblon renferme un sel alumineux tartareux, amer. Voyez article suivant, ses propriétés médicinales. (D.J.)
Houblon (Page 8:322)
Houblon (Page 8:322)
Tout le monde connoît l'usage du houblon pour
l'assaisonnement de la biere. Voyez
Ce que l'on a dit des bonnes & des mauvaises qualités que le houblon donnoit à la biere, est absolument gratuit. On manque d'observations pour décider la question agitée principalement en Angleterre; savoir, si la biere houblonée chassoit & fondoit la pierre des reins, ou si elle ne contribuoit pas au contraire à la former. Un fait assuré, c'est que les bieres rouges forcées de houblon, sont plus enyvrantes, & qu'elles jettent dans un assoupissement dangereux; mais il n'est pas clair que ces effets soient dûs au houblon.
On ne se sert que très - rarement du houblon à titre de médicament: on pourroit l'employer cependant aussi utilement que les autres plantes ameres, contre les défauts d'appétit habituel, les obstructions du foie & les maladies de la peau.
On trouve dans quelques boutiques un extrait de houblon, qu'on peut faire entrer dans les bols & les électuaires magistraux, qu'on emploie dans le traitement des maladies que nous venons d'indiquer. Les feuilles de houblon entrent dans le syrop de chicorée composé, & son suc dans les pilules angéliques de la pharmacopée de Paris. (B)
HOUCHE, HICHE, ou FOUANNE (Page 8:322)
* HOUCHE, HICHE, ou FOUANNE, (Pêche.) La houche, usitée dans le ressort de l'amirauté de Bayonne, est une fouanne ébarbelée d'un côté, & à sept branches: on s'en sert au feu, contre l'ordonnance de 1669. Il faut un tems calme & une nuit
HOUDAN (Page 8:322)
HOUDAN, (Géog.) petite ville de l'isle de France dans la Beauce, au diocèse de Chartres, sur la
Vègre, à 4 lieues de Dreux, & 13 S. O. de Paris,
long. 19
Guy Patin, homme de beaucoup d'esprit, & d'un esprit fort orné, naquit à Houdan en 1602, non pas dans notre petite ville d'Houdan au diocese de Chartres, comme tant de gens l'ont écrit, mais dans un village nommé Houdan, à 3 lieues de Beauvais: toutefois, puisque je viens de nommer ici cet aimable homme, il faut que j'ajoute qu'il fut l'artisan de sa fortune; car de correcteur d'Imprimerie, il devint habile & sage Médecin clinique. Il n'eut pas tort de se déclarer ennemi de l'antimoine, que de son tems on ne savoit pas préparer en France, qu'on y prépare bien aujourd'hui, & dont on abuse encore mieux. Les lettres de Guy Patin ont été lues avec avidité, parce qu'elles sont naturelles, parce que d'ailleurs, selon la remarque de M. de Voltaire, elles contiennent des anecdotes qu'on aime, & des satyres qu'on aime encore davantage. Il mourut en 1672, & laissa un fils, Charles Patin, qui se distingua par son savoir dans la Medecine, dans la Littérature, & sur - tout dans les médailles. Il publia en ce dernier genre quantité d'excellens ouvrages, & finit ses jours à Padoue en 1684, laissant deux filles, célebres par leurs écrits, & une femme qui a été aussi auteur. Bayle a donné dans son dictionnaire un article curieux & sort étendu de Guy Patin & de son fils. (D.J.)
HOUE (Page 8:322)
HOUE, s. f. (Tailland. & Agricult.) instrument dont on se sert pour labourer les vignes & les terres lorsqu'on ne peut employer la charrue.
La houe se forge comme la bêche; mais au lieu de
douille, elle a un oeil, auquel on réserve une portion
de fer qu'on appelle collet. On soude la houe au
collet, & le reste s'acheve comme à tous les outils
de cette espece. Le coupant de la houe est perpendiculaire
au collet, & le manche parallele. Le laboureur
enleve la superficie de la terre, & la bêche plus
ou moins profondément: la terre reste sur la houe;
ce qui lui donne la facilité de la verser, retourner,
jetter, étendre comme il lui plaît. Ainsi l'on voit
que cette manoeuvre se rapproche de l'effet de l'oreille
de la charrue. Voyez l'article
HOUERE (Page 8:322)
HOUERE, (Marine.) Voyez
HOUETTE (Page 8:322)
* HOUETTE, s. f. (Tailland. & Agricult.) instrument
dont on se sert au lieu de la houe. Voyez
HOUGUE (Page 8:322)
HOUGUE (la) Géog. M
Cap de France en Normandie, près de Cherbourg, défendu par un fort nommé l'isle - à - Madame. Le maréchal de Tourville y fut défait par la flotte Angloise en 1692.
La rade de la Hougue est excellente; c'est un lieu très - propre à y faire une place importante, soit pour le commerce, soit pour les vaisseaux de guerre.
Le projet d'un port dans cet endroit périt avec l'in<pb-> [p. 323]
HOUILLE (Page 8:323)
HOUILLE, (Hist. nat.) nom que l'on donne en
Flandre, en Hainault & dans le pays de Liége, au
charbon de terre. Voyez
On connoissoit depuis long - tems les cendres de charbon de terre qui se tiroient de Mons: l'usage en a presque cessé, depuis qu'en 1731 il s'est formé à Valenciennes une compagnie pour tirer de Hollande les cendres provenant d'une terre grasse qui fait le chauffage des Hollandois sous le nom de tourbes; ce sont ces cendres que l'on appelle cendres de mer: on en a fait depuis un commerce très - considérable dans l'Artois, le Hainault, le Cambresis, & dans la partie de la haute Picardie, qui est de notre généralité, où le prix & l'éloignement de ces cendres ont empêché que l'usage n'en devînt plus commun & plus étendu.
A l'imitation de ces cendres de tourbes d'Hollande, on en a fait à Amiens des tourbes de ce pays, dont le débit a eu aussi beaucoup de succès, quoiqu'elles ne paroissent pas avoir autant de qualité que les cendres de Hollande.
Des hasards heureux ont enfin découvert une matiere encore plus utile. Ce sont des mines de terre de houille, qui se sont trouvées à 20, 30, 40 piés de profondeur; à Beaurains, près de Noyon, en 1753, après avoir cherché long - tems & inutilement du charbon de terre; en 1756, près de Laon, sur les terroirs de Suzy, Faucoucourt & Cessieres, qui se touchent & ne sont séparés que par un ruisseau; ce fut en déblayant des terres propres aux verreries; enfin, au détroit d'Anois & de Rumigny, près de Ribemont, en cherchant de même des mines de charbon de terre.
Différens cultivateurs & laboureurs ayant pensé que ces terres noirâtres & brûlantes contenoient des sels propres à la végétation, comme les cendres de mer, les mirent en cendres, ils en répandirent sur leurs terres ensemencées & dans leurs prairies. Lé succès en fut si heureux, qu'il fut bientôt imité; ce qui engagea plusieurs personnes à demander la permission & le privilege de l'exploitation de ces mines, laquelle, comme de toutes les autres mines, ne peut être faite que par la permission du Roi, suivant l'Arrêt du Conseil de 1744.
Ces permissions d'exploitation ont été accordées après l'examen des effets & de la qualité de la houille de chacune de ces mines.
Il résulte de cet examen, que l'on s'est servi en Angleterre & en Flandres des cendres de charbon de terre pour augmenter la production des prairies; que les cendres de tourbes, nommées en Hollande cendres de mer, ont été employées depuis pour les prairies & les terres semées en grains de fourrages; que l'on s'est servi de même des cendres de tourbes d'Amiens & d'autres pays, & que les terres & cendres de houille découvertes dans cette généralité aux trois endroits désignés ci - dessus, paroissent devoir y être préférées, tant par la proximité que par leur effet, parce qu'elles ont plus de qualité bitumineuse, qui est le plus sûr engrais des terres.
L'emploi de ces différentes cendres prouve en général que tout engrais salin & bitumineux est préférable à une terre aride, telle que la marne ou le cran, dont l'effet n'est que de dilater les terres tenaces en se dilatant elle - même dans les temps humides. L'usage de la marne, qui est fort chere, a été même reconnu pour être dangereux. Les terres houilles sont
Cette terre houille, si on la laisse en tas pendant quelques jours en sortant de la mine, s'échauffe, s'allume d'elle - même, brûle ce qu'elle touche, & répand au loin une odeur de soufre.
Pour la réduire en cendres on la met dans des fossés, où elle fermente & s'allume sans flamme apparente. S'il y avoit du nitre, il produiroit de la flamme.
On peut employer cette terre houille, ou comme elle sort de la mine, sans avoir été brûlée ni calcinée, ou lorsqu'elle a été brûlée & réduite en cendres.
Quand on l'emploie sans avoir été brûlée, il faut l'écraser en poudre grossiere, & n'en couvrir le champ que de l'épaisseur d'un pouce; car étant ainsi crue, & ayant encore l'acide sulphureux ou vitriolique, qui ne se consume que par le feu, elle pourroit, en s'échauffant, s'allumer, si on en répandoit de l'épaisseur de cinq à six pouces; ce qui arrêteroit la production des grains au lieu de lui être favorable.
L'effet de ces terres non brûlées est que les pluies du printems développant peu à peu l'acide sulphureux, il trouve pour base la terre même qu'on veut amender; il forme avec le bitume un nouveau composé, qui est l'engrais qu'on desire.
La seconde façon de s'en servir, est de l'employer en cendres, après que cette terre a été brûlée & calcinée; on peut pour lors en mettre une plus grande quantité, parce que le soufre étant évaporé par le feu, & n'y ayant plus que le bitume (véritable engrais), on n'a plus à craindre une fermentation tendante à l'inflammation, capable de dessécher les grains, au lieu d'être favorable à leur développement.
Une des manieres des plus commodes & des plus sûres pour répandre ces cendres également, est de faire marcher parallelement deux ou trois hommes tenant en leurs mains des tamis peu serrés, & les frappant l'un contre l'autre.
Tout le monde peut éprouver si les terres noires, que l'on croit être des terres de houille, en sont véritablement. Prenez - en un morceau, gros comme un melon; placez - le, sans le rompre, sur la braise de l'atre de la cheminée; si c'est de la terre houille, il s'y allumera comme l'amadou sans flamme, répandant une odeur de soufre suffoquante: s'il s'éleve de la flamme, la terre sera trop sulphureuse, & il ne faudra jamais s'en servir que brûlée & réduite en cendres: retirez ce morceau à demi embrasé, & mettez - le sur un plat de terre à l'air, l'odeur suffoquante disparoîtra, & l'on sentira une odeur douce de bitume terrestre: cette terre continuera de brûler lentement, puis s'éteindra, laissant une masse très - friable de couleurs variées, dont la dominante est le noir. Si on la brûloit davantage, elle ne vaudroit plus rien, parce que le bitume, véritable engrais, en seroit consumé.
M. Hellot, auteur du rapport qui précede, a fait
une expérience qu'il rapporte en ces termes.
On ne peut fixer généralement la quantité que l'on
doit employer, soit des terres houilles non brûlées,
soit de celles qui sont réduites en cendres; cela dépend
des différens genres de productions & des dif<pb->
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