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Hauteur (Page 8:73)
Hauteur (Page 8:73)
Il y a des hauteurs généreuses; & le lecteur dira que ce sont les plus estimables. Le duc d'Orléans régent du royaume, pressé par M. Sum, envoyé de Pologne, de ne point recevoir le roi Stanislas, lui répondit: dites à votre maître que la France a toûjours été l'asyle des rois.
La hauteur avec laquelle Louis XIV. traita quelquefois ses ennemis, est d'un autre genre, & moins sublime. On ne peut s'empêcher de remarquer ici, que le pere Bouhours dit du ministre d'Etat Pompone; il avoit une hauteur, une fermeté d'ame, que rien ne faisoit ployer. Louis XIV. dans un mémoire de sa main, (qu'on trouve dans le siecle de Louis XIV.) dit de ce même ministre, qu'il n'avoit ni fermeté ni dignité. On a souvent employé au pluriel le mot hauteur dans le style relevé; les hauteurs de l'esprit humain; & on dit dans le style simple, il a eu des hauteurs, il s'est fait des ennemis par ses hauteurs.
Ceux qui ont approfondi le coeur humain en diront davantage sur ce petit article.
Hauteur (Page 8:73)
Hauteur (Page 8:73)
Ainsi, dire qu'une troupe est formée à deux ou
trois de hauteur, &c. c'est dire qu'elle a deux ou
trois rangs, ou deux ou trois hommes, &c. dans
chaque file. Voyez
Hauteur, se dit aussi dans la marche des troupes
de la ligne qui termine la tête du côté de l'ennemi.
Lorsque l'armée est en marche pour combattre, toutes
les colonnes doivent marcher à la même hauteur,
c'est - à - dire que la tête de chaque colonne doit être
également avancée vers l'ennemi. Voyez
Hauteurs (Page 8:73)
Hauteur (Page 8:73)
On dit qu'un château est sur la hauteur, sur une hauteur, lorsqu'il est élevé sur une colline, & commande une ville ou un bourg, qui est au pié, ou sur le penchant.
On dit en termes de navigation: quand nous fûmes à la hauteur d'un tel port, pour dire vis - à - vis.
On dit en termes de Géographie astronomique, la hauteur ou l'élévation du pole, pour désigner la latitude;
car quoique la hauteur du pole & la latitude soient
des espaces du ciel dans des parties différentes, ces
espaces sont pourtant tellement égaux, que la détermination
de l'un ou de l'autre produit le même
effet & la même connoissance, parce que la hauteur
du pole est l'arc du méridien compris entre le pole
& l'horizon; & la latitude du lieu est l'arc de ce
même méridien, compris entre le zénith du lieu &
l'équateur. Or à mesure que le pole dont on examine
la hauteur s'éleve de l'horison, autant l'équateur s'é
loigne du zénith du lieu, puisqu'il y a toûjours 90
degrés de l'un à l'autre. Ainsi l'observatoire de Paris
où la hauteur du pole est de 48
La hauteur de l'équateur est l'arc du méridien compris entre l'horison & l'équateur; elle est toûjours égale au complément de la hauteur du pole, c'est - à - dire à ce qui manque à la hauteur du pole, pour être de 90 degrés; la raison en est facile, par le principe que nous avons établi, que du pole à l'équateur, la distance est invariablement de 90 degrés; si le pole s'éleve, l'équateur s'abaisse: si le pole s'abaisse, l'équateur s'éleve à son tour. Plus le pole est élevé, plus sa distance au zénith est diminuée, & de même l'horison s'est abaissé, & sa distance à l'horison est plus petite dans la même proportion.
La hauteur de l'équateur se peut connoître de jour,
par le moyen de la hauteur du Soleil; on la trouve
facilement avec un quart de cercle bien divisé, ou
avec quelqu'autre instrument astronomique, ainsi
que par le moyen de la déclinaison, que l'on peut
connoître par la trigonométrie sphérique, après que
l'on a sapputé par les tables astronomiques, le véritable
lieu dans le zodiaque. Voyez
Hauteur (Page 8:73)
Hauteur (Page 8:73)
HAUTS (Page 8:73)
HAUTS d'un vaisseau, adj. pl. pris subst. (Marine.) on donne ce nom aux parties les plus élevées du vaisseau, telles que sont les châteaux, les mâts, & toutes les autres parties qui sont sur le pont d'enhaut. On entend aussi par les hauts d'un vaisseau, tout ce qui est hors de l'eau; & par les bas, on entend tout ce qui est dessous ou dans l'eau. (R)
Hauts (Page 8:73)
HAUTS - COMPTES (Page 8:73)
* HAUTS - COMPTES, s. m. (Manuf.) ce sont des
ras de Gênes, étoffes ou toute laine ou laine &
soie. Voyez l'article
HAUTS - FONDS (Page 8:74)
HAUTS - FONDS, s. m. plur. (Marine.) c'est un endroit de la mer ou auprès d'une côte, sur lequel il y a peu d'eau, & où les navires seroient en danger d'échouer s'ils donnoient dessus: quelques - uns difent des bas - fonds. (Z)
HAUTS - JOURS (Page 8:74)
HAUTS - JOURS, (Jurisprud.) c'est ainsi qu'en
quelques endroits l'on appelle les grands - jours. Voyez
ci - après au mot
HAUTS - LIEUX (Page 8:74)
HAUTS - LIEUX (
HAUTURIER (Page 8:74)
HAUTURIER, s. m. (Marine.) pilote hauturier. On donne ce nom aux pilotes qui sont pour les voyages de long cours, qui ont une connoissance des astres, & qui font usage des instrumens pour prendre hauteur, pour les distinguer des pilotes costiers, dont les connoissances sont bornées à certaines côtes, le long desquelles ils conduisent les vaisseaux. (R)
HAWAMAAL (Page 8:74)
HAWAMAAL, s. m. (Hist. anc.) c'est ainsi qu'on nommoit chez les anciens Celtes Scandinaves ou peuples du Nord, un poëme qui renfermoit les préceptes de morale que le scythe Odin ou Othen avoit apportés à ces nations dont il fit la conquête. Hawamaal signifie en leur langue discours sublime; ce poëme contient cent vingt strophes, dont quelquesunes renferment des maximes d'une très - belle simplicité: en voici quelques - unes.
Plus un homme boit, plus il perd de raison; l'oiseau de l'oubli chante devant ceux qui s'enyvrent, & leur dérobe leur ame.
L'homme gourmand mange sa propre mort; & l'avidité de l'insensé est la risée du sage.
Quand j'étois jeune j'errois seul dans le monde; je me croyois devenu riche quand j'avois trouvé un compagnon: un homme fait plaisir à un autre homme.
Qu'un homme soit sage modérément, & qu'il n'ait pas plus de prudence qu'il ne faut; qu'il ne cherche point à savoir sa destinée, s'il veut dormir tranquille.
Il vaut mieux vivre bien que long - tems: quand un homme allume du feu, la mort est chez lui avant qu'il soit éteint.
Il vaut mieux avoir un fils tard que jamais; rarement voit - on des pierres sépulchrales élevées sur les tombeaux des morts par d'autres mains que celles de leurs fils.
Louer la beauté du jour quand il est fini; une femme quand vous l'aurez connue; une épée quand vous l'aurez essayée; une fille quand elle sera mariée; la glace quand vous l'aurez traversée; la bierre quand vous l'aurez bûe.
Il n'y a point de maladie plus cruelle que de n'être pas content de son sort.
Les richesses passent comme un clin - d'oeil; elles sont les plus inconstantes des amies. Les troupeaux périssent, les parens meurent, les amis ne sont point immortels, vous mourrez vous - même: je connois une seule chose qui ne meurt point, c'est le jugement qu'on porte des morts.
Voyez les monumens de la Mythologie & de la Poésie
des Celtes, par M. Mallet; voyez l'article
HAWAS (Page 8:74)
HAWAS, (Géog.) ville de Perse, fertile en dattes,
& autres fruits que l'on confit au vinaigre, &
qu'on transporte en d'autres pays. Cette ville est la
même qu'Ahuas de M. d'Herbelot, & qu'Haviza, de
l'historien de Timur - Bec. Sa longitude, suivant Tavernier, est à 75
HAWASCH (Page 8:74)
HAWASCH, (Géogr.) riviere d'Abyssinie, dont la source est dans le royaume de Wed; elle passe avec le Maeschi au royaume de Bali, & de - là au royaume d'Adel, fournit des eaux à l'Abyssinie qui en manque absolument; & se trouvant enfin peu de chose, se perd dans les sables, comme si elle avoit honte, dit M. Ludolf, de ne porter à la mer qu'un tribut indigne d'elle. (D. J.)
HAXBERGEN (Page 8:74)
HAXBERGEN, (Géog.) ville des Pays - Bas, dans la province d'Overyssel, dans le district de Twento.
HAY (Page 8:74)
HAY, s. m. (Hist. nat.) animal des Indes qui ressemble à un finge, mais dont la tête est difforme. Il a une marche si lente, qu'on dit qu'il ne peut s'avancer de plus de douze à quinze pas en un jour. On prétend qu'il est si paresseux, qu'il est quelquefois quinze jours sans manger. C'est si sobre qu'il falloit dire: si la nature lui eût donné plus de voracité, il eût été plus actif.
HAYN ou GROSSEN - HAYN (Page 8:74)
HAYN ou GROSSEN - HAYN, (Géogr.) ville de Saxe, dans le marquisat de Misnie.
HAYNA (Page 8:74)
HAYNA, (Géog.) ville de Silésie, dans la principauté de Licgnitz.
HAYNICHEN (Page 8:74)
HAYNICHEN, (Géog.) ville de Saxe, dans le cercle des montagnes en Misnie, à deux lieues de Freyberg sur la Stricgnitz.
HAYON (Page 8:74)
* HAYON, s. m. (Chandelier.) espece de chandelier double à longues chevilles, sur lequel on met en étalage les chandelles communes, encore enfilées sur la broche.
On nommoit autrefois du même nom de hayon, les échoppes ou étaux portatifs des marchands aux halles.
HAZARD (Page 8:74)
HAZARD, subst. masc. (Métaphysique.) terme
qui se dit des évenemens, pour marquer qu'ils arrivent
sans une cause nécessaire ou prévûe. Voyez
Nous sommes portés à attribuer au hazard les choses qui ne sont point produites nécessairement comme effets naturels d'une cause particuliere: mais c'est notre ignorance & notre précipitation qui nous font attribuer de la sorte au hazard des effets qui ont aussi bien que les autres, des causes nécessaires & déterminées.
Quand nous disons qu'une chose arrive par hazard, nous n'entendons autre chose, sinon que la
cause nous en est inconnue, & non pas comme quelques
personnes l'imaginent mal - à - propos, que le hazard lui - même puisse être la cause de quelque chose.
M. Bentley prend occasion de cette observation de
faire sentir la folie de l'opinion ancienne que le
monde ait été fait par hazard. Ce qui arriva à un
peintre, qui ne pouvant représenter l'écume à la
bouche d'un cheval qu'il avoit peint, jetta de dépit
son éponge sur le tableau, & fit par hazard ce dont
il n'avoit pû venir à bout lorsqu'il en avoit le dessein,
nous fournit un exemple remarquable du pouvoir
du hazard; cependant il est évident que tout ce
qu'on entend ici par le mot de hazard, c'est que le
peintre n'avoit point prévû cet effet, ou qu'il n'avoit
point jetté l'éponge dans ce dessein, & non pas
qu'il ne fit point alors tout ce qui étoit nécessaire
pour produire l'effet, de façon qu'en faisant attention
à la direction dans laquelle il jetta l'éponge, à
la force avec laquelle il la lança, ainsi qu'à la forme
de l'éponge, à sa gravité spécifique, aux couleurs
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