ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"1005"> quievre, en ce que ces derniers instrumens sont poussés en - avant; au lieu que celui - ci est tiré derriere le pêcheur. Voyez nos Planches de Pêche. (D)

GUIDE (Page 7:1005)

GUIDE, s. m. (Gramm.) on donne ce nom en général à tout ce qui sert à nous conduire dans une route qui nous est inconnue: il se prend au simple & au figuré.

Guides (Page 7:1005)

Guides, (Art milit.) ce sont à la guerre, des gens du pays choisis pour conduire l'armée & les détachemens dans la marche.

On forme dans les armées des compagnies de guides; elles sont commandées par un officier auquel on donne le nom de capitaine des guides. « Les guides, dit Montecuculli, sont dans une armée comme les yeux dans le corps; on doit les bien garder, se les attacher par la récompense, par l'espérance, & par la crainte du châtiment ». Il observe qu'on leur fait quelquefois donner des ôtages pour gages de leur fidélité. L'emploi de capitaine des guides demande beaucoup d'habileté & de pénétration: cet officier doit absolument savoir la langue du pays où l'on fait la guerre, & ne rien négliger pour se procurer des guides sûrs & intelligens. (Q)

Guide (Page 7:1005)

Guide, en Musique, est la premiere partie qui entre dans une fugue & qui annonce le sujet. Voyez Fugue.

Ce mot commun en Italie n'est guere en usage en France en ce sens; mais il seroit à desirer qu'il le devînt, aussi - bien que tous ceux qui sont propres dans quelque art que ce soit, & dont la privation oblige de recourir à des périphrases. (S)

Guide (Page 7:1005)

Guide, s. f. terme de Bourrelier; c'est ainsi qu'on appelle des bandes de cuir étroites que l'on attache au bas des branches du mors des chevaux d'équipage, & qui servent à les gouverner. On distingue deux sortes de guides, les grandes & les petites: les petites guides sont des bandes de cuir garnies de boucles, que l'on attache aux branches du mors qui sont en - dedans & du côté du timon, & qui par l'autre bout vont, après s'être croisés, aboutir aux grandes guides où elles sont aussi attachées par des boucles: les grandes guides sont des bandes de cuit qui s'attachent aux branches du mors en - dehors au moyen de deux boucles, & que le cocher tient dans ses mains afin de pouvoir par leur moyen gouverner les chevaux & leur faire faire tous les mouvemens qu'il convient.

Guide (Page 7:1005)

Guide, c'est dans le sommier de l'orgue une regle ou barre de bois, m (fig. 5, 7 & 9.) collée & cloüée sur la partie intérieure du dessous de la laie. Cette barre est traversée par des traits de scie mmm (fig. 7.) paralleles & directement placés vis - à - vis ceux des soupapes qu'ils doivent regarder. Ces traits de scie du guide & ceux des soupapes, servent à loger les ressorts fge (fig. 6 & 9, Pl. d'Orgue.) qui renvoyent les soupapes contre le sommier. Voyez Ressorts & Sommier.

Guide, c'est aussi dans le sommier la suite des pointes cccc (fig. 4.) entre lesquelles les soupapes se meuvent.

Guide, c'est pour les pilotes la planche DD (fig. 20 & 22.) percée de trous, au - travers desquels les pilotes passent: la partie DE de la pilote qui entre dans le trou du guide, doit être plus menue que l'autre partie DC (fig. 22.) qui doit ne point pouvoir y passer.

Guide de clavier, c'est la suite de pointes EF, (fig. 15.) entre - deux desquelles les touches se meuvent, & les pointes bbb (fig. 18.) qui guident les touches du clavier de pédale. Voyez Clavier & Clavier de pédale .

Guide, c'est pour les bascules brisées & les bascules du positif, des rangées de pointes en tout semblables à celles du guide des claviers, mais d'une grandeur & grosseur proportionnées à l'étendue des mouvemens qu'elles doivent conduire. Voyez les articles Bascules brisées, & Bascules du Positif

Guide (Page 7:1005)

Guide des sautereaux, des épinettes, & des clavecins; c'est une regle de bois mince & qui est doublée de peau: cette regle est percée d'autant de trous que les registres au - dessous desquels ils répondent perpendiculairement. Le guide est placé à environ trois pouces au - dessous des registres dans l'intérieur du clavecin, & au - dessus des queues des touches; ensorte que lorsque les sautereaux ont traversé les registres & le guide, ils tombent directement sur les queues des touches. Voyez Clavecin, & la figure du profil de cet instrument, Pl. XV. de Lutherie, fig. 2.

Guide (Page 7:1005)

Guide, (Menuiserie.) ces ouvriers nomment ainsi le morceau de bois qui s'applique au côté d'un rabot ou autre instrument de cette nature, & qui dirige le mouvement lorsqu'il s'agit de pousser une feuillure.

Guide - Ane (Page 7:1005)

Guide - Ane, en terme de Cornetier, s'entend d'une espece de couteau à deux lames dont l'une est placée plus bas que l'autre, de façon que quand celle - ci coupe, l'autre ne fait que marquer la place où la tranchante coupera au trait suivant. Cet outil sert à faire les dents d'un peigne.

Guide Chaîne (Page 7:1005)

Guide Chaîne, ou Garde - Corde, (Horlog.) nom que les Horlogers donnent à une piece qui sert à empêcher la fusée de tourner, lorsqu'une fois la montre est montée tout au haut. Voyez la fig. 44. Pl. d'Horlogerie, où l'on voit en plan ce guide chaîne & son pié: ig représente l'extrémité de cette piece qui sert à arrêter la fusée lorsqu'une fois la montre est montée jusqu'au haut; & i une petite lame fort mince percée d'un trou dans son milieu: c'est au moyen de cette lame que cette piece s'ajuste dans son pié, comme il est marqué à l'art. Pié de Guide - Chaîne. Par cet ajustement, le guide - chaîne, sans pouvoir sortir de son pié, est mobile, & sa partie g peut s'approcher ou s'éloigner de la platine. Le petit ressort r (fig. 44.) qu'on appelle le ressort du guide - chaîne, sert à tenir toûjours cette partie à une certaine distance de la platine, afin que le crochet de la fusée passe facilement dessous sans y toucher. Son pié est placé de façon que la chaîne passe au - dessus de sa partie g; & que son extrémité g posant sur la platine, rencontre le crochet de la fusée, quand on la tourne dans un sens contraire à celui où elle tourne, lorsque la montre marche; cette disposition bien entendue, voici comment cette piece empêche de tourner la fusée, lorsqu'une fois la montre est montée jusqu'au haut.

Quand on monte une montre, la chaîne s'approche de plus en plus de la platine de dessus ou du balancier, comme il est facile de le voir en en remontant une hors de sa boîte: or lorsque la montre est montée presqu'au haut, la chaîne est fort près de cette platine; mais, comme nous l'avons dit, elle passe au - dessus du guide chaîne qui est continuellement élevé par le petit ressort r: par conséquent en approchant de la platine de dessus, elle le force à s'abaisser & à s'en approcher aussi; ce qu'il continue de faire jusqu'à ce que son extrémité g posant sur la platine, elle ne puisse plus baisser davantage; alors le crochet de la fusée la rencontrant, il est impossible de faire tourner la fusée davantage en ce sens; & par ce moyen on ne court point le risque de casser la chaîne; ce qui arriveroit presque immanquablement si l'on montoit la montre au - delà d'un certain nombre de tours. Voy. Fusée, Crochet de Fusée, Chaîne, Pié de Guide - Chaîne , &c. (T)

GUIDON (Page 7:1005)

GUIDON, s. m. (Art milit. & Hist. mod.) se prend dans l'art militaire pour une sorte d'étendard particulier à la gendarmerie françoise, & pour l'officier qui le porte. [p. 1006]

Il n'y a que les gendarmes de la garde & les gendarmes des compagnies d'ordonnance qui ayent cette espece d'étendard & d'officier; les chevau - legers d'ordonnance ne l'ont point.

Cet étendard est plus long que large & fendu par le bout, les deux pointes arrondies.

Il y a trois officiers dans les gendarmes de la garde avec le titre de guidon; ils sont après les enseignes: il n'y a qu'un officier avec ce titre dans chaque - compagnie de gendarmes; c'est le dernier des grands officiers. (Q)

Guidon (Page 7:1006)

Guidon, s. m. (Musique.) en italien mostra, en latin index ou custos, est un petit signe de Musique qui se met à l'extrémité de chaque portée sur le degré où sera située la note qui doit commencer la portée suivante, afin de l'indiquer d'avance & d'empêcher qu'on ne prenne une portée pour l'autre. Si cette premiere note est accompagnée d'un dièse, d'un bémol ou d'un béquarre, il est bon d'en accompagner aussi le guidon. (S)

Guidon (Page 7:1006)

Guidon, terme d'Arquebusier, c'est un petit morceau d'argent ou de cuivre taillé en grain d'orge un peu plus gros, qui est soudé au - dessus du canon, à un pouce du bout d'en - haut, qui sert pour viser & fixer le point de vûe.

GUIDONE (Page 7:1006)

GUIDONE, s. f. guidonia, (Hist. nat. bot.) genre de plante dont le nom a été dérivé de l'un des noms de baptême de M. Gui Crescent Fagon, premier medccin du roi Louis XIV. & intendant du jardin royal des plantes. La fleur des plantes de ce genre est monopétale, ressemblante à un cone tronqué, & posée sur un calice découpé; il s'éleve du nombril de ce calice un pistil qui devient dans la suite un fruit ovoïde & charnu; ce fruit s'ouvre d'un bout à l'autre en quatre parties, & il est rempli de semences ordinairement oblongues & attachées à un placenta. Plumier, nova plant. american. gener. Voyez Plante. (I)

GUIENNE (Page 7:1006)

GUIENNE, (la) Aquitania, (Géog.) partie considérable du royaume de France; mais il faut bien distinguer la Guienne, province, de la Guienne propre.

La Guienne, province, est bornée au nord par le Poitou, l'Angoumois, & la Marche; à l'est par l'Auvergne & par le Languedoc; au sud par les Pyrénées, & à l'oüest par l'Océan. Elle forme le plus grand gouvernement de France, qui a quatre - vingt lieues de large sur quatre - vingt - dix de long: les rivieres qui l'arrosent sont l'Adour, le Tarn, l'Avéiron, & le Lot.

Il ne paroît pas que le nom de Guienne qui a succédé à celui d'Aquitaine connu des Romains, ait été en usage avant le commencement du quatorzieme siecle; cependant il commença dès - lors à prendre faveur, & il prévalut sur la fin du siecle suivant. Le duché de Guienne acquis par l'Angleterre dans le douzieme siecle, revint à la France sous le regne de Charles VII. l'an 1553; & cette derniere puissance en a toûjours joüi depuis.

La Guienne entiere est divisée en haute & basse: la basse comprend le Bourdelois, le Périgord, l'Agénois, le Condomois, le Bazadois, les Landes, la Gascogne proprement dite, le pays de Soule & de Labour.

La haute Guienne dont la principale ville est Montauban, comprend le Quercy, le Roüergue, l'Armagnac, le comté de Comminges, le Couserans, & la Bigorre. Ces pays qui composent la haute Guienne, sont tous du ressort du parlement de Toulouse; il n'y a que la basse Guienne qui reconnoisse le parlement de Bourdeaux.

Je supprime les autres détails de géographie, pour ajouter une seule remarque qui intéresse le bien de l'état. Cette partie de la Guienne qui porte le nom de haut - pays, ne connoît que l'Agriculture & les arts qui en dépendent, sans lesquels lorsque les récoltes manquent, les habitans sont dans l'impossibilité de payer leurs charges: c'est donc au prince à les faire joüir de la liberté de leur commerce, & à leur accorder un droit naturel dont la propriété ne peut prescrire, & dont l'exercice ne peut etre interrompu, sans supposer que la religion du souverain a été surprise. Il ne faut point perdre à la discussion de vains titres d'abus, un tems mieux employé à les abolir. (D. J.)

GUIENNE propre (Page 7:1006)

GUIENNE propre, (la) Géogr. la Guienne propre, ou proprement dite, est une contrée de province de France, au gouvernement de Guienne, dont elle fait partie, & auquel elle donne son nom. Elle est bornée au N. par la Saintonge, à l'E. par l'Agénois & le Périgord, au S. par le Bazadois & par la Gascogne, à l'O. par l'Océan. Ce pays comprend le Bourdelois, le Médoc, le capitalat de Buch, & le pays entre deux mers. La ville principale de la Guienne propre est Bordeaux. (D. J.)

GUIGNES (Page 7:1006)

GUIGNES, s. f. pl. (Jardinage & Diete.) espece de cerises, voyez Cerise & Guignier.

GUIGNEAUX (Page 7:1006)

GUIGNEAUX, s. m. (Charpenterie.) pieces de bois qui s'assemblent dans la charpente d'un toît, & sur les chevrons, où elles laissent un passage à la cheminée, comme le chevêtré dans les planchers.

GUIGNIER (Page 7:1006)

GUIGNIER, s. m. (Botan.) arbre qui porte les guignes; c'est une espece de cerisier nommé des Botanistes cerasus fructu aquoso, J. D. R 626. cerasus carne tenerâ & aquosâ, C. B. P. 450. Cet arbre ne differe pas du bigarreautier; ses fruits nommés en Botanique cerasa aquea, sont plus mous que les bigarreaux, plus succulens, & d'un rouge plus foncé; ils chargent moins l'estomac, donnent par l'analyse chimique une moindre portion d'huile, & par conséquent contiennent un sel essentiel tartareux, délayé dans beaucoup de flegme; ils se corrompent plus aisément que les cérises ordinaires; il y a des guignes blanches, des rouges, & des noires. (D. J.)

GUIGNOLE (Page 7:1006)

GUIGNOLE, s. f. (Balances.) c'est un pié d'où part une branche recourbée & terminée en crochet; elle sert à suspendre les trebuchets ou petites balances, afin de peser plus juste. Cet instrument est à l'usage de tous ceux qui debitent des marchandises précieuses.

GUILFORD (Page 7:1006)

GUILFORD, Guillosordium, (Géog.) ville à marché d'Angleterre, capitale du comte de Surrey, sur le Wey. Elle envoye deux députés au parlement, & est à 25 milles S. O. de Londres. Long. 17. 6. lat. 51. 10.

Robert & Georges Abbot, freres, étoient tous les deux de Guilford. Robert Abbot y naquit en 1560, & mourut en 1618. Le roi Jacques fut si charmé de son livre latin de la souveraine puissance, qu'il fit l'auteur évêque de Salisbury, & le combla de bienfaits; en échange Georges Abbot ayant eu le malheur de déplaire au même prince, fut suspendu des fonctions de son archevêché de Cantorbery, & mourut de chagrin au château de Croyedom, le 4 Août 1633<-> Tel a été le sort des deux freres: celui qui soûtint la mauvaise thèse, fut magnifiquement récompensé, & celui qui défendit la bonne cause, fut disgracie. (D. J.)

GUILLAIN (Page 7:1006)

GUILLAIN, (Saint - ) Gislenopolis, Géog. ville des Pays - Bas autrichiens, au Hainaut, dans la prevôté de Mons, qu'elle défend par ses éclses. Elle est dans un lieu marécageux, sur la riviere de Haine, à deux lieues de Mons. Longit. 21. 29. latit. 50, 25. (D. J.)

GUILLAGE (Page 7:1006)

GUILLAGE, s. m. (Brasserie.) c'est la fermentation & l'action que fait la bierre dans les pieces pour pousser dehors l'écuine épaisse que les Brasseurs appellent levure.

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