ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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GUILLAUME (Page 7:1007)

GUILLAUME, s. m. (Menuiserie.) c'est un outil de 18 à 20 pouces de long, sur 4 à 5 de large, & un pouce plus ou moins d'épaisseur. Il y a au milieu une espece de mortoise, qui perce jusqu'aux trois quarts de la largeur ou hauteur; c'est le passage de la queue du fer qui y est ferré avec un coin; le surplus est ouvert en - travers; c'est la place du tranchant du fer; car le fer est de toute l'épaisseur du fust jusqu'à la hauteur d'un pouce & demi ou environ; il est tranchant sur les deux côtés, pas tout - à - fait tant du côté de dessous, qui est son vrai tranchant. Il y a plusieurs sortes de guillaumes. Voyez les Planches de Menuiserie, & les articles suivans.

Il y a le guillaume ceintré, & plusieurs especes de guillaumes ceintrés. Le guillaume ceintré sur le plat, & le guillaume ceintré sur les côtés. Ceux - ci sont d'usage dans les ouvrages ceintrés.

Le guillaume debout, c'est celui dont le fer n'est point meliné & n'a point de pente; on s'en sert lorsque les bois sont trop rustiques, & que les autres ne peuvent les couper net.

Le guillaume à ébaucher, qui sert à commencer les ravallemens de feuiliures.

Le guillaume à plate - bande, avec lequel on forme les plates - bandes; il est fait comme les autres, à l'exception qu'il a une joue qui dirige l'outil dans le travail de la plate - bande; que l'angle extérieur en est arron li, & que quelquefois il porte un quarté.

Le guillaume à recaler, qui sert à finir les feuillures, les ravalemens, &c.

Il y a encore un guillaume qui est commun aux Menuisiers & aux Charpentiers, avec lequel ils dressent les tenons & moulures de fond des feuillures.

GUILLEDIN (Page 7:1007)

GUILLEDIN, s. m. (Manége.) terme qui dans notre langae signifie proprement un cheval hongre anglois. Il a été fait du mot gelding, usité pour exprimer dans la langue angloise, l'action de chactrer ou de couper, & par lequel on désigne encore un cheval honge, un heval coupé, cuthorse. (e)

GUILLELMITES (Page 7:1007)

GUILLELMITES, s. m. pl. (Hist. ecclés.) congrégation de religieux, instituée par S. Guillaume, hermite de Malaval en Toscane, & non par Guillaume dernier duc de Guienne, comme le prétendent ces religieux contre le sentiment des critiques. Ils ne suivent point non plus la regle de S. Augustin, puisqu'ils s'opposerent à l'union qu'on avoit faite de leur ordre a celui des hermites de S. Augustin, & que le pape Alexandre IV. par une bulle de l'an 1256, leur permit de conserver leur habit particulier, & de suivre la regle de S. Benoit avec les instructions de S. Guillaume leur fondateur. Cet ordre subsiste encore en Allemagne & en Flandres. Il avoit aussi autrefois des maisons en France, & le roi Philippe le Bel donna à ces religieux ce'le que les Blancs Manteaux avoient à Paris, qu'ils occuperent depuis l'an 1299 jusqu'en 1630, que les Bénédictins de S. Vanne prisent leur place; & ceux - ci l'ont cédée à la congregation de S. Maur. Voyez Blancs - Manteaux. (G)

« GUILLEMET, s. m. dans l'usage de l'Imprimerie; c'est le nom d'une espece de caractere figuré ainsi, & qui représente deux virgules assemblees, dont on se sort pour annoncer au lecteur que ce qu'il va lite, est tiré d'un autre auteur que celui qu'il lit. Au defaut de guillemets, on met les citatious d'auteurs en caractere italique. Cet article - ci est précede de guillemets, pour en faire voir la figure & l'usage, dans le cas où l'article est tiré d'un autre auteur ».

GUILLOCHER (Page 7:1007)

GUILLOCHER, v. act. (Tourneur.) voyez à l'article Tour la maniere de guillocher. Les Vernisseurs font des tabatieres de carton, & autres ouvrages qui semblent être guillochés, par les differentes couleurs qui y sont posées. Pour cet effet les ouvriers qui for<cb-> ment la boîte, la guillochent sur le tour quand elle est bien seche, comme on fait aux boîtes d'écaille; ensuite le vernisseur remplit ces guillochures avec différentes couleurs au vernis, & ensuite y met autant de couches de verni qu'il est nécessaire pour la rendre unie & luisante.

GUILLOCHIS (Page 7:1007)

GUILLOCHIS, s. m. terme d'Architecture, c'est un ornement qui se taille sur les faces, plate - bandes, & sofites d'architrave en formes d'entre - bas. Cet ornement est antique: il s'en voit au plafond du temple de Mars le vengeur à Rome. (P)

Guillochis (Page 7:1007)

Guillochis ou Entrelas, (Jardinage.) est un compartiment formé de lignes ou d'allées quarrées entrelacées les unes dans les autres. Ces sortes de desseins, qui se font avec du bois, du gason, ou de la charmille, conviennent également aux parterres comme aux bosquets. (K)

GUILLOIRE, CUVE (Page 7:1007)

GUILLOIRE, CUVE, battre la guilloire; voyez l'article Brasserie.

GUIMARAENS (Page 7:1007)

GUIMARAENS, Vimananum, (Géog.) ancienne, forte, & considérable ville du Portugal, dans la province d'entre Duéro - e - Minho, & dans la Comarca. Elle a été souvent le séjour des rois de Portugal, & ce qui en est une suite, les édifices publics modernes ont de l'éclat. Elle est à 3 lieues de Brague, 11 de Porto, 16 N. O. de Lamégo, 66 N. E. de Lisbonne. Iong. 9. 46. latit. 41. 25.

Guimaraens donna le jour au pape Damase, successeur de Libere en 366; ce pape tint plusieurs conciles, excommunia les Lucifériens, introduisit l'usage de chanter l'alleluia, & eut un illustre secrétaire en la personne de S. Jérôme.

Cette ville est encore la patrie d'Alphonse, premier roi de Portugal, qui défit cinq rois Maures consédérés, a la bataille d'Ourique en 1139, & mourut à Coimbre en 1185, âgé de 76 ans. (D. J.)

GUIMAUVE (Page 7:1007)

GUIMAUVE, s. f. (Botan.) althoea ou bismalva des Botanistes; ses caracteres sont les mêmes que ceux de la mauve, voyez Mauve. Ses racines qui forient d'une tête, sont blanches en - dedans, nombreuses, de la grosseur d'un doigt, fibreuses, & remplies d'un mucilage gluant, ses tiges sont hautes d'environ trois piés & demi, tendres, greles, cylindriques, velues, garnies de feuilles alternes, d'un verdpâle, arrondies, pointues, blanchâtres, cotonneuses, longues d'environ trois pouces, ondées, dentelées, & portées sur une grande queue. Ses fleurs naissent des aisselles des feuilles; elles sont d'un blanc tirant sur le rouge, d'une seule piece, partagée en cinq parties jusque vers la base, & garmies dans cet endroit d'un tuyau pyramidal charge d'étamines & de sommets; le pistil s'emboite dans ce tuyau, & devient un fruit applati & arrondi, composé de plusieurs capsules, disposées en maniere d'anneau, arrangées autour d'un placenta qui occupe le centre. Ces capsules sont membraneuses, minces, en forme de rein, & elles contiennent une graine de même figure.

Il n'est pas aisé de décider si notre guimauve est l'althoea de Dioseoride; on peut soûtenir également le pour & le contre: mais nos botanistes modernes l'ont trop bien caractérisée, pour qu'on la confonde dans la suite; elle vient par - tout dans les lieux maritimes, dans les marais, le long des ruisseaux, & fleurit au mois de Juillet. On fait un grand usage en Medecine des feuilles, des fleurs, des graines, & sur - tout des racines de cette plante. (D. J.)

Guimauve (Page 7:1007)

Guimauve, (Pharmacie & Mat. med.) on n'employe ordinairement en Medecine que la racine de cette plante; elle contient un mucilage abondant: on en retire par une legere ébullition dans l'eau jusqu'à trois gros & quelques grains par once, selon Cartheuser. Mais il est difficile d'estimer au juste la quantité de cette matiere, parce que son poids varie considérablement selon le plus ou le moins d'eau au<pb-> [p. 1008] quel elle est unie. Voyez l'article Mucilage.

Ce mucilage est la vraie partie médicamenteuse de la guimauve.

Les usages médicinaux de la guimauve lui sont communs avec les autres substances végétales mucilagineuses; & les propriétés particulieres que plusieurs auteurs lui ont accordées contre la pleurésie, l'asthme, les graviers, & les petits calculs des reins & de la vessie, ne sont rien moins que vérifiées. On l'ordonne pour l'usage intérieur sous forme de tisanne, ordinairement avec d'autres remedes analogues, tels que les fruits doux, le chiendent, la réglisse, l'orge, &c.

On doit avoir soin de ne la faire entrer qu'en petite quantité dans ces tisannes, à la dose d'une once tout - au - plus par pinte d'eau, & de ne l'introduire dans la décoction que sur la fin de l'ébullition, parce que trop de mucilage rendroit cette boisson gluante, épaisse, dégoûtante, & nuisible à l'estomac.

On employe encore cette racine en cataplasme, dans la vûe de ramollir les tumeurs inflammatoires, de calmer les douleurs qu'elles causent, & de les mener à suppuration; on en fait des lotions & des fomentations dans la même vûe: quelques praticiens recommandent ces remedes extérieurs dans quelques affections des parties internes, dans la pleurésie, par exemple, l'inflammation du foie, des reins, & de la vessie. Voyez quel succès on doit attendre de ces remedes aux articles Inflammatoires, ( Maladies) & Topique .

On employe aussi aux mêmes usages, mais beaucoup plus rarement, tant pour l'intérieur que pour l'extérieur, les feuilles, les semences, & les fleurs de guimauve; ces parties sont moins mucilagineuses que les racines.

On prépare avec la guimauve un sirop simple, & des tablettes; elle donne son nom au sirop de guimauve composé ou sirop de ibisco, au sirop de guimauve de Fernel, & à la pâte de guimauve, & à l'onguent appellé communément d'althoea.

Sirop de guimauve simple. Prenez des racines fraîches de guimauve mondées & coupées par tranches, six onces: faites - les cuire dans huit livres d'eau commune: passez, ajoûtez six livres de sucre, clarifiez & cuisez en consistence de sirop.

Cette composition a les même usages intérieurs que la décoction de la racine. Elle n'est pas de garde, c'est pourquoi les bons apothicaires la renouvellent très - souvent, sur - tout en été.

Sirop de guimauve de Fernel. Prenez de racines de guimauve deux onces; de pois chiches une once; de racines de chiendent, d'asperges & de réglisse, de chacune demi - once; de raisins secs mondés, demi-once; de sommités de guimauve, de mauve, de pariétaire, de pimprenelle, de plantain, de capillaire commun, de chacun une once; des quatre grandes semences froides majeures, & des mineures, de chacune trois gros: cuisez dans demi - livre d'eau jusqu'à la moitié: passez: ajoûtez à la colature quatre livres de sucre: clarifiez & unissez en consistence de sirop.

On ordonne ce sirop depuis demi - once jusqu'à une & deux onces dans les juleps béchiques & diurétiques; on l'ajoûte en plus grande dose aux tisannes & aux émulsions pour boisson ordinaire; on le fait prendre aussi par petites cuillerées pour calmer la toux. C'est un remede fort innocent, c'est - à - dire peu dangereux & peu utile.

Le sirop de ibisco est proprement le même que celui - ci; les seuls de ses ingrédiens qui pourroient l'en faire différer essentiellement, sont les racines de raifort sauvage & de raifort de jardin, qui contiennent, comme on sait, un alkali volatil libre; mais la décoction que ces racines essuient, remet la partie qu'elles fournissent au sirop dans le rang de simple extrait.

Onguent d'althoea. Prenez d'huile de mucilage, deux livres; de cire jaune, demi - livre; de poix résine & de térébenthine claire, de chacune quatre onces: faites fondre le tout à petit feu: retirez du feu, & remuez avec une spatule de bois jusqu'à ce que le mélange soit refroidi, & vous aurez votre onguent.

Il n'y a pas un atome de mucilage de guimauve dans cet onguent (voyez Mucilage); il est résolutif, maturatif, & anodyn; on l'employe quelquefois avec succès dans les rhumatismes legers & dans les douleurs de côté ou fausses pleurésies. Quelques medecins en font faire aussi des frictions legeres sur le côté dans les vraies pleurésies (voyez Pleurésie, Rhumatisme, & Topique ).

Tablettes de guimauve de la pharm. de Paris. Prenez de la pulpe de racine de guimauve passée par le tamis, douze onces; sucre blanc, deux livres; eau de fleurs d'orange, deux onces: cuisez au bain - marie jusqu'à la consistence d'électuaire solide: faites des tablettes selon l'art. Voyez Tablettes.

L'usage de ces tablettes est très - sréquent dans le rhume. On les laisse fondre dans la bouche; la salive qui s'en charge peut calmer la toux gutturale & stomacale. La toux pectorale, le vrai rhume, ne paroît point pouvoir être soulagé par ce remede.

Pâte de guimauve. Prenez de la gomme arabique, la plus blanche, deux livres & demie; du sucre blanc, deux livres & quatre onces; d'eau commune, huit livres: faites fondre le sucre & la gomme: passez, faites cuire jusqu'à consistence d'extrait en remuant continuellement avec une spatule; alors remuez & battez fort & sans relâche, en jettant dans votre masse peu - à - peu six blancs d'oeufs battus, avec demi - once d'eau de fleurs d'orange: continuez à brasser jusqu'à ce que votre masse devienne d'un beau blanc: enfin cuisez encore sur un feu doux en remuant toûjours, jusqu'à ce qu'en frappant sur la masse avec la main, elle ne s'y colle point. Tirez - la de la bassine encore chaude, jettez - la sur une feuille de papier couverte d'une petite couche de farine, elle s'y étendra d'elle - même, & prendra une épaisseur à - peu - près uniforme, d'un demi - pouce ou environ. Cette préparation est connue sous le nom de pâte de guimauve, parce que dans les dispensaires, la décoction de guimauve est deman dée au lieu de l'eau.

On fait de cette pâte le même usage que des tablettes de guimauve.

La racine de guimauve entre dans plusieurs compositions officinales. (b)

GUIMBARDE (Page 7:1008)

GUIMBARDE, s. f. (Menuiserie.) outil qui sert à égaliser le fond des rainures, lorsque le guillaume ni le bouvet ne peuvent y atteindre. Cet outil est un morceau de bois plat environ d'un pié de long sur cinq à six pouces de large, & un pouce & demi d'épaisseur, au milieu duquel on place un fer de bouvet arrêté avec un coin.

Guimbarde (Page 7:1008)

Guimbarde, (la) Jeux; on appelle autrement ce jeu de cartes, la mariée, parce qu'il s'y fait un mariage entre le roi & la dame de coeur; il se peut joüer jusqu'à neuf personnes, & pour lors on se sert du jeu complet de cinquante - deux cartes. La dame de coeur est la guimbarde, & la principale carte du jeu.

GUIMBERGE (Page 7:1008)

GUIMBERGE, terme d'Architecture gothique; ce mot s'entend dans Philibert de Lorme, de certains ornemens de mauvais goût, aux clés suspendues ou culs - de - lampe des voûtes gothiques.

GUIMPE (Page 7:1008)

GUIMPE, s. f. (Hist. mod.) partie du vêtement des religieuses; c'est une espece de bande ou de mouchoir dont elles se couvrent le cou & la poitrine.

GUIMPLE (Page 7:1008)

GUIMPLE, s. m. (Comm.) droit qui se leve sur le sel dans quelques endroits de la Bretagne, particulierement dans toute la prevôté de Nantes.

Il est dit dans la pancarte de cette prevôté, que le

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