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Pour cet effet, concevez une puissance appliquée au corps qu'on applatit; imaginez une ligne tirée à travers ce corps dans la direction de cette puissance; si de cette ligne indéfinie qui marque la direction de la puissance, la partie interceptée dans la solidité du corps, se trouve moindre après l'action de la puissance qu'elle ne l'étoit auparavant, le corps est applati dans cette direction.
Il est évident que cette notion de l'applatissement convient à chaque point de la surface d'un corps applati pris séparément, & qu'elle est par conséquent générale, quoiqu'elle semble d'abord souffrir une exception.
Applatir (Page 1:550)
APPLATISSOIRES (Page 1:550)
APPLATISSOIRES, s. f. pl. c'est dans les usines
où l'on travaille le fer, le nom que l'on donne à des
parties de moulins qui servent à applatir & étendre les barres de fer, pour être fondues de la même
chaude dans les grandes fonderies, ou d'une autre
chaude dans les petìtes fonderies. Voyez les articles
APPLAUDISSEMENT (Page 1:550)
APPLAUDISSEMENT, s. m. (Hist. anc.) les applaudissemens chez les Romains accompagnoient les acclamations, & il y en avoit de trois sortes: la premiere qu'on appelloit bombi, parce qu'ils imitoient le bourdonnement des abeilles: la seconde étoit appellée imbrices, parce qu'elle rendoit un son semblable au bruit que fait la pluie en tombant sur des tuiles; & la troisieme se nommoit testoe, parce qu'elle imitoit le son des coquilles ou castagnettes: tous ces applaudissemens, comme les acclamations, se donnoient en cadence; mais cette harmonie étoit quelquefois troublée par les gens de la campagne qui venoient aux spectacles, & qui étoient mal instruits. Il y avoit encore d'autres manieres d'applaudir; comme de se lever, de porter les deux mains à la bouche, & de les avancer vers ceux à qui on vouloit faire honneur; ce qu'on appelloit adorare, ou basia jactare; de lever les deux mains jointes en croisant les pouces; & enfin de faire voltiger un pan de sa toge. Mais comme cela étoit embarrassant, l'empereur Aurélien s'avisa de faire distribuer au peuple des bandes d'étoffe pour servir à cet usage. Mém. de l'Acad. des Belles - Lettres. (G)
APPLEBY (Page 1:550)
* APPLEBY, (Géog. mod.) volle d'Angleterre, cap. de Westmorland, sur l'Eden. Long. 14. 50. lat. 54. 40.
APPLEDORE (Page 1:550)
* APPLEDORE, (Géog. mod.) petite ville du comté de Kent, en Angleterre, sur la riviere de Photen, à deux lieues au nord du château de Rye.
APPLICATION (Page 1:550)
APPLICATION, s. f. action par laquelle on applique une chose sur une autre; l'application d'un remede sur une partie malade.
Il se dit aussi de l'adaptation des particules nourricieres
en place de celles qui se sont perdues. Voyez
Application (Page 1:550)
On définit le mouvement, l'application successive
d'un corps aux différentes parties de l'espace Voyez
On entend quelquefois en Géométrie par application, ce que nous appellons en Arithmétique division.
Ce mot est plus d'usage en Latin qu'en François:
applicare 6 ad 3, est la même chose que diviser 6 par
3. Voyez
Application, se dit encore de l'action de poser ou d'appliquer l'une sur l'autre deux figures planes égales ou inégales.
C'est par l'application ou superposition qu'on démontre
plusieurs propositions fondamentales de la
Géométrie élémentaire; par exemple, que deux
triangles qui ont une même base & les mêmes angles
à la base, sont égaux en tout; que le diametre d'un
cercle le divise en deux parties parfaitement égales;
qu'un quarré est partagé par sa diagonale en deux
triangles égaux & semblables, &c. Voyez
Application (Page 1:550)
En général, il n'est point de science ou d'art qui ne tiennent en partie à quelqu'autre. Le Discours préliminaire qui est à la tête de cet Ouvrage, & les grands articles de ce Dictionnaire, en fournissent par - tout la preuve.
Application (Page 1:550)
Il a le premier appris à exprimer par des équations la nature des courbes, à résoudre par le secours
de ces mêmes courbes, les problèmes de Géométrie; enfin à démontrer souvent les théorèmes de
Géométrie par le secours du calcul algébrique, lorsqu'il seroit trop pénible de les démontrer autrement
en se servant des méthodes ordinaires. On verra aux
articles
Quoiqu'il en soit, ces mêmes démonstrations qui ont coûté tant de peine à Bouillaud & à Viete, & peut - être tant à Archimede, peuvent aujourd'hui être extrèmement facilitées par l'application de l'Algebre à la Géométrie. On en peut dire autant de tous les ouvrages géométriques des Anciens, que presque personne ne lit par la facilité que donne l'Algebre de réduire leurs démonstrations à quelques lignes de calcul.
Cependant M. Newton qui connoissoit mieux qu'un autre tous les avantages de l'Analyse dans la Géométrie, se plaint en plusieurs endroits de ses ouvrages de ce que la lecture des anciens Géometres est abandonnée.
En effet, on regarde communément la méthode dont les anciens se sont servis dans leurs livres de Géométrie, comme plus rigoureuse que celle de l'Analyse; & c'est principalement sur cela que sont fondées les plaintes de M. Newton, qui craignoit que par l'usage trop fréquent de l'Analyse, la Géométrie ne perdît cette rigueur qui caractérise ses démonstrations. On ne peut nier que ce grand homme ne fût sondé, au moins en partie, à recommander jusqu'à un certain point, la lecture des anciens Géometres. Leurs démonstrations étant plus difficiles, exercent davantage l'esprit, l'accoûtument à une application plus grande, lui donnent plus d'étendue, & le forment à la patience & à l'opiniâtreté si nécessaires pour les découvertes. Mais il ne faut rien outrer; & si on s'en tenoit à la seule méthode des anciens, il n'y a pas d apparence que, même avec le plus grand genie, on pût faire dans la Géométrie de grandes découvertes, ou du moins en aussi grand nombre qu'avec le secours de l'Analyse. A l'égard de l'avantage qu'on veut donner aux démonstrations faites à la maniere des anciens, d'être plus rigoureuses que les démonstrations analytiques; se doute que cette prétension soit bien fondée. J'ouvre les Principes de Newton: je vois que tout y est démontré à la. maniere des anciens, mais en même tems je vois clairement que Newton a trouvé ses théorèmes par une autre methode que celle par laquelle il les démontre, & que ses démonstrations ne sont proprement que des calculs analytiques qu'il a traduits & déguisés, en substituant le nom des lignes à leur valeur algébrique. Si on prétend que les démonstrations de Newton sonr rigoureuses, ce qui est vrai; pourquoi les traductions de ces démonstrations en langage algébrique ne seroient - elles pas rigoureuses aussi? Que j'appelle une ligne AB, ou que je la désigne par l'expression algébrique a, quelle différence en peut - il résulter pour la certitude de la démonstration? A la vérité la derniere dénomination a cela de particulier, que quand j'aurai désigné toutes les lignes par des caracteres algébriques, je pourrai faire sur ces caracteres beaucoup d'opérations, sans songer aux lignes ni à la figure: mais cela même est un avantage; l'esprit est soulagé: il n'a pas trop de toutes ses forces pour résoudre certains problèmes, & l'Analyse les épargne autant qu'il est possible; il suffit de savoir que les principes du calcul sont certains, la main calcule en toute sûreté, & arrive presque machinalement à un résultat qui donne le théorème ou le problème que l'on cherchoit, & auquel sans cela l'on ne seroit point parvenu, ou l'on ne seroit arrivé qu'avec beaucoup de peine. Il ne tiendra qu'à l'Analyste de donner à sa démonstration ou à sa solution la rigueur prétendue qu'on croit lui manquer; il lui suffira pour cela de traduire la démonstration dans le langage des anciens, comme
Au reste, il y a des cas où l'usage de l'Analyse, loin d'abréger les démonstrations, les rendroit au contraire plus embarrassées. De ce nombre sont entr>autres plusieurs problemes ou théorèmes, où il s'agit de comparer des angles entr'eux. Ces angles ne sont exprimables analytiquement que par leurs sinus, & l'expression des sinus des angles est soùvent compliquée; ce qui rend les constructions & les démonstrations difficiles en se servant de l'Analyse. Au reste, c'est aux grands Géometres à savoir quand ils doivent faire usage de la méthode des anciens, ou lui préférer l'Analyse. Il seroit difficile de donner sur cela des regles exactes & générales.
Application (Page 1:551)
Au reste, l'application de la Géométrie à l'Algebre, n'est pas si nécessaire dans l'exemple que nous
venons de rapporter, que dans plusieurs autres, trop
compliqués pour que nous en fassions ici une énumération fort étendue. Nous nous contenterons de dire,
que la considération, par exemple, des courbes de
genre parabolique, & du cours de ces courbes par
rapport à leur axe, est souvent utile pour démontrer
aisément plusieurs théoremes sur les équations &
sur leurs racines. Voyez entr'autres, l'usage que M.
l'abbé de Gua a fait de ces sortes de courbes, Mém.
Acad. 1741, pour démontrer la fameuse regle de Descartes sur le nombre des racines des équations. Voyez
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