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La huitieme, que les Gardes seront au nombre de six, choisis, gens de probité & d'expérience; qu'il en sera élû deux, chacun an, pour être trois ans en exercice; & qu'après leur élection, ils feront serment par - devant le Magistrat de police, de bien & fidelement exercer leur charge; & de procéder exactement & en leur conscience, aux visites, tant générales que particulieres.
La neuvieme, que les Gardes seront tenus de procéder aux visites générales, trois fois du moins par chacun an chez tous les marchands Apothicaires & Epiciers, pour examiner s'il ne s'y passe rien contre les Statuts, Ordonnances & Reglemens. Il est encore défendu aux Apothicaires d'administrer aux malades aucuns médicamens, sans l'ordonnance d'un Medecin de la Faculté, ou de quelqu'un qui en soit approuvé.
APOTHICAIRERIE (Page 1:540)
APOTHICAIRERIE, s. f. du Grec,
APOTOME (Page 1:540)
APOTOME, s. m. mot employé par quelques
Auteurs, pour désigner la différence de deux quantités
incommensurables. Tel est l'excès de la racine
quarrée de 2. sur 1. Voyez
Ce mot est dérivé du verbe Grec,
Apotome (Page 1:540)
Les Grecs qui savoient bien que le ton majeur ne
pouvoit par des divisions harmoniques être partagé
en deux parties égales, le divisoient inégalement de
plusieurs manieres. (Voyez
La génération de l'apotome se trouve à la septieme quinte, ut diese, en commençant par ut; car alors la quantité dont cet ut diese surpasse l'ut naturel, est précisément le rapport que nous venons d'établir. (S)
Les anciens appelloient apotome majeur un petit intervalle formé de deux sons, en raison de 125 à 128. c'est ce que M. Rameau appelle quart de ton enharmonique dans sa Démonstr. du princ. de l'harmonie, Paris 1750.
Ils appelloient apotome mineur l'intervalle de deux sons, en raison de 2025 à 2048, intervalle encore moins sensible à l'oreille que le précédent. (O)
APOTRE (Page 1:540)
APOTRE, s. m. (Théol.) apostolus, du Grec
Quelques faux Prédicateurs contesterent à S. Paul sa qualité d'apôtre, parce qu'à les entendre, on ne pouvoit se dire envoyé de Jesus - Christ sans l'avoir vû, & sans avoir été témoin de ses actions. Pour ré<cb->
On représente ordinairement les 12 apôtres avec leurs symboles ou leurs attributs spécifiques; & c'est pour chacun d'eux, à l'exception de S. Jean, & de S. Jacques le majeur, la marque de leur dignité, ou l'instrument de leur martyre. Ainsi S. Pierre a les clefs pour marque de sa primauté; S. Paul un glaive, S. André une croix en sautoir; S. Jacques le mineur une perche de foulon; S. Jean une coupe d'où s'envole un serpent ailé; S. Barthélemi un coûteau; S. Philippe un long bâton, dont le bout d'enhaut se termine en croix; S. Thomas une lance; S. Matthieu une hache d'armes; S. Jacques le majeur un bourdon de pélerin & une gourde; S. Simon une scie, & S. Jude une massue.
On sait par les actes des apôtres, par leurs épîtres,
par les monumens de l'histoire ecclésiastique, & enfin
par des traditions fondées, en quels lieux les apôtres ont prêché l'Evangile. Quelques auteurs ont
douté s'ils n'avoient pas pénétré en Amérique; mais
le témoignage constant de ceux qui ont écrit l'histoire
de la découverte du nouveau monde, prouve
qu'il n'y avoit dans ces vastes contrées nulle trace
du Christianisme. Voyez
On donne communément le nom d'apôtre à celui
qui le premier a porté la foi dans un pays: c'est
ainsi que S. Denys, premier évêque de Paris, qu'on
a long - tems confondu avec S. Denys l'aréopagite,
est appellé l'apôtre de la France; le moine S. Augustin l'apôtre de l'Angleterre; S. Boniface l'apôtre de
l'Allemagne; S. François Xavier l'apôtre des Indes: on
donne aussi le même nom aux Missionnaires Jésuites,
Dominicains, &c. répandus en Amérique & dans les
Indes orientales. Voyez
Il y a eu des tems où l'on appelloit spécialement
apôtre, le Pape, à cause de sa sur - éminence en qualité
de successeur du Prince des apôtres. Voyez Sidoine
Apollin. Liv. VI. epít. 4. Voyez aussi
Apôtre (Page 1:540)
Il y avoit chez les anciens Juifs une autre espece
d'apôtres: c'étoient des officiers qui avoient en département
une certaine étendue de pays, dans lequel
on les envoyoit en qualité d'inspecteurs ou de
commissaires, afin d'y veiller à l'observation des
lois, & percevoir les deniers levés pour la réparation
du temple ou autres édifices publics, & pour
payer le tribut aux Romains. Le code Théodosien,
Lib. XIV. de Judoeis, nomme apôtres ceux qui ad exigendum
aurum atque argentum à patriarchâ certo tempore
diriguntur. Les Juifs appellent ces préposés schelihhin, envoyés ou messagers. Julien l'apostat qui
vouloit favoriser les Juifs pour s'en servir à la destruction
du Christianisme, leur remit l'apostolat,
Ces apôtres étoient subordonnés aux officiers des synagogues, qu'on nommoit patriarches, de qui ils recevoient leurs commissions. Quelques auteurs observent que S. Paul avant sa conversion, avoit exercé cet emploi, & qu'il y fait allusion dans l'endroit de l'épître aux Galates, que nous avons cité au commencement de cet article, comme s'il eût dit: Paul qui n'est plus un apôtre de la synagogue, ni son envoyé pour le maintien de la loi de Moyse, mais à présent un apôtre, un envoyé de Jesus - Christ. S. Jerôme admet cette allusion à la fonction d'apôtre de la synagogue, sans insinuer en aucune maniere que S. Paul en eût jamais été chargé.
Apôtre (Page 1:541)
Apôtres (Page 1:541)
Ces sortes de lettres étoient aussi en usage dans les Cours ecclésiastiques.
Mais ces apôtres là ont été abrogés tant en Cour laïque, qu'en Cour ecclésiastique.
On appelloit encore apôtres les lettres dimissoires
qu'un Evêque donnoit à un laïque ou à un clerc,
pour être ordonné dans un autre Diocèse. Voyez
Apôtres (Page 1:541)
Avicenne en fut l'inventeur; on l'appelle autrement
unguentum Veneris: les principaux ingrédiens
sont la cire, la térébenthine, la résine, la gomme
ammoniaque, le liban, le bdellium, la myrrhe, le
galbanum, l'opopanax, les racines d'aristoloche, le
verd - de - gris, la litharge, l'huile d'olive. Voyez
Cet onguent est un excellent digestif, détersif, & un grand vulnéraire. (N)
APOTROPÉENS (Page 1:541)
* APOTROPÉENS, (Myth.) dieux qu'on invoquoit,
quand on étoit menacé de quelque malheur;
on leur immoloit une jeunebrebis. Le mot apotropéens
vient de
APOYOMATLI (Page 1:541)
* APOYOMATLI, s. m. (Hist. nat. bot.) herbe qu'on trouve dans la Floride: elle a la feuille du poireau, seulement un peu plus longue & plus déliée; le tuyau comme le Jonc, & la racine aromatique. Les Espagnols en font une poudre qu'ils prennent dans du vin pour la gravelle; elle pousse par les urines, appaise les douleurs de poitrine, & soûlage dans les affections hystériques.
APOZEME (Page 1:541)
APOZEME, s. m. (Pharmac.) forte décoction des
racines, des feuilles, & des tiges d'une plante ou de
plusieurs plantes ensemble. Ce mot est formé du Grec
L'altérant est une infusion qui change les humeurs. Le purgatif les évacue.
L'apozeme se compose de simples cuits ou infusés ensemble. L'on met d'abord le bois, les racines, ensuite les écorces, & après les herbes ou feuilles, puis les fruits, & en dernier lieu les semences & les fleurs. L'infusion de ces simples se fait dans l'eau de fontaine ou de riviere; on ne regle pas la quantité de l'eau, mais on la laisse à la prudence de l'Apothicaire.
Les apozemes s'ordonnent ordinairement pour trois ou quatre doses, & à chacune on ajoûte deux gros de sucre ou de sirop, selon que la maladie l'exige.
Chaque dose doit être de quatre ou six onces. On la diminue de moitié pour les enfans.
L'usage des apozemes est de préparer les humeurs à la purgation, de les délayer, détremper & diviser pour les rendre plus fluides, & emporter les obstructions que leur épaississement auroit engendrées dans les petits vaisseaux.
Les apozemes doivent donc varier selon les indications que le Medecin a à remplir: ainsi il en est de tempérans & rafraîchisians, de calmans & adoucissans, d'incrassans & empâtans, d'apéritifs, de diurétiques, d'emménagogues, d'antipleurétiques. C'est ainsi que les Anciens ordonnoient des apozemes rafraîchissans pour la bile échauffée, acre, subtile & brûlée, qui causoit un désordre dans les maladies aiguës & dans les fievres putrides.
Apozeme tempérant. Prenez racines de chicorée, d'oseille & de buglose, de chacune une once; feuilles de chicorée, de laitue, de pourpier & de buglose, de chacune une poignée; raisins mondés, une once; orge mondé, une pincée; fleurs de violette & de nimphéa, de chacune une pincée: vous ferez d'abord bouillir les racines dans trois chopines d'eau réduites à pinte; & sur la fin vous ferez infuser les feuilles avec semences & les fleurs. Cet apozeme est des plus composés; il est cependant fort tempérant. Pour le rendre plus agréable, on ajoûtera sur chaque dose du sirop de nimphéa & de grenade, de chacune deux gros; du sel de prunelle, un gros.
Apozeme délayant & humectant. Prenez racines de
chien - dent, de caprier, de fraisier & de petit - houx,
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