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Une écurie dans laquelle l'air sera pur, froid, & souvent renouvellé, sera très - convenable au cheval attaqué de la fievre ardente. Elle demande dans les commencemens, sur - tout si elle est avec toutes les marques d'inflammation que j'ai désignées, les secours de la saignée. La boisson de l'animal sera tiede, abondante; on aura attention d'y jetter du crystal minéral. Si on peut lui faire avaler quelque chose avec la corne, on lui donnera de la décoction émolliente dans laquelle on aura ajoûté des gouttes d'eau de rabel, jusqu'à ce qu'elle ait acquis une certaine acidité. On coupera avec cette même décoction émolliente, le lait de vache écremé dont on composera des lavemens en y mêlant deux ou trois jaunes d'oeufs: s'il en est besoin, on pourra employer en même tems le sirop de pavot blanc, à la dose de trois onces; les indications devant nous diriger dans le choix des clysteres. La vapeur de l'eau chaude déterminée dans ses nasaux, des injections poussées par la même voie dans l'arriere - bouche, & faites avec une décoction de feuilles d'alléluya, & quelques gouttes d'esprit de soufre ou d'eau de rabel, seront encore très - utiles: il s'agira en un mot de mettre fin à la contraction des fibres, par tous les moyens possibles; de délayer exactement les liqueurs, & d'évacuer insensiblement par les urines, par l'insensible transpiration, tout ce qui peut entretenir la maladie.
La saignée, les purgatifs doivent être proscrits dans la fievre pestilentielle: il en est de même de la boisson nitrée, attendu l'abattement considérable des forces. Si néanmoins l'animal n'est pas beaucoup affaissé, & si l'on remarque une agitation très - vive dans les solides & dans les fluides, ainsi que tous les symptomes qui l'annoncent, on pourra tenter avec la plus grande circonspection, de l'appaiser par des lavemens, & en lui ouvrant la veine. Cet objet rempli, on aura recours à des cordiaux tempérés, tels que les eaux de chardon benit, de scorsonere & de scabieuse, qu'on lui donnera avec la corne: peu - à - peu on passera de ces cordiaux tempérés à des cordiaux plus chauds & plus actifs, tels que le diaphorétique minéral, le bèzoard, la poudre de viperes, le sel volatil de corne de cerf, la thériaque, &c. dont l'effet est de chasser & de pousser à l'habitude du corps la matiere morbifique, & par lesquels il est à propos de débuter, lorsque le cheval est, pour ainsi dire, anéanti.
A l'égard des tumeurs critiques, notre but principal doit être d'attirer le venin au - dehors, en favorisant la suppuration, pour rendre la crise parfaite. On employera pour y parvenir le cataplasme maturatif fait avec le levain, l'oseille, le basilicum, la fiente de pigeon: mais on appliquera, s'il est nécessaire, les ventouses sur le bubon qui dès que nous appercevrons de la fluctuation, sera ouvert avec un
FIFE (Page 6:744)
FIFE (Géog.) Otholinia, province méridionale d'Ecosse, bornée au nord par le golfe de Fai; à l'orient, par la mer; au midi, par le golfe de Forth; & à l'oüest, par les monts Orchell (Ochellhills): elle se divise fort communément en orient & occident. L'air y est bon, & ses bords sont fertiles en blé & en pâturages. Saint - André en est la capitale. Cette province fut d'abord nommée Ross, c'est - à - dire presqu'isle; & en effet, c'en est une, qui fut réunie à la couronne sous le regne de Jacques I. M. de Lisle met la pointe la plus orientale de la province de Fife, dite Fife - ness, à 16 deg. 20 min. de long. & sa latit. à 56 deg. 27 min. (D.J.)
FIFRE (Page 6:744)
* FIFRE, luth. instrument à vent, de la nature
des petites flûtes: il y en a de deux especes, l'une qui
s'embouche comme la flûte allemande, & l'autre
qui est à bec: voyez ces deux fifres dans nos
Pour faire bien parler cet instrument, il faut que la langue & la levre agissent de concert; c'est ce mouvement composé qui articule les sons.
Le fifre est une espece de flûte qui sert au bruit militaire, & qui rend un son fort aigu: il y en avoit autrefois dans toutes les compagnies d'infanterie; mais il n'y en a presque plus aujourd'hui que dans les compagnies de Suisses; ce sont eux qui ont apporté cet instrument en France: il y étoit en usage dès le tems de François I.
FIGALE (Page 6:744)
FIGALE, s. f. (Marine) C'est un bâtiment dont on se sert dans l'inde, qui ne porte qu'un mât qui est placé au milieu; il y a une dunette qui est toute ouverte, & qui fait une petite saillie sur l'eau; il va toûjours à la rame, quoique la voile soit déployée: à l'avent il n'y a qu'une piece de bois en pointe qui sert d'épéron. (Z)
FIGEAC (Page 6:744)
FIGEAC, (Géog.) bourg de France dans le Quercy, avec une ancienne abbaye de l'ordre de saint
Benoît, fondée par le roi Pepin, où dont le monastere
fut rebâti par ce prince l'an 755: elle fut sécularisée
par le pape Paul III. Figeac est sur la Selle, à
9 lieues N. E. de Cahors, & 19 lieues N. O. d'Albi.
Long. 19
FIGEN (Page 6:744)
FIGEN (Géog.) province du Japon dans l'isle de Ximo: c'est dans cette province que se fait toute la porcelaine du Japon: la matiere dont on la forme est un argille blanchâtre qui se tire en grande quantité du voisinage d'Urisano & de Suwota, sur des montagnes qui n'en sont pas fort éloignées. (D.J.)
FIGER (Page 6:744)
* FIGER, (se) verbe pas. c'est prendre une consistence molle par l'évaporation, le refroidissement ou une autre cause: on sait que la chaleur mettant les parties des corps en mouvement, les écarte les unes des autres; qu'à mesure que la chaleur cesse, le mou<pb-> [p. 745]
FIGUERIE (Page 6:745)
FIGUERIE, s. f. (jardinage) lieu où on éleve des figuiers. Dans les grands potagers, il y a toûjours un petit jardin séparé pour ces arbres, de même qu'une melonniere. (K)
FIGUIER (Page 6:745)
FIGUIER, s. m. (Hist. nat. bot.) ficus, genre de
plantes dont les fleurs, au rapport de Valerius - Cordus,
naissent dans la cavité du fruit en forme de petits filets
qui tiennent à une sorte d'enveloppe qui renferme
une semence ordinairement arrondie: le fruit
est le plus souvent en forme de poire ou arrondi ou
ovoïde; il est charnu, mol, & n'a presque point de
pédicule. Tournefort, inst. rei herb. Voyez
Les caracteres du figuier ont été parfaitement établis par nos botanistes modernes, par Tournefort, Miller, Boerhaave, & sur - tout par Linnaeus.
Ses fleurs, dit Miller, toûjours renfermées au milieu du fruit, sont monopétales, mâles & femelles. Les fleurs mâles sont situées autour de la couronne du fruit; les femelles croissent près du pédicule, & sont succédées par de petites graines dures: le fruit entier est de figure de poire, ronde ou ovale, charnu, succulent, & d'une saveur douce.
Boerhaave caracterise ainsi le figuier: de l'extrémité du pédicule, part un petit calice à trois pieces, d'où naît le péricarpe, enfermé dans une membrane tant - soit - peu épineuse, & retrécie au sommet du fruit; il y forme un ombilic, & s'insere dans plusieurs petites feuilles écailleuses & pointues par le bout, couchées successivement les unes sur les autres, & couvrant presque entierement la cavité du péricarpe. Les feuilles extérieures soûtenues par des pédicules sorts, s'appliquent étroitement ensemble, & celles qui sont les plus avancées en - dedans, n'ont point de pédicule: de la cavité du péricarpe, partent circulairement des fleurs longues, tubuleuses, à plusieurs pétales, hermaphrodites, avec des ovaires qui sont autant de capsules restacées, croissant les unes dans les autres, rudes, & formant des gousses pulpeuses.
Notre illustre botaniste fait mention de huit especes de figuiers communs, Miller de quinze, Tournefort de dix - sept; mais de ce grand nombre d'especes, nous ne parlerons que du figuie domestique, & du figuier sauvage ordinaire; car il n'y a pas un moindre nombre d'especes de figuiers sauvages, & de figuiers exotiques, qu'il y en a de cultivés.
Le figuier commun cultivé, s'appelle en grec
Cette plante n'est pas privée de fleurs, comme plu<cb->
Voici quelle est la disposition & la forme des différentes fleurs du figuier, selon M. Linnaeus (Genera Plant. 776). Le calice des fleurs est commun, ou plûtôt c'est la figue elle - même; il est en forme de poire, très - gros, charnu, creux, fermé à sa partie supérieure par beaucoup d'écailles triangulaires, pointues, dentelées & recourbées. Sa surface interne est toute couverte de petites fleurs, dont les exterieurs, ou les plus proches de ces écailles sont les fleurs mâles, qui sont en petit nombre; & au - dessous de celles - là, sont les fleurs femelles en très grand nombre.
Chaque fleur mâle a son pédicule, & son propre calice partagé en trois, quatre & cinq parties, dont les découpures sont en forme de lance, droites, égales, sans pétales: elle a trois étamines ou cinq. Selon Ponthedera, ce sont des filets déliés de la longueur du calice, qui portent chacun un sommet à deux loges, & entre ces étamines est une apparence de pistiles. Les fleurs femelles ont chacune leur pédicule, & leur calice propre partagé en cinq parties, dont les découpures sont pointues en forme de lance, droites, presqu'égales, mais sans pétales. L'embryon est ovalaire, & de la longueur du calice propre; il est surmonté d'un stile en forme d'alêne qui sort de l'embryon, à côté de son sommet: ce stile est terminé par deux stigmates pointus & refléchis, dont l'un est plus court que l'autre: le calice est placé obliquement & contient une seule graine assez grosse, arrondie & applatie.
Le suc du figuier tiré de l'arbre par incision, ou exprimé des feuilles, est clair, laiteux, amer, acre & chaud. Il enleve la peau & l'excorie; on s'en sert même pour extirper les porreaux appellés myrmecia; quelques - uns le préparent, & en font un détersif, pour appliquer extérieurement dans les maladies cutanées; mais nous avons de beaucoup meilleurs remedes. L'acidité du même suc fait coaguler le lait, & le met en fromage; cela doit être.
Il entre encore dans la classe de ces écritures sympathiques,
qui ne sont visibles qu'en les chauffant;
c'est - à - dire que si l'on trace des lettres sur un papier
avec le lait, ou le suc des jeunes branches de
figuier, elles disparoîtront; pour les lire il faut approcher
le papier du feu; lorsque ce papier sera
fort échauffé, alors les caracteres deviendront lisibles;
c'est une expérience fort connue; & l'on sait
que le suc du figuier la partage non - seulement avec le
vinaigre, le suc du limon, & les autres acides,
mais de plus, toutes les infusions, & toutes les dissolutions,
dont la matiere dissoute, peut se brûler à
très - petit feu, & se réduire en une espece de char<pb->
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