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La méthode synthétique consiste à prendre comme
principes les causes déja connues & constatées;
à les faire servir à l'explication des phénomenes qui
en proviennent; & à justifier cette explication par
des preuves. Voyez
Méthode analytique, en Géometrie, est la méthode
de résoudre les problèmes, & de démontrer les théorèmes
de Géométrie, en y employant l'Analyse ou
l'Algebre. Voyez
Cette méthode est opposée à la méthode appellée
synthétique, qui démontre les théorèmes, & résoût
les problemes, en se servant des lignes mêmes qui
composent les figures, sans représenter ces lignes par
des noms algébriques. La méthode synthétique étoit
celle des Anciens, l'analytique est dûe aux Modernes.
V. les articles cités ci - dessus. V. aussi
ANA - MALLU (Page 1:404)
*ANA - MALLU, s. m. (Hist. nat.) arbrisseau légumineux qui croît au Brésil; il a des épines dont les naturels du pays se servent pour se percer les oreilles. Pour cet effet, ils en ôtent l'écorce. De plus, ils font avec les feuilles, boüillies dans l'eau de riz ou le petit - lait, un bain pour le ventre, quand il est gonflé par des vents ou par une lymphe extravasée. On voit parce que nous venons de dire de l'ana - mallu, qu'il s'en manque beaucoup que nous en ayons une bonne description. Consultez l'Hortus malabaricus.
ANAMELECH (Page 1:404)
*ANAMELECH, s. m. (Myth.) idole des Samaritains, représentée sous la figure du faisan; d'autres disent du cheval, le symbole de Mars.
ANAMNETIQUES (Page 1:404)
*ANAMNETIQUES, adj. (Med.) médicamens propres à réparer ou à fortifier la mémoire.
ANAMORPHOSE (Page 1:404)
ANAMORPHOSE, s. f. en Perspective & en Peinture, se dit d'une projection monstrueuse, ou d'une réprésentation
défigurée de quelqu'image, qui est faite
sur un plan ou sur une surface courbe, & qui néanmoins
à un certain point de vûe, paroît réguliere,
& faite avec de justes proportions. Voyez
Pour faire une anamorphose, ou une projection
monstrueuse sur un plan, tracez le quarré A B C D.
(
Enfin dans chaque aréole ou petit trapeze de l'espace a b c d, dessinez ce que vous voyez tracé dans l'aréole correspondante du quarré A B C D; par ce moyen vous aurez une image difforme, qui paroîtra néanmoins dans ses justes proportions, si l'oeil est placé de maniere qu'il en soit éloigné de la longueur E V, & élevé au - dessus à la hauteur de V S.
Le spectacle sera beaucoup plus agréable, si l'image défigurée ne représente pas un pur cahos, mais quelqu'autre apparence: ainsi l'on a vû une riviere
On peut aussi faire méchaniquement une anamorphose de la maniere suivante: on percera de part en part le prototype à coups d'aiguille dans son contour, & dans plusieurs autres points; ensuite on l'exposera à la lumiere d'une bougie ou d'une lampe, & on marquera bien exactement les endroits, où tombent sur un plan, ou sur une surface courbe, les rayons qui passent à travers ces petits trous; car ils donneront les points correspondans de l'image difforme, par le moyen desquels on peut achever la déformation.
Faire une anamorphose sur la surface convexe d'un cone. Il paroît assez par le problème précédent, qu'il ne s'agit que de faire un ectype craticulaire sur la surface d'un cone qui paroisse égal au prototype craticulaire, l'oeil étant placé à une distance convenable au - dessus du sommet du cone.
C'est pourquoi, soit la base A B C D du cone (
Ainsi en transportant dans les aréoles de l'ectype craticulaire, ce qui est dessiné dans chaque aréole du prototype craticulaire, vous aurez une image monstrueuse qui paroîtra néanmoins dans ses justes proportions si l'oeil est élevé au - dessus du sommet du cone d'une quantité égale à la distance de ce sommet à la base.
Si l'on tire dans le prototype craticulaire les cordes des quarts de cercle, & dans l'ectype craticulaire les cordes de chacun de ses quarts, toutes choses d'ailleurs restant les mêmes, on aura l'ectype craticulaire dans une pyramide quadrangulaire.
Il sera donc aisé de dessiner une image monstreuse sur toute pyramide, dont la base est un polygone regulier quelconque.
Comme l'illusion est plus parfaite quand on ne peut pas juger, par les objets contigus, de la distance des parties de l'image monstrueuse, il est mieux de ne regarder ces sortes d'images que par un petit trou.
On voit à Paris dans le cloître des Minimes de la Place - Royale, deux anamorphoses tracées sur deux des côtés du cloître; l'une représente la Ma<pb-> [p. 405]
Comme les miroirs cylindriques, coniques & pyramidaux ont la propriété de rendre difformes les objets qu'on leur expose, & que par conséquent ils peuvent faire paroître naturels des objets difformes, on donne aussi dans l'Optique des moyens de tracer sur le papier des objets difformes, qui étant vûs par ces sortes de miroirs, paroissent de leur figure naturelle.
Par exemple, si on veut tracer une image difforme,
qui paroisse de sa figure naturelle, étant vûe
dans un miroir cylindrique, on commencera (fig<->
14. persp.) par décrire un cercle H B C égal à la
base du cylindre; ensuite supposant que O soit le
point où tombe la perpendiculaire menée de l'oeil,
on tirera les tangentes O C & O B. On joindra les
points d'attouchement C & B par la droite C B, on
divisera cette ligne C B en tant de parties égales qu'on
voudra; & par les points de division on tirera des lignes
au point O: on supposera que les rayons O H, O I
se réfléchissent en F & en G; ensuite (
On a aussi des méthodes assez semblables à la précédente pour tracer des images difformes, qui soient rétablies dans leur figure naturelle, par des miroirs coniques ou pyramidaux. On peut voir une idée de ces méthodes dans la Catoptrique de M. Wolf. Nous nous bornerons ici à ce qui regarde les miroirs cylindriques, comme étant les plus communs. On trouve dans les actes de Leipsic de 1712, la description d'une machine anamorphotique de M. Jacques Léo<cb->
On fait aussi dans la Dioptrique des anamorphoses. Elles consistent en des figures difformes, qui sont tracées sur un papier & qui paroissent dans leur état naturel lorsqu'on les regarde à travers un verre polyhedre, c'est - à - dire à plusieurs faces. Et voici de quelle maniere elles se font.
Sur une table horisontale A B C D, on éleve à angles
droits (
On met au - devant du trou K une lampe; on marque avec du crayon les aréoles ou points lumineux que sa lumiere forme sur la planche A D E F; & pour ne se point tromper en les marquant, il faut avoir soin de regarder par le trou si en effet ces aréoles ne forment qu'une seule image.
On tracera ensuite dans chacune de ces aréoles des parties d'un objet, qui étant vûes par le trou K ne paroîtront former qu'un seul tout; & on aura soin de regarder par le trou K en faisant cette opération, pour voir si toutes ces parties forment en effet une seule image. A l'égard des espaces intermédiaires, on lés remplira de tout ce qu'on voudra; & pour rendre le phénomene plus curieux, on aura soin mêmé d'y tracer des choses toutes différentes de celle qu'on doit voir par le trou; alors regardant par le trou K, on ne verra qu'une image distincte, fort différente de celle qui paroissoit sur le papier à la vûe simple.
On voit à Paris dans la Bibliotheque des Minimes de la Place - royale, deux anamorphoses de cette espece; elles sont l'ouvrage du P. Niceron, dont nous avons déja parlé; & on trouve aussi dans le tom. 4. des Mémoites de l'Académie Impériale de Petersbourg, la description d'une anamorphose semblable, faite par M. Leutman, membre de cette Académie, en l'honneur de Pierre II, Empereur de Russie; cet auteur expose la méthode qu'il a suivie pour cela, & fait des remarques utiles sur cette matiere. Voyez sur cet article la Catoptrique & la Dioptrique de M. Wolf, déja citées. (O)
ANAN ou ANNAND (Page 1:405)
* ANAN ou ANNAND (Géog. mod.) fleuve d'Écosse, dans sa partie méridionale, province d'Anandal; il prend sa source près du Cluid & se décharge dans un golfe de la mer d'Irande, appellé Solvaifrith. Baudrand.
ANANAS (Page 1:405)
ANANAS, (Hist. nat.) genre de plante observé
par le P. Plumier: sa fleur est monopétale, faite en
forme d'entonnoir, divisée en trois parties, & posée
sur les tubercules d'un embryon; qui devient dans
la suite un fruit charnu, plein de suc, & fait comme
une pomme de pin. Voyez
* On en distingue six especes, selon Miller, où
l'on peut voir leurs descriptions. La premiere qu'il
appelle ananas aculeatus, fructu ovato, carne albidâ,
est, selon lui, la plus commune en Europe: mais il
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