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Comme les miroirs cylindriques, coniques & pyramidaux ont la propriété de rendre difformes les objets qu'on leur expose, & que par conséquent ils peuvent faire paroître naturels des objets difformes, on donne aussi dans l'Optique des moyens de tracer sur le papier des objets difformes, qui étant vûs par ces sortes de miroirs, paroissent de leur figure naturelle.
Par exemple, si on veut tracer une image difforme,
qui paroisse de sa figure naturelle, étant vûe
dans un miroir cylindrique, on commencera (fig<->
14. persp.) par décrire un cercle H B C égal à la
base du cylindre; ensuite supposant que O soit le
point où tombe la perpendiculaire menée de l'oeil,
on tirera les tangentes O C & O B. On joindra les
points d'attouchement C & B par la droite C B, on
divisera cette ligne C B en tant de parties égales qu'on
voudra; & par les points de division on tirera des lignes
au point O: on supposera que les rayons O H, O I
se réfléchissent en F & en G; ensuite (
On a aussi des méthodes assez semblables à la précédente pour tracer des images difformes, qui soient rétablies dans leur figure naturelle, par des miroirs coniques ou pyramidaux. On peut voir une idée de ces méthodes dans la Catoptrique de M. Wolf. Nous nous bornerons ici à ce qui regarde les miroirs cylindriques, comme étant les plus communs. On trouve dans les actes de Leipsic de 1712, la description d'une machine anamorphotique de M. Jacques Léo<cb->
On fait aussi dans la Dioptrique des anamorphoses. Elles consistent en des figures difformes, qui sont tracées sur un papier & qui paroissent dans leur état naturel lorsqu'on les regarde à travers un verre polyhedre, c'est - à - dire à plusieurs faces. Et voici de quelle maniere elles se font.
Sur une table horisontale A B C D, on éleve à angles
droits (
On met au - devant du trou K une lampe; on marque avec du crayon les aréoles ou points lumineux que sa lumiere forme sur la planche A D E F; & pour ne se point tromper en les marquant, il faut avoir soin de regarder par le trou si en effet ces aréoles ne forment qu'une seule image.
On tracera ensuite dans chacune de ces aréoles des parties d'un objet, qui étant vûes par le trou K ne paroîtront former qu'un seul tout; & on aura soin de regarder par le trou K en faisant cette opération, pour voir si toutes ces parties forment en effet une seule image. A l'égard des espaces intermédiaires, on lés remplira de tout ce qu'on voudra; & pour rendre le phénomene plus curieux, on aura soin mêmé d'y tracer des choses toutes différentes de celle qu'on doit voir par le trou; alors regardant par le trou K, on ne verra qu'une image distincte, fort différente de celle qui paroissoit sur le papier à la vûe simple.
On voit à Paris dans la Bibliotheque des Minimes de la Place - royale, deux anamorphoses de cette espece; elles sont l'ouvrage du P. Niceron, dont nous avons déja parlé; & on trouve aussi dans le tom. 4. des Mémoites de l'Académie Impériale de Petersbourg, la description d'une anamorphose semblable, faite par M. Leutman, membre de cette Académie, en l'honneur de Pierre II, Empereur de Russie; cet auteur expose la méthode qu'il a suivie pour cela, & fait des remarques utiles sur cette matiere. Voyez sur cet article la Catoptrique & la Dioptrique de M. Wolf, déja citées. (O)
* On en distingue six especes, selon Miller, où
l'on peut voir leurs descriptions. La premiere qu'il
appelle ananas aculeatus, fructu ovato, carne albidâ,
est, selon lui, la plus commune en Europe: mais il
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