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Esprit ardent (Page 5:976)
Esprit recteur (Page 5:976)
Esprit - de - Vin (Page 5:976)
Esprit volatil (Page 5:976)
Esprit - de - Vinaigre (Page 5:976)
Esprits sauvages (Page 5:976)
Esprit volatil aromatique huileux (Page 5:976)
Prenez six dragmes de zestes récens d'oranges, autant de ceux de citron; deux dragmes de vanille, deux dragmes de macis, une demi - dragme de gérofle, une dragme de canelle, quatre onces de sel ammoniac: coupez en petits morceaux les zestes & la vanille: concassez le macis, le gérofle & la canelle: pulvérisez le sel ammoniac, & mettez le tout dans une cornue de verre, versant par - dessus quatre onces d'eau simple de canelle, & quatre onces d'esprit - de - vin rectifié: fermez le vaisseau, & laissez digérer pendant quelques jours, ayant soin de remuer de tems en tems.
Ajoûtez, après deux ou trois jours de digestion, quatre onces de sel de tartre; & sur le champ ajoûtez au bec de la cornue un récipient convenable, que vous luterez selon les regles de l'art: faites la distillation au bain de sable. Vous garderez la liqueur qui passera, dans une bouteille bien bouchée.
L'esprit volatil aromatique huileux, est un cordial très - vif, un sudorifique très - efficace, un bon emménagogue, un hystérique assez utile. On le fait entrer ordinairement à la dose de trente ou de quarante gouttes, dans des potions de quatre à cinq onces, destinées à être prises par cuillerées. (b)
Esprits animaux (Page 5:976)
ESQUAIN, QUEIN, QLIN (Page 5:976)
ESQUAIN, QUEIN, QLIN, (Marine.) Ce sont les planches qui bordent les deux côtés de l'acastillage de l'arriere, au - dessus de la lisse de vibord; elles sont beaucoup moins épaisses que les autres bordages, & vont en diminuant vers le haut.
L'esquain, ou le bordage de l'acastillage, est tout
ce qui se pose du côté de l'arriere, au - dessus de la
lisse de vibord. La premiere planche qu'on met au - dessus
de cette lisse, doit être de chêne, & épaisse,
à cause du calfatage: il faut qu'elle ait au moins la
moitié de l'épaisseur des planches du franc - bordage.
On y fait une rablure sur le côté qui est par le haut,
pour y faire entrer la premiere planche du véritable
esquain. Dans les grands vaisseaux, les planches de
l'esquain ont d'ordinaire un pouce ou un pouce &
un quart d'épaisseur, & vont un peu en diminuant
de largeur de l'arriere à l'avant; mais c'est peu de
chose; car si la premiere planche de l'esquain a dix
pouces de large vers l'arriere, elle n'aura que neuf
pouces & demi en - avant. Voyez
ESQUIF (Page 5:976)
ESQUIF, (Marine.) C'est un petit bateau destiné pour le service d'un vaisseau, & que l'on embarque
ESQUILLE (Page 5:976)
ESQUILLE, s. f. (Chirurgie.) petit morceau détaché d'un os dans une fracture. Lorsque les esquilles picotent & irritent le périoste ou les chairs qui entourent l'os, & qu'on ne peut pas les réduire & les appliquer à l'os dont elles sont une continuité, on est obligé d'en faire l'extraction; & pour cet effet, s'il n'y a point de plaie, on fait une incision.
On appelle aussi du mot d'esquilles, des petites portions
d'os qui s'exfolient les unes après les autres.
Voyez
ESQUILIES (Page 5:976)
ESQUILIES, s. m. pl. (Hist. anc.) V.
ESQUILIN (Page 5:976)
ESQUILIN, adj. (Hist. anc.) Le mont Esquilin est une des sept collines de l'ancienne Rome; c'est aujourd'hui le quartier de la montagne de sainte Marie majeure. Ce fut Servius Tullius qui l'enferma dans Rome. Il y avoit la porte esquiline, la tribu esquiline. C'est aux Esquilies que se faisoient les exécutions des criminels, & que leurs cadavres restoient exposés.
ESQUIMAN (Page 5:976)
ESQUIMAN, (Marine.) Les Hollandois donnent
ce nom à l'officier - marinier que nous appellons
quartier - maître. C'est lui qui est chargé particulierement
du service des pompes, & qui est l'aide du
maître & du contre - maître. V.
ESQUIMAUX (Page 5:976)
ESQUIMAUX. Voyez
ESQUINANCIE (Page 5:976)
ESQUINANCIE, s. f. (Medec.) est le nom d'une maladie de la gorge, que les Latins appellent angina, angine, d'ango, je serre, parce qu'il se fait un resserrement dans le gosier, par les causes de l'esquinancie; ainsi la signification générale du mot angina convient à toute sorte d'affection des parties du gosier, qui tend à former des obstacles dans les voies qui servent à la respiration & à la déglutition, sans que le thorax, les visceres qui y sont renfermés, & l'estomac, y soient intéressés essentiellement.
Les anciens medecins, & particulierement les
Grecs, qui vivoient peu de tems avant Galien, ont
distingué l'angine de quatre différentes manieres,
dont ils ont tiré autant d'especes de cette maiadie,
auxquelles ils ont donné des noms propres. Ils ont
appellé cynanche,
Mais comme il arrive très - souvent qu'à cause de la proximité le pharynx n'est pas affecté sans que le larynx le soit, & réciproquement, ces distinctions sont plûtôt des subtilités que des conséquences tirées de l'observation: ainsi on ne doit pas y avoir égard pour prendre une juste idée de cette maladie; il vaut mieux la diviser, avec les modernes, 1° en légitime ou vraie, qui est celle dans laquelle le gosier est retréci par une inflammation; & en fausse, dans laquelle la gorge est affectée dans quelques - unes de ses parties, par un oedeme ou par un skirrhe qui gêne le passage de l'air ou des alimens: 2° en suffocatoire [p. 977]
Le siége de cette maladie est principalement dans les différentes parties qui composent le larynx & le pharynx; & toutes celles qui les avoisinent, telles que la langue, les amygdales, le voile du palais, la luette, la trompe d'Eustachi, & toutes les membranes musculeuses qui tapissent le fond de la gorge; la concavité de la voûte osseuse formée au - dessus du larynx & du pharynx, où il se forme quelquefois des concrétions polypeuses, des sarcomes, qui en grossissant peuvent souvent boucher l'ouverture des arriere - narines, tenir baissé le voile du palais, descendre jusque sur le larynx, couvrir la glotte, la boncher, la presser. Le vice qui constitue l'angine s'étend aussi très - souvent à la membrane pituitaire, à celle qui revêt l'intérieur de sa trachée - artere & de l'oesophage, & aux glandes dispersées dans toutes ces parties.
Les causes de l'esquinancie sont aussi différentes
que les especes. Dans celle qui provient d'inflammation,
il se forme subitement un obstacle à la circulation
du sang dans les extrémités des vaisseaux
sanguins, qui s'engorgent, se dilatent, se distendent.
Les orifices des vaisseaux lymphatiques qui en naissent,
sont ouverts à mesure, sont forcés à transmettre
les globules rouges: la tumeur & tous les symptomes
de l'inflammation s'ensuivent. Voyez
La cause de l'angine suffocatoire est celle de l'inflammation même, qui a son >ége dans l'intérieur du larynx; ensorte qu'il en résulte un si grand resserrement de la glotte, qu'elle ne permet pas l'entrée de l'air dans les poumons. Dodonée fait mention dans ses observations, de plusieurs esquinancies de cette espece, entr'autres à l'égard d'un boucher, qui s'étant plaint sur le midi d'une douleur à la gorge, d'une difficulté de respirer & d'avaler, mourut comme étranglé la nuit suivante.
La cause de l'angine non suffocatoire, est celle de l'inflammation de l'oedeme ou du skirrhe, ou toute autre qui a son siége dans des parties qui n'intéressent pas notablement la respiration.
L'angine idiopathique provient de l'une de ces causes mentionnées ci - devant, qui a son siége dans quelques - unes des parties même de la gorge, sans qu'elle provienne d'aucune autre maladie qui ait précédé, ni d'aucun vice des parties voisines.
La sympathique est causée par le vice de quelque autre partie qui influe sur celles de la gorge par communication, comme la luxation d'une vertebre du cou, occasionnée par une tumeur ou par quelque accident; les vents arrêtés dans l'oesophage, qui compriment les différentes parties de la gorge; le
Les causes de l'esquinancie épidémique doivent être
déduites de celles de l'épiderme en général (voyez
Pour ce qui est de l'angine suppuratoire, elle doit
sa cause à l'inflammation qui a précédé; elle en est
une suite, une terminaison, de même que la gangréneuse.
Voyez
Le différent siége de l'engorgement des vaisseaux qui constitue le plus souvent l'esquinancie, étant intérieur ou extérieur, établit en - dehors ou en - dedans la tumeur dont elle est accompagnée dans ce cas; ce qui la rend apparente ou non apparente. Il arrive aussi quelquefois qu'il n'y en a pas du tout ni en - dehors ni en - dedans, dans des cas où l'esquinancie provient, par exemple, du relâchement ou de la paralysie de la partie affectée.
Tout ce qui vient d'être dit des causes prochaines de l'esquinancie considérée dans ses différentes especes, réduit toutes les distinctions qu'on en fait, à deux principales; savoir à l'esquinancie vraie & à la fausse, puisque toutes ces différences doivent être rapportees à l'une & à l'autre. La vraie, qui est toûjours causée par l'inflammation, est accompagnée souvent de symptomes si funestes, que la cause qui les produit ne laisse pas le tems d'y apporter aucun remede, ou rend inutiles ceux qu'on peut employer; l'angine vraie est par conséquent celle qui exige le plus d'attention: l'ordre mene à en rechercher les causes les plus eloignées.
Toutes celles qui peuvent contribuer à établir l'inflammation en général, peuvent produire l'angine inflammatoire; mais il y a aussi bien d'autres causes particulieres qui peuvent déterminer l'inflammation sur les parties qui sont le siége de l'angine: telles sont la disposition particuliere du sujet qui en est affecté. Les jeunes gens y sont plus sujets que les vieillards, comme aussi ceux qui sont d'un tempérament sanguin. Sydenham a remarqué que les personnes qui ont le poil roux, sont plus souvent atteintes de cette maladie que d'autres. Quelques auteurs prétendent aussi qu'elle attaque moins les femmes que les hommes: ils appuient leur opinion sur un passage d'Hippocrate, liv. VI. des Epidémies, sect. vij. dans lequel, en décrivant une constitution épidémique, il assûre que parmi un grand nombre de personnes qui avoient été malades par des péripneumonies, des rhumes, des angines, il s'étoit trouvé très - peu de femmes; ce que l'on pourroit attribuer à ce qu'elles s'exposent moins aux différentes causes occasionnelles qui peuvent produire ces sortes de maladies épidémiques, & qu'elles ont en général le sang moins chaud.
Aussi voit - on que tout ce qui peut en augmenter
l'activité, contribue à procurer l'angine, comme la
fin du printems, l'entrée de l'été; les exercices violens,
& sur - tout ceux de la gorge, tels que les déclamations
soûtenues, le chant, les cris; la sécheresse
de cette partie, causée par l'air chaud que l'on
respire au soleil ou dans un lieu chaud quelconque,
comme un poële, &c. la course à cheval contre le
vent froid, les grandes agitations du corps dans un
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