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Prenez six dragmes de zestes récens d'oranges, autant de ceux de citron; deux dragmes de vanille, deux dragmes de macis, une demi - dragme de gérofle, une dragme de canelle, quatre onces de sel ammoniac: coupez en petits morceaux les zestes & la vanille: concassez le macis, le gérofle & la canelle: pulvérisez le sel ammoniac, & mettez le tout dans une cornue de verre, versant par - dessus quatre onces d'eau simple de canelle, & quatre onces d'esprit - de - vin rectifié: fermez le vaisseau, & laissez digérer pendant quelques jours, ayant soin de remuer de tems en tems.
Ajoûtez, après deux ou trois jours de digestion, quatre onces de sel de tartre; & sur le champ ajoûtez au bec de la cornue un récipient convenable, que vous luterez selon les regles de l'art: faites la distillation au bain de sable. Vous garderez la liqueur qui passera, dans une bouteille bien bouchée.
L'esprit volatil aromatique huileux, est un cordial très - vif, un sudorifique très - efficace, un bon emménagogue, un hystérique assez utile. On le fait entrer ordinairement à la dose de trente ou de quarante gouttes, dans des potions de quatre à cinq onces, destinées à être prises par cuillerées. (b)
L'esquain, ou le bordage de l'acastillage, est tout
ce qui se pose du côté de l'arriere, au - dessus de la
lisse de vibord. La premiere planche qu'on met au - dessus
de cette lisse, doit être de chêne, & épaisse,
à cause du calfatage: il faut qu'elle ait au moins la
moitié de l'épaisseur des planches du franc - bordage.
On y fait une rablure sur le côté qui est par le haut,
pour y faire entrer la premiere planche du véritable
esquain. Dans les grands vaisseaux, les planches de
l'esquain ont d'ordinaire un pouce ou un pouce &
un quart d'épaisseur, & vont un peu en diminuant
de largeur de l'arriere à l'avant; mais c'est peu de
chose; car si la premiere planche de l'esquain a dix
pouces de large vers l'arriere, elle n'aura que neuf
pouces & demi en - avant. Voyez
On appelle aussi du mot d'esquilles, des petites portions
d'os qui s'exfolient les unes après les autres.
Voyez
Les anciens medecins, & particulierement les
Grecs, qui vivoient peu de tems avant Galien, ont
distingué l'angine de quatre différentes manieres,
dont ils ont tiré autant d'especes de cette maiadie,
auxquelles ils ont donné des noms propres. Ils ont
appellé cynanche,
Mais comme il arrive très - souvent qu'à cause de
la proximité le pharynx n'est pas affecté sans que le
larynx le soit, & réciproquement, ces distinctions
sont plûtôt des subtilités que des conséquences tirées
de l'observation: ainsi on ne doit pas y avoir égard
pour prendre une juste idée de cette maladie; il vaut
mieux la diviser, avec les modernes, 1° en légitime
ou vraie, qui est celle dans laquelle le gosier est retréci
par une inflammation; & en fausse, dans laquelle
la gorge est affectée dans quelques - unes de
ses parties, par un oedeme ou par un skirrhe qui gêne
le passage de l'air ou des alimens: 2° en suffocatoire
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