RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"262">
Ce dernier ouvrage qu'il avoit néanmoins laissé imparfait, a été perfectionné depuis peu à peu par différens Auteurs, Debaune, par exemple; jusqu'à ce que l'illustre M. Halley y ait mis, pour ainsi dire, la derniere main dans un beau Mémoire inséré dans les Transactions philosophiques, n°. 190. art. 2. an. 1687, & qui porte le titre suivant: de numero radicum in oequationibus solidis ac biquadraticis, sive tertioe ac quartoe potestatis, earumque limitibus tractatulus.
Quoique Newton fût né dans un tems où l'Analyse paroissoit déjà presque parfaite, cependant un si grand génie ne pouvoit manquer de trouver à y ajoûter encore. Il a donné en effet successivement dans son Arithmétique universelle: 1°. une regle très - élégante & très - belle pour connoître les cas où les équations peuvent avoir des diviseurs rationels, & pour déterminer dans ces cas quels polynomes peuvent être ces diviseurs: 2°. une autre regle pour reconnoître dans un grand nombre d'occasions, combien il doit se trouver de racines imaginaires dans une équation quelconque: une troisieme, pour déterminer d'une maniere nouvelle les limites des équations; enfin une quatrieme qui est peu connue, mais qui n'en est pas moins belle, pour découvrir en quel cas les équations des degrés pairs peuvent se résoudre en d'autres de degrés inférieurs, dont les coefficiens ne contiennent que de simples radicaux du premier degré.
A cela il faut joindre l'application des fractions au calcul des exposans; l'expression en suites infinies des puissances entieres ou fractionnaires, positives ou négatives d'un binome quelconque; l'excellente regle connue sous le nom de regle du parallélogramme, & au moyen de laquelle Newton assigne en suites infinies toutes les racines d'une équation quelconque; enfin la belle méthode que cet Auteur a donnée pour interpoler les series, & qu'il appelle methodus differentialis.
Quant à l'application de l'Analyse à la Géométrie, Newton a fait voir combien il y étoit versé,
non - seulement par les solutions élégantes de différens
problemes qu'on trouve, ou dans son Arithmétique universelle, ou dans ses principes de la
Philosophie naturelle, mais principalement par son
excellent traité des lignes du troisieme ordre. Voyez
Voilà tout ce que nous dirons sur le progrès de l'Algebre. Les élémens de cet Art furent compilés & publiés par Kerseyen 1671: l'Arithmétique spécieuse & la nature des équations y sont amplement expliquées & éclaircies par un grand nombre d'exemples différens: on y trouve toute la substance de Diophante. On y a ajoûté plusieurs choses qui regardent la composition & la résolution mathématique tirée de Ghetaldus. La même chose a été exécutée depuis par Prestet en 1694, & par Ozanam en 1703. Mais ces Auteurs ne parlent point ou ne parlent que fort briévement de l'application de l'Algebre à la Géométrie. Guisnée y a suppléé dans un traité écrit en François, qu'il a composé exprès sur ce sujet, & qui a été publié en 1705: aussi - bien que le Marquis de l'Hopital dans son traité analytique des Sections coniques, 1707. Le traité de la grandeur du P. Lamy de l'Oratoire; le premier volume de l'Analyse démontrée du P. Reyneau, & la Science du calcul du même Auteur, sont aussi des ouvrages où l'on peut s'instruire de l'Algebre: enfin M. Saunderson, Professeur en Mathématique à Cambridge, & membre de la So<cb->
On a appliqué aussi l'Algebre à la considération
& au calcul des infinis; ce qui a donné naissance à
une nouvelle branche fort étendue du calcul algébrique: c'est ce que l'on appelle la doctrine des fluxions ou le calcul différentiel. Voyez
Je me suis contenté dans cet article de donner
l'idée générale de l'Algebre, telle à peu près qu'on
la donne communément, & j'y ai joint, d'après M.
l'Abbé de Gua, l'histoire de ses progrès. Les Savans
trouveront à l'art.
ALGEBRIQUE (Page 1:262)
ALGEBRIQUE, adj. m. Ce qui appartient à l'Algebre. Voyez
Ainsi l'on dit caracteres ou symboles algébriques, courbes
algébriques, solutions algebriques. Voyez
Courbe algébrique, c'est une courbe dans laquelle
le rapport des abscisses aux ordonnées, peut être déterminé
par une équation algébrique. Voyez
On les appelle aussi lignes ou courbes géométriques.
Voyez
Les courbes algébriques sont opposées aux courbes
méchaniques ou transcendantes. Voyez
ALGEBRISTE (Page 1:262)
ALGEBRISTE, s. m. se dit d'une personne versée
dans l'Algebre. Voyez
ALGENEB, ou ALGENIB (Page 1:262)
ALGENEB, ou ALGENIB, s. m. terme d'Astronomie, c'est le nom d'une étoile de la feconde grandeur,
au côté droit de Persée. Voyez
ALGER (Page 1:262)
* ALGER, Royaume d'Afrique dans la Ba>barie, borné à l'est, par le Royaume de Tunis, au nord, par la Mediterranée, à l'occident, par les Royaumes de Maroc & de Tafilet, & terminé en pointe vers le midi. Long. 16. 26. lat. 34. 37.
Alger (Page 1:262)
ALGEZIRE (Page 1:262)
* ALGEZIRE, ville d'Espagne dans l'Andalousie, avec port sur la côte du detroit de Gibraltar. On l'appelle aussi le vieux Gibralta>. Long. 12. 28. lat. 36.
ALGHIER (Page 1:262)
* ALGHIER, ville d'Italie, sur la côte occidentale de Sardaigne. Long. 26. 15. lat. 40. 33.
ALGOIDES, ou ALGOIDE (Page 1:262)
ALGOIDES, ou ALGOIDE. Voyez
ALGOL (Page 1:262)
ALGOL, ou tête de Meduse; é>ile fixe de la troisieme
grandeur, dans la constellation de Persée.
Voyez
ALGONQUINS (Page 1:262)
* ALGONQUINS, peuple de l'Amérique septentrionale, au Canada; ils habitent entre la riviere d'Ontonac, & le lac Ontario.
ALGORITHME (Page 1:262)
ALGORITHME, s. m. terme arabe, employé
par quelques Auteurs, & singulierement par les Espagnols, pour signifier la pratique de l'Algebre. Voyez
Il se prend aussi quelquefois pour l'Arithmétique
par chiffres. Voyez
L'algorithme, selon la force du mot, signifie proprement
l'Art de supputer avec justesse & facilité; il
comprend les six regles de l'Aritmétique vulgaire.
C'est ce qu'on appelle autrement Logistique nombrante ou numérale. V.
Ainsi l'on dit l'algorithme des entiers, l'algorithme
des fractions, l'algorithme des nombres sourds. Voyez
ALGOW (Page 1:262)
* ALGOW, pays d'Allemagne, qui fait partie de la Souabe. [p. 263]
ALGUAZIL (Page 1:263)
ALGUAZIL, s. m. (Hist. mod.) en Espagne, est le nom de bas Officiers de Justice, faits pour procurer l'exécution des ordonnances du Magistrat ou Juge. Alguazil répond assez à ce que nous appellons ici Sergent ou Exemt. Ce nom est originairement arabe, comme plusieurs autres, que les Espagnols ont conservé des Sarrasins ou Mores, qui ont long - tems régné dans leur pays. (G)
ALGUE (Page 1:263)
ALGUE, s. f. en latin alga, (Bol.) herbe qui naît
au fond des eaux, & dont les feuilles ressemblent
assez à celles du chiendent; il y a quelques especes
qui ont les feuilles déliées comme les cheveux &
très - longues. Tournefort, Inst: rei herb. Voyez
L'algue commune (alga offic.) est une plante qui croît en grande quantité le long des bords de la Mediterranée; on s'en sert comme du kali. Elle est apéritive, vulnéraire & dessicative: on dit qu'elle tue les puces & les punaises. (N)
ALGUEL (Page 1:263)
* ALGUEL, ville d'Afrique, dans la Province d'Hea, au Royaume de Maroc.
ALGUETTE (Page 1:263)
ALGUETTE, s. f. zannichellia, genre de plante
qui vient dans les eaux, & auquel on a donné le nom
d'un fameux Apothicaire de Venise, appellé Zannichelli: ses fleurs sont de deux sortes, mâle & femelle,
sans petales; la fleur mâle est sans calice, & ne
consiste qu'en une simple étamine, dont le sommet
est oblong, & a deux, trois ou quatre cavités. Les
fleurs femelles se trouvent auprès de la fleur mâle,
enveloppées d'une membrane qui tient lieu de calice;
elles sont composées de plusieurs embrions surmontés
chacun d'un pistil. Ces embrions deviennent dans
la suite autant de capsules oblongues en forme de
cornes convexes d'un côté, & plates ou même concaves
de l'autre, qui toutes forment le fruit aux aisselles
des feuilles. Chacune de ces capsules renferme
une semence oblongue, & à peu près de même
figure qu'elle. Pontedera a décrit ce genre sous le
nom d Aponogeton. Antolog. pag. 117. Voyez
ALHAGI (Page 1:263)
ALHAGI, s. m. plante à fleur papilionacée, dont
le pistil devient dans la suite un fruit ou une silique
composée de plusieurs parties jointes, ou, pour ainsi dire,
articulées ensemble, & dont chacune renferme
une semence faite en forme de rein. Ajoûtez au caractere
de ce genre, que ses feuilles sont alternes. Tournefort, Corol. Inst. rei herb. Voyez
Alhagi (Page 1:263)
Les habitans d'Alep recueillent sur cette plante une espece de manne, dont les grains sont un peu plus gros que ceux de la coriandre.
Elle croît en buisson, & des branches assez rassemblées partent d'un même tronc dans un fort bel ordre, & lui donnent une forme ronde. Les feuilles sont à l'origine des épines; elles sont de couleur cendrée, oblongues, & polygonales: sa racine est longue & de couleur de pourpre.
Les Arabes appellent tereniabin ou trangebin, la manne de l'alhagi: on trouve cette plante en Perse, aux environs d'Alep & de Kaika, en Mésopotamie. Ses feuilles sont dessicatives & chaudes: ses fleurs purgent; on en fait bouillir une poignée dans de l'eau.
Ses feuilles & ses branches, dit M. Tournesort, se couvrent dans les grandes chaleurs de l'été d'une liqueur grasse & onctueuse, & qui a à peu
On en fait fondre trois onces dans une infusion de feuilles de sené, que l'on donne aux malades qu'on veut purger.
ALHAMA (Page 1:263)
* ALHAMA, ville d'Espagne, au Royaume de Grenade. Long. 14. 20. lat. 36. 50.
ALIBANIES (Page 1:263)
* ALIBANIES, s. f. toiles de coton qu'on apporte en Hollande des Indes Orientales, par les retours de la Compagnie.
ALIBI (Page 1:263)
ALIBI, s. m. (Jurisprud.) terme purement Latin, dont on a fait un nom François, qui s'emploie en style de procédure criminelle, pour signifier l'absence de l'accusé par rapport au lieu où on l'accuse d'avoir commis le crime ou le délit. Ainsi alléguer ou prouver un alibi, c'est protester ou établir par de bonnes preuves, que lors du crime commis on étoit en un autre endroit que celui où il a été commis. Ce mot Latin signifie littéralement ailleurs. (H)
ALICA (Page 1:263)
* ALICA, espece de nourriture dont il est beaucoup
parlé dans les Anciens; & cependant assez peu
connue des Modernes, pour que les uns pensent que
ce soit une graine, & les autres une préparation alimentaire.
Mais afin que le Lecteur juge par lui - même
de ce que c'étoit que l'alica, voici la plûpart des passages
où il en est fait mention. L'alica mondé, dit
Celse, est un aliment convenable dans la fievre;
prenez - le dans l'hydromel, si vous avez l'estomac
fort & le ventre resserré: prenez - le au contraire dans
du vinaigre & de l'eau, si vous avez le ventre relâché
& l'estomac foible. Lib. III. cap. vj. Rien de
meilleur après la tisane, dit Aretée, lib. I. de Morb.
acut. cap. x. L'alica & la tisane sont visqueuses,
douces, agréables au goût: mais la tisane vaut
mieux. La composition de l'une & de l'autre est simple;
car il n'y entre que du miel. Le chondrus (&
l'on prétend que alica se rend en Grec par Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.