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ALICAIRES (Page 1:264)
ALICAIRES, s. f. (Hist. anc.) alicarioe. On appelloit ainsi chez les Romains des femmes publiques, parce qu'elles se tenoient tous les jours à leur porte pour attirer les débauchés. On les nommoit aussi prostibula, parce que les lieux infâmes qu'elles habi<-> >oient étoient appellés stabula, & encore celloe; ce qui les fit désigner par le nom de cellarioe. (G)
ALICANTE (Page 1:264)
* ALICANTE, ville d'Espagne, au Royaume de Valence, & sur le territoire de Cégura. Elle est sur là Méditerranée & dans la baie de ce nom. Long. 17. 40. lat. 38. 14.
ALICATA (Page 1:264)
* ALICATA, ville de Sicile, dans une espece d'île, près de la mer. Long. 31. 37. lat. 37. 11.
ALICATE (Page 1:264)
ALICATE, s. f. (Peint. en émail) c'est une espece
de pince dont se servent les Emailleurs à la lampe,
& que les Orfévres & autres ouvriers appellent bruxelles. Voyez
ALIDADE (Page 1:264)
ALIDADE, s. f. (Géom.) On appelle ainsi l'index
ou la regle mobile, qui partant du centre d'un instrument
astronomique ou géométrique, peut en parcourir
tout le limbe pour montrer les degrés qui marquent
les angles, ave> lesquels on détermine les distances,
les hauteurs, &c. Ce mot vient de l'Arabe,
où il a la même signification. En Grec & en Latin
on l'appelle souvent
Cette piece porte deux pinules élevées perpendiculairement
à chaque extrémité. Voyez
Alidade (Page 1:264)
ALIEATIQUE (Page 1:264)
ALIEATIQUE, sorte de poids anciennement usité
en Arabie. Voyez
ALIENABLE (Page 1:264)
ALIENABLE, adj. (Jurisprudence) terme de droit, se dit des choses dont l'aliénation est permise: telles sont toutes celles qui sont dans le commerce civil. (H)
ALIENATION (Page 1:264)
ALIENATION, s. f. (Jurisprudence.) est un terme général qui signifie tout acte par lequel on se dépouille de la propriété d'un effet, pour la transférer à un autre. Telles sont la vente, la donation, &c.
L'aliénation en général est libre & permise à tout propriétaire: cependant un mineur ne sauroit aliéner valablement son bien sans y être autorisé par justice. L'aliénation des terres de la Couronne est toujours censée faite avec faculté perpétuelle de rachat.
Le Concile de Latran tenu en 1123, défend aux Bénéficiers d'aliéner leur Bénéfice, Brébende, ou autre bien ecclésiastique.
Le bail emphitéotique est une espece d'aliénation.
Le bail à ferme de plus de neuf ans passe aussi
pour aliénation. Voyez
On tient cette maxime en Droit, que qui ne peut aliéner ne sauroit obliger. (H)
ALIES (Page 1:264)
ALIES (Hist, nat.) fêtes d'Apollon ou du Soleil, établies à Athènes. (G)
ALIGNEMENT (Page 1:264)
ALIGNEMENT, s. m. est la situation de plusieurs
objets dans une ligne droite. V.
Alignement (Page 1:264)
ALIGNER (Page 1:264)
ALIGNER, v. a. n'est autre chose en général, que
placer plusieurs objets de maniere qu'ils soient tous
dans une même ligne droite, ou dans un même plan.
Voyez
On aligne ordinairement en plaçant des jalons ou piquets, de maniere qu'en mettant l'oeil assez près d'un de ces jalons, tous les autres qui suivent lui soient cachés. (O)
Aligner (Page 1:264)
Aligner (Page 1:264)
Il faut être trois ou quatre personnes pour porter
les jalons, les changer, les reculer selon la volonté
du traceur. On observera de se placer à trois ou quatre
piés au - dessus du jalon, & en se baissant à sa hauteur
& fermant un oeil, mirer avec celui qui est ouvert
tous les autres de maniere qu'ils se couvrent tous,
suivant la tête du premier jalon & de ceux qui sont
posés dans le milieu & à l'autre extrémité. On ne
doit point parler en travaillant, sur - tout dans les
grandes distances où la voix se perd aisément. Certains signes dont on conviendra suffiront pour se faire
entendre de loin: par exemple, si en alignant un
jalon sur une ligne, il verse du côté gauche il faut
montrer avec la main, en la menant du côte droit,
que ce jalon doit être redressé du côté droit; comme
aussi pour le faire avancer ou reculer, pour le
mettre en alignement: observez qu'il faut toujours
en poser un à chaque bout de l'alignement, & les
laisser même long - tems pour faciliter le plantage des
arbres. Voyez
Un jour de pluie & venteux empêche de bien aligner: on met du linge ou du papier pour discerner les jalons, & souvent on y appose un chapeau pour les mieux découvrir. (K)
ALIGNOUET (Page 1:264)
ALIGNOUET, s. m. instrument de fer dont on
se sert dans la fabrication des ardoises. Il a son extrémité
supérieure quarrée comme la tête d'un marteau;
il va toûjours en diminuant comme un coin.
Son extrémité inférieure se termineroit en taillant,
comme l'extrémité tranchante d'un ciseau, si on n'y
avoit pratiqué une entaille en V qui y forme deux
pointes. La plus petite des figures K.
ALILAT (Page 1:264)
* ALILAT, nom sous lequelles Arabes adoroient la lune ou, selon d'autres, la planete de Venus, que nous nommons hesperus le soir, & phosphorus le matin.
ALIMENS (Page 1:264)
ALIMENS, s. m. pl. en Droit, signifient non - seulement la nourriture, mais aussi toutes les autres nécessités de la vie, & fort souvent même une pension [p. 265]
Ainsi l'on dit que les enfans doivent les alimens à leurs pere & mere, s'ils sont en nécessité, & un pere ou une mere à ses enfans, même naturels: un mari est obligé de nourrir & entretenir sa femme quand elle ne lui auroit point apporté de dot; comme la femme est obligée de fournir des alimens à son mari lorsqu'il n'a pas de quoi vivre: le beau - pere & la belle - mere sont pareillement obligés d'en fournir à leur gendre & à leur bru; & le gendre & la bru à leur beau - pere ou leur belle - mere, tant que l'alliance dure.
Le pere n'est pas obligé de fournir des alimens à un enfant qu'il est dans le cas de deshériter; ni l'ayeul à ses petits enfans si leur pere s'est marié sans son consentement, à moins qu'il n'ait fait les sommations respectueuses.
Pour la faveur des alimens, il est défendu de faire aucune stipulation sur les revenus à écheoir pour les éteindre ou les diminuer; on n'en admet point la compensation. Les contestations pour cause d'alimens doivent être jugées sommairement, & le jugement qui intervient doit être exécuté nonobstant l'appel. Les alimens légués par testament sont ordonnés par provision, si l'héritier est absent ou qu'il differe d'accepter la succession. Quand le Prince accorde des Lettres de surséance, ils en sont exceptés. Si les alimens ont été légués jusqu'à l'âge de puberté, elle est réputée pour ce cas ne commencer qu'à dix - huit ans.
C'est aussi en conséquence de la faveur que méritent les alimens, que le Boulanger & le Boucher, & autres marchands de fournitures de bouche, sont, dans quelques Jurisdictions, préférés aux autres créanciers. (H)
Alimens (Page 1:265)
On peut considérer dans les alimens leur quantité, leur qualité, le tems de les prendre, les suites des alimens mêmes. Tous ces motifs peuvent faire envisager les alimens comme causes d'autant de maladies, & tendent à prouver que ce n'est pas sans raison que les plus grands Medecins insistent si fort sur la diete dans la pratique ordinaire de Medecine.
I. La quantité trop grande des alimens devient la cause de nombre de maladies En effet, les alimens amassés dans l'estomac en plus grande quantité qu'il n'en peut porter, causent à ce viscere un grand travail: la digestion devient pénible, les deux orifices du ventricule se trouvent fermés de maniere que les alimens ne peuvent en sortir; ce qui excite des cardialgies, des douleurs dans l'épigastre, des gonflemens des hypochondres, des sussocations qui sont plus grandes lorsqu'on est couché sur le dos & sur le côté gauche; parce que le diaphragme étant horisontal, le poids & la plénitude de l'estomac l'emportent sur la contraction de ce muscle, & le ventricule ne se vuide que par des convulsions, sans avoir changé le tissu des alimens; ce qui cause des diarrhées, des lienteries, & des coliques avec dyssenterie. S'il passe dans les vaisseaux lactées quelques parties de ces alimens indigestes & non divisés, elles épaississent le chyle, comme nous l'allons voir.
II. La qualité vicieuse des alimens produit un effet encore plus dangereux: en se digérant ils se mêlent avec les humeurs à qui elles communiquent leur mau<cb->
1°. Tous les alimens tirés du regne animal sont alkalins,
de même que toutes les plantes légumineuses
& cruciferes. Les chairs des animaux vieux ou fort
exercés sont encore plus alkalines. Les sels volatils
des parties des animaux s'exaltent de même que les
huiles, & produisent l'effet des alkalis volatils. Voyez
2°. L'acidité des alimens est occasionnée par les
fruits acides, les herbes, les fruits d'été, les boissons
acides, le lait, les vins acides, l'esprit - de - vin,
la bierre, & enfin toutes les substances où l'acide
domine. Cette acidité produit des maladies dans ceux
où les organes sont trop foibles pour dénaturer ces
acides & empêcher leur effet pernicieux. V.
3°. La qualité rance des alimens est sur - tout remarquable dans les chairs salées, le lard, les graisses trop vieilles, de même que les huiles; elle est aussi produite par le séjour trop long de ces alimens dans l'estomac sans être digérés. Elle produit les mêmes maladies que l'alkalicité des humeurs, & demande les mêmes remedes.
4°. L'acrimonie muriatique est produite par les
alimens salés, les poissons, les chairs salées, la grande
quantité de sel dans les alimens & leur assaisonnement
de trop haut goût: la quantité des épiceries
& aromates engendrent des maladies qui dépendent
de l'acrimonie muriatique, telles que le scorbut des
pauvres & des gens de mer, & le scorbut des gens
oisifs, & sur - tout des riches & des gens de Lettres.
Voyez
5°. La viscosité & la glutinosité se trouvent dans les alimens durs, ténaces, compacts, dont le suc est muqueux, visqueux & comme de la colle; tels sont les viandes dures, les extrémités des animaux, les peaux, les cartilages, les tendons; telles sont les plantes Jégumineuses, les féves & les pois, les féves de marais, &c. Cette viscosité produit les maladies de l'épaississement & de la viscosité des humeurs; l'obstruction des petits vaisseaux, les flatuosités, les coliques venteuses & souvent bilieuses avec diarrhées.
Mais ces différentes sortes d'alimens ne produisent ces effets qu'à raison de leur trop grande quantité ou de la disposition particuliere du tempérament: d'ailleurs le défaut de boisson suffisante ou même le trop de boisson servent encore à diminuer les forces des organes de la digestion.
III. Le tems de prendre les alimens influe sur leur altération. Si on les prend lorsque l'estomac est plein & chargé de crudités ou de salure, ils ne servent qu'à l'augmenter: lorsque l'estomac est vuide, & leur quantité immoderée ou leur qualité vicieuse, ils ne peuvent produire que des effets pernicieux.
Si on mange après une grande évacuation de sang, de semence ou de quelqu'autre humeur, la digestion devient difficile à cause de la déperdition des esprits animaux.
3°. Lorsque l'on mange dans le tems de la fievre, alors les sucs digestifs ne peuvent se séparer par l'érétisme & la trop grande tension des visceres; il se forme un nouveau levain qui entretient & augmente celui de la sievre.
La cure des maladies dont la cause est produite par les alimens, se réduit à enlever la salure qu'ils ont formée, à empêcher la régénération d'une nouvelle, & à fortifier l'estomac contre les effets produits, ou par la quantité ou par la qualité des alimens.
Le prem>r moyen consiste à employer les émétiques, si l'estomac est surchargé, selon la nature &
la force du tempérament; l'>métique est préférable
aux purgatifs, d'autant que ceux - ci mêlent une
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