ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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Cul de Cheval (Page 4:548)

Cul de Cheval, voyez Ortie de mer.

Cul rouge (Page 4:548)

Cul rouge, voyez Epeiche.

Cul d'un Vaisseau (Page 4:548)

Cul d'un Vaisseau, (Mar.) On nomme ainsi son arriere. Voyez Planche III. fig. 1. le dessein de la poupe d'un vaisseau. (Z)

Cul de port ou de porc, (Mar.) ce sont de certains noeuds qu'on fait à des bouts de cordes: il y en a de doubles & de simples. (Z)

Cul - de - lampe (Page 4:548)

Cul - de - lampe, terme d'Architecture; espece de pendantif en forme pyramidale renversée, servant à soûtenir une tourelle, une guérite, ou tout autre ouvrage d'Architecture qui ne monte pas de fond. On appelle aussi cul - de - lampe, tout ornement de Sculpture qui conserve cette forme, & qui soûtient une figure, un trophée ou un vase, ainsi que ceux qui tiennent lieu de consoles & qui portent les statues qui sont placées au - devant des pilastres de la nef & du choeur de saint Sulpice, à l'imitation des anciens, qui plaçoient ordinairement à la hauteur du tiers inférieur de leurs colonnes, des especes d'encorbellemens sur lesquels ils posoient des figures, ainsi qu'on le remarque dans les desseins des ruines de Palmire, dont un recueil fort estimé vient d'être mis au jour par les Anglois. (P)

Culs - de - lampe (Page 4:548)

Culs - de - lampe, (Gravure.) c'est dans la Gravure, tant en bois qu'en cuivre, & même en fonte, des ornemens qu'on met à la fin d'un livre ou des chapitres, lorsqu'il y a du blanc qui feroit un trop grand vuide, & seroit desagréable à voir nud. On les tient de forme un peu pointue par le bas, & telle à - peu - près qu'une lampe d'église: de - là leur est venu le nom de cul - de - lampe. A l'égard des grandeurs qu'ils ont, ceux qui servent à de grands in - fol. sont d'environ quatre pouces en quarré; ils ont quelque chose de moins pour les petits in - fol. pour les in - 4°. trois pouces au plus; aux in - 8°. un pouce & demi; & aux in - 12. un pouce; ce qui cependant n'est qu'une mesure générale, chacun les ordonnant suivant les places à remplir. Voyez Fleurons & Placards.

Les Imprimeurs composent des culs - de - lampe de différentes petites vignettes de fonte, arrangées de façon que le premier rang soit plus long que le second, le second plus long que le troisieme, & ainsi de suite jusqu'à la fin, toûjours en rétrécissant, & terminé par une seule ou deux pieces au plus. Anciennement on faisoit volontiers les frontispices ou premieres pages dans ce goût, mais cela n'est plus d'usage.

Cul - de - sac (Page 4:548)

Cul - de - sac, en Architecture, est une petite rue sermée par un bout.

Cul - de - four (Page 4:548)

Cul - de - four, (Coupe des pierres.) est une voûte sphérique ou sphéroide, de quelque ceintre qu'elle soit, surhaussée ou en plein ceintre, quoique les culs - de - four dont elle tire son nom, soient très - surbaissés. L'arrangement de leurs voussoirs peut varier & leur donner différens noms, comme en pendantif, en plan de voûte, d'arrête, &c. (D)

Cul de chapeau (Page 4:548)

Cul de chapeau, se dit communément d'un chapeau dont on a coupé tout le bord jusqu'au lien, c'est - à - dire jusqu'au bas de la forme; mais en terme de Chapelier, le cul du chapeau ne s'entend que du dessus de la tête: ainsi, faire le cul d'un chapeau, est une expression qui signifie mettre le chapeau sur une plaque chaude, couverte de papier & detoile un peu humide, & le tourner sur le fond de la forme, après avoir mis une forme de bois dans la cavité de la tête. V. Chapeau.

Cul de poele (Page 4:548)

Cul de poele, (Jard.) se dit en fait de dessein d'une allée, d'un tapis de gason, ou d'un canal fait en long, & terminé par un ovale formant une poîle. (K)

Culs - de - sac (Page 4:548)

Culs - de - sac, (Jardin.) ce sont des extrénutés d'allées qui n'ont point d'issue, telles qu'on en trouve dans les bosquets & les labyrinthes. On donne le même nom aux rues qui n'ont point de sortie.

Cul de verre (Page 4:548)

Cul de verre, (Maréchall.) espece de brouil<cb-> lard verdâtre qui paroît au fond de l'oeil de quelques chevaux, & qui dénote qu'ils ont la vûe mauvaise. Farcin, cul de poule, voyez Farcin.

Avoir le cul dans la selle, se dit du cavalier, quand il est bien assis dans la selle, de façon que son derriere ne leve pas, & ne paroît pas hors de la selle. (V)

Cul de chalans (Page 4:548)

Cul de chalans, terme de Riviere; especes de bateaux qui se fabriquent aux ports de Saint - Dizier, Moeslin & Estrepy.

Cul - pendant (Page 4:548)

Cul - pendant, terme de Riviere; expression usitée dans les ports, pour le placement des bateaux.

CULAGE, CULLAGE, ou CULIAGE (Page 4:548)

CULAGE, CULLAGE, ou CULIAGE, s. m. (Jur.) étoit un droit que certains seigneurs exigeoient autrefois de leurs vassaux & sujets qui se marioient. Plusieurs seigneurs exerçant dans leurs terres un pouvoir arbitraire & tyrannique, s'étoient arrogé divers droits, même honteux & injustes, à l'occasion des mariages, tels que la coûtume infame qui donnoit à ces seigneurs la premiere nuit des nouvelles mariées.

Le seigneur de S. Martin - le - Gaillard dans le comté d'Eu, étoit un de ceux qui s'étoient attribué ce prétendu droit, comme on le voit dans un procès - verbal fait par M. Jean Faguier auditeur en la chambre des comptes, en vertu d'arrêt d'icelle du 7 Avril 1507, pour l'évaluation du comté d'Eu tombé en la garde du Roi pour la minorité des enfans du comte de Nevers & de Charlotte de Bourbon sa femme. Au chapitre du revenu de la baronie de S. Martin - le - Gaillard, dépendant du comté d'Eu, il est dit: Item, a ledit seigneur, audit lieu de S. Martin, droit de cullage quand on se marie.

Les seigneurs de Sonloire avoient autrefois un droit semblablé; & l'ayant obmis en l'aveu par eux rendu au seigneur de Montlevrier seigneur suzerain, l'aveu fut blâmé: mais par acte du 15 Décembre 1607, le sieur de Montlevrier y renonça formellement, & ces droits honteux ont été par - tout convertis en des prestations modiques.

On tient que cette coûtume scandaleuse fut introduite par Even roi d'Ecosse, qui avoit permis aux principaux seigneurs d'Ecosse d'en user ainsi; mais les suites fâcheuses qu'avoit ordinairement le ressentiment des maris, dont l'honneur étoit blessé en la personne de leurs femmes, engagerent Marcolm III. roi d'Ecosse à abolir cette coûtume, & à la convertir en une prestation appellée marcheta, consistant en une somme d'argent ou un certain nombre de vaches, selon la qualité des filles. Voyez Buchanan, liv. IV. de son hist. le 4e. liv. des lois d'Ecosse, c. 31. & ibi Skoeneus.

Les seigneurs de Prelley & de Parsanny en Piémont, joüissoient d'un pareil droit, qu'ils appelloient carragio; & ayant refusé à leurs vassaux de commuer ce droit en une prestation licite, ce refus injuste les porta à la révolte, & fit qu'ils se donnerent à Amé sixieme du nom, quatorzieme comte de Savoie.

On voit encore plusieurs seigneurs en France & ailleurs, auxquels il est dû un droit en argent pour le mariage de leurs sujets; lequel droit pourroit bien avoir la même origine que celui de culage. Mais il y en a beaucoup aussi qui perçoivent ces droits seulement à cause que leurs sujets ne pouvoient autrefois se marier sans leur permission, comme sont encore les serfs & mortaillables dans certaines coûtumes.

L'évêque d'Amiens exigeoit aussi autrefois un droit des nouveaux mariés, mais c'étoit pour leur donner congé de coucher avec leurs femmes la premiere, seconde & troisieme nuits de leurs nôces. Ce droit fut aussi aboli par arrêt du 19 Mars 1409, rendu à la poursuite des habitans & échevins d'Abbeville. Voyez le gloss. de M. de Lauriere, au mot Cullage. (A) [p. 549]

CULASSE (Page 4:549)

CULASSE, s. f. (Artill. & Fond.) c'est la partie du canon la plus épaisse, & qui est opposée à la volée; elle comprend la lumiere, la derniere plattebande & le bouton. Voyez Canon. (Q)

Culasse (Page 4:549)

Culasse, terme d'Arquebusier; c'est une vis de fer ronde, de la grosseur du dedans du tonnerre d'un canon de fusil, pour en fermer l'issue en se vissant dedans comme dans un écrou. La face extérieure de cette vis est plate; elle a par en - haut une queue de fer qui se pose sur la poignée du bois de fusil: le bout de cette queue est percé d'un trou à - travers lequel passe une vis qui assujettit le canon par en - bas, & qui l'attache à la crosse. La face intérieure est unie ou peu concave, à l'exception d'une petite rainure qui y est pratiquée en pointe par en - haut, & plus large par en - bas: cette rainure correspond à la lumiere du canon.

Culasse (Page 4:549)

Culasse, en terme de Diamantaire; c'est la partie inférieure d'un brillant, directement opposée à sa table. La culasse se termine en pointe communément, & est taillée à plusieurs pans, comme la table.

CUL - BLANC (Page 4:549)

CUL - BLANC, s. m. (Hist. nat. Ornith.) oenanthe, sive vitiflora, Ald. oiseau de la grosseur d'un moineau; les plumes de la tête & du dos sont de couleur cendrée, mêlée d'un peu de rouge presque semblable au rouge des plumes du dos du gros bec. L'oiseau appellé cul - blanc, que j'ai décrit à Florence, avoit le dos cendré, avec quelques teintes de verd & de roux. Le croupion est ordinairement blanc, cependant on trouve quelques - uns de ces oiseaux qui ont cette partie de même couleur que le dos, ou même un peu plus rouge: le ventre est blanc, avec une teinte de rouge - pâle, & cette couleur rouge est plus foncée sur la gorge & sur la poitrine: on voit quelquefois des mâles qui ont le ventre jaunâtre: il y a au - dessus des yeux une ligne blanche qui se prolonge jusque derriere la tête, & une bande noire qui s'étend depuis les coins de la bouche jusqu'aux oreilles, en passant au - dessous des yeux: cette bande noire n'est pas sur les femelles. Toutes les grandes plumes de l'aile, & celles qui les recouvrent, sont noires, à l'exception des bords extérieurs, qui sont d'une couleur rousse - blanchâtre. La queue a deux pouces de longueur; elle est composée de douze plumes; les deux du milieu sont blanches depuis la pointe jusqu'à la moitie de leur longueur; dans les autres au contraire cette couleur blanche s'étend depuis le milieu de leur longueur jusqu'à leur racine, & tout le reste de ces plumes est noir, excepté la pointe & le bord extérieur, qui sont blanchâtres. Dans la femelle les plumes ne sont blanches que sur la quatrieme partie de leur longueur; le bec est mince, droit, & de couleur noire; il a plus d'un demi-pouce de longueur: la langue est fourchue & noire, de même que la bouche, dont l'ouverture est fort grande: l'iris des yeux est couleur de noisette: les pattes sont petites & très - noires; cette couleur est un peu moins foncée sur les ongles; celui du doigt de derriere est le plus long de tous. Willugh. Ornith. Voyez Oiseau. (I)

CULEBRILLA (Page 4:549)

CULEBRILLA, s. m. (Hist. nat.) sorte de ver d'Amérique & des Indes orientales. Voyez Ver - Macaque.

CULE (Page 4:549)

CULE, (Marine.) c'est un terme de commandement pour dire recule, mais peu usité. (Z)

CULÉE ou BUTÉE (Page 4:549)

CULÉE ou BUTÉE, en Architecture, est le massif de pierre dure qui arcboute la poussée de la premiere & derniere arche d'un pont. On donne le même nom à la palée des pieux qui retiennent les terres derriere le massif. (P)

Culée (Page 4:549)

Culée, s. f. (Marine.) Donner des culees. Cela se dit lorsqu'un vaisseau ayant touché sur la terre, sur la roche ou sur le sable, il donne des coups de sa quille contre le fond. (Z)

Culée (Page 4:549)

Culée, terme du Commerce des cuirs; c'est la partie de la peau la plus proche de l'endroit où étoit la queue de l'animal. Les gros cuirs se marquent sur la culée; & les petits cuirs, à la tête du côté de la joue. On appelle aussi cet endroit croupe, au lieu de culée.

CULER (Page 4:549)

CULER, v. n. (Marine.) c'est aller en arriere: terme peu usité. (Z)

CULERON (Page 4:549)

CULERON, s. m. en terme de Bourrelier; c'est la partie de la croupiere qui est faite en rond, & sur laquelle pose la queue du cheval. Voy. Croupiere. (V)

CULEYT & MUAYDIN (Page 4:549)

CULEYT & MUAYDIN, (Géogr. mod.) ville forte d'Afrique au royaume de Maroc, dans la province de Héa.

CULM (Page 4:549)

CULM, (Géog. mod.) ville de Pologne, capitale du palatinat de même nom, dans la Prusse polonoise, près de la Vistule. Long. 26. 45. Lat. 53. 4.

CULMA (Page 4:549)

CULMA, (Géog. mod.) ville de Boheme dans le cercle d'Egra.

CULMBACH (Page 4:549)

CULMBACH, (Géog. mod.) ville d'Allemagne au cercle de Franconie, capitale du marggraviat de même nom, sur le Mein. Long. 29. 3. latit. 50. 12.

Culmbach (Page 4:549)

Culmbach, (le pays de) Géogr. mod. c'est un pays d'Allemagne dans le cercle de Franconie, borné par l'évêché de Bamberg, le territoire du Nuremberg, le haut Palatinat, la Boheme & le Voigtland: il a le titre de marggraviat.

CULMINATION (Page 4:549)

CULMINATION, s. f. c'est en Astronomie le passage d'une étoile ou d'une planete par le méridien, c'est - à - dire par le point où elle est à la plus grande hauteur. Voyez Etoile, Hauteur, &c.

C'est pour cela qu'on dit qu'une étoile culmine quand elle passe par le méridien. Voyez Méridien.

Pour trouver la culmination d'une étoile, c'est - à - dire le tems où elle passe par le méridien, on tendra un fil perpendiculairement sur la méridienne A B, Plan d'Astronom. fig. 48. & du point D au point E on en tendra un autre qui coupera le méridien obliquement sous un angle quelconque; le fil triangulaire D C E coupera le plan de l'horison à angles droits, & sera dans le plan du méridien.

Par conséquent si l'oeil est placé de telle maniere que le fil D E couvre le fil D C, & que l'étoile soit coupée en deux parties égales par le plan triangulaire D C E, alors l'étoile sera dans le plan du méridien. Voyez Méridien.

Pour trouver la culmination d'une étoile par le moyen du globe, voyez Globe.

Pour trouver le tems ou une étoile doit culminer, son ascension droite, & le lieu du soleil dans l'écliptique étant donnés, il faudra d'abord trouver l'ascension droite du soleil par son lieu dans l'ésliptique: de l'ascension droite du soleil on ôtera l'ascension droite de l'étoile; la différence étant convertie en tems, donnera le tems qui doit s'écouler entre l'heure de midi & le moment de la culmination de l'étoile. Voyez Tems, &c. (O)

CULMSEC (Page 4:549)

CULMSEC, (Géog. mod.) petite ville de la Prusse Polonoise, dans le palatinat de Culm.

CULOT (Page 4:549)

CULOT, s. m. (Chimie.) Le culot ou tourteau est un morceau de brique ordinairement de forme cylindrique, sur lequel les Chimistes posent les creusets qu'ils exposent au feu, soit dans la boîte d'une forge, soit sur la grille d'un fourneau de fusion.

Le culot élevant le creuset au - dessus du sol ou de la grille du fourneau, fait que le fond du creuset est plus exposé à la chaleur des charbons au - dessus desquels ce culot l'éleve, & favorise par - là non - seulement l'application d'un feu plus fort à ce fond, mais même le préserve du contact immédiat de l'air frais, qui est nuisible dans le plus grand nombre des cas. (b)

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