ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"514"> magne au cercle de Franconie, avec une citadelle, sur une riviere qui porte le même nom, & se jette dans le Mein.

CRONBERG (Page 4:514)

CRONBERG, (Géog. mod.) petite ville d'Allemagne dans la Wéteravie, près de Francfort, sur le Mein.

CRONE (Page 4:514)

CRONE s. m. terme de Pêche; c'est ainsi qu'on appelle des endroits au fond de l'eau remplis de racines d'arbres, de grands herbages, & autres choses de cette nature. C'est ordinairement où se retire le poisson. Dict. de Trév.

CRONENBOURG (Page 4:514)

CRONENBOURG, (Géog. mod.) ville & forteresse du royaume de Danemark, dans l'île de Séeland. Long. 30. 25. lat. 56.

Cronenbourg (Page 4:514)

Cronenbourg, (Géog. mod.) ville d'Allemagne dans le cercle du haut Rhin, au landgrave de Hesse Cassel.

CRONIENES (Page 4:514)

* CRONIENES, (Mythol.) fêtes qu'on célébroit à Athenes en l'honneur de Saturne, au mois Hécatombéone. Les cronienes des Grecs étoient la même chose que les saturnales des Romains. On prétend qu'à Rhodes on reservoit un malfaiteur pour l'immoler à Saturne dans cette espece de solennité.

CRONOS ou SATURNE (Page 4:514)

CRONOS ou SATURNE, voyez Saturne.

CRONSLOT (Page 4:514)

CRONSLOT, (Géog. mod.) ville forte de l'empire Russien dans l'Ingrie, sur l'île de Retusari, avec un bon port.

CRONSTADT (Page 4:514)

CRONSTADT, (Géog. mod.) ville considérable de Hongrie dans la Transilvanie, aux confins de la Moldavie & de la Walachie.

CROON (Page 4:514)

CROON, s. m. (Comm.) ancienne monnoie d'argent qui se fabriquoit autrefois en Hollande: elle est assez rare aujourd'hui. Le croon vaut deux florins, & quatre liv. un sou trois deniers argent de France.

CROPPEN (Page 4:514)

CROPPEN, (Géog. mod.) petite ville de l'empire Russien en Livonie, dans la province de Letten.

CROQUANTES (Page 4:514)

CROQUANTES. Voyez Crocantes.

CROQUER (Page 4:514)

CROQUER, v. act. (Marine.) signifie accrocher. Croquer le croc de palan, c'est le passer dans l'organeau de l'ancre, pour le remettre au bossoir. (Z)

Croquer (Page 4:514)

Croquer, en Peinture, c'est dessiner ou peindre à la hâte les premieres idées mal digérées qui viennent sur un sujet qu'on se propose d'exécuter. Je n'ai fait que croquer cela, je le rectifierai à loisir. Ce peintre ne fait que croquer ses ouvrages. Cela n'est que croqué. (R)

CROQUET (Page 4:514)

CROQUET, s. m. c'est chez les Pain - d'épiciers un pain - d'épice fort mince, & de pâte à menu. Voyez Pate à menu.

CROQUIS (Page 4:514)

CROQUIS, s. m. (Dess. & Peint.) est en Peinture une esquisse moins finie qu'elles ne le sont ordinairement. On dit j'ai fait un croquis de cette idèe, c'est - à - dire j'ai jetté sur le papier une premiere pensée de cette composition. (R)

CROSSE (Page 4:514)

CROSSE, s. f. (Hist. ecclés.) bâton pastoral que portent les archevêques, évêques, & les abbés réguliers, ou qu'on porte devant eux dans les cérémonies.

Il y a beaucoup d'apparence que la crosse dans son origine n'étoit qu'un bâton pour s'appuyer, dont on a fait depuis une marque de distinction. Il n'en est point parlé dans l'histoire des premiers siecles de l'Eglise; nous lisons seulement dans le concile de Troyes de l'an 867, que les évêques de la province de Rheims qui avoient été consacrés pendant l'absence de l'archevêque Ebbon, reçurent de lui, après qu'il eut été rétabli, l'anneau & le bâton pastoral, suivant l'usage de l'Eglise de France: ce qui prouve que cette marque de la dignité épiscopale y étoit connue avant cette époque. En 885 dans le concile de Nimes, on rompit la crosse d'un prétendu archevêque de Narbonne nommé Selva. Balsamon dit qu'il n'y avoit que les patriarches en Orient qui la portassent.

On donne cette crosse à l'évêque dans l'ordination, selon S. Isidore de Séville, pour marquer qu'il a droit de corriger & qu'il doit soûtenir les foibles. L'auteur de la vie de S. Césaire d'Arles, parle du clerc qui portoit sa crosse; & celui qui a écrit la vie de S. Burchard évêque de Wurtsbourg, le loue de ce que sa crosse n'étoit que de bois. Les abbés réguliers portent aussi la crosse quand ils officient. Il n'en est pas de même des abbés commendataires, qui ne peuvent qu'en faire graver ou peindre la figure sur leurs armoiries. Thomass. Discipl. ecclés. part. IV. liv. I. ch. xxxjx. (G)

Crosse (Page 4:514)

Crosse d'une ancre, (Marine.) voyez Croisée.

Crosse (Page 4:514)

Crosse, (Epinglier.) n'est autre chose, chez les Epingliers, que la traverse de la chausse qui passe dans ses deux anneaux, & sous laquelle on place les tronçons pour les contenir & les couper plus facilement. Voyez q, fig. 19. & n. fig. 20. Pl. I. de l'Epinglier.

Crosse (Page 4:514)

Crosse, terme de Riviere; piece de bois servant au gouvernail d'un bateau foncet.

CROSSEN (Page 4:514)

CROSSEN, (Géog. mod.) ville d'Allemagne en Silésie, capitale de la principauté de même nom, au confluent du Bober & de l'Oder. Long. 23. lat. 52.

CROSSETTE (Page 4:514)

CROSSETTE, s. f. terme d'Architecture. On appelle ainsi les ressauts que l'on fait faire aux chambranles des portes ou croisées, & qui ne comprennent ordinairement que les moulures extérieures du chambranle. Les anciens ont fait un usage ridicule de ces crossettes; ils en mettoient aux quatre angles de leurs chambranles, à leurs tables, à leurs amortissemens, &c. Il s'en voit encore très - fréquemment dans les bâtimens du dernier siecle. Nos architectes en usent aujourd hui avec plus de circonspection, ayant reconnu que leur multiplicité tourmentoit l'architecture, & formoit de trop petites parties. Mais lorsqu'on les admet dans une ordonnance, leur longueur doit avoir le quart de la hauteur ou de la largeur du chambranle hors d'oeuvre, & de saillie la sixieme partie de la largeur du profil du chambranle; au - delà de ces proportions elles sont vicieuses, autant que leur répétition est desagréable. (P)

Crossette (Page 4:514)

Crossette, s. f. (Jardin.) en fait de plants, signifie un rameau qui ne vient ni par le moyen de la graine, ni d'aucune racine, telle que la marcotte; c'est une simple branche, un jetton que l'on taille comme un sarment.

Il y a des plants où la marcotte est préférable à la crossette & à la graine; tels sont les tilleuls, les ifs, les figuiers, & qui seroient trop longs à élever de graine. Mais les ormes, les maronniers, la charmille, l'hérable, le hêtre, veulent être élevés de graine.

La vigne vient aisément de crossette.

Les fruits doivent tous être de pepin ou de noyau qui est leur graine.

Les saules, les osiers, les peuples, viennent de bâtons épointés par un des bouts fichés en terre, appellés boutures & plançons.

La crossette est appellée dans certains pays, chevelée. (K)

Crossettes (Page 4:514)

Crossettes, terme de Marine, voyez Voussoirs.

CROSSILLON (Page 4:514)

CROSSILLON, terme d'Orfévre en grosserie; c'est l'extrémité recourbée d'une crosse, & la fin des tours qu'elle fait en - dedans. Le crossillon est terminé ordinairement par une feuille de resente ou autre ornement qui lui donne de la grace.

CROTALAIRE (Page 4:514)

CROTALAIRE, s. f. crotolaria (Hist. nat. bot); genre de plante différent du genêt pour la forme de ses siliques qui sont renflées comme celles de l'arrête - boeuf, dont elle differe en ce que ses feuilles nais<pb-> [p. 515] sent une à une. Tournefort, inst. rei herb. Voyez Genet, Arrête - boeuf, Plante . (I)

CROTALE (Page 4:515)

CROTALE, s. m. (Musiq. ancienne.) espece de castagnette qu'on voit sur les médailles dans les mains des prêtres de Cybele. Voyez Corybante.

Le crotale étoit différent du sistre, quoiqu'on semble avoir confondu quelquefois ces noms. Il consistoit en deux petites lames ou petits bâtons d'airain que l'on remuoit de la main, & qui en se choquant faisoient du bruit. Voyez Sistre.

On en faisoit aussi d'un roseau fendu en deux, dont on frappoit les deux parties l'une contre l'autre; & comme cela faisoit à - peu - près le même bruit que celui du bec d'une cicogne, on appelloit cet oiseau crotalistria, joüeuse de crotales.

Un ancien, dans Pausanias, dit qu'Hercule ne tua pas les oiseaux du lac Stymphale, mais qu'il les chassa en joüant des crotales: si cela est vrai, les crotales étoient en usage dès le tems d'Hercule.

Clément d'Alexandrie en attribue l'invention aux Siciliens, & en défend l'usage aux Chrétiens, à cause des mouvemens & des gestes indécens que l'on faisoit en joüant de cet instrument. Voyez le dictionn. de Trév. Chambers, & l'article Castagnettes.

CROTAPHITE (Page 4:515)

CROTAPHITE, adj. pris sub. (Anatom.) muscle temporal qui occupe la cavité des tempes, & tire la mâchoire inférieure en - haut. Voyez Muscle. (L)

CROTIN (Page 4:515)

CROTIN, (Maréchall.) on appelle ainsi la fiente fraîche du cheval. (V)

Crotin (Page 4:515)

Crotin de mouton, (OEconom. rustiq. & Jardin.) c'est ainsi que l'on nomme le fumier de mouton, qui est le meilleur de tous pour engraisser toute sorte de terre, pourvû qu'on le laisse long - tems reposer, & perdre à l'air son trop de chaleur. Rien n'est si actif que les sels de ce fumier. Voyez Engrais. (K)

CROTONE (Page 4:515)

CROTONE, (Géog. mod.) ville d'Italie au royaume de Naples, sur le golfe de Tárente. Long. 35. 8. lat. 39. 10.

CROTOY (Page 4:515)

CROTOY, (le) Géog. mod. petite ville de France en Picardie, dans le Ponthieu, à l'embouchure de la Somme. Long. 19. 20. lat. 50. 15.

CROT - PESCHEROT (Page 4:515)

CROT - PESCHEROT, (Hist. nat.) voyez Orfraie.

CROTTE (Page 4:515)

CROTTE, se dit de la fiente de lievre, lapin, des chevres, des brebis, &c.

CROULARE (Page 4:515)

CROULARE, voyez Traquet.

CROULER (Page 4:515)

CROULER, v. act. (Marine.) on s'en sert pour rouler.

Crouler un bâtiment, c'est le lancer à l'eau. (Z)

Crouler (Page 4:515)

Crouler la queue, (Venerie.) se dit du mouvement que l'animal fait de cette partie lorsque la peur le fait fuir.

CROUMA (Page 4:515)

* CROUMA, s. m. (Hist. anc. Musiq.) espece de crotales dont on joüoit dans les contrées méridionales de l'Espagne. C'étoit ce qu'on appelle aujourd'hui des castagnetttes. On les faisoit ou avec des têts de pot cassé, ou avec des os bien nettoyés. Antiq. expliq. Voyez Crotale.

CROUPADE (Page 4:515)

CROUPADE, s. f. (Manége.) c'est un saut plus relevé que la courbette, & qui tient le devant & le derriere du cheval en une égale hauteur, ensorte qu'il trousse ses jambes de derriere sous le ventre, sans les allonger ni montrer ses fers; & c'est ce qui met de la différence entre cet air, la ballotade où le cheval s'épare à demi, & la capriole où il s'épare de toute sa force. Voyez Ballotade & Capriole.

Hautes croupades, sont des croupades plus relevées que les croupades ordinaires. On dit manier à croupades, mettre un cheval à l'air des croupades. (V)

Croupe (Page 4:515)

Croupe d'église, en Architecture, est la partie arrondie du chevet d'une église considéré par - dehors. Voyez Chevet. (P)

CROUPE (Page 4:515)

CROUPE, s. f. (Maréchall.) la partie postérieure du cheval, comprise depuis l'endroit où la selle por<cb-> te jusqu'à la queue. Ce mot vient de crouppa, qui se trouve dans les gloses, & est formé de l'allemand grob, qui signifie gros, gras, épais.

Cette partie répond au haut des fesses de l'homme. Les bonnes qualités de la croupe sont d'être large & ronde. La croupe de mulet, qui fait voir une élévation ou arrête sur toute la partie supérieure, depuis les reins jusqu'à la queue, est une marque de force. Les mauvaises qualités de la croupe sont d'être avalée, c'est - à - dire de descendre trop tôt, ce qui est cause que la queue est trop basse. La croupe trop étroite désigne peu de force, & la croupe coupée est creuse dans le milieu.

Tortiller la croupe, se dit d'un cheval sans force, qui en marchant fait aller sa croupe de côté & d'autre.

Gagner la croupe, c'est lorsqu'un cavalier étant en présence d'un autre, fait un demi - tour pour le prendre en croupe. Dans un combat, il faut faire la demi-piroüette au bout de la passade, pour gagner la croupe d'un ennemi qui presse, sans que la croupe échappe. On se sert de cette expression pour les voltes & le galop, & elle signifie, sans que le cheval se traverse, sans que la croupe sorte de la volte ou de la piste du galop. Voyez Volte, Galop, Traverser

La croupe est quelquefois sujette à des dartres, accompagnées d'une démangeaison extrème.

Lorsque le cheval a les cuisses bien fournies & proportionnées à la rondeur de la croupe, il s'appelle bien gigotté; & mal gigotté, lorsque cette proportion manque. (V)

Croupe (Page 4:515)

Croupe, (Charp.) se dit aussi de la charpente d'un pavillon quarré.

Croupe de Cerf (Page 4:515)

Croupe de Cerf, (Vénerie.) c'est ce qu'on appelle cimier.

CROUPIAT (Page 4:515)

CROUPIAT, s. m. (Mar.) c'est un noeud qu'on fait sur le cable; & l'embossure est proprement quand on frappe, ou l'action de frapper le croupiat sur le cable. Cependant on se sert indifféremment de croupiat & d'embossure pour le noeud même. Voyez Embossure. (Z)

CROUPIER (Page 4:515)

CROUPIER, s. m. (Comm.) associé secret qui prend part dans une entreprise de commerce ou de finance, ou dans un jeu, qui se fait sous le nom d'un autre, & qui en partage les gains & les pertes à proportion de la part qu'il a prise dans l'affaire de ses fonds & de ses avances.

Ce terme est plus en usage chez les gens d'affaires que parmi les négocians, qui se servent plus volontiers de celui d'associé anonyme. Voyez Anonyme. Voyez le dict. de Comm. & Chambers. (G)

CROUPIERE (Page 4:515)

CROUPIERE, terme de Bourrelier, c'est une partie du harnois des chevaux, tant de monture que de tirage, qui consiste en une espece de bourrelet, garni de bourre ou de crin, qui passe sous la queue du cheval, & tient à une bande de cuir fendue en deux parties par le bout: cette bande est la suite du surdos dans les chevaux de tirage, & elle est attachée dans les chevaux de selle par une boucle à un crampon de fer, enfoncé dans l'arçon de derriere de la selle. La croupiere sert à empêcher que par le mouvement que le cheval fait en marchant, le harnois ou la selle ne vienne trop en - devant. Voyez C C, fig. 1. & 2. Pl. du Bourrelier.

Croupiere, Croupias (Page 4:515)

Croupiere, Croupias, (Marine.) c'est une corde qui tient un vaisseau arrêté par son arriere.

Mouiller en croupiere, ou de croupiere, ou en croupe, c'est mouiller à poupe, afin de maintenir les ancres de l'avant, & empêcher le vaisseau de se tourmenter, ou faire ensorte qu'il présente toûjours le même côté. Pour mouiller de croupiere, le cable passe le long des ceintes, & de - là il va à des anneaux de fer

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