ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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Celle des Knolles, d'Angleterre, est resarcelée d'or.

Celle des Roussets est au pié fiché.

La suivante est de losanges.

La pénultieme, guivrée.

Et la derniere a le pié cramponné comme le flanc senestre de la pointe. (V)

Croix de Jerusalem (Page 4:512)

Croix de Jerusalem ou de Malte, flos constantinopolitanus, (Botanique & Jardin.) est une espece de lychnis à qui l'on a donné le nom de croix de Jerusalem ou de Malte. C'est une plante dont les tiges, hautes de deux piés, se partagent en plusieurs rameaux dont les longues feuilles se terminent en pointes, & qui ont à leurs extrémités des fleurs à cinq feuilles disposées en ombelle, comme autant de croix; de couleur d'écarlate, ou blanche, ou variée. Ces fleurs se convertissent en fruits de figure conique, qui contiennent beaucoup de semence, ce qui les multiplie. Ces croix viennent en été dans toutes sortes de terres, aiment le grand soleil, & on les place dans les parterres. (K)

Croix de S. André (Page 4:512)

Croix de S. André, (Bot. & Jardin.) est une allée qui, en croisant une autre de traverse, forme la figure d'une croix allongée. Ces sortes d'allées se rencontrent dans un parterre également comme dans un bois. (K)

Croix (Page 4:512)

Croix, terme d'Architecture. Sous ce nom on entend un monument de piété qui se plaçoit indistinctement autrefois dans les cimetieres, les places publiques, les carrefours, les marchés, les grandschemins, les routes principales, &c.

Les croix aujourd'hui semblent réservées pour les cimetieres & les devants des églises; on les éleve sur des piés - d'estaux ornés d'architecture & enrichis de sculpture, surmontées sur des gradins & entourées de bornes. Dans nos grands - chemins, nos places & autres lieux publics, l'on préfere les obélisques, les pyramides & les fontaines, ainsi qu'on le remarque dans les bois de Vincennes & deBoulogne, sur la route de Juvisy, &c. & l'on ne voit plus guere de ces monumens de piété que sur la route de S. Denys, où se remarquent quantité de ces monumens dans le goût gothique.

On appelle aussi croix, les amortissemens placés au - dessus des portails & des faîtes des monumens sacrés. Enfin on appelle croix greque ou latine dans une église, la partie qui traverse l'église entre le choeur & la nef. Voyez Eglise. (P)

Croix (Page 4:512)

Croix, (Marine.) On dit, il y a une croix sur les cables; ce qui signifie que les cables qui sont mouillés, sont passés l'un sur l'autre. (Z)

Croix de S. André (Page 4:512)

Croix de S. André, (Charpenterie.) servent a remplir & à entretenir les combles & pans de bois où ils sont employés. Voyez Pl. du Charpentier, fig. 17.

Croix (Page 4:512)

* Croix, (Manufact. en drap.) morceau de bois dont le nom désigne assez la figure, sur lequel sont montées les têtes de chardon qui servent au lainage des étoffes.

Croix (Page 4:512)

* Croix, (Manuf. en drap.) petite courroie de cuir qui appartient à la manicle des Tondeurs de draps. Voyez Manicle.

Croix (Page 4:512)

* Croix, (Manuf. de fer - blanc.) marque que ces Manufacturiers placent sur le fond des barrils qu'ils remplissent de fer - blanc: elle désigne que ce fer est de la sorte la plus forte: elle s'imprime avec un fer chaud: elle donne au fer - blanc le nom de fer à la croix, qui se vend plus cher que l'autre.

Croix (Page 4:512)

Croix, en terme de Fourbisseur, sont deux sortes de bras recourbés en - dessous, qui passent au haut du corps de la garde, l'un dessous la branche, & l'autre vis - à - vis; ce qui avec le corps représente effectivement une croix. Voy. la fig. Pl. du Ciseleur - Damasquineur.

Croix (Page 4:512)

Croix, Faire la croix à courbettes, à ballotades, en termes de Manege, c'est lorsqu'on fait ces sauts en - avant, en - arriere & de côté tout d'une haleine, de façon qu'ils forment la figure d'une croix sur le terrein.

Quelques - uns ont dit aussi faire la croix à caprioles, ce qui ne se peut pas; car les chevaux qui feroient des caprioles en - arriere, sembleroient tenir du ramingue & du rétif, & ne travailleroient pas selon la justesse du manege: outre qu'un cheval, quelque vigoureux qu'il soit, ne peut faire d'une haleine toute la croix à caprioles. Voyez Ramingue, Rétif, Capriole . (V)

Croix (Page 4:512)

Croix, en terme de Metteur en oeuvre, est une piece d'ajustement à l'usage des femmes, dont la figure est semblable à une croix, ce qui l'a fait appeller ainsi.

Personne n'ignore que les croix se portent au cou. On distingue de trois sortes de croix; branlante, croix à la dévote, & croix d'évêques ou de chevaliers. Voyez ces mots à leur article.

Croix à la dévote (Page 4:512)

Croix à la dévote, en terme de Metteur en oeuvre, est un ornement de femmes qui leur tombe du cou sur le sein: elles ont pour l'ordinaire un coulant d'un dessein qui est assorti au leur. Voyez Coulant.

Croix d'Evêque (Page 4:512)

Croix d'Evêque, en terme de Metteur en oeuvre, est pour l'ordinaire une croix d'or mat, ou quelquefois émaillée. Il est aussi difficile d'en déterminer le dessein, que de fixer le caprice & la mode.

Croix (Page 4:512)

Croix, (Hist. mod. & Monnoyage.) Autrefois, & encore aujourd'hui, dans plusieurs états de l'Europe on mettoit une croix sur les monnoies à la place de l'effigie. Voyez Effigie, Pile.

En France toutes les monnoies porterent depuis le commencement de la monarchie & pendant la premiere race de nos Rois, l'effigie du prince regnant. Cet usage ne fut pas continué sous la seconde; après le regne de Louis le Débonnaire, on ne voit plus de monnoie à croix.

Henri II. par édit de 1548, ordonna que sa pourtraiture, d'après son pourtrait, seroit gravée & empreinte sur les monnoies d'or, d'argent . . . &c. ce qui a été continué jusqu'à présent.

Croix de S. André (Page 4:512)

Croix de S. André, terme de Riviere, charpente qui porte en décharge la lisse d'un pont.

Croix de cerf (Page 4:512)

Croix de cerf, (Venerie.) c'est un os que l'on trouve dans le coeur de cet animal: il a à - peu - près la forme d'une croix. On croit que mis en poudre dans du vin, c'est un remede pour les femmes en travail, & que pendu au cou en amulette, il soulage dans les palpitations de coeur.

Croix ou pile (Page 4:512)

Croix ou pile, (analyse des hasards.) Ce jeu qui est très - connu, & qui n'a pas besoin de définition, nous fournira les réflexions suivantes. On demande combien il y a à parier qu'on amenera croix en jouant deux coups consécutifs. La réponse qu'on trouvera dans tous les auteurs, & suivant les principes ordinaires, est celle - ci: Il y a quatre combinaisons,

          Premier coup.         Second coup.
              Croix.       Croix.
              Pile.        Croix.
              Croix.       Pile.
              Pile.        Pile.

De ces quatre combinaisons une seule fait perdre, & trois font gagner; il y a donc 3 contre 1 à parier en faveur du joüeur qui jette la piece. S'il parioit en trois coups, on trouveroit huit combinaisons dont une seule fait perdre, & sept font gagner; ainsi il y auroit 7 contre 1 à parier. Voyez Combinaison & Avantage. Cependant cela est - il bien exact? Car pour ne prendre ici que le cas de deux coups, ne [p. 513] faut - il pas réduire à une les deux combinaisons qui donnent croix au premier coup? Car dès qu'une fois croix est venu, le jeu est fini, & le second coup est compté pour rien. Ainsi il n'y a proprement que trois combinaisons de possibles:

Croix, premier coup. Pile, croix, premier & second coup. Pile, pile, premier & second coup. Donc il n'y a que 2 contre 1 à parier. De même dans le cas de trois coups, on trouvera

Croix. Pile, croix. Pile, pile, croix. Pile, pile, pile. Donc il n'y a que 3 contre 1 à parier: ceci est digne, ce me semble, de l'attention des Calculateurs, & iroit à réformer bien des regles unanimement reçûes sur les jeux de hasard.

Autre question. Pierre joüe contre Paul à cette condition, que si Pierre amene croix du premier coup, il payera un écu à Paul; s'il n'amene croix qu'au second coup, deux écus; si au troisieme coup, quatre, & ainsi de suite. On trouve par les regles ordinaires (en suivant le principe que nous venons de poser), que l'espérance de Paul, & par conséquent ce qu'il doit mettre au jeu est [omission: formula; to see, consult fac-similé version] quantité qui se trouve infinie. Cependant il n'y a personne qui voulût mettre à ce jeu une somme un peu considérable. On peut voir dans les mémoires de l'académie de Petersbourg, tome V. quelques tentatives pour résoudre cette difficulté; mais nous ne savons si on en sera satisfait; & il y a ici quelque scandale qui mérite bien d'occuper les Algébristes. Ce qui paroît surprenant dans la solution de ce problème, c'est la quantité infinie que l'on trouve pour l'espérance de Paul. Mais on remarquera que l'espérance de Paul doit être égale au risque de Pierre. Ainsi il ne s'agit que de savoir si le risque de Pierre est infini, c'est - à - dire (suivant la véritable notion d'infini) si ce risque est tel qu'on puisse toûjours le supposer plus grand qu'aucun nombre fini assignable. Or pour peu qu'on réfléchisse à la question, on verra que ce risque est tel en effet. Car ce risque augmente avec le nombre des coups, comme il est très - évident par le calcul. Or le nombre des coups peut aller & va en effet à l'infini, puisque par les conditions du jeu le nombre n'est pas fixé. Ainsi le nombre indéfini des coups est une des raisons qui font trouver ici le risque de Pierre infini. Voyez Absent & Probabilité.

Selon un très - savant géometre avec qui je raisonnois un jour sur cette matiere, l'espérance de Paul & son enjeu ne peut jamais être infini, parce que le bien de Pierre ne l'est pas; & que si Pierre n'a, par exemple, que 220 écus de biens, il ne doit y avoir que 21 coups, après lesquels on doit cesser, parce que Pierre ne sera pas en état de payer. Ainsi le nombre des coups possibles est déterminé, fini, & égal à 21, & on trouvera que l'espérance de Paul est [omission: formula; to see, consult fac-similé version]. Quoique cette somme ne soit plus infinie, je doute que jamais aucun joüeur voulût la donner. Ainsi cette solution, toute ingénieuse qu'elle est, ne paroît pas d'abord résoudre la difficulté. Cependant toutes choses bien examinées, il me semble qu'on doit en être satisfait. Car il ne s'agit pas ici de la peine ou de la facilité que Paul doit avoir à risquer la somme en question, il s'agit de ce qu'il doit donner pour joüer à jeu égal avec Pierre; & il est certain que ce qu'il doit donner est la somme ci - dessus. Paul seroit un fou sans doute de la donner; mais il ne le seroit, que parce que Pierre est un fou aussi de proposer un jeu où lui Pierre peut perdre en une minute des sommes immenses. Or, pour joüer avec un fou à jeu égal, il faut se faire fou comme lui. Si Pierre joüant en un seul coup, parioit un million qu'il amenera pile, il faudroit que chacun mît au jeu un demi - million: cela est incontestable. Il n'y a pourtant que deux insensés qui pussent joüer un pareil jeu.

Nous remarquerons à cette occasion, que pour rendre plus complettes, & pour ainsi dire plus usuelles, les solutions de problèmes concernans les jeux, il seroit à souhaiter qu'on pût y faire entrer les considérations morales, relatives, soit à la fortune des joüeurs, soit à leur état, soit à leur situation, à leur force même (quand il s'agit des jeux de commerce), & ainsi du reste. Il est certain, par exemple, que de deux hommes inégalement riches qui joüent à jeu égal suivant les regles ordinaires, celui qui est le moins riche risque plus que l'autre. Mais toutes ces considérations étant presque impossibles à soûmettre au calcul à cause de la diversité des circonstances, on est obligé d'en faire abstraction, & de résoudre les problèmes mathématiquement, en supposant d'ailleurs les circonstances morales parfaitement égales de part & d'autre, ou en les négligeant totalement. Ce sont ensuite ces circonstances, quand on vient à y faire attention, qui font croire le calcul en faute, quoiqu'il n'y soit pas. Voyez Avantage, Jeu, Pari , &c. (O)

Croix (Page 4:513)

Croix, (Sainte.) Géog. île de l'Amérique septentrionale, l'une des Antilles.

Croix (Page 4:513)

Croix, (Sainte - ) Géog. petite ville de France dans la haute Alsace.

CROKETHORN (Page 4:513)

CROKETHORN, (Géog.) petite ville d'Angleterre dans la province de Sommerset, sur la riviere de Perd.

CROLER (Page 4:513)

CROLER, (Fauconn.) il se dit du bruit que font les oiseaux en se vuidant par bas. Quand un oiseau de proie crole, c'est en lui une marque de santé.

CROMARTYE (Page 4:513)

CROMARTYE, (Géog. mod.) petite ville de l'Ecosse septentrionale, dans la province de Ross.

CROMAU (Page 4:513)

CROMAU, (Géog.) ville du royaume de Bohême, près de Budweis.

CROMORNE (Page 4:513)

CROMORNE, sub. m. (jeu d'Orgue.) sonne l'unisson du 8 piés. Voyez la table du rapport de l'étendue des jeux de l'Orgue. C'est un jeu d'anche dont le corps A B, fig. 47. Pl. d'Orgue, est partout du même diametre ou de forme cylindrique; il est terminé par embas par une portion conique B C qu'on appelle la pointe, à l'extrémité de laquelle est soudée une noix garnie de son anche & de sa languette, que l'on accorde par le moyen de la rasette qui traverse la noix & vient appuyer dessus. Voyez Trompette, dont ce jeu ne differe que parce que le corps du tuyau est d'un bout à l'autre du même diametre.

L'anche, la noix, la rasette, & une partie de la pointe du tuyau, entrent dans la boîte D E, qui reçoit le vent du sommier par l'ouverture E pratiquée à son pié. Voyez Orgue, où la facture de ce jeu qui est d'étain est expliquée.

CRON ou CRAN (Page 4:513)

CRON ou CRAN, (Hist. nat. Minéral.) On nomme ainsi une terre ou un sable qui n'est formé que par un amas de fragmens de coquilles qui ont été réduites en poudre: cependant on y distingue presque toûjours de petites coquilles encore entieres; mais ce n'est guere sans l'aide de la loupe ou du microscope. Quand ces coquilles sont dans un état de destruction encore plus grand, & que cette poudre a pris de la consistance, il y a lieu de croire que c'est elle qui forme la craie. Voyez l'article Craie.

Le cron est très - propre à fertiliser les terres; on s'en sert dans plusieurs endroits avec autant de succès que de la marne. On le nomme falun dans de certaines provinces. ( - )

CRONACH (Page 4:513)

CRONACH, (Géog. mod.) ville fortifiée d'Alle<pb->

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