ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"398"> tes & la course ambitieuse, en compulsant le registre du banquier. Quelque diligence extraordinaire que le courier ait faite pour arriver à Rome, ce n'est pas ce qui rend la course ambitieuse: car s'il n'est parti que depuis le décès du titulaire, la course est bonne; mais si l'on a envoyé à Rome du vivant du titulaire, la course est toûjours réputée ambitieuse, quand même le courier ne seroit arrivé & que la date n'auroit été retenue que depuis la mort du titulaire. Tel est le sentiment de Castel & de Drapier contre Dumolin sur l'édit des petites dates. Voyez Drapier, traité des Bénéfices, tome I. page 183. & tome I I. page 8.

Les avocats au conseil appellent aussi course ambitieuse, les démarches que quelqu'un d'entr'eux pourroit faire pour enlever à son confrere une affaire dont il est chargé. Ces sortes de courses sont expressément défendues par leurs réglemens. (A)

Course (Page 4:398)

Course, (Manege.) On appelle ainsi un défi de plusieurs hommes à cheval, à qui arrivera le premier, en courant de toute la vîtesse du cheval, à un but sivé. Les Anglois font fréquemment de ces courses. Le vainqueur gagne un prix ou une somme d'argent qu'on appelle une vai elle. On dit une course de bague, de téte, de Méduse. On dit aussi poursuivre un homme à course de cheval. Voyez Chambers. (V)

Course (Page 4:398)

Course, terme d'Emailleur. On dit tirer l'email à la course, lorsque le fil en est si long, que le compagnon est obligé de le soûtenir d'un bout, tandis que le maitre le présente de l'autre au feu de la lampe.

Course de rames (Page 4:398)

Course de rames, (Ruban.) s'entend toûjours (dans un ouvrage supposé de six retours) de cinquante - quatre rames passées dans les hautes lisses, suivant l'ordre indiqué par le patron. Si ce patron est sans glacis, ces cinquante - quatre rames seront toutes de figure, sinon il y en aura trente - six de figure, & dix - huit de glacis, ainsi qu'il sera dit à l'article passage des rames. Les neuf premieres de ces cinquante - quatre ont été prises sur le premier retour, & passées de suite: après quoi on en a pris neuf autres sur le second retour, & toûjours de même jusqu'au dernier; & c'est de ce passage des cinquantequatre rames (où il faut recommencer à en prendre neuf du premier retour) que se dit le mot course de rames.

Course (Page 4:398)

Course, (Serrur.) c'est la quantité dont un pêle peut avancer ou reculer. Il se dit aussi du mouvement même de cette partie de la serrure.

COURSIER (Page 4:398)

COURSIER, s. f. (Marine.) est une espace ou chemin pratiqué dans le milieu de la galere, large d'environ un pié & demi, sur lequel on va d'un bout à l'autre. (Z)

Coursier (Page 4:398)

Coursier, (Marine.) On nomme ainsi la piece de canon qui est placée à l'avant d'une galere. Voyez Pl. I V. de Marine, fig. 2. la situation de cette piece de canon cottée 19. (Z)

Coursier (Page 4:398)

Coursier, (Manege.) On appelle ainsi un cheval propre à la course. Les bons coursiers viennent de Naples. Ce mot n'est plus guere d'usage qu'en Poësie, où il est fort noble. (V)

Coursier (Page 4:398)

Coursier, (Hydraul.) est un chemin entre deux rangs de pilotis, que l'on donne à l'eau pour arriver aux aubes de la roue d'un moulin, & qu'on ferme quand on veut, en baissant la vanne qui est au - devant de la roue. (K)

COURSIERE (Page 4:398)

COURSIERE, s. f. (Marine.) pont mobile dont on se sert dans une action sur mer, pour la prompte communication d'une partíe du vaisseau à une autre.

COURSON (Page 4:398)

COURSON, s. m. (OEconom. rustiq.) branche de vigne taillée & raccourcie à quatre ou cinq yeux au plus, qu'on doit toûjours laisser au bas du sep, pour la renouveller au cas qu'elle vienne à manquer.

Courson (Page 4:398)

Courson ou Crochet, s'employe communément pour la vigne; on peut s'en servir aussi en parlant d'une branche à bois de six à sept pouces de long, taillée & raccourcie à deux ou trois pouces, pour remplir un vuide, & faire sortir des branches à bois bien placées. (K)

COURT (Page 4:398)

* COURT, adj. (Gram.) terme relatif à l'étendue & à la durée, dont il désigne une portion peu considérable, relativement à une autre portion à laquelle nous comparons dans notre esprit celle que nous nommons courte. Si la chose que nous nommons courte, est un individu, nous la comparons à l'étendue ou à la durée moyenne de celle de son espece, au - dessous de laquelle nous la trouvons: si cette chose est une espece, il y a une autre espece qui n'est ni la plus grande, ni la plus courte du même genre, qui nous sert de modele, & ainsi de suite: ainsi nous disons d'une telle élégie qu'elle est courte, relativement à la longueur commune des élégies. Nous disons qu'une élégie est entre les pieces de Poësie une des plus courtes.

Court (Page 4:398)

Court, nom que les Anatomistes donnent à un grand nombre de muscles, par opposition à ceux qui sont nommés longs. Voyez Long.

Le court extenseur de l'avant - bras, Voyez Anconé.

Le court radial externe, voyez Radial.

Le court palmaire, voyez Palmaire.

Le court supinateur, voyez Supinateur.

Le court extenseur commun des doigts du pié, voyez Entenseur.

Le court peronier, voyez Peronier.

Le court extenseur du pouce de la main & du pié, voyez Extenseur.

Le court fléchisseur commun des doigts du pié, voyez Perforé. (L)

Court (Page 4:398)

Court, (Manege.) Un cheval court est celui dont le corps a peu de longueur du garot à la croupe. Voyez Garot, Croupe.

Court - jointé, est un cheval dont le paturon est court. Voyez Paturon.

Court (Page 4:398)

Court, en Architecture. Voyez Cour.

COURTAGE (Page 4:398)

COURTAGE, s. m. (Comm.) profession de celui qui s'entremet de faire acheter, vendre, échanger & troquer des marchandises, ou de faire prêter de l'argent. Voyez Courtier.

Courtage signifie aussi le droit ou salaire qu'on paye à celui qui exerce le courtage.

Courtage est aussi un droit qui se leve à Bordeaux: c'est également le nom de la ferme de ce droit, & du bureau où on le perçoit. Dict, de Comm. (G)

Court amoureuse (Page 4:398)

* Court amoureuse, (Hist. mod.) espece de société divisée en plusiéurs classes, dont la premiere étoit composée de personnages des premieres maisons de France. On ne sait pas le titre qu'ils avoient dans cette court, parce que les premiers feuillets du manuscrit qui en fait mention, ont été perdus. La seconde classe étoit des grands - veneurs; la troisieme, des thrésoriers des chartres & registres amoureuses; la quatrieme, des auditeurs; la cinquieme, des chevaliers d'honneur, conseillers de la court amoureuse; la sixieme, des chevaliers - thrésoriers; la septieme, des maîtres des requêtes; la huitieme, des secrétaires; la neuyieme, des substituts du procureur général; la dixieme, des concierges des jardins & vergiers amoureux; la onzieme & derniere, des veneurs de la court amoureuse. Il paroît que ce tribunal étoit une espece de parodie des tribunaux supérieurs. Ce qu'on y remarque de plús étrange, c'est le mélange, dans certaines classes, des noms les plus illustres & des noms les plus communs; ce qui pourroit être encore une satyre de l'état des cours de justice sous Charles VII. tems auquel on rapporte [p. 399] sinstitution de la court amoureuse, dont nous ne savons rien de plus, sinon qu'à en juger par le titre, l'art d'aimer devoit être le code de cette magistrature; code qui étoit assez du goût de la cour de Charles VI. & d'Isabeau de Baviere sa femme.

COURTAUD (Page 4:399)

COURTAUD, adj. (Manege.) On appelle ainsi un cheval de moyenne taille, à qui l'on a coupé la queue & les oreilles. (V)

COURTAUT (Page 4:399)

* COURTAUT, s. m. (Luth. & Musique.) Voyez nos Planches de Luth. parmi les instrumens à vent & à anche. Celui - ci n'est autre chose qu'un fagot ou basson raccourci, qui peut servir de basse aux musettes. Il est fait d'un seul morceau de bois cylindrique, & ressemble à un gros bâton: il a onze trous, sept en - dessus; les 8, 9, 10 & 11 sont en - dessous. L'instrument est percé sur toute sa longueur de deux trous: le septieme trou indique le lieu où ces deux trous aboutissent. Pour faire de ces deux trous un canal continu, on y ajuste une boîte; par ce moyen le vent est porté depuis l'anche jusqu'à l'onzieme trou, desorte que l'air descend & remonte. Outre les trous dont nous venons de faire mention, il y en a six autres; trois à droite, pour ceux qui joüent de cet instrument à droite; & trois à gauche, pour les autres. On bouche avec de la cire ceux dont on ne se sert pas. On applique aux autres des especes de petits entonnoirs de bois qu'on appelle tetines, qui pénetrent jusque dans le second canal, où s'ouvrent les trous du dessous de l'instrument. De tous ces trous, les deux de dessous, 9 & 10, donnent le son le plus aigu: les six trous 1, 2, 3, 4, 5, 6, suivent après; ainsi celui qui est marqué 6, fait le septieme ton. Le dixieme s'appelle le trou du pouce, parce qu'il est fermé par ce doigt: il s'ouvre dans le premier canal, ainsi que les six qui le suivent. Le septieme trou ne donne point de son, selon qu'il est ouvert ou fermé; il continue le canal, ou il l'interrompt: les tetines font les huit, neuf & dixieme trous; le onzieme ne sert qu'à donner issue au vent.

COURT - BOUILLON (Page 4:399)

COURT - BOUILLON, (Cuisine.) maniere particuliere d'apprêter le poisson; on le sert sec, après l'avoir fait cuire dans de l'eau, du vinaigre, du sel & du beurre; & on le mange avec la sauce à l'huile, au sel & au vinaigre.

COURTE - HALEINE (Page 4:399)

COURTE - HALEINE, voyez Asthme, Orthopnée.

COURTI (Page 4:399)

COURTI, s. m. (Blason.) tête de mort à collier d'argent.

COURT JOINTÉ (Page 4:399)

COURT JOINTÉ, adj. en Venerie & en Maréchallerie, se dit d'un oiseau, d'un cheval qui a les jambes de médiocre longueur.

COURTEPOINTE (Page 4:399)

COURTEPOINTE, s. f. (March. Tapiss.) c'est la partie d'un lit qui le couvre depuis le chevet jusqu'aux piés, quand il est fait, & qui descend jusque sur les soubassemens. Les courtepointes se font des étoffes les plus riches & les plus simples; il y en a d'hyver & d'été, les unes légeres, les autres chaudes, & souvent piquées.

COURTES (Page 4:399)

COURTES, adj. f. terme de Fondeur de caracteres d'Imprimerie, pour distinguer une lettre dont le corps doit être coupé des deux côtés à l'extrémité de l'oeil, pour le laisser isolé. Toutes les lettres qui n'occupent que le milieu du corps, sont appellées courtes, comme on appelle longues un d, un q, dont les traits plus allongés que ceux de l'm, occupent une plus grande partie du corps, & ne doivent être coupés que d'un côté. Voyez Pleines, Longues.

COURTIER (Page 4:399)

COURTIER, s. m. (Comm.) sorte de négociateur qui s'entremet entre des négocians ou des commerçans, pour la vente de leurs marchandises, ou pour leur faire trouver de l'argent; sur quoi ils ont un droit ou un salaire. Voyez Change & Agent de change .

En Ecosse on les nomme broccarii, qui veut dire médiateurs ou entre - metteurs dans quelque affaire.

Leur affaire est de connoître les différentes variations dans le cours du change, d'en instruire les négocians, & de faire savoir à ceux qui ont de l'argent à recevoir ou à payer dans les pays étrangers, quelles sont les personnes auxquelles ils doivent s'adresser pour en négocier le change; & quand la transaction est finie, c'est - à - dire quand l'argent est payé, ils ont à Paris pour droit de courtage, un quart pour cent, dont la moitié est payée par chacune des deux parties qui font la négociation. En Angleterre le droit de courtage n'est que d'un par mille.

En France, jusqu'au milieu du dix - septieme siécle, on les appelloit courtiers de change; mais par un arrêt du conseil en 1639, ce nom fut changé en celui de agens de change, banque & finance: & au commencement du dix - huitieme siecle on y ajoûta le titre de conseillers du Roi, afin de rendre cet emploi encore plus honorable. Voyez Agent de change.

Au Caire & dans plusieurs villes du Levant, on appelle censals les Arabes qui font l'emploi de courtiers de change. Leur façon de négocier avec les commerçans européens a quelque chose de si singulier, que nous avons crû devoir en faire un article separé. Vozez Censal.

Les courtiers de change à Amsterdam, nommés makelaers, sont de deux especes; les uns sont nommés courtiers jurés, a cause du serment qu'ils font entre les mains des bourguemaîtres; les autres négocient sans être autorisés pour cela: on appelle ces derniers courtiers ambulans. Les courtiers jurés sont au nombre de 395, dont 375 sont Chrétiens, & 20 Juifs. Il y a presque le double de ce nombre de courtiers ambulans; de serte qu'il y a près de mille courtiers de change à Amsterdam. Il y a cette différence entre les courtiers jurés & les courtiers ambulans, que les livres & le temoignage des premiers sont reçûs dans les cours judiciaires, comme des preuves; au lieu que dans un cas de contestation, les derniers sont récusés & leurs transactions annullées. La même distinction a aussi lieu en Angleterre entre ces deux sortes de courtiers.

Le droit des jurés courtiers de change à Amsterdam, est fixé par deux reglemens, par celui de 1613, & par celui de 1623; pour les affaires du change, à 18 sols pour 100 livres de gros, qui valent 600 florins, c'est - à - dire 3 sols par 100 florins, payables moitié par le tireur, & moitié par celui qui paye l'argent; mais l'usage a autorisé en cela bien des changemens.

Dans l'Orient toutes les affaires se font par une espece de courtiers que les Persans appellent dedal, c'est - à - dire grands parleurs. Leur façon de négocier est très - singuliere. Après que les courtiers se sont étendus en de longs & souvent d'impertinens discours, ils ne s'entretiennent plus qu'avec les doigts lorsqu'il s'agit de conclure le marché. Le courtier de l'acheteur & celui du vendeur se donnent réciproquement la main droite, qu'ils couvrent avec leurs habits ou avec un mouchoir. Le doigt étendu signifie six; plié, il veut dire cinq; le bout du doigt dénote un; la main entiere signifie cent; & le poing fermé, mille. Ils savent exprimer jusqu'aux sols & deniers avec la main. Pendant que ce commerce mystérieux dure, les deux courtiers paroissent aussi tranquilles & de sang - froid, que s'il ne s'agissoit de rien entr'eux. Voyez les Dictionn. de Trévoux & du Comm. Chambers.

COURTIGE (Page 4:399)

COURTIGE, (Comm.) terme en usage à Marseille & dans le Levant, pour signifier ce quí manque sur la longueur que doivent avoir les étoffes. (G)

COURTILIERE (Page 4:399)

COURTILIERE, s. f. grillotalpa, (Hist. nat. Insectolog.) grillon, taupe, ou taupe - grillon, insecte qui a été ainsi appellé, parce qu'il fait un bruit com<pb->

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