ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS
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seroit alors en vendre à personne, si ce n'est pour le
sophi. Thevenot, voyage du Levant. (G)
COUROU - MOELLI
(Page 4:396)
COUROU - MOELLI, (Hist. nat. bot.) arbrisseau
qui s'éleve à la hauteur de quatre à cinq piés, qui
croît aux environs de Baypin & autres contrées sabloneuses,
voisines de Cochin aux Indes orientales,
& qui porte une baie acide, succulente, & agréable
au goût. Description si incomplete, qu'elle
nous dispense de parler des propriétés médicinales.
Voyez - les dans Rai.
COURPIERES
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COURPIERES, (Géog. mod.) petite ville de
France en Auvergne.
COURRE
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COURRE, v. act. (Gram.) c'est la même chose
que courir: mais l'usage est de dire courre, au lieu de
courir, dans les occasions suivantes. On dit, à l'égard
de la chasse, courre le cerf, le sanglier; on dit aussi
courre la poste.
Courre en guides, voyez Guides. On couroit autrefois
le faquin ou la quintaine. Voyez Faquin &
Quintaine.
Courre la bouline, Faire courre la bouline
(Page 4:396)
Courre la bouline, Faire courre la bouline, (Marine.) c'est lorsqu'on passe du bout de
pont à l'autre, ou qu'on y fait passer quelqu'un devant
l'équipage rangé des deux côtés, qui frappe
avec des bouts de cordes celui qui passe. C'est un
châtiment qu'on employe sur mer, & qui répond à
celui de passer par les baguettes sur terre.
La sentinelle de la dunette qui aura manqué d'avertir
l'officier, lorsque quelque chaloupe ou bateau
aura abordé ou debordé du vaisseau, courra une fois
la bouline. (Z)
Courre
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Courre, s. m. ou f. (Venerie.) l'endroit où l'on
place les levriers lorsqu'on chasse le loup, le sanglier,
ou le renard, avec ces chiens.
COURROI ou COUROI
(Page 4:396)
COURROI ou COUROI, voyez Courée.
COURROIES
(Page 4:396)
COURROIES, s. f. (Bourrelier.) ce sont des bandes
de cuir plus ou moins longues ou larges, dont
les Selliers & les Bourreliers se servent pour attacher
quelque chòse à leurs ouvrages.
Les anciens François se servoient autrefois de
courroies ou lanieres de cuir, enrichies de plusieurs
ornemens d'or, d'argent, &c. pour se faire des ceintures: mais cet usage s'est perdu lorsqu'on a quitté
les robes & habillemens longs, pour prendre les habits
courts.
COUROUCA
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COUROUCA, s. m. (Hist. nat. bot.) arbre qui
croît dans nos iles de l'Amérique. Il est gros, haut
& droit; il a l'écorce noire, l'aubier rouge, & le
coeur d'un violet si brun, qu'il tire sur le noir de
l'ébene. Son fruit est en grappe: ce sont des gousses
rondes qui renferment un fruit de la même figure,
moitié rouge & moitié noir, de la grosseur d'une
petite prune. Les perroquets en sont friands, quand
il est verd; quand il est sec, il est trop dur.
COURROUX, COLERE, EMPORTEMENT
(Page 4:396)
COURROUX, COLERE, EMPORTEMENT,
voyez Colere. Le courroux est une colere qu'on
marque au - dehors; l'emportement est l'excès du
courroux. (O)
COURROYER
(Page 4:396)
COURROYER, voyez Corroyer.
COURROYEUR
(Page 4:396)
COURROYEUR, voyez Corroyeur.
COURS
(Page 4:396)
COURS, s. m. (Gram.) se dit des élémens & des
principes d'une science, ou rédigés par écrit dans
un livre, ou démontrés en public par des expériences.
C'est en ce dernier sens qu'on dit, un cours d'Anatomie, de Chimie, de Mathématiques, &c. Le mot de
cours vient apparemment de ce qu'on y parcourt toutes
les matieres qui appartiennent à la science qui
en est l'object.
Le cours d'une science doit contenir non - seulement toutes les parties de cette science & leurs principes,
mais les détails les plus importans. Au reste,
comme les principes de chaque science ne sont pas
en fort grand nombre, sur - tout pout un esprit philosophique,
il ne seroit peut - être pas impossible de
faire un cours général de Sciences, dans lequel chaque
science seroit réduite à ses principes essentiels:
un tel ouvrage, s'il étoit bien fait, dispenseroit un
génie inventeur de bien des lectures inutiles; il sauroit
jusqu'où les hommes ont été, & ce qu'il peut
avoir à y ajoûter. Voici quel pourroit être le plan
d'un tel ouvrage. On poseroit chaque principe, on
le démontreroit, & on indiqueroit ensuite en peu de
mots tous les usages & toutes les applications qu'on
auroit fait de ce principe, en se contentant d'indiquer
les auteurs qui en auroient le mieux traité;
peu - à - peu cet ouvrage pourroit en produire un plus
grand, où presque toutes les connoissances humaines
seroient renfermées. Je doute qu'il y ait aucune
science sur laquelle il ne soit possible d'exécuter ce
projet: il me le paroît du moins sur le petit nombre
de celles que j'ai étudiées, entre autres sur les différentes
parties des Mathématiques; & je pourrois
tenter de l'exécuter un jour sur ces différentes parties.
Je ne doute point, par exemple, que des élémens de Géométrie & de Méchanique faits dans ce
goût ou sur ce plan, ne fussent un ouvrage très - utile:
mais il y a beaucoup d'apparence qu'un tel ouvrage ne
ressembleroit guere aux élémens ordinaires qu'on
donne de ces Sciences. Voyez Elémens. (O)
Cours
(Page 4:396)
Cours, est aussi le tems qu'on employe à étudier
& à apprendre les principes d'une science: en ce sens
on dit, qu'un écolier a fait son cours de Philosophie.
Cours d'une Courbe
(Page 4:396)
Cours d'une Courbe. Voyez Courbe. (O)
Coursroyales, Cours solennelles,
(Page 4:396)
Coursroyales, Cours solennelles,
Cours couronnées, ou Fêtes royales, (Hist.
mod.) assemblées pompeuses que les anciens rois de
France tenoient aux principales fêtes de l'année,
pour se faire voir à leurs sujets, aussi - bien qu'aux
étrangers, dans toute leur majesté & avec une magnificence
vraiment royale.
Cette cour se tenoit aux grandes fêtes de Pâques &
de Noël, & étoit fort différente des champs de Mars
ou de Mai dont on a parlé. Grégoire de Tours rapporte
que Chilperic fit cette cérémonie à Tours aux
fêtes de Pâques. Eginhard dit que Charlemagne paroissoit
dans ces solennités revêtu d'habits de drap
d'or, debrodequins enrichis de perles & d'autres ornemens
royaux, avec la couronne sur la tête. Les rois
de la 3e race imiterent en cela leurs prédécesseurs. Le
moine Helgaud raconte que le roi Robert tint des
cours solennelles aux jours de Pâques en son palais de
Paris, où il fit des festins publics; & S. Louis nonobstant
sa modestie ordinaire, paroissoit dans les mêmes
occasions avec tout l'appareil de la royauté, comme
il sit, dit Joinville, en cette cour & maison ouverte qu'il
tint à Saumur, où le roi de Navarre se trouva en cotte
& mantel, avec le chapel d'or fin; & comme en ces occasions
les rois paroissoient avec la couronne en tête,
on donna à ces solennités le nom de cours couronnées,
curioe coronatoe. Sous les rois de la seconde race,
on ne les célébroit qu'à Noël & à Pâques; mais
ceux de la troisieme y ajoûterent les assemblées des
fêtes de l'Epiphanie & de la Pentecôte. Elles étoient
accompagnées d'un festin où le roi mangeoit en public,
servi par ses grands officiers; leur faisoit des libéralités,
& faisoit jetter au peuple une grande quantité
de toutes sortes de monnoies, tandis que les hérauts
crioient largesse. A l'imitation de la France,
Guillaume le Conquérant en introduisit l'usage en
Angleterre. Eadmer, parlant du roi Henri I. les appelle
les jours de la couronne du roi, parce que le souverain
y paroissoit avec la couronne sur la tête. Les
marches ou processions des rois avec les chevaliers
de leur ordre, telle que celle des chevaliers du saint - Esprit à la Pentecôte, des chevaliers de la Jarretiere
le jour de l'Epiphanie, ont succédé à ces anciennes
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cours royales, mais n'en ont pas conservé toute la
magnificence. Chambers & Morery. (G)
Cours
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Cours, (Jurispr.) a plusieurs significations. Le
cours du change, c'est le taux de ce que les banquiers
prennent pour droit de change, à raison de tant pour
cent, pour faire tenir de l'argent d'un lieu dans un
autre. Voyez Change.
Cours d'eau, signifie une certaine étendue d'eau
courante.
Cours des intérêts, c'est le tems pendant lequel les
intérêts s'accumulent.
Cours de la place, est la même chose que cours du
change.
Cours de la peremption, c'est le tems qui est compté
pour acquérir la peremption.
Cours de la prescription, est le tems qui sert pour la
prescription. Voyez Prescription. (A)
Cours
(Page 4:397)
Cours, terme fort usité dans le Commerce, où il
a diverses significations.
Cours se dit des longs voyages qui se font par mer
pour le commerce; ainsi l'on appelle les voyages
des Indes, des voyages de long cours.
Cours signifie aussi quelquefois la mesure & l'étendue
d'une étoffe: cette tapisserie a vingt aulnes de
cours.
Cours, signifie encore le crédit ou le discrédit que
les billets d'un marchand, négociant, ou banquier,
ont dans le commerce. Ils ont cours lorsqu'on les
trouve bons, & qu'on veut s'en charger: quand on
lestrouve mauvais, & que personne ne veut les accepter,
ils n'ont plus de cours.
Cours se prend encore dans le même sens, pour la
faveur que prennent ou perdent dans le public, suivant
les circonstances, les billets introduits dans le
commerce; tels qu'ont été en France les billets de
l'épargne, les billets de monnoie, de banque, &c.
Cours se dit aussi parmi les marchands de la bonne
ou mauvaise vente des étoffes, des denrées. C'est la
mode qui donne le cours aux étoffes nouvelles; celles
qui sont d'ancienne mode n'ont plus de cours.
Chambers & Dict. du Comm.
Cours d'une riviere
(Page 4:397)
Cours d'une riviere, voyez Riviere.
Cours
(Page 4:397)
Cours, en terme d'Architecture, est un rang de
pierres continu, de même hauteur dans toute la
longueur, d'une façade, sans être interrompu par
aucune ouverture.
Cours de plinthe, c'est la continuité d'une plinthe
de pierre ou de plâtre dans les murs de face, pour
marquer la séparation des étages. V. Plinthe. (P)
Cours, Course, Chemin, Sillage
(Page 4:397)
Cours, Course, Chemin, Sillage, (Mar.)
ces mots sont synonymes, & s'employent pour désigner
la route que fait le vaisseau. Voyez Courir;
voyez aussi Route & Sillage.
Cours
(Page 4:397)
Cours, voyages de longs cours, (Marine.) cela
se dit des voyages éloignés, & plus particulierement
de ceux où l'on passe la ligne.
Cours, Course, Faire la course, Armer
(Page 4:397)
Cours, Course, Faire la course, Armer
en course, (Marine.) c'est se mettre en mer avec
un ou plusieurs vaisseaux armés en guerre, pour en
tems de guerre attaquer les ennemis, & enlever les
vaisseaux marchands: on dit à cet effet, armer en
course. Voyez Corsaire. (Z)
Cours
(Page 4:397)
Cours, (à la Monnoie.) est le prix que le prince
& l'hôtel des monnoies attachent tant aux especes
répandues actuellement dans le commerce, qu'à
celles qui se reçoivent suivant leur titre; conséquemment
aux arrêts du conseil, enregistrés à la
cour des monnoies. Voyez les articles
Monnoie, Evaluation, Titre, Valeur , &c.
Cours de pannes
(Page 4:397)
Cours de pannes, en termes de Charpente, sont
toutes les pannes qui sont au bout l'une de l'autre,
pour faire la longueur du comble: ainsi sur un comble
il peut y avoir autant de cours de pannes qu'il y
a de rangs de pannes. Voyez la fig. 17. Pl. du Charpentier.
Cours
(Page 4:397)
* Cours ou Course, (Manuf. en soie, Passement.
Rubann.) se dit de l'ordre entier selon lequel il faut
faire mouvoir les marches pour exécuter l'ouvrage:
ainsi le cours ou course commence à la premiere marche
que l'on presse, & il finit lorsque l'ouvrier revenu
à la même marche, va lui faire succéder les autres
dans le même ordre; si le cours ne consistoit pas
dans un certain nombre fixe & déterminé de mouvemens
des marches, quel est l'ouvrier qui pourroit
travailler?
COURSE DU CIRQUE
(Page 4:397)
* COURSE DU CIRQUE, (Hist. anc.) ces courses faisoient la partie principale des jeux qu'on y célébroit.
Voyez Cirque. Elles se faisoient ou sur
des chars (voyez Chars), ou sur des chevaux, ou
même à pié. La course des chevaux & des chariots se
commençoit à la ligne blanche; on s'avançoit vers
les bornes avec le plus de vîtesse qu'il se pouvoit:
c'étoit - là le moment du triomphe ou de l'écueil des
concurrens. On faisoit sept fois de suite le tour: celui
qui achevoit le premier le septieme tour, remportoit
la victoire & le prix proposé. Ces courses se
faisoient par factions: c'étoit aussi quelquefois des
défis de particuliers. Il ne falloit ni se trop approcher
des bornes, crainte de s'y briser; ni s'en éloigner assez, pour que l'adversaire pût passer entre le
char & la borne. A chaque tour de course, des gens
préposés mettoient un oeuf sur des colonnes destinées
à cet usage, & autant de dauphins sur d'autres.
A la fin de la course entiere, il y avoit sept dauphins
& sept oeufs de placés. Les Grecs n'ont pas été si uniformes
que les Romains sur le nombre des tours pour
une course. Homere n'en compte qu'un; Pindare,
douze; Sophocle, six ou sept. Quant au nombre des
missions, il y en avoit chez les Romains jusqu'à vingt - quatre;
c'étoit comme autant de parties différentes:
plus anciennement le nombre étoit de vingt - cinq.
Du côté des prisons, carceres, il y avoit des balcons
d'où le signal se donnoit d'abord en élevant une torche
allumée; & dans les tems postérieurs, en jettant
une nappe: c'étoit la fonction des consuls, & en leur
absence, des préteurs. On immola quelquefois à
Mars le meilleur cheval. Le vainqueur avoit pour
prix, de l'or, de l'argent, des couronnes, des vêtemens,
& des chevaux. Voici une difficulté très - réelle
sur les courses. Si l'on partoit de la même ligne, comme
tous les auteurs le supposent, il est évident que
ceux qui occupoient une des extrémités de la ligne,
avoient un chemin beaucoup plus considérable à
faire que ceux qui occupoient l'autre extrémité; &
que la différence des chemins s'augmentoit encore
par le nombre des tours. Après les courses des chevaux
& des chariots, commençoient les courses à
pié, où celui qui avoit le plûtôt atteint la borne,
remportoit le prix. Domitien fit courir de jeunes
filles.
Course, Faire la course, Aller en course
(Page 4:397)
Course, Faire la course, Aller en course, (Marine.) se dit d'un vaisseau armé en tems de
guerre pour aller faire des prises sur l'ennemi. On
ne peut aller en course sans avoir une commission de
l'amiral; & un vaisseau qui en tems de guerre seroit
la course sans avoir de commission particuliere, seroit
traité comme forban.
Course se dit quelquefois du tems qu'un vaisseau
met à aller d'un lieu à un autre, sur - tout quand ce
sont des voyages de long cours. On dit: ce vaisseau
a été deux années à faire sa course. (Z)
Course ambitieuse
(Page 4:397)
Course ambitieuse, (Jurispr.) se dit en matiere
bénéficiale, pour la retention des dates qui est
faite en cour de Rome du vivant du titulaire; celui
quiretient ainsi prématurément des dates, est indigne
du bénéfice, suivant la regle de non impetrando beneficia
viventium. On peut justifier la retention des da<pb->
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