RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"249">
II°. Quelques auteurs par pierre de corne entendent le silex ou la pierre à fusil ordinaire, qui se trouve souvent dans la craic, ou par morceaux répandus dans la campagne. Il paroît qu'ils donnent ce nom à cette pierre, à cause que sa couleur ressemble à celle de la corne des animaux.
III°. On désigne encore par pierre de corne, ou
ou plûtôt roche de corne, une pierre refractaire, c'est - à - dire qui n'est ni calcaire, ni gypseuse, ni vitrifiable,
mais qui résiste à l'action du feu qui ne fait
que la rendre quelquefois un peu plus friable. M.
Wallerius en distingue quatre especes; la premiere
que les Allemands nomment salband, en latin corneus mollior superficialis contortus, ou bien lapis tunicatus,
pierre à écorce; elle est peu compacte, &
est recouverte d'une enveloppe ou écorce qui ressemble
à du cuir brun un peu courbé. La seconde
espece est la roche de corne dure & solide, corneus
solidus. Cette pierre est noire, & difficile à distinguer
du marbre noir dans l'endroit de la fracture. Il
y en a de luisante, & d'autre qui ne l'est point, d'autre
enfin paroit grainue. La troisieme espece est la
roche de corne feuilletée; elle est ou noirâtre ou d'un
brun - foncé, & ressemble assez à de l'ardoise par sa
couleur & son tissu; mais elle en differe en ce que
la pierre de corne feuilletée résiste fortement au feu,
& se trouve toujours dans la terre perpendiculaire à
l'horison; au lieu que les ardoises se vitrifient facilement,
& sont toûjours placées horisontalement
dans le sein de la terre. La quatrieme espece de roche
de corne est celle qui est crystallisée, corneus crystallisatus: les Allemands la nomment schorl. Elle affecte
toûjours la figure d'un prisme, dont les côtés
sont inégaux; elle est ou grise, ou brune, ou noire.
Cette derniere est le balsates, ou le lapis Lydius des
anciens: c'est la vraie pierre de touche. M. Pott
soupçonne que la terre qui lui sert de base, est une
argile semblable à celle qui forme l'ardoise entremêlée
d'une terre ferrugineuse. Voyez la continuation
de la Lithogéognosie, page 219 & suiv. Peut - être
entre - t - il aussi du mica ou du tale dans sa composition.
Voyez
Au reste il paroit que les ouvriers des mines donnent indifféremment le nom de roche de corne au roc vif & dur qui enveloppe souvent les filons des mines. Voyez la Minéralogie de Wallerius, tome I. page 256 & suiv. ( - )
Cornes, (Page 4:249)
Les cornes d'Ammon ou les cornes de bélier, sont des éminences médullaires, placées dans les enfoncemens des ventricules tracés dans les hémispheres du cerveau; mais comme quelques anatomistes donnent aussi le nom de cornes à ces ventricules, M. Mo<cb->
Cornes de la Matrice, (Page 4:249)
Cornes de la valvule d'Eustachi, du trou (Page 4:249)
Corne,
(Page 4:249)
Cornes de Bacchus,
(Page 4:249)
Corne d'abondance,
(Page 4:249)
Le vrai sens de cette sable est qu'il y a un terroir
en Lybie fait en forme de corne de boeuf, fort fertile
en vins & fruits exquis, qui fut donné par le roi Ammon à sa fille Amalthée, que les poëtes ont feint avoir
été nourrice de Jupiter. Dict. de Trév.
Dans l'Architecture & la Sculpture, corne d'abondance est la figure d'une grande corne, d'où sortent
des fleurs, des fruits, des richesses. Le P. Jobert
observe que l'on donne sur les médailles le symbole
des cornes d'abondance à toutes les divinités, aux génies,
& aux héros, pour marquer les richesses, la
félicité, & l'abondance de tous les biens, procurée
par la bonté des uns, ou par les soins & la valeur
des autres. On en met quelquefois deux pour marquer
une abondance extraordinaire. Chambers. (G)
Cornes d'abaque,
(Page 4:249)
Corne de bélier, ornement qui sert de volute dans
un chapiteau ionique composé; comme on en voit
au portail de l'église des Invalides, du côté de la
cour.
Corne d'abondance, ornement de sculpture qui représente
la corne de la chevre Amalthée, d'où sortent
des fruits, des fleurs, & des richesses, comme on
en voit à quelques frontons de la grande galerie du
Louvre. Latin, cornu copia.
Corne de boeuf ou de vache, trait de maçonnerie qui
est un demi - biais passé. (P)
Corne
(Page 4:249)
Cornes de la Lune,
(Page 4:249)
Corne de vache,
(Page 4:249)
Corne de vergue,
(Page 4:249)
Corne à lisser,
(Page 4:249)
Corne de ranche,
(Page 4:249)
Corne,
(Page 4:250)
Corne
(Page 4:250)
CORNE
(Page 4:250)
CORNE, adj. (Chimie.) c'est ainsi qu'on appelle
certaines substances métalliques, unies à l'acide du
sel marin. Plomb corné, Lune cornée, &c. Voyez les
articles particuliers des substances métalliques, &
l'article
CORNEE
(Page 4:250)
CORNEE, s. f. (Anat.) La tunique la plus externe,
la plus épaisse, & la plus forte du globe de l'oeil,
est la cornée, qui renferme toutes les autres parties
dont ce globe est composé. Elle tire son origine de
la dure - mere, qui enveloppe le nerf optique aussitôt
qu'il passe du cerveau dans l'orbite. Etant arrivée
à l'oeil, elle s'étend & forme comme une sphere.
Parvenue à la partie antérieure de l'oeil, elle devient
plus mince, plus souple, & transparente; alors
elle n'est plus si dure, & elle se jette davantage en - dehors.
Tandis qu'elle est opaque, on lui donne le
nom de sclérotique; mais dès qu'elle devient transparente
par - devant, elle porte celui de cornée: c'est
pourquoi les Anatomistes la divisent en deux portions;
une grande, appellée cornée opaque ou sclérotique; & une petite, nommée cornée transparente, située
antérieurement, & qui n'est qu'un petit segment
de sphere.
Je dis que la cornée transparente est un petit segment
de sphere, mais je dois dire, pour parler plus exactement,
qu'elle fait portion d'un sphéroide un peu allongé;
ce qui est une suite nécessaire de la disposition des
muscles droits qui compriment l'oeil selon la direction
de son axe, & qui le tirent en même tems vers le fond
de l'orbite, conformément aux observations de M.
Petit medecin, qui a beaucoup travaillé sur la figure
& sur les dimensions des parties de l'oeil. Selon cet
habile homme, la cornée transparente est une portion
de sphere, dont le diametre est ordinairement de 7,
7 1/4 ou 7 1/2 lignes; sa corde est de 5, 5 3/4 ou 5 1/2 lignes,
& son épaisseur est le plus souvent de 2/12 ou
3/12 d'une ligne. Voyez l'hist. de l'ac. des Sc. an. 1728.
Le savant P. Scheiner a connu, il y a plus d'un siecle,
que la cornée n'étoit pas sphérique, car il la compare
au sommet d'un sphéroïde parabolique ou hyperbolique.
La cornée opaque est composée de plusieurs couches
étroitement collées ensemble; son tissu est dur,
compacte, semblable à une espece de parchemin: elle
est comme percée vers le milieu de la portion postérieure
de sa convexité où elle porte le nerf optique,
& elle est assez épaisse dans cet endroit; son épaisseur diminue par degrés vers la portion opposée:
cette épaisseur a d'espace en espace quelques petits
vaisseaux sanguins; elle est encore traversée d'une
maniere particuliere par des filets de nerfs, qui entrant
dans sa convexité à quelque distance du nerf
optique, se glissent dans l'épaisseur de la tunique,
& pénetrent sa concavité vers la cornée transparente.
Voyez l'épltre xiij de Ruysch.
La cornée transparente qu'on nomme simplement la
cornée, en donnant le nom de sclérotique en particulier
à l'autre portion, est pareillement composée de
plusieurs couches ou lames très - intimement unies
ensemble: elle est une continuation de la sclérotique
La convexité de cette portion est un peu saillante
au - delà de la convexité de la cornée opaque, dans les
uns plus, dans les autres moins; de sorte qu'elle paroît
comme le segment d'une petite sphere ajoûté au
segment d'une sphere plus grande: la circonférence
de sa convexité n'est pas circulaire comme celle de
sa concavité, mais un peu transversalement ovale;
car la portion supérieure & la portion inférieure de
la circonférence, sont obliquement terminées dans
leur épaisseur: cette obliquité est à la vérité plus apparente
dans le boeuf & le mouton, que dans l'homme.
La cornée transparente est percée d'un grand nombre
de pores imperceptibles, par lesquels suinte continuellement
une liqueur ou sérosité subtile qui s'évapore
à mesure qu'elle sort. On s'en peut assûrer
én pressant un oeil d'abord après la mort, l'ayant bien
essuyé auparavant: alors on verra sensiblement une
rosée très fine s'accumuler peu - à - peu jusqu'à former
de petites gouttelettes. Elle se trouve aussi dans ceux
qui meurent sans fermer les paupieres, & elle ternit
quelquefois la cornée au point de faire presque disparoître
la prunelle. Voyez les mém. de l'acad. des Sc.
an. 1721. pag. 320.
C'est cette rosée qui produit sur les yeux des moribonds
une espece de pellicule glaireuse très - délicate,
qui se fend en plusieurs écailles quand on y touche,
& que l'on emporte facilement en essuyant la cornée;
voilà pourquoi l'on dit d'ordinaire: cee homme va mourir,
car sa vûe est déjà obscurcie. En effet, dans cet état,
les sphincters des vaisseaux étant extrèmement relâchés,
la lymphe qui les abreuve, perce les pores
de la cornée transparente, & s'y amasse. Stenon semble
être le premier qui a connu la porosité de cette
membrane. Disons un mot de son usage.
L'éminence sphérique de la cornée transparente excédant
celle du globe, fait que les rayons qui rejaillissent
de chaque petite partie des objets, se brisent
en s'approchant chacun de la perpendiculaire de leur
rentrée plus qu'ils ne feroient sans cette éminence;
& continuant leur route en cette disposition par l'humeur
aqueuse, il en passe un plus grand nombre par
la prunelle qui, sans cette réfraction, tomberoient
sur l'iris. Selon que cette éminence est saillante ou
déprimée, c'est - à - dire selon qu'elle fait partie d'un
plus grand ou d'un moindre cercle, on voit les objets
ou plus petits, ou plus gros, ou de plus loin, ou
de plus près.
Au reste, la cornée est sujette à plusieurs accidens,
à des pustules, des phlyctenes, des ulceres, & en
particulier à cet abcès que les Grecs ont nommé
hypopyon. Voyez ce mot. Article de M. le Chevalier
Cornée,
(Page 4:250)
CORNEILLE
(Page 4:250)
CORNEILLE, s. f. cornix. (Hist. nat. Ornithol.)
espece d'oiseau. Le mâle pese dix onces; il a un pié
cinq pouces de longueur depuis la pointe du bec jusqu'à l'extrémité des ongles, & un pié six pouces, si
on prend la mesure jusqu'au bout de la queue; l'envergure
est de deux piés; le bec est droit, fort, &
long, de près de deux pouces & demi depuis la pointe
jusqu'aux coins de la bouche; la langue est fourchue;
les yeux sont grands; l'iris est de couleur de
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the
French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et
Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the
Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division
of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic
Text Services (ETS) of the University of Chicago.