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Corne (Page 4:247)
Corne de Cerf. (Page 4:247)
Corne de Cerf (Page 4:247)
Quand on a versé la gelée dans les pots, il faut les mettre dans un lieu frais & sec, afin qu'elle se coagule plus facilement. Elle reste quelquefois en été neuf ou dix heures à se congeler. Elle ne se garde guere plus long - tems que la gelée de viande; c'est pourquoi on en fera peu à la fois, & on la renouvellera souvent. Voyez Chambers & James.
Cette gelée est nourrissante, cordiale & restaurante; on la prend à la dose d'une cuillerée toutes les quatre heures, ou dans un bouillon, ou seule.
On fera la gelée de viperes de la même façon; mais elle est de peu d'usage, quoique d'un grand secours pour purifier le sang, & dans le cas où l'on met en usage les bouillons de viperes.
Corne de Boeuf. (Page 4:247)
Ou ayez des cendres de tiges & têtes de pavots; faites - en une lessive, & faites - y bouillir la corne.
Ou ayez de la cendre de fougere, autant de chaux vive; arrosez le tout d'eau, faites bouillir; réduisez un peu le mélange, laissez - le ensuite se reposer & se clarifier; transvasez, ayez ensuite des raclures de cornes, jettez - les dans cette lessive, laissez - les y pendant trois à quatre jours, oignez - vous les mains d'huile, paitrissez la corne, & la moulez.
Ou ayez jus de marrube blanc, d'ache, de millefeuilles, de raifort, de chelidoine, avec fort vinaigre; mettez la corne tremper là - dedans, & l'y laissez pendant huit jours.
Ou ayez cendre gravelée & chaux vive, faitesen une forte lessive, mettez - y de la raclure de corne; faites bouillir la raclure dans la lessive, elle se mettra en pâte facile à mouler. On pourra même, en ajoûtant de la couleur, teindre la pâte.
M. Papillon graveur en bois, de qui nous tenons ces préparations, prétend qu'elles réussiront nonfeulement sur la corne, mais même sur l'yvoire. Il
Pour l'yvoire & les os, on dit qu'il suffit de les faire bouillir dans de fort vinaigre.
Ayez aussi du vitriol Romain, du sel réduit en poudre; arrosez le tout de fort vinaigre: distillez. On ajoûte que le résultat de cette distillation amollira l'os & l'yvoire qu'on y laissera séjourner; & que si on fait passer de - là ces substances dans le suc de bettes, elles s'attendriront tellement, qu'elles prendront des empreintes de médailles qu'on rendra durables en mettant d'abord les pieces imprimées dans le vinaigre blanc, & ensuite dans de l'eau de puits fraiche.
Nous ne garantissons aucun de ces effets; nous les publions afin que quelqu'un les éprouve, & voye si sur ce grand nombre il n'y en auroit pas qui tînt ce qu'on en promet.
Corne, (Page 4:247)
Corne, (Page 4:247)
Les avalures viennent à la corne. L'encastelure
vient à la corne des piés de devant. Votre cheval a
un javart encorné. Voyez
Quand un cheval a beaucoup de corne à la pince des piés de devant, le maréchal y peut brocher haut, sans crainte de rencontrer le vif; & à - l'égard des piés de derriere, il doit brocher haut au talon, mais bas à la pince, parce que la corne y est près du vif.
On dit donner un coup de corne à un cheval, pour dire le saigner au milieu du troisieme, au quatrieme cran, au sillon de la mâchoire supérieure; ce qu'on fait avec une corne de cerf dont le bout est affilé & pointu, ce qui fait l'effet d'une lancette. On donne un coup de corne à un cheval qui a la bouche échauffée.
Corne de vache. Les maréchaux appellent ainsi une véritable corne de vache ouverte par les deux bouts, dont ils se servent pour donner un breuvage à un cheval.
Muer de corne, voyez
Corne de Cerf, (Page 4:247)
Corne de Cerf, (Page 4:247)
Corne d'Ammon, (Page 4:247)
Aucune de ces opinions ne mérite notre attention, depuis que nous savons que les cornes d'Ammon sont des nautiles pétrifiés. Le nautile est un coquillage dont on distingue plusieurs especes: les uns n'ont qu'une seule cavité, & leurs parois sont fort minces; c'est pourquoi on les appelle nautiles papiracées: il y en a dans la mer Méditerranée. Les autres sont divisés à l'intérieur par des cloisons transversales en plusieurs petites loges qui leur ont fait donner le nom de nautiles chambrés. On n'en a jamais vû que dans les mers des Indes; cependant on trouve ces coquilles pétrifiées presque par - tout, principalement en Europe: c'est une des pétrifications les plus abondantes qui soient en France. Dans la plûpart de nos provinces la terre en est jonchée, les chaussées des grands chemins en sont en partie construites; les bancs des carrieres de pierre & de marbre en renferment dans leur sein; on en voit dans le roc & dans le caillou, il en tombe des montagnes les plus élevées, on les tire de l'argille. Les cornes d'Ammon sont les plus abondantes & les plus nombreuses des pierres figurées; il y en a de plusieurs formes & de grandeurs très - différentes. Il s'en trouve qui ont jusqu'à une toise de diametre. On en a découvert dans des sables, qui sont si petites qu'on ne peut les appercevoir qu'à l'aide du microscope. Entre ces deux extrémités il y en a une grande quantité de toutes les grandeurs.
Les Naturalistes ne doutent plus que les cornes d'Ammon ne soient de vraies coquilles de nautiles pétrifiés; mais comme nous écrivons pour le public, & qu'il y a en tout genre des prétendus esprits forts qui se plaisent à jetter des doutes sur les choses les plus avérées, nous rapporterons ici la preuve incontestable de cette pétrification; c'est une preuve de fait qui a toute la force de la conviction. On a
Non - seulement on reconnoît dans les cornes d'Ammon les coquilles de nautiles pétrifiés; mais on y distingue la substance de la coquille fossile avec son poli & sa nacre, sans autre altération que celle que doit causer naturellement un long séjour dans la terre. On voit dans ces cornes d'Ammon les cloisons qui séparent les différentes chambres, & les sortes d'articulations qui les réunissent, & qui forment à l'extérieur, par les sinuosités des joints, une espece de feuillage très - régulierement dessiné. Les sels & les bitumes qui se trouvent dans les terres qui environnent ces coquilles, les revêtissent d'une croûte, & les empreignent d'une matiere pyriteuse qui a la couleur & le brillant d'un métal doré; c'est ce qu'on appelle l'armature: mais ce n'est qu'un faux brillant. L'humidité détruit ces cornes d'Ammon, en les faisant tomber en efflorescence, c'est - à - dire en poussiere; cependant on les avoit mises autrefois au rang des pierres précieuses. Aujourd'hui nous n'en faisons pas si grand cas, peut - être parce que nous les connoissons mieux, & sans doute parce que nous possedons beaucoup plus de vraies pierres précieuses.
Au lieu de la valeur arbitraire & des vertus imaginaires
que l'on avoit attribuées aux cornes d'Ammon, nous y trouvons un sujet digne de la méditation
des plus grands philosophes. Comment ces nautiles,
qui ne sont qu'aux Indes en nature de coquillages,
se trouvent - ils sous nos piés en pétrifications?
M. de Buffon a traité à fond cette matiere dans sa
théorie de la terre. Voy. le premier vol. de l'Hist. nat.
gén. & part. Il nous suffit d'avoir rapporté dans cet
article l'origine de la corne d'Ammon. Nous y ajoûterons
seulement les principaux caracteres par lesquels
Lister distingue les différens genres de cornes
d'Ammon. Les unes sont concaves sur chacune de
leurs faces; les autres n'ont de concavité que sur
une face; d'autres enfin sont convexes sur les deux
faces. Parmi les premieres il y en a qui sont striées,
& il s'en trouve qui sont lisses. Hist. anim. angl. tres
tractatus. Voyez
Corne (Page 4:248)
I°. M. Henckel nous apprend qu'on désigne parlà une pierre qui se trouve par couches, & qui est un vrai jaspe: c'est à cette espece de pierre que les Mineurs donnent le nom de hornstein. Suivant ce savant naturaliste, la pierre de corne est parfaitement semblable au caillou & au quartz, avec cette différence que le quartz est communément blanc & plein de petites fentes, au lieu que la pierre de corne est ordinairement colorée en brun, en jaune, en rouge, en gris, en noir, &c. outre cela elle est plus liée, plus homogene, sans crevasses, & plus propre à être polie & travaillée.
Le même auteur donne dans sa pyritologie l'exemple
d'une pierre de corne qui se trouve en Saxe, dans
le voisinage de Freyberg. Voici la description qu'il
en fait. On a crû devoir la rapporter ici, afin de
donner au lecteur une idée de cette pierre, dont il
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