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COLLAO (Page 3:622)
COLLAO, (Géog.) contrée de l'Amérique méridionale au Pérou, dans la province de los - Charcas.
COLLATAIRE (Page 3:622)
COLLATAIRE, s. m. (Jurispr.) est celui que le collateur a pourvù d'un bénéfice. Cette expression est peu usitee; on dit plus communément le pourvû par le collateur. Voyez Delacombe, Jurispr. canon. p. 146. col. 2. sect. ij. (A)
COLLATÉRAL (Page 3:622)
COLLATÉRAL, adj. en termes de Géographie, se dit d'un lieu, d'un pays, &c. situé à côté d'un autre. Ce mot est composé de cum, avec, & de latus, côté.
Collatéral. (Page 3:622)
Les points collatéraux se divisent en principaux,
lesquels sont ceux qui sont également éloignés des
points cardinaux; & en secondaires, qui sont à l'égard
des premiers ce que ceux - ci sont à l'égard des
cardinaux. Les points collatéraux secondaires se divisent
ensuite en secondaires du premier & du second
ordre: ceux du premier ordre sont également distans
des points cardinaux & des points collatéraux
principaux; & ceux du second ordre sont également
distans ou des cardinaux & des secondaires du premier
ordre, ou des principaux & des secondaires du
premier ordre. Voyez
Ainsi les points collatéraux principaux sont les points du nord - est, du sud - est, du sud - ouest, & du nord - ouest. Les points collatéraux secondaires du premier ordre, sont les points du nord nord - est, sud sud - est, &c. ceux du second ordre sont les points du nord quart de nord - est, sud quart de sud - est, &c.
Les vents collatéraux, sont ceux qui soufflent des
points collatéraux. Voyez
Tels sont les vents de nord - est, sud - est, nordouest, sud - ouest, &c. & leurs divisions. Chamb. (O)
Collatéral, (Page 3:622)
Collatéral, (Page 3:622)
COLLATÉRAUX ou LATÉRAUX (Page 3:622)
COLLATÉRAUX ou LATÉRAUX, (Jurispr.) sont aussi les bas côtés d'une église, autrement les ailes. Dans les églises paroissiales, on distingue les collatéraux du choeur & ceux de la nef: ces derniers sont sans difficulté à la charge des habitans: à l'égard des premiers, il y a eu plus de difficulté; quelques-uns ont prétendu que quand ces collatéraux sont de même construction que le choeur, c'est aux gros décimateurs à les réparer: mais les derniers arrêts
COLLATEUR (Page 3:622)
COLLATEUR, s. m. (Jurisp.) en général, est celui qui confere un bénéfice ecclésiastique, c'est - à - dire qui en donne les provisions; au lieu que le patron ou présentateur, même ecclésiastique, ne fait que nommer au bénéfice, & sur sa nomination il faut ensuite obtenir des provisions de celui qui est le collateur du bénéfice.
Le pape est seul collateur en France de tous les bénéfices consistoriaux sur la nomination du Roi; pour ce qui est des autres bénéfices, même électifs, qui ne sont pas consistoriaux, le pape en est collateur par prévention contre les archevêques, évêques, & autres qui en sont collateurs ordinaires.
A l'égard de tous les autres bénéfices qui ne sont pas consistoriaux, les archevêques & évêques en sont, chacun dans leur diocese, les collateurs ordinaires, sauf le droit que quelques autres collateurs peuvent avoir sur certains bénéfices.
Il y a des abbés, des prieurs, des chapitres, & autres bénéficiers, qui sont collateurs de certains bénéfices.
Il y a même aussi quelques laïcs qui sont collateurs de certains bénéfices. Voyez ci - apr.
Le collateur ne peut se conférer à lui - même le bénéfice, quand même il en seroit aussi le patron ecclésiastique.
Quand le collateur inférieur néglige de conférer le bénéfice dans les six mois de la vacance, le droit de le conférer est dévolu au collateur supérieur. Si c'est un simple bénéficier qui est collateur, le droit passe à l'évêque; si c'est l'évêque, le droit est dévolu à l'archevêque, & de celui - ci au primat, cette dévolution se faisant de gradu ad gradum.
Collateur absolu, (Page 3:622)
Il y a des abbés, des chapitres & autres bénéficiers inférieurs à l'évêque, qui sont collateurs absolus de certains bénéfices.
Quelques laïcs joüissent même de cette prérogative. Le Roi est collateur absolu de tous les bénéfices dont il est patron: il est aussi collateur absolu, comme l'évêque l'auroit été, de tous les bénéfices qui vaquent pendant que la régale est ouverte.
Les patrons qui sont en même tems collateurs absolus, n'ont pas communément le droit de donner le visa ou institution canonique; ce droit appartient naturellement à l'évêque. Il y a cependant des patrons collateurs, sur les provisions desquels il n'est pas nécessaire d'obtenir de visa, & ce sont principalement ceux - là qu'on peut appeller collateurs absolus, ou pleins collateurs, parce qu'ils ont omnimodam dispositionem beneficii. L'abbé de Fécamp est collateur absolu de plus de cinquante bénéfices, qu'il confere pleinement sans que l'on ait besoin du visa des évêques diocésains.
Quelques abbesses joüissent aussi de ce droit, même pour des bénéfices - cures.
Collateur alternatif, (Page 3:622)
Collateur direct, (Page 3:622)
Collateur etranger: (Page 3:623)
Collateur inférieur, (Page 3:623)
Collateur Laïc, (Page 3:623)
Cependant il y a des laïcs qui sont réellement collateurs de certains bénéfices.
On tenoit autrefois pour principe, que la collation d'un bénéfice ecclésiastique étoit un droit purement spirituel, qui ne pouvoit appartenir qu'à des ecclésiastiques. Cap. transmiss. extr. de jure patron. Cap. messan. de elect.
Le pape Léon IX. défendoit, en l'an 1049, la vénalité des autels, c'est - à - dire des bénéfices, des dixmes & oblations. Dans le même siecle plusieurs conciles condamnerent le rachat des autels, qui se faisoit en payant à l'évêque une redevance à chaque mutation, comme il se pratique envers le seigneur pour les fiefs. Yves de Chartres resusa de permettre ces sortes de rachats, comme il paroît par son épît. xij.
Mais depuis que l'on a distingué la collation du bénéfice d'avec l'ordination du bénéficier, on a pensé que la collation n'a pas la même spiritualité que l'ordination; que la collation des bénéfices ne concerne que la discipline extérieure de l'église, & que ce droit peut appartenir à des laïcs, d'autant qu'il fait partie des fruits du bénéfice, dont les laïcs ne sont pas incapables de joüir. Simon, craité du droit de patronage, titre ij.
La collation des bénéfices a été accordée à quelques laïcs, principalement en considération de la fondation & dotation qu'ils avoient faite de ces bénéfices. Fevret, tj. de l'abus, tome I. liv. III. ch. vj. n. 15. Il peut néanmoins y avoir de telles concessions faites pour d'autres services essentiels rendus à l'église par les laïcs auxquels ce droit a été accordé.
Le Roi est collateur de toutes les dignités, prébendes, & bénéfices inférieurs des saintes - Chapelles, tant celles qui sont de fondation royale, que celles qui ont été fondées par des seigneurs particuliers dont le domaine a été réuni à la couronne. Il confere aussi les bénéfices de plusieurs autres églises qui sont de fondation royale. Il confere pareillement seul tous les bénéfices à la collation de l'évèque, qui viennent à vaquer pendant l'ouverture de la régale. Mais je ne sai si le Roi doit être considéré comme un collateur purement laïc, étant personne mixte, à cause de la conjonction qui se trouve en sa perionne du sacerdoce & de l'empire; ratione unctionis sua & christianitatis su>. Fevret, ibid.
Au surplus il est constant qu'il y a plusieurs personnes purement laïques qui sont en droit & possession de conférer des bénéfices; il y a même des abbesses qui ont ce droit. En Bourgogne, les successeurs du chancelier Rolin, & les seigneurs de Cha<cb->
Il y a aussi en Normandie beaucoup de seigneurs laïcs, qui sont en même tems patrons & pleins collateurs de certains bénéfices.
Non - seulement des laïcs sont collateurs de certaines prébendes & chapelles, mais même aussi de bénéficescures, & à charge d'ames: par exemple, le seigneur de la baronie de Montchy - le - Châtel, celui de Lusarches près Pontoise, nomment à des cures; mais ceux qui sont pourvûs par ces collateurs laïcs de quelque bénéfice à charge d'ames, sont obligés de prendre de l'ordinaire du lieu une institution autorisable, avant qu'ils puissent exercer aucune fonction. Voyez Simon, du droit de patron. tit. xj.
Collateur ordinaire, (Page 3:623)
Collateur patron, (Page 3:623)
Collateur plein, (Page 3:623)
Collateur supérieur, (Page 3:623)
COLLATIE (Page 3:623)
COLLATIE, (Géog. anc.) on la place dans la premiere région de l'ltalie, sur le Teveron, en allant à Tivoli, aux environs de Sabine, où est maintenant Cervara. On prétend que c'est d'elle que fut appellée la porte de Rome connue sous le nom de Collatine: il n'en reste que des ruines.
COLLATIF (Page 3:623)
COLLATIF, adj. (Jurispr.) se dit en matiere canonique, d'un bénéfice qui est à la disposition d'un seul collateur, lequel arrivant la vacance dudit bénéfice, peut le donner à qui bon lui semble, pourvû que ce soit à quelqu'un qui ait les qualités & capacités requises.
Les bénéfices purement collatifs sont ainsi appellés,
pour les distinguer des bénéfices électifs - confirmatifs, & de ceux qui sont électifs - collatifs. On appelle
électifs - confirmatifs, ceux auxquels on pourvoit
par élection & confirmation, c'est - à - dire auxquels
il faut que l'élection soit confirmée par le supérieur: les bénéfices électifs - collatifs sont ceux que
les électeurs conferent, élisant sans que l'élection ait
besoin de confirmation; au lieu que les bénéfices pu<pb->
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