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Il est bon de remarquer que ces aigles Romaines n'étoient point des aigles peintes sur des drapeaux; c'étoient des figures en relief, d'or ou d'argent, au haut d'une pique; elles avoient les ailes étendues, & tenoient quelquefois un foudre dans leurs serres. Voyez l'Hist. de Dion. liv. XI. Au - dessous de l'aigle on attachoit à la pique des boucliers, & quelquefois des couronnes. Voyez Feschius Dissert. de insignibus. Et Lipse, de Militia Romana. liv. IV. Dialogue 5.
On dit que Constantin fut le premier qui introduisit l'aigle à deux têtes, pour montrer qu'encore que l'Empire semblât divisà, ce n'étoit néanmoins qu'un même corps. D'autres disent que ce fut Charlemagne, qui reprit l'aigle, comme étant l'enseigne des Romains, & qu'il y ajoûta une seconde tête. Mais cette opinion est détruite par un aigle à deux têtes, que Lipse a observé dans la colonne Antonine, & parce qu'on ne voit qu'une seule tête dans le sceau de l'Empereur Charles IV. qui est apposé à la Bulle d'or. Ainsi, il y a plus d'apparence à la conjecture du Pere Menestrier, qui dit que de même que les Empereurs d'Orient, quand il y en avoit deux sur le Trône, marquoient leurs monnoies d'une croix à double traverse, que chacun d'eux tenoit d'une main, comme étant le symbole des Chrétiens; aussi firent - ils la même chose de l'aigle dans leurs enseignes, & au lieu de doubler leurs aigles, ils les joignirent & les représenterent avec deux têtes: en quoi les Empereurs d'Occident suivirent bien - tôt leur exemple.
Le Pere Papebrock demande que la conjecture du Pere Menestrier soit prouvée par d'anciennes monnoies, sans quoi il doute si l'usage de l'aigle à deux têtes n'a point été purement arbitraire; cependant il convient qu'il est probable que cet usage s'est introduit à l'occasion de deux Empereurs qui avoient été en même tems sur le throne: il ajoûte que depuis l'aigle à deux têtes de la colonne Antonine, on n'en trouve plus jusqu'au quatorzieme siecle sous l'Empereur Jean - Paléologue.
Selon M. Spanheim, l'aigle sur les médailles est un symbole de la divinité & de la providence: mais tous les autres Antiquaires disent que c'est le symbole de la Souveraineté ou de l'Empire; les Princes sur les médailles desquels on la trouve le plus souvent, sont les Ptolemées & les Seleucides de Syrie: une aigle avec le mot consecratio dénote l'apothéose d'un Empereur. (V)
Aigle (Page 1:197)
Aigle (Page 1:197)
AIGLE - BLANC (Page 1:197)
AIGLE - BLANC, (Hist. mod.) Ordre de Chevalerie en Pologne, institué en 1325 par Uladislas V. lorsqu'il maria son fils Casimir avec la Princesse Anne fille du grand Duc de Lithuanie. Le Roi de Pologne Frédéric Auguste, Electeur de Saxe, renouvella l'Ordre de l'Aigle - blanc en 1705, afin de s'attacher par cette distinction les principaux Seigneurs, dont plusieurs penchoient pour le Roi Stanislas, Les Cheva<cb->
Aigle - noir (Page 1:197)
AIGLE CELESTE (Page 1:197)
AIGLE CELESTE, se dit figurément par les Alchimistes en parlant du sel ammoniac, parce que ce
sel volatilise & emporte avec lui des matieres naturellement
très - pesantes; c'est pourquoi on se sert en
Chimie de sel ammoniac pour diviler & volatiliser
les minéraux & les métaux mêmes: c'est ainsi qu'on
fait les fleurs de pierre haematite. Voyez
AIGLETTE (Page 1:197)
AIGLETTE, s. f. terme dont on se sert dans le Blason, lorsqu'il y a plusieurs aigles dans un écu. Elles y paroissent avec bec & jambes, & sont fort souvent becquées & membrées d'une autre couleur, ou d'un autre métal que le gros du corps. (V)
AIGLURES (Page 1:197)
AIGLURES, s. f. pl. (Fauconnerie.) ce sont des taches rousses qui bigarrent le dessus du corps de l'oiseau. Le lanier plus que tous les autres est bigarré d'aiglures, qu'on appelle aussi bigarrures.
AIGNAI - LE - DUC (Page 1:197)
AIGNAI - LE - DUC, (Géog.) petite ville de France en Bourgogne, Généralité de Dijon.
AIGNAN (Page 1:197)
AIGNAN (Saint) (Géog.) ville de France dans le Berry sur le Cher.
AIGRE (Page 1:197)
AIGRE, (Med.) ce mot exprime ce goût piquant
accompagné d'astringence que l'on trouve dans les
fruits qui ne sont pas encore mûrs; c'est une bonne
qualité dans ces fruits considérés comme remedes
acides. Voyez
AIGREDON (Page 1:197)
AIGREDON, s. m. (Hist. nat.) espece de duvet
mieux nommé édredon. Voyez
AIGREFIN (Page 1:197)
AIGREFIN, s. m. (Hist. nat.) poisson de mer
mieux connu sous le nom d'égrefin. V.
AIGREMOINE (Page 1:197)
AIGREMOINE, s. f. (Hist. nat. bot.) en Latin
Agrimonia, herbe dont la fleur est composée de plusieurs
feuilles disposées en rose & soûtenues par le
calice. Lorsque la fleur est passée, le calice devient
un fruit oblong pour l'ordinaire, hérissé de piquans,
& renfermant une ou deux semences le plus souvent
oblongues. Tournefort, Inst. rei herb. V.
AIGREMOINE (Page 1:197)
AIGREMOINE, ou Eupatorium Groecorum offic. (Mat. Med.) Quelques Auteurs prétendent qu'on a donné à cette plante le nom d'Eupatorium, quasi Hepatorium, parce qu'elle est bonne contre les maladies du foie. D'autres veulent qu'elle tire son nom de Mythridate Eupator, qui, selon Pline, découvrit le premier les vertus de cette plante.
L'aigremoine a une odeur très - agréable; on la met en infusion dans du vin jusqu'à ce qu'elle lui ait communiqué son odeur; elle passe pour un femede souverain dans la mélancholie. Elle est un excellent vulnéraire, & quoique corroborative & astringente, elle est fort bonne dans les inflammations; elle est aussi salutaire dans les maladies qui viennent du relâchement des fibres, dans le flux de sang, & dans les obstructions que la foiblesse des fibres cause dans les visceres. Sa vertu est admirable contre le flux hépatique, la diarrhée, la dyssenterie, le seorbut, la pourriture des gencives, la consomption, le crachement de sang, l'hydropisie, & la langueur que cause la fievre. On emploie extérieurement les feuilles de l'aigremoine bouillies dans du vin éventé avec du son, en forme de cataplasme, pour les luxations & les descentes de matrice. Elle est d'une grande utilité, lorsqu'il est question de fortifier & de ranimer les esprits; on peut en user en forme de thé, & mettre un peu de miel dans l'infusion pour la rendre moins astringente: on veut qu'elle soit propre au [p. 198]
Les gargarismes les plus ordinaires se font avec sa décoction, l'orge & le sirop de mûres. L'aigremoine contient de l'huile, du sel essentiel & du phlegme. (N)
AIGREMONT - LE - DUC (Page 1:198)
* AIGREMONT - LE - DUC, (Géogr.) Ville de France en Bourgogne, Généralité de Dijon.
AIGREMORE (Page 1:198)
AIGREMORE, s. m. (Artificier.) Les Artificiers déguisent sous ce nom toutes sortes de charbons de boistendres propres aux feux d'artifice, comme sont ceux de bois de bourdaine ou purine, de saule, de coudre, de tilleul, & autres semblables, lorsqu'ils sont écrasés & tamisés.
AIGRETTE (Page 1:198)
AIGRETTE, s. f. (Hist. nat.) Ardea alba minor, oiseau qui pese près d'une livre, & qui a environ vingt - deux pouces de longueur depuis la pointe du bec jusqu'à l'extrémité de la queue, & trente pouces si on prend la longueur jusqu'au bout des pattes. Tout son corps est d'un beau blanc; il a une petite aigrette qui lui pend derriere la tête. On lui voit un espace auprès des yeux, dégarni de plumes & de couleur verte; le bec est noirâtre & long d'environ quatre pouces; l'iris des yeux est d'un jaune - pâle; la langue est courte; les pattes sont de couleur verte, & couvertes d'espace en espace d'une corne noirâtre qu'on peut lever en écaille. Le bas des jambes est dégarni de plumes; la premiere phalange du doigt extérieur tient au doigt du milieu par une membrane.
Willughby croit que cet oiseau est le même que celui que Gesner & Aldrovande ont décrit sous le nom d'Ardea alba minor, ou Garzetta, & que Bellon appelle en François Aigrette, quoique les descriptions soient un peu différentes.
Gesner dit que les plumes de l'aigrette sont très longues & d'un grand prix; mais Bellon & Aldrovande prétendent que les plumes dont les Grands ornent leur tête, & qui se vendent à un si haut prix en Turquie, ne sont pas de plumes de la tête de cet oiseau, mais qu'elles viennent sur le dos, à côté des ailes. Willaghby.
Cet Auteur avoit acheté à Venise l'aigrette qu'il
a décrite; elle n'avoit pas les plumes d'aigrettes;
il soupçonne qu'on les avoit arrachées avant que de
vendre l'oiseau. Voyez
Aigrette (Page 1:198)
Aigrette (Page 1:198)
Aigrette (Page 1:198)
Aigrette (Page 1:198)
Les fils des petites aigrettes après être liés, sont soudés ensemble au moyen de la flamme que le chalumeau de la lampe d'Émailleur porte sur leurs extrémités.
Aigrette (Page 1:198)
Aigrette (Page 1:198)
Aigrettes (Page 1:198)
AIGREUR (Page 1:198)
AIGREUR, s. f. se dit, en Medecine, des rapports acides qui viennent des premieres voies. Ces rapports sont produits par les alimens qui prennent dans l'estomac, ou reçoivent de ce viscere une qualité acide à laquelle ils sont quelquefois enclins de leur nature. La foiblesse des organes de la digestion est la cause principale des aigreurs. Aussi les enfans, les femmes, les vaporeux & les convalescens y sont - ils plus sujets que d'autres. On y remédie par les évacuants, les amers absorbans, les remedes toniques, l'exercice, la diette restaurante, &c. (N)
Aigreur (Page 1:198)
AIGRIR (Page 1:198)
AIGRIR, v. n. c'est contracter, par quelque cause
que ce soit, cette qualité relative au goût que nous
remarquons dans certains fruits, & qui leur est naturelle.
Voyez
Les confitures prennent cette qualité par l'humidité des fruits, quand on n'a pas soin de leur faire rendre ou leur eau naturelle, ou celle dont ils ont été imbibés en blanchissant, elle décuit le sucre, & occasionne la moisissure.
AIGU, POINTU, ou TRANCHANT (Page 1:198)
AIGU, POINTU, ou TRANCHANT, adj. m. ce qui se termine en pointe ou en tranchant, dont la forme est propre à percer ou à couper.
Ce mot pris en ce sens, est ordinairement opposé
à ce que l'on appelle obtus. Voyez
Angle aigu en Géometrie, est celui qui est plus petit
qu'un angle droit, ou qui n'est pas assez grand
pour être mesuré par un arc de 90 degrés. Voyez
Le triangle acutangle est celui dont les trois angles
sont aigus; on l'appelle aussi triangle oxygone. Voyez
Section acutangulaire d'un cone. C'est une expression
dont les anciens Géometres se servoient pour désigner
l'ellipse. Voyez
Aigu, en terme de Musique, se dit d'un son ou d'un
ton perçant ou élevé, par rapport à quelqu'autre ton.
Voyez
En ce sens ce mot est opposé au mot grave.
Les sons considérés en tant qu'aigus & graves, c'est - à - dire, sous les rapports d'aigu & de grave, sont un
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