ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"844"> tres cerfs - volans semblables aux précédens, quoique plus petits. Leonicerus a crû que les plus grands étoient les mâles; & Mouffet assûre au contraire que ce sont les femelles. Theat. insect. Aldrovande, de Insectis. Voyez Scarabée, Insecte. (I)

Cerf - volant (Page 2:844)

Cerf - volant, c'est un nom que les Tanneurs & autres artisans qui travaillent aux gros cuirs donnent aux cuirs tannés à fort - fait, & dont ils ont ôté le ventre. Voyez Cuir.

Cerf (Page 2:844)

Cerf, mal de cerf, en termes de Maréchal, est un rhûmatisme qui tombe sur les mâchoires & les parties du train du devant d'un cheval: ce mal l'empêche de manger, & se jette quelquefois sur les parties du train de derriere. Jambes de cerf. V. Jambe. (V)

CERFEUIL (Page 2:844)

CERFEUIL, s. m. choerophyllum, (Hist. nat. bot.) genre de plante à fleurs en rose, disposées en ombelle & composées de plusieurs pétales inégaux, soûtenues par le calice qui devient un fruit composé de deux semences ressemblantes à des becs d'oiseaux, renflées d'un côté & plates de l'autre: ces semences sont lisses dans quelques especes, & rudes dans d'autres; mais elles ne sont jamais cannelées. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez. Plante. (I)

Le choerophyllum sativum, C. B. Pitt. 152. est bon pour résoudre le sang coagulé: on l'employe avec succès dans les bouillons pour aider l'expectoration dans l'asthme; il est vulnéraire, résolutif, diurétique, emmenagogue, apéritif, atténuant; il entre dans les bouillons & aposemes altérans.

Le cerfeuil musqué ou myrrhis perennis semine striato, alba, major, odorata, Boer. Ind. bot. 69. ressemble à la fougere, d'où lui est venu le nom de fougere musquée, est plus connu dans les cuisines que dans les boutiques; approche beaucoup de la nature du cerfeuil; est composé de parties ténues & chaudes, & bon pour les personnes qui ont l'estomac froid & rempli de vents, pour lever les obstructions du foie & de la rate, & pour exciter l'urine. Miller, Bot. off. (N)

CERIGO (Page 2:844)

CERIGO, (Géog.) île de l'Archipel au midi de la Morée, & au nord occidental de celle de Candie; c'est la même que celle qui a été tant chantée par les poëtes sous le nom de Cythere.

CERIN (Page 2:844)

CERIN, oiseau. Voyez Serin.

CERINES (Page 2:844)

CERINES, (Géog.) ville de l'île de Chypre avec un bon port. Long. 51. 10. lat. 35. 22.

CERINTHIENS (Page 2:844)

CERINTHIENS, s. m. pl. (Hist. ecclés.) anciens hérétiques qui nioient la divinité de Jesus - Christ, & qui tirerent leur nom de Cerinthe leur chef, fameux hérésiarque du premier siecle, & contemporain de l'apôtre S. Jean.

Cerinthe étoit extrèmement zélé pour la circoncision & autres observances légales; & S. Epiphane assûre qu'il fut chef du parti qui s'éleva à Jerusalem contre S. Pierre, parce qu'il avoit communiqué avec les Gentils. Son hérésie approchoit fort de celle des Ebionites. Voyez Ebionites.

Il avançoit entre autres choses, que ce n'étoit pas Dieu qui avoit fait le monde, mais une certaine vertu séparée & très - éloignée de la vertu souveraine, & qu'elle l'avoit fait à son insû. Que le Dieu des Hébreux n'étoit pas le Seigneur, mais un ange. Que Jesus étoit né de Joseph & de Marie comme les autres hommes: mais que comme il les surpassoit tous en vertu & en sagesse, le Christ (c'est - à - dire une vertu particuliere) envoyé par le Dieu souverain étoit descendu en lui après son baptême, en figure de colombe; qu'il lui avoit manifesté le Pere inconnu jusque - là, & fait opérer des miracles. A la fin, selon lui, le Christ s'étoit envolé, & s'étoit retiré de Jesus - Christ dans le tems de la passion; ensorte qu'il n'y avoit que Jesus qui avoit souffert & qui étoit ressuscité: mais le Christ étant spirituel, étoit demeuré immortel & impassible. Cerinthe publioit une prétendue révélation contenant des images monstrueuses, qu'il disoit lui avoir été montrées par des anges; & assûroit qu'après la résurrection générale, il y auroit un regne de Jesus - Christ sur la terre pendant mille ans, & qu'alors dans Jérusalem les hommes joüiroient pendant ce tems de tous les plaisirs de la chair. On croit que Cerinthe bornoit la béatitude à ce regne terrestre. Ses disciples soûtenoient toutes ces visions; quelques - uns d'entre eux nioient la résurrection, & plusieurs avançoient que Jesus - Christ n'étoit pas encore ressuscité. Ils rejettoient tout le nouveau Testament, à l'exception de l'évangile de S. Matthieu, où l'histoire de la circoncision de Jesus - Christ leur paroissoit une preuve démonstrative de la nécessité de cette cérémonie dans le Christianisme. Quelques anciens ont attribué à Cerinthe l'Apocalypse de S. Jean, & sous ce prétexte l'ont rejettée comme un livre apocryphe, trompés par la ressemblance du titre que Cerinthe avoit donné à un de ses ouvrages. Voy. Apocalypse & Apocryphe. (G)

CERISAYE (Page 2:844)

CERISAYE, s. f. (Jardinage.) est un lieu planté en cerisiers. Voyez Cerisier.

CERISE (Page 2:844)

CERISE, s. f. fruit du cerisier. Voyez Cerisier. Ce fruit est très - bon. On le mange crud quand il est mûr; ou on le cueille un peu avant sa maturité, & on le met en compote. Pour faire la compote, on en coupe la queue par la moitié; on fait bouillir du sucre dans une poelle; on prend une demi - livre de sucre, pour une livre de fruit. Quand le sucre boût, on y jette les cerises; on remue; on écume; on pousse l'ébullition jusqu'à ce que le sucre soit en sirop: après quoi on laisse refroidir, & la compote est prête.

La confiture de cerise n'a rien de particulier. Voyez celle d'Abricot. On tire à l'alembic une eau - devie de cerise qui est très - violente.

CERISIER (Page 2:844)

CERISIER, s. m. cerasus, (Hist. nat. bot.) genre d'arbre à fleur en rose composée de plusieurs pétales disposés en rond. Le pistil sort du calice, & devient dans la suite un fruit charnu presque rond, ou en coeur, qui renferme un noyau de la même forme, dans lequel il y a une semence. Ajoûtez au caractere de ce genre le port de ses especes. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez Plante. (I)

Le cerisier se distingue en bigareautier & en merisier.

Le bigareautier a les mêmes feuilles & le même bois que le cerisier: son fruit est quarré, plus ferme, plus croquant, & d'un goût plus agréable, mais moins fondant que la cerise: il est presque blanc, mêlé d'un peu de rouge.

Le guinicr a aussi le même bois & la même feuille que le cerisier: c'est un fruit précoce qui vient avant les autres especes. La guine est rouge, blanche, cendrée, moins ronde que la cerise, la chair moins ferme & plus fade.

Le merisier est un arbre sauvage. Voy. Merisier.

Le griottier a de plus beau fruit que les autres. Voyez Griottier.

On appelle tous ces fruits des fruits rouges.

Les belles cerises à courte queue sont bonnes à confire, & elles croissent dans la vallée de Montmorency, où on les appelle cerises coulardes.

Il y a encore une cerise appellée royale ou d'Angleterre, qui revient à celle de Montmorency ou à la griotte.

Les cerisiers se multiplient par leurs noyaux germés & par des rejettons à leur pié: mais on les greffe ordinairement sur le merisier rouge, qui est le plus abondant en seve. Quand ces rejettons sont grands, on greffe dessus de grosses griottes, qui réussissent mieux que sur le merisier. (K)

Il y a deux especes de cerisiers dont le fruit est d'usage en Medecine: le cerasus sativa, fructu rotundo, rubro, & acido. Tourn. Inst. Sa gomme passe pour lithon<pb-> [p. 845] trïptique, & ses cerises pour plus rafraîchissantes que les noires; elles calment la soif; elles sont bienfaisantes à l'estomac, & aiguisent l'appétit. La gomme du cerisier passe pour lithontriptique.

Leur suc est très - résolutif; lorsqu'on les a fait bouillir, & qu'on en fait un usage fréquent, elles peuvent guérir plusieurs maladies chroniques; & emporter par la diarrhée la matiere qui faisoit obstruction.

Le cerasus nigra, Offic. Germ. 1323. Ses cerises sont cordiales, cephaliques & salutaires dans toutes les maladies de la tête & des nerfs, comme les épilepsies, les convulsions, les paralysies, & autres maladies semblables.

L'eau distillée est d'un grand usage dans les affections spasmodiques. (N)

CERISIN (Page 2:845)

CERISIN, oiseau; voyez Serin.

CERITES (Page 2:845)

* CERITES, s. m. pl. (Hist.) peuple d'Italie, habitans de Ceré, à qui les Romains accorderent le droit de bourgeoisie, en reconnoissance de l'asyle qu'ils avoient accordé aux Vestales à l'arrivée des Gaulois. Comme ils n'avoient point le droit de suffrage dans les assemblées, on disoit d'un citoyen Romain privé de ce suffrage, qu'il étoit in ceritum tabulas relatus.

CERNAY (Page 2:845)

CERNAY en Dormois, (Géograph.) petite ville de France en Champagne, à huit lieues de Rheims.

CERNIN (Page 2:845)

CERNIN, (Saint) Géog. petite ville de France, dans le Rouergue.

CERNINUM (Page 2:845)

CERNINUM, s. (Hist. anc.) habit de femme dont il est fait mention dans Plaute; mais dont on ne connoît que le nom.

CERNOPHOROS (Page 2:845)

CERNOPHOROS, s. f. (Hist. anc.) nom d'une des danses furieuses des Grecs.

CERNU (Page 2:845)

CERNU, (Géog.) petite ville d'Afrique, au royaume de Maroc, dans la province de Duquela.

CERNY (Page 2:845)

CERNY, (Géog.) petite ville de l'île de France, dans la généralité de Paris.

CERO (Page 2:845)

CERO, s. m. (Hist. nat. Ichth.) poisson de mer du genre des tourds; on le nomme cero en Provence & principalement à Antibe. Il a en Languedoc jusqu'à une coudée de longueur, & il est marqué de diverses couleurs: le dos est de couleur d'o & moucheté de verd; le ventre est blanc, & parsemé de traits courbes de couleur rousse; les levres sont vertes; les couvercles des ouies de couleur de pourpre; enfin la queue & les nageoires sont bleues pour la plus grande partie. Rondelet. Voyez Poisson. (I)

CEROUENE ou CIROUENE (Page 2:845)

CEROUENE ou CIROUENE, (Chirurgie.) nom que le vulgaire donne à des emplâtres résolutives & fortifiantes, qu'on applique sur la peau, à la suite des chûtes pour les douleurs & contusions qu'elles causent. On fait communément ces emplâtres avec de la térébenthine & du bol d'Arménie. (Y)

CEROMA (Page 2:845)

CEROMA, (Histoire ancienne.) lieu des anciens thermes ou bains dans lequel les athletes se faisoient oindre: Pline, liv. XXXV. ch. ij. s'est servi de ce terme en ce sens: üdem paloestras athletarum imaginibus & ceromata sua exornant: mais on prend plus communément ce nom pour un onguent dont les athletes se faisoiont frotter, & que nous appellons cérat. On le composoit d'une certaine quantité d'huile & de cire mêlées & fondues ensemble. Il servoit non seulement à rendre les membres des lutteurs glissans, & moins sujets à donner prise à leurs adversaires; mais encore à leur procurer plus de souplesse & d'agilité dans leurs mouvemens. (G)

CEROMANTIE (Page 2:845)

CEROMANTIE, s. f. divination qui se faisoit par le moyen de la cire, & qui étoit en usage chez les Turcs, au rapport de Delrio: elle consistoit à faire fondre de la cire, & à la verser goutte à goutte dans un vase plein d'eau; & selon la figure que formoient les gouttes, on en tiroit des présages heureux ou malheureux.

Le même auteur comprend sous le titre de cero - mantie, une superstition usitée de son tems en Alsace. « Lorsque quelqu'un est malade, dit - il, & que l bonnes femmes veulent découvrir quel saint lui a envoyé sa maladie, elles prennent autant de cier ges du même poids qu'elles soupçonnent de saints, en allument un en l'honneur de chaque saint, & celui dont le cierge est le premier consumé, passe dans leur esprit pour l'auteur du mal. Delrio, lib. IV. pag. 553». Ce mot est formé du Grec KHRO\S2, cire, & de MANTEI/A divination. (G)

CERON (Page 2:845)

CERON, s. m. (Commerce.) que l'on nomme plus communément suron, sorte de ballot de marchandise, couvert de peau de boeuf fraîche, dont le poil est en - dedans. Voyez Suron. Diction. de Com. (G)

CERQUEMANNEUR (Page 2:845)

* CERQUEMANNEUR, s. m. (Jurisprud.) c'est ainsi qu'on appelle dans la Flandre & dans la Picardie, des experts & maîtres jurés qu'on appelle, soit pour planter, soit pour rasseoir les bornes. Ils ont une espece de jurisdiction sommaire pour ces sortes de différends qui sont très fréquens, & qui seroient ruineux en justice réglée.

CERRITO (Page 2:845)

CERRITO, (Géog.) petite ville d'Italie, au royaume de Naples, dans la province de Labour.

CERS (Page 2:845)

CERS, (Géog.) petite île de l'Océan, sur les côtes de France, à l'orient de celles de Grenezey.

CERTIFICAT (Page 2:845)

CERTIFICAT, s. m. témoignage qu'on donne par écrit pour certifier la vérité d'une chose.

Certificat (Page 2:845)

Certificat de franchise; c'est un acte qui déclare certaines marchandises franches & exemptes des droits de sortie du royaume, pour avoir été achetées & enlevées pendant le tems de la franchise des foires. Voyez Acquit de Franchise. Diction. du Commerce, tom. II. pag. 150. (G)

CERTIFICATEUR (Page 2:845)

CERTIFICATEUR, s. m. terme de Pratique, est celui qui répond en justice de la solvabilité d'une caution judiciaire, & est même tenu subsidiairement de la somme pour raison de quoi la caution a été exigée, au cas que par l'évenement la caution se trouve insolvable. Or pour constater son insolvabilité, il faut la discuter avant d'attaquer le certificateur Voy. Caution.

CERTIFICATION (Page 2:845)

CERTIFICATION, s. f. terme de Palais, est l'attestation que donne le juge du lieu, que des criées ont été faites avec les solennités & les formalités requises par les ordonnances.

Il signifie aussi l'attestation que quelqu'un donne en justice, qu'une caution est solvable; & par cette attestation, le certificateur devient lui - même caution de la caution. Voyez ci - devant Certificateur. (H)

CERTIFIER (Page 2:845)

CERTIFIER, v. act. signifie répondre d'une caution après avoir attesté sa solvabilité. (G)

CERTITUDE (Page 2:845)

* CERTITUDE, s. f. (Logique, Métaphyfique, & Morale.) c'est proprement une qualité du jugement qui emporte l'adhésion forte & invincible de notre esprit à la proposition que nous affirmons.

On peut prendre le mot de certitude en différens sens: ce mot s'applique quelquefois à la vérité ou à la proposition même à laquelle l'esprit adhere; comme quand on dit la certitude de telle proposition, &c. Quelquefois il se prend, comme dans la définition que nous en avons donnée, pour l'adhésion même de l'esprit à la proposition qu'il regarde comme certaine.

On peut encore distinguer, comme M. d'Alembert l'a fait dans le Discours preliminaire, l'évidence de la certitude, en disant que l'évidence appartient proprement aux idées dont l'esprit apperçoit la liaison tout d'un coup, & la certitude à celles dont il n'apperçoit la liaison que par le secours d'un certain nombre d'idées intermédiaires. Ainsi, par exemple, le tout est plus grand que sa partie, est une proposttion évidente par elle - même, parce que l'esprit apperçoit tout d'un coup & sans aucune idée intermédiaire la liaison qui est entre les idées de tout & de plus grand, de partie & de plus petit; mais cette proposition, le quarré de l'hypoténuse d'un triangle rectan<pb->

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