ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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trïptique, & ses cerises pour plus rafraîchissantes que les noires; elles calment la soif; elles sont bienfaisantes à l'estomac, & aiguisent l'appétit. La gomme du cerisier passe pour lithontriptique.

Leur suc est très - résolutif; lorsqu'on les a fait bouillir, & qu'on en fait un usage fréquent, elles peuvent guérir plusieurs maladies chroniques; & emporter par la diarrhée la matiere qui faisoit obstruction.

Le cerasus nigra, Offic. Germ. 1323. Ses cerises sont cordiales, cephaliques & salutaires dans toutes les maladies de la tête & des nerfs, comme les épilepsies, les convulsions, les paralysies, & autres maladies semblables.

L'eau distillée est d'un grand usage dans les affections spasmodiques. (N)

CERISIN

CERISIN, oiseau; voyez Serin.

CERITES

* CERITES, s. m. pl. (Hist.) peuple d'Italie, habitans de Ceré, à qui les Romains accorderent le droit de bourgeoisie, en reconnoissance de l'asyle qu'ils avoient accordé aux Vestales à l'arrivée des Gaulois. Comme ils n'avoient point le droit de suffrage dans les assemblées, on disoit d'un citoyen Romain privé de ce suffrage, qu'il étoit in ceritum tabulas relatus.

CERNAY

CERNAY en Dormois, (Géograph.) petite ville de France en Champagne, à huit lieues de Rheims.

CERNIN

CERNIN, (Saint) Géog. petite ville de France, dans le Rouergue.

CERNINUM

CERNINUM, s. (Hist. anc.) habit de femme dont il est fait mention dans Plaute; mais dont on ne connoît que le nom.

CERNOPHOROS

CERNOPHOROS, s. f. (Hist. anc.) nom d'une des danses furieuses des Grecs.

CERNU

CERNU, (Géog.) petite ville d'Afrique, au royaume de Maroc, dans la province de Duquela.

CERNY

CERNY, (Géog.) petite ville de l'île de France, dans la généralité de Paris.

CERO

CERO, s. m. (Hist. nat. Ichth.) poisson de mer du genre des tourds; on le nomme cero en Provence & principalement à Antibe. Il a en Languedoc jusqu'à une coudée de longueur, & il est marqué de diverses couleurs: le dos est de couleur d'o & moucheté de verd; le ventre est blanc, & parsemé de traits courbes de couleur rousse; les levres sont vertes; les couvercles des ouies de couleur de pourpre; enfin la queue & les nageoires sont bleues pour la plus grande partie. Rondelet. Voyez Poisson. (I)

CEROUENE ou CIROUENE

CEROUENE ou CIROUENE, (Chirurgie.) nom que le vulgaire donne à des emplâtres résolutives & fortifiantes, qu'on applique sur la peau, à la suite des chûtes pour les douleurs & contusions qu'elles causent. On fait communément ces emplâtres avec de la térébenthine & du bol d'Arménie. (Y)

CEROMA

CEROMA, (Histoire ancienne.) lieu des anciens thermes ou bains dans lequel les athletes se faisoient oindre: Pline, liv. XXXV. ch. ij. s'est servi de ce terme en ce sens: üdem paloestras athletarum imaginibus & ceromata sua exornant: mais on prend plus communément ce nom pour un onguent dont les athletes se faisoiont frotter, & que nous appellons cérat. On le composoit d'une certaine quantité d'huile & de cire mêlées & fondues ensemble. Il servoit non seulement à rendre les membres des lutteurs glissans, & moins sujets à donner prise à leurs adversaires; mais encore à leur procurer plus de souplesse & d'agilité dans leurs mouvemens. (G)

CEROMANTIE

CEROMANTIE, s. f. divination qui se faisoit par le moyen de la cire, & qui étoit en usage chez les Turcs, au rapport de Delrio: elle consistoit à faire fondre de la cire, & à la verser goutte à goutte dans un vase plein d'eau; & selon la figure que formoient les gouttes, on en tiroit des présages heureux ou malheureux.

Le même auteur comprend sous le titre de cero - mantie, une superstition usitée de son tems en Alsace. « Lorsque quelqu'un est malade, dit - il, & que l bonnes femmes veulent découvrir quel saint lui a envoyé sa maladie, elles prennent autant de cier ges du même poids qu'elles soupçonnent de saints, en allument un en l'honneur de chaque saint, & celui dont le cierge est le premier consumé, passe dans leur esprit pour l'auteur du mal. Delrio, lib. IV. pag. 553». Ce mot est formé du Grec KHRO\S2, cire, & de MANTEI/A divination. (G)

CERON

CERON, s. m. (Commerce.) que l'on nomme plus communément suron, sorte de ballot de marchandise, couvert de peau de boeuf fraîche, dont le poil est en - dedans. Voyez Suron. Diction. de Com. (G)

CERQUEMANNEUR

* CERQUEMANNEUR, s. m. (Jurisprud.) c'est ainsi qu'on appelle dans la Flandre & dans la Picardie, des experts & maîtres jurés qu'on appelle, soit pour planter, soit pour rasseoir les bornes. Ils ont une espece de jurisdiction sommaire pour ces sortes de différends qui sont très fréquens, & qui seroient ruineux en justice réglée.

CERRITO

CERRITO, (Géog.) petite ville d'Italie, au royaume de Naples, dans la province de Labour.

CERS

CERS, (Géog.) petite île de l'Océan, sur les côtes de France, à l'orient de celles de Grenezey.

CERTIFICAT

CERTIFICAT, s. m. témoignage qu'on donne par écrit pour certifier la vérité d'une chose.

Certificat

Certificat de franchise; c'est un acte qui déclare certaines marchandises franches & exemptes des droits de sortie du royaume, pour avoir été achetées & enlevées pendant le tems de la franchise des foires. Voyez Acquit de Franchise. Diction. du Commerce, tom. II. pag. 150. (G)

CERTIFICATEUR

CERTIFICATEUR, s. m. terme de Pratique, est celui qui répond en justice de la solvabilité d'une caution judiciaire, & est même tenu subsidiairement de la somme pour raison de quoi la caution a été exigée, au cas que par l'évenement la caution se trouve insolvable. Or pour constater son insolvabilité, il faut la discuter avant d'attaquer le certificateur Voy. Caution.

CERTIFICATION

CERTIFICATION, s. f. terme de Palais, est l'attestation que donne le juge du lieu, que des criées ont été faites avec les solennités & les formalités requises par les ordonnances.

Il signifie aussi l'attestation que quelqu'un donne en justice, qu'une caution est solvable; & par cette attestation, le certificateur devient lui - même caution de la caution. Voyez ci - devant Certificateur. (H)

CERTIFIER

CERTIFIER, v. act. signifie répondre d'une caution après avoir attesté sa solvabilité. (G)

CERTITUDE

* CERTITUDE, s. f. (Logique, Métaphyfique, & Morale.) c'est proprement une qualité du jugement qui emporte l'adhésion forte & invincible de notre esprit à la proposition que nous affirmons.

On peut prendre le mot de certitude en différens sens: ce mot s'applique quelquefois à la vérité ou à la proposition même à laquelle l'esprit adhere; comme quand on dit la certitude de telle proposition, &c. Quelquefois il se prend, comme dans la définition que nous en avons donnée, pour l'adhésion même de l'esprit à la proposition qu'il regarde comme certaine.

On peut encore distinguer, comme M. d'Alembert l'a fait dans le Discours preliminaire, l'évidence de la certitude, en disant que l'évidence appartient proprement aux idées dont l'esprit apperçoit la liaison tout d'un coup, & la certitude à celles dont il n'apperçoit la liaison que par le secours d'un certain nombre d'idées intermédiaires. Ainsi, par exemple, le tout est plus grand que sa partie, est une proposttion évidente par elle - même, parce que l'esprit apperçoit tout d'un coup & sans aucune idée intermédiaire la liaison qui est entre les idées de tout & de plus grand, de partie & de plus petit; mais cette proposition, le quarré de l'hypoténuse d'un triangle rectan<pb->

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