ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"832"> nieres; les saignées doivent être employées dans certains cas; dans d'autres les délayans, les sudorifiques légers, enfin les émétiques; le tout dirigé par les conseils d'un medecin, qui connoissant la cause, y approprie le traitement, sur lequel il n'est point possible de donner de regles générales.

Une observation faite par Cowper sur une céphalalgie, prouvera la vérité de ce que j'avance. Ce savant medecin guérit un malade attaqué de céphalalgie, en perçant par l'alvéole d'une dent molaire le sinus maxillaire; cette opération procura l'évacuation d'une quantité de pus qui occasionnoit ce mal.

Drak rapporte deux faits semblables. Sans être medecin, on ne peut pas parvenir à la connoissance de causes aussi singulieres. (N)

CÉPHALIQUE (Page 2:832)

CÉPHALIQUE, adj. (en Anatomie.) se dit d'une veine située à la partie externe du bras. Voyez Bras.

La veine céphalique est une branche de l'axillaire; elle s'unit peu après sa naissance avec la petite céphalique qui descend de la veine soûclaviere ou de la jugulaire externe; elle passe entre les tendons du muscle deltoïde & grand pectoral, & descend tout le long du bord externe de la portion externe du biceps. Voyez Jugulaire, Deltoïde, &c. (L)

Céphalique (Page 2:832)

Céphalique, adj. (Medecine.) remede propre pour les maladies de la tête. Ce mot est tiré du Grec KEFALH\, tête.

On donne ordinairement ce nom aux remedes qui sont propres à calmer la trop grande vivacité du sang, l'irritation & la tension des fibres, d'où proviennent l'irrégularité dans la distribution des esprits, le délire, les spasmes, les convulsions, la frénesie, & autres accidens de cette espece.

On met au rang des céphaliques tous les remedes qui temperent l'agitation des esprits par leurs exhalaisons agréables; tels sont les fleurs de primevere, de tilleul, de sureau, de violettes, de lis des vallées; enfin les substances balsamiques dont on a donné l'usage en infusion, en decoction, ou en poudre.

Lorsque l'on fait prendre les céphaliques en sternutatoires, on a dessein d'irriter légerement une branche de la cinquieme paire des nerfs, qui unie avec une pareille branche de la sixieme, se répandent dans toutes les cavités de la face, & sont humectées par la membrane pituitaire; cette espece de convulsion excite l'évacuation de la mucosité qui s'y separe, & soulage par ce moyen dans les cas où son trop grand épaississement ou sa trop grande quantité est nuisible. Voyez Sternutatoire. (N)

CÉPHALOPHARINGIEN (Page 2:832)

CÉPHALOPHARINGIEN, terme d'Anatomie, est le nom de deux muscles de l'orifice de l'oesophage, qu'on appelle pharynx. Voyez Muscle.

Ils viennent de la face inférieure de l'apophyse basilaire de l'occipital vers sa partie moyenne, & s'épanoüissent sur la partie supérieure & posterieure du pharynx, qu'ils tirent en - haut & en arriere. Voyez Pharynx. (L)

CÉPHÉE (Page 2:832)

CÉPHÉE, s. m. (en Astronomie.) c'est une des constellations de l'hémisphere septentrional: elle a treize étoiles dans le catalogue de Ptolomée; onze dans celui de Ticho; quarante dans Hevelius; & dans le catalogue Britannique cinquante - cinq. (O)

CEPHISE (Page 2:832)

* CEPHISE, s. m. (Géog. & Mythol.) fleuve de la Phocide, qui prend sa source dans la Doride, passe dans le voisinage du Parnasse, traverse la Béotie & le lac de Copaïs appellé aujourd'hui Lago di stivo, & se jette dans l'Euripe, ou le détroit de Negrepont. Ce fleuve est aujourd'hui connu sous le nom de Ceffisso. L'oracle de Themis que Deucalion & Pyrrha consulterent, avoit son temple sur ses bords.

CEPITES (Page 2:832)

* CEPITES, (Hist: nat.) espece d'agate, qui selon toute apparence, a été ainsi nommée à cause du grand nombre de raies que l'on y remarque, qui la font ressembler à un oignon (en latin cepe) que l'on auroit coupé en deux. Voyez l'article Agate.

CERAM (Page 2:832)

CERAM on CEIRAM, (Géog.) île considérable d'Asie, dans la mer des Indes, l'une des Moluques, dont la plus grande partie est aux Hollandois; le reste dépend du roi de Ternate.

CERAMES (Page 2:832)

* CERAMES, s. m. pl. (Hist. anc.) vases de terre cuite dont on se servoit dans les repas. Jusqu'au tems des Macédoniens, dit Athénée, on se servoit de vases de terre cuite; le luxe s'étant fort accrû parmi les Romains, Cleopatre, la derniere des reines d'Egypte, voulut les imiter: mais pour ne pas changer l'ancien nom, elle appella cerames ou vases de terre cuite, les coupes d'or & d'argent qu'elle faisoit distribuer aux convives lorsqu'ils se retiroient. Ces présens qu'on faisoit aux convives s'appelloient aussi apophoretes, voy. Apophore tes. C'étoit un usage établi dont on trouve plusieurs exemples; celui de donner des coupes d'or & d'argent étoit d'une dépense excessive, qu'apparemment on ne répétoit pas souvent, & n'étoit pas assûrément du tems où l'or étoit si rare, que Philippe de Macedoine, pere d'Alexandre, cachoit toutes les nuits sous son chevet, une petite phiole d'or qu'il avoit, de peur qu'on ne la lui volât.

CERAMICIES (Page 2:832)

* CERAMICIES, s. f. pl. (Hist. anc.) fêtes Athéniennes, dont on ne sait autre chose, sinon qu'elles étoient ainsi nommées du céramique ou de l'endroit où elles se célebroient. Voyez Céramique & Fêtes.

CÉRAMIQUE (Page 2:832)

* CÉRAMIQUE, s. m. (Hist. anc.) Il y avoit dans Athenes deux lieux célebres qui portoient ce nom, qui signifie en Grec tuileries. L'un s'appelloit le céramique du dedans; c'étoit une partie de la ville, ornée de portiques, & une des principales promenades. L'autre, le céramique du dehors; c'étoit un faubourg où l'on faisoit des tuiles, & où Platon avoit son académie. Meursius prétend que ce dernier étoit aussi le lieu de la sépulture de ceux qui étoient morts pour la patrie; qu'on y faisoit des oraisons funebres à leurs loüanges, & qu'on leur y élevoit des statues; au lieu que le premier étoit un quartier de la ville bâti de briques ou de tuiles; ce qui le fit appeller céramique, habité par les courtisanes.

CERASTE (Page 2:832)

CERASTE, cerastes, sub. m. (Hist. nat. Zoolog.) serpent ainsi nommé, parce qu'il a sur la tête deux éminences en forme de cornes pareilles à celles du limaçon, quoique plus dures; ils ont aussi deux tubercules qui sont semblables à des grains d'orge, & que l'on prendroit pour des cornes plus petites que les deux autres: ce serpent a les dents comme la vipere, il est vivipare; il se passe de boire plus longtems que tout autre serpent. On le trouve en Libye & en Arabie, près de la ville de Suez. Bellon, Obs. liv. II. ch. ljv. Voyez Serpent. (I)

La morsure de ce serpent cause une tumeur semblable à la tête d'un clou; il en sort une sanie rougeâtre de la couleur du vin, ou noirâtre, sur - tout par les bords; ainsi qu'il arrive dans les blessures qui ont pour cause des coups ou contusions.

Elle est suivie d'accidens pareils, & demande des remedes semblables à ceux dont on use contre la morsure de la vipere; le malade n'en meurt qu'au bout de neuf jours, mais il est plus cruellement tourmenté que s'il avoit été mordu par une vipere.

Lemery qui a tiré d'Aétius ce qu'il dit du cerastes. ajoûte qu'il peut fournir les mêmes préparations médicinales que la vipere; qu'il contient beaucoup de sel volatil & d'huile; qu'il est sudorifique; qu'il résiste au poison; qu'il purisie le sang, & qu'il est bon dans la petite vérole, la peste, & la gratelle. (N)

CERASTIS (Page 2:832)

* CERASTIS, (Géog. anc.) nom que portoit anciennement l'île de Chypre; il lui vint du grand nombre de ses montagnes, dont les pointes ressemblent à des cornes, ou, ainsi que les Mythologistés le prétendent, de peuples cruels appellés cerastes ou portecornes, que Venus changea en taureaux. [p. 833]

CERASUS (Page 2:833)

* CERASUS, (Géog. anc. & mod.) aujourd'hui Chirissonda ou Emid, ou Omidi, ancienne ville de Cappadoce, d'où l'on prétend que Lucullus apporta les cerises en Italie; soit que le cerisier ait donné le nom à la ville, ou l'en ait reçu.

CERAT (Page 2:833)

CERAT, s. m. (Pharmacie.) onguent dont la cire fait la base. Les modernes préparent leur cérat avec des substances grasses & huileuses, des gommes, des résines, des baumes, & des poudres, unis ensemble par une quantité suffisante de cire, à laquelle ils ajoûtent quelquefois des mucilages & différentes sortes de sucs; en sorte que la composition soit plus épaisse qu'un onguent, & plus molle qu'une emplâtre.

La regle prescrite par les auteurs, est de prendre huit parties d'huile, de graisse ou de suc, quatre de cire, & deux de poudre; d'autres prennent trois onces d'huile, une demi - once de cire, & trois dragmes de poudre.

Mais comme les substances huileuses & onctueuses sont plus fluides dans les tems chauds que dans les tems froids, c'est une circonstance à laquelle il faut avoir égard.

Cérat (Page 2:833)

Cérat blanc: prenez huile d'amandes douces, cinq onces; cire blanche, deux onces; blanc de baleine le plus fin, une once; céruse lavée dans l'eaurose, une once & demie; camphre, une demi - once: faites fondre sur le feu les ingrédiens fusibles; remuez - les tandis que vous y répandrez les poudres, jusqu'à ce que le mêlange soit froid.

Quelquefois on prépare un cérat avec huit parties d'un onguent sur deux ou trois parties de cire; d'autres fois, c'est en amollissant la matiere d'une emplâtre par une addition d'une quantité suffisante d'huile.

On étend le cérat sur un linge, & on l'applique sur la partie affligée.

On se propose de produire avec les cérats un grand nombre d'effets différens, comme de rélâcher, amollir, digérer, cicatriser, attirer, &c.

Ainsi on peut faire des cérats dessiccatifs, détersifs, fondans; on les applique sur les différentes parties du corps, & dans différentes occasions. On employe les remedes en consistance de cérat, pour ne pas offenser les parties, & occuper moins de place.

Cérat jaune dessiccatif: prenez résine jaune, une demi - livre; suif de mouton, quatre onces; huile d'olive, cinq onces; terebenthine de Venise, trois onces; turbith minéral, quatre gros: faites - en un cérat selon les regles ci - dessus.

Cérat de Galien: prenez cire blanche, deux onces; huile rosat, cinq onces: mêlez - les selon l'art, & faites - en un cérat. (N)

CERATIAS (Page 2:833)

CERATIAS, s. m. (Astronom.) selon certains auteurs, est une comete cornue, qui paroît souvent barbue, & quelquefois avec une queue. Ils prétendent que quelques - unes de ces cometes ressemblent à la figure de la nouvelle lune: celles qui ont des queues, les ont crochues & recourbées ou veis le haut ou vers le bas; d'autres ont des queues d'une égale largeur ou épaisseur, &c. Harris.

CÉRATION (Page 2:833)

CÉRATION, s. f. (Chimie.) ce mot signifie deux choses différentes: il a une signification figurée, & il en a une naturelle; il a aussi deux étymologies différentes.

Dans le sens figuré, cération, en Grec KH/RHSIS2, de KHRO\S2, cera, cire, signifie l'action par laquelle on rend un corps naturellement difficile à fondre, comme est l'argent, fusible comme de la cire, tel qu'est l'argent pénétré de l'acide du sel commun, & qui dans cet état est nommé lune cornée. Ce changement des corps qui de difficiles qu'ils étoient à fondre, deviennent fusibles comme de la cire, est selon les Alchimistes depuis Geber, une propriété essentielle de la pierre philosophale.

Cération, veut aussi dire l'action d'envelopper ou de pénétrer de cire un corps, comme la toile; c'est incération, inceratio, E)GKW/RECIS2.

Cération dans une signification naturelle, veut dire manipulation, E)KW/RECIS2, incheratio, inchération ou inkération, XEI/RECIS2, cheratio, chération ou kération, & improprement cération, de XER\R, manus, main. (M)

CERATIUM (Page 2:833)

* CERATIUM, antiquité: c'étoit une petite monnoie de cours parmi les Grecs; elle valoit le tiers d'une obole; on prétend qu'elle répondoit au siliqua des Latins. Voyez Obole & Siliqua.

CERATOIDES (Page 2:833)

CERATOIDES, s. f. (Hist. nat. bot.) genre de plante à fleur sans pétales & stérile; les fruits naissent sur la même plante séparément des fleurs; ils sont applatis, divisés en deux capsules, & terminés par des prolongemens en forme de cornes, & ils renferment des semences. Tournefort, Inst. rei herb. corol. Voyez Plante. (I)

CERATOGLOSSE (Page 2:833)

CERATOGLOSSE, adj. m. pris subst. (en Anatomie.) nom d'une paire de muscles de la langue, qui viennent de la partie supérieure de la grande corne de l'os hyoide, & se terminent à la partie postérieure & latérale de la langue. (L)

CERATO - SPERMUM (Page 2:833)

CERATO - SPERMUM, (Hist. nat. bot.) genre de plante qui differe de l'agaric, en ce que ses semences sont en forme de croissant. Micheli, Nov. pl. gen. Voyez Plante. (I)

CERAUNE (Page 2:833)

* CERAUNE, s. m. (Hist. anc.) surnom qu'on a donné à quelques princes qui se sont distingués par leur valeur: ainsi l'on a dit Ptolomée Ceraune, Seleucus Ceraune, &c. comme nous disons foudre de guerre.

CERAUNIENS (Page 2:833)

* CERAUNIENS, (Monts.) Les Grecs ont donné ce nom à plusieurs chaînes de montagnes; les unes étoient situées sur les confins de l'Epire, où la mer Ionienne commence à s'appeller mer Adriatique; d'autres faisoient partie du Caucase: il y avoit aussi des monts Cerauniens en Afrique. On pourroit même dire en général qu'on a donné ce nom à la plûpart des montagnes que leur hauteur exposoit à la foudre.

CERAUNOSCOPION (Page 2:833)

* CERAUNOSCOPION, s. m. (Hist. anc.) partie du théatre des anciens: c'étoit une machine élevée & versatile de la forme d'une guérite, d'où Jupiter lançoit la foudre, dans les pieces où ce spectacle étoit nécessaire. Voyez Théatre.

CERBERE (Page 2:833)

* CERBERE, s. m. (Mythologie.) nom que les Poëtes ont donné à un chien à trois têtes & à trois gueules, qu'ils ont fait naître de Tiphon & d'Echidna, & qu'ils ont placé à la porte des enfers; ils racontent qu'il caresse les ames qui y descendent; qu'il empêche d'en sortir celles qui y sont descendues, & qu'il en éloigne les vivans; ils prétendent qu'Hercule l'enchaîna & s'en fit suivre. Ceux qui se piquent de trouver du sens à toutes les fables, disent que cerbere est un symbole de la terre qui absorbe tout, ou du tems à qui rien ne résiste; ses trois gueules sont, le présent, le passé, & l'avenir. D'autres font de cerbere un serpent habitant du Tenare, promontoire de la Laconié qu'il ravageoit; & comme il y avoit dans le même endroit une caverne dont l'entrée passoit pour une des portes de l'enfer; ils ajoûterent que ce monstre étoit le chien de Pluton. La victoire qu'Hercule remporta sur lui, est suivant d'autres une allégorie de l'empire que ce héros avoit sur ses passions, Omphale & Déjanire le prouvent.

CERCARE (Page 2:833)

CERCARE (le) Géog. petite île d'Afrique, dans la mer Méditerranée, sur la côte du royaume de Tunis.

CERCE (Page 2:833)

CERCE, (en Architecture.) Voyez Cherche.

CERCEAU (Page 2:833)

CERCEAU, s. m. (Fauconnerie.) c'est ainsi qu'on appelle les pennes du bout de l'aîle des oiseaux de proie; les faucons, les sacres, & les laniers n'en ont qu'un, & les éperviers trois.

Cerceau (Page 2:833)

Cerceau, (en terme de Boutonnier.) c'est un fil d'or rond plié en cercle, dont les bouts sont rapprochés l'un de l'autre, mais ne sont point soudés. Ce fil s'applatit au marteau sur un tas; & ainsi applati, on

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