RECHERCHE | Accueil | Mises en garde | Documentation | ATILF | ARTFL | Courriel |
"830">
Ce théorème si général & si beau sur le centre de gravité, peut être mis au nombre des plus curieuses découvertes qu'on ait faites en Géométrie. Il avoit été apperçû il y a long - tems par Pappus: mais le P. Guldin, Jésuite, est le premier qui l'ait mis dans tout son jour, & qui en ait montré l'usage dans un grand nombre d'exemples.
Plusieurs autres Géometres s'en sont servis aussi après Pappus & Guldin, pour mesurer les solides & les surfaces produites par une rotation autour d'un axe fixe, sur - tout avant qu'on eût les secours que le calcul intégral a fournis pour cela; & on peut l'employer encore à présent dans certains cas où le calcul intégral seroit plus difficile.
M. Leibnitz a observé que cette méthode seroit encore bonne, quand même l'axe ou le centre changeroit continuellement durant le mouvement.
M. Varignon a donné dans le volume de l'Académie
de 1714. un mémoire qui a pour titre, Réflexions sur
l'usage que la Méchanique peut avoir en Géométrie. Il y
démontre la propriété du centre de gravité, dont
nous avons parlé dans cet article, & plusieurs autres
propriétés encore plus générales & aussi curieuses.
On peut se servir utilement de ces propriétés pour
résoudre avec plus de facilité certains problèmes de
Méchanique. Par ex. si on demande quelle figure
doit avoir une courbe G A H (
Le mot centrobarique est formé des mots
CENTRINE (Page 2:830)
CENTRINE, poisson; voyez
CENT - SUISSES (Page 2:830)
* CENT - SUISSES, s. m. pl. (Hist. mod.) partie de la garde du Roi commandée par un capitaine qui a sous lui deux lieutenans, l'un François, & l'autre Suisse. Dans les jours de cérémonie leur capitaine marche devant le Roi, & le capitaine des gardes du corps derriere. Au sacre le capitaine & les lieutenans sont vêtus de satin blanc, avec de la toile d'argent dans les entaillures, & les suisses ont des casaques de velours. Cette milice a des juges de sa nation, & joüit des mêmes priviléges que les sujets nés du royaume: elle est exempte de toute imposition; & ce privilége s'étend aux enfans & aux veuves. Voici
CENTUMVIRAT (Page 2:830)
CENTUMVIRAT, s. m. (Hist. anc.) tribunal ou cour chez les Romains, ainsi nommée du nombre des cent magistrats qui la composoient, & qui décidoient les différends des particuliers. On les nommoit centumvirs, & leur dignité centumvirat. (G)
CENTURIATEURS (Page 2:830)
* CENTURIATEURS de Maldebourg. V.
CENTURIE (Page 2:830)
CENTURIE, s. f. (Hist. anc.) ce mot signifie en
général une distribution des parties d'un tout par centaine.
Voyez
Dans les tems que le peuple Romain s'assembloit pour créer des magistrats, ou pour établir des lois, ou pour délibérer des affaires publiques, il étoit divisé par centuries; & afin que l'on pût recueillir plus facilement les suffrages, on opinoit par centuries: ces assemblées se faisoient dans le champ de Mars, & elles s'appelloient comitia centuriala.
Les cohortes de Rome étoient divisées par décuries,
commandées par des décurions, & par centuries, commandées par des centurions: chaque cohorte
étoit composée de six centuries; & une légion, de
soixante centuries. Voyez
Centurie (Page 2:830)
On dit dans ce sens la premiere centurie ou premier siecle. Mais ce mot, beaucoup plus usité en Anglois qu'en François, ne s'employe gueres que dans le cas suivant.
Centuries (Page 2:830)
CENTURION (Page 2:831)
CENTURION, s. m. (Hist. anc.) parmi les Romains, officier d'infanterie qui commandoit une centurie
ou cent hommes. Voyez
Le premier centurion de la premiere cohorte de chaque légion s'appelloit primipilus, primopilus, ou primi - pili - centurio, & quelquefois primus centurio. Il n'étoit sous le commandement d'aucun tribun, à la différence des autres, & il commandoit quatre centuries. Il gardoit l'étendart & l'aigle de la légion. C'est de - là qu'on l'appelloit primi - pilus.
CEP (Page 2:831)
CEP, s. m. (Agricult.) se dit d'un pié de vigne.
Voyez
Cep (Page 2:831)
CEPEAU (Page 2:831)
CEPEAU, s. m. (Monnoyage.) c'étoit le billot
dans lequel étoit arrêtée la pelle ou matrice d'écusson,
lorsqu'on frappoit les monnoies au marteau.
Voyez
CEPÉES (Page 2:831)
* CEPÉES, s. f. pl. (Commerce & exploitation des bois.) ce terme désigne quelquefois une certaine étendue de buissons, mais plus souvent ce qui repousse des souches d'un bois taillis: l'ordonnance défend de les abattre, soit à la serpe soit à la scie, mais seulement à la coignée. Cepées se dit aussi des souches mêmes. La coupe des têtes & des cepées des saules, marsaux, frênes, aulnes, appartient au fermier actuel, lorsque c'étoient des fruits réglés dont le fermier précédent joüissoit, à moins que le propriétaire ne se la soit reservée.
CENTUSSIS (Page 2:831)
* CENTUSSIS, (Antiquité.) c'était d'abord autant
que centum asses: mais as & libra étant synonymes,
le centussis valoit cent livres de cuivre, évaluées en argent à dix deniers. Dans la suite le centussis ne fut plus compté que pour cent sextans, puis
pour cent onces, & enfin pour cent demi - onces. Voy.
CEPENDANT, POURTANT (Page 2:831)
* CEPENDANT, POURTANT, NÉANMOINS, TOUTEFOIS, synonymes, (Gramm.) M. l'abbé Girard dit que pourtant a plus d'énergie, affirme avec plus de fermeté; que cependant est moins absolu, & affirme seulement contre les apparences; que néanmoins indique deux choses opposées, dont l'on affirme l'une sans nier l'autre; & que toutefois marque une exception à une regle assez générale: ce qu'il confirme par les exemples suivans, ou d'autres semblables. Que tous les critiques s'élevent contre un ouvrage, qu'ils le poursuivent avec toute l'injustice & la mauvaise volonté possible, ils n'empêcheront pourtant pas le public d'être équitable, & de l'acheter s'il est bon. Quelques écrivains ont répandu dans leurs ouvrages les maximes les plus opposées à la morale chrétienne; d'autres ont publié les systèmes les plus contraires à ses dogmes; cependant les uns & les autres ont été bons parens, bons amis, bons citoyens même, si on leur pardonne la faute qu'ils ont commise en qualité d'auteurs. Bourdaloue a de la sécheresse; néanmoins il fut célebre parmi les orateurs de son tems? On dit que certains journalistes ne louent que ce qu'ils font; toutefois ils ont loüé l'Histoire naturelle, & d'autres excellens ouvrages qu'ils n'ont pas faits.
CEPHALALGIE (Page 2:831)
CEPHALALGIE, s. f. (Medecine.) douleur de tête
violente. Ce mot vient du Grec
Cette espece de douleur a des causes différentes dans différens sujets: les diffections de personnes mortes à la suite de cette maladie, nous en indiquent deux principales; savoir, 1°. l'engorgement des vaisseaux des membranes qui servent d'enveloppes au cerveau, que l'on nomme la dure & la pie - mere; 2°. le dépôt d'une lymphe acre épanchée sur la substance même du cerveau, ou sur les parties nerveuses de la tête, qui y occasionnent une irritation & une douleur violente. Lorsque cette douleur est permanente & sans interruption, elle prend un autre nom, & on l'appelle céphalée: alors les symptomes sont bien plus violens; ce n'est plus, comme dans la céphalalgie, un mal léger, & qui n'occupe qu'une partie de la tête; il devient durable, & difficile à guérir; le malade a peine à supporter le moindre bruit; la lumiere lui devient insupportable; toutes les membranes & les parties nerveuses sont dans une tension si violente, que la douleur occupe toute la tête.
On peut encore diviser la céphalalgie en migraine,
que les Latins ont appellée hemicrania, parce qu'il
n'y a qu'un côté de la tête d'affecté; & en clou, clavus, état dans lequel le mal n'excede pas la largeur
de la tête d'un clou, & où il semble à la personne
malade que ce soit un clou qu'on lui ait planté dans
quelque partie, mais sur - tout au sommet de la tête:
cet accident arrive particulierement aux femmes
hystériques. Voyez
Les causes éloignées de la céphalalgie sont, comme on le peut voir par les symptomes qui l'accompagnent, la trop grande abondance du sang, qui ne pouvant par cette raison circuler avec facilité dans les vaisseaux, s'arrête dans les capillaires du cerveau, distend & occasionne une sensation douloureuse dans toute l'étendue de la tête, ou dans certaines parties seulement.
Le sang qui abondera en sérosité acre, occasionnera aussi par l'irritation des parties nerveuses la céphalalgie: enfin tout ce qui peut altérer la lvmphe, comme la vérole, le scorbut, & autres maladies de cette espece, sont autant de causes de cet accident, qu'on vient à bout de détruire en corrigeant la cause: elle cedera donc aux remedes mercuriels, lorsqu'elle sera produite par la vérole, & aux antiscorbutiques, lorsque le scorbut y aura donné lieu.
L'excès dans le commerce des femmes, dans l'étude & le travail, dans les évacuations, soit par les saignées, les vomissemens, les purgations, sont autant de causes de la céphalalgie, qui est aussi produite assez souvent par un amas de crudités dans l'estomac, d'où provient un chyle de mauvaise qualité; par des sueurs trop abondantes; enfin par une trop grande transpiration, ou par la transpiration même supprimée tout - à - coup.
Le pronostic que l'on peut tirer de la céphalalgie, c'est qu'elle n'est jamais sans danger: si les membranes du cerveau sont le fiége de cette maladie, il y a lieu de craindre la frénésie; lorsqu'elle est occasionnée par un embatras dans les parties internes, qu'elle est accompagnée de tintemens d'oreille, de fievre, de perte d'appétit, & d'une pulsation violente dans les vaisseaux de la tête, elle dégénere facilement en manie, sur - tout dans les hypocondriaques: lorsque la céphalalgie est suivie de foiblesse dans les articulations, d'étourdissemens, d'embarras dans la langue & dans la prononciation, on doit la regarder comme l'avant - coureur de l'apoplexie & de la paralysie: enfin lorsque les jeunes gens sont sujets à la céphalalgie, ils sont menacés d'accès de goutte.
Il est aisé de voir par la différence des causes de la
céphalalgie, qu'elle doit être traitée de diverses ma<pb->
Next page
The Project for American and French Research on the Treasury of the French Language (ARTFL) is a cooperative enterprise of Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française (ATILF) of the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the Division of the Humanities, the Division of the Social Sciences, and Electronic Text Services (ETS) of the University of Chicago.