ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ
DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS

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"834"> lui fait prendre à la main la forme extérieure du bouton sur lequel il se jette. Voyez Jetter. Il y a des cerceaux unis, de découpés, & de gravés. V. Battre, Découper, & Graver . Les cerceaux ne sont d'usage parmi les Boutonniers que dans les boutons façonnés.

Cerceau (Page 2:834)

Cerceau, (en terme de Cirier.) c'est un cercle garni de petits crochets ou de cordons de distance en distance, auxquels on suspend la bougie, &c. soit en l'accrochant, soit en la colant aux cordes; ce qui ne se fait que pour les bougies de table qui ne sont pas encore couvertes. Voyez Couvrir. Voyez aussi la Planche du Cirier, figure 2.

Cerceau (Page 2:834)

Cerceau, c'est un lien de bois qui se plie facilement, & dont les Tonnaliers se servent pour relier les tonneaux, cuves, cuviers, baignoires, &c. Les meilleurs cerceaux sont ceux de châtaignier, parce qu'ils pourrissent moins vîte: on en fait aussi d'autres bois, comme de coudre, de frêne, de bouleau, dont on fend les branches par le milieu. On les apporte en moles ou bottes composées de plus ou moins de cerceaux, suivant leur espece. Voyez Mole.

Lorsque les cerceaux sont reliés, on leur donne différens noms, suivant l'endroit de la futaille auquel on les place. Le premier du côté du bord se nomme le talus; le fecond est double & s'appelle le sommier; le troisieme & le quatrieme sont connus sous les noms de collet & sous - collet, ou de premier & second collet. Après ces quatre cerceaux, il y en a d'autres qui n'ont pas de nom particulier, à l'exception du dernier, c'est - à - dire de celui qui est le plus proche du bondon, qu'on appelle le premier en bouge.

CERCELLE (Page 2:834)

CERCELLE, oiseau, voyez Sarcelle.

CERCIFI ou SALSIFI (Page 2:834)

CERCIFI ou SALSIFI, s. m. (Jardinage.) scorzonera: cette plante a des feuilles comme le poireau; la fleur de couleur purpurine, & la racine, sont très estimées pour la cuisine; elles rendent un suc laiteux.

Elle est une espece du tragopogon, en François barbe - de - bouc.

Les salsifis communs se cultivent comme ceux d'Espagne, à l'exception qu'on ne les seme qu'au printems, & qu'ils se cueillent au carême. (K)

CERCIO (Page 2:834)

* CERCIO, (Hist. nat.) espece d'oiseau des Indes de la grandeur d'un étourneau, dont le plumage est de différentes couleurs fort vives; il remue continuellement la queue; l'on dit qu'il apprend à parler avec plus de facilité qu'un perroquet: il n'est point bon à manger.

CERCLE (Page 2:834)

CERCLE, sub. m. (en Géométrie.) figure plane, renfermée par une seule ligne qui retourne sur elle - même, & au milieu de laquelle est un point situé de maniere que les lignes qu'on en peut tirer à la circonférence sont toutes égales. Voyez Centre.

A proprement parler, le cercle est l'espace renfermé par la circonférence, quoique dans l'usage vulgaire on entende par ce mot la circonférence seule. Voyez Circonférence.

Tout cercle est supposé divisé en 360 degrés, que l'on marque ainsi 360°; chaque degré se divise en 60 minutes ainsi marquées', chaque minute en 60 secondes marquées par", chaque seconde en soixante tierces ainsi marquées'". On a divisé le cercle en 360 parties, à cause du grand nombre de diviseurs dont le nombre 360 est susceptible. Voy. Degré, Minute, &c. Diviseur

On trouve l'aire d'un cercle en multipliant la circonférence par le quart du diametre, ou la moitié de la circonférence par la moitié du diametre. On peut avoir l'aire, à peu près, en trouvant une quatrieme proportionnelle à 1000, à 785, & au quarré du diametre. Voyez Aire.

Les cercles & les figures semblables qu'on peut y inscrire, sont toûjours entr'elles comme les quarrés des diametres; ou, comme les Géometres s'expriment, les cercles sont entr'eux en raison doublée des diametres, & par conséquent aussi des rayons.

Le cercle est égal à un triangle, donc la base est la circonférence, & la hauteur le rayon. Les cercles sont donc en raison composée de celle des circonférences & de celle des rayons.

Trouver la preportion du diare du cercte à sa circonférence. Trouvez en coupant continuellement les arcs en deux, les côtés des polygones inscrits, jusqu'à ce que vous arriviez à un côté qui soûtende un arc si petit que vous voudrez le choisir. Ce côté étant trouvé, cherchez le côté du polygone circonscrit semblable; multipliez ensuite chacun de ces polygones par le nombre de ses côtés, ce qui vous donnera le périmetres de chacun d'eux: la raison du diametre à la circonférence du cercle sera plus grande que celle du diametre à la circonférence du polygone circonscrit, mais moindre que celle du diametre au polygone inscrit.

La différence des deux étant connue, on aura aisément en nombres très - approchés, mais cependant non exacts, la raison du diametre à la circonférence.

Ainsi, Wolfius la trouve la même que celle de 100 000 000 000 000 00 à. 141 592 653 589 7932. Archimede a donné pour raison approchée celle de 7 à 22; Ludolphe de Ceulen a porté cette recherche à une plus grande exactitude, & il trouve qu'en prenant l'unité pour diametre, la circonférence doit être plus grande que 3. 141 592 653 589 793 238 462 643 383 879 50, mais moindre que ne deviendroit ce même nombre si l'on changeoit seulement le zéro qui le termine en l'unité.

Metius nous a donné la proportion la meilleure de toutes celles qui ont paru jusqu'à présent exprimées en petits nombres. Il suppose le diametre de 113 parties, & la circonférence doit être à moins d'une unité près 355, suivant son calcul.

Circonserire un cercle à un polygone régulier donné. Coupez deux des angles du polygone E & D (Pl. de Géom. fig. 28.) en deux également: du point de concours F des lignes E F, D F, pris pour centre, & du rayon E F, décrivez un cercle; ce sera celui que vous cherchez.

Inscrire un polygone régulier donné dans un cercle: Divisez d'abord 360 par le nombre des côtés, pour parvenir par - là à connoître la quantité de l'angle E F D; cela étant fait, appliquez la corde E D de cet angle à la circonférence autant de fois que vous le pourrez, & vous aurez par - là inscrit le polygone dans le cercle.

Par trois points donnés A, B, C, qui ne sont point en ligne droite (fig. 7.) décrire un cercle.

Des points A & C, & d'un même intervalle pris à volonté, décrivez deux arcs de cercle qui se coupent en D & E; & pareillement des points C & B, décrivez - en deux autres qui se coupent en G & H; tirez ensuite les droites D E, G H: le point de leur intersection I sera le centre du cercle: par - là on peut venir à bout, en prenant trois points dans la circonférence d'un cercle ou d'un arc donné, de trouver le centre de ce cercle ou de cet arc, & de continuer l'arc si ce n'est pas un cercle entier. Voyez Centre.

Donc si trois points d'une circonférence conviennent ou co - incident avec trois points d'une autre circonférence, les deux circonférences co - incideront en entier, & les cercles seront égaux.

Donc aussi tout triangle peut être inscrit dans un cercle. Voyez Triangle.

On démontre en Optique qu'un cercle, s'il est fort éloigné de l'oeil, ne peut jamais paroître véritablement cercle, à moins que le rayon visuel ne lui soit perpendiculaire & ne passe par son centre. Dans tous les autres cas le cercle paroît oblong; & pour qu'il paroisse au contraire véritablement circulaire, il faut qu'il soit en effet oblong. Voyez Perspective. [p. 835]

Les cercles paralleles ou concentriques sont ceux qui sont également éloignés les uns des autres dans toutes leurs parties, ou qui sont décrits d'un même centre; & par opposition, ceux qui sont décrits de centres différens sont dits excentriques l'un par rapport à l'autre. V. Concentrique, Excentrique, &c.

La quadrature du cercle ou la maniere de faire un quarré dont la surface soit parfaitement & géométriquement égale à celle d'un cercle, est un problème qui a occupé les mathématiciens de tous les siecles. Voyez Quadrature.

Plusieurs soûtiennent qu'elle est impossible; elle est du - moins d'une difficulté qui l'a fait passer pour telle jusqu'à présent. Archimede est celui des anciens Géometres qui a approché le plus près de la quadrature du cercle.

Cercles des degrès supérieurs; ce sont des courbes dans lesquelles A Pm: P Nm P N: P B, ou A Pm: P Nm P Nn: P Bn (Pl. d'Analyse, fig. 9.)

Au reste, ce n'est que fort improprement que ces courbes ont été appellées cercles; car on est convenu d'appeller cercle, la seule figure dont l'équation est AP x PB = P N2: mais on peut imaginer des cercles de plusieurs degrés comme des paraboles de plusieurs degrés, quoique le nom de parabole ne convienne rigoureusement qu'à la parabole d'Apollonius. Voyez Parabole.

Coroll. I. Supposons AP = x, PN = y, AB = a, & nous aurons BP = a - x, & par conséquent xm : ym y : a - x, ce qui nous donne une équation qui détermine les cercles des degrés supérieurs à l'infini; savoir, ym+1 = axm - xm+1, & on pourroit avoir d'une maniere à peu près semblable cette autre équation ym+n = (a - x)nxm.

Coroll. II. Si m = 1, nous aurons y2 = ax - xx, & par conséquent il n'y aura plus que le cercle ordinaire ou celui du premier degré qui soit alors compris sous l'équation.

Si m = 2, on aura y3 = a x2 - x3, équation qui appartient au cercle du second degré ou du second ordre.

Cercles de la sphere; ce sont ceux qui coupent la sphere du monde, & qui ont leur circonférence dans sa surface. Voyez Sphere.

On peut distinguer les cercles en mobiles & immobiles. Les premiers sont ceux qui tournent, ou sont censés tourner par le mouvement diurne, de maniere que leur plan change de situation à chaque instant, tels sont les méridiens, &c. Voyez Méridien, &c.

Les autres ne tournent pas, ou tournent en restant toujours dans le même plan; tels sont l'écliptique, l'équateur & ses paralleles, &c. Voyez Ecliptique.

De quelque maniere qu'on coupe une sphere, la section est toûjours un cercle dont le centre est dans le diametre de la sphere, qui est perpendiculaire au plan de section.

Donc 1°. le diametre d'un cercle qui passe par le centre de la sphere est égal à celui du cercle par la révolution duquel on peut concevoir que la sphere a été formée: 2°. le diametre d'un cercle qui ne passe pas par le centre de la sphere, est seulement égal à une des cordes du cercle générateur; & comme le diametre est d'ailleurs la plus grande de toutes les cordes, ces considérations fournissent une autre division des cercles de la sphere en grands & pétits.

Grand cercle de la sphere: c'est celui qui divise la sphere en deux parties égales ou en deux hémispheres, & dont le centre co - incide avecce lui de la sphere. Il s'ensuit de là que tous les grands cercles sont égaux, & qu'ils se coupent tous en portions égales, ou en demi - cercles.

Les grands cercles de la sphere sont l'horison, l'é<cb-> quateur, le méridien, l'écliptique, les deux colures, & les azimuts. Voyez chacun en son lieu, Horison, Méridien, Ecliptique , &c.

Petits cercles de la sphere; ce sont ceux qui ne divisant pas la sphere également, n'ont leur centre que dans l'axe, & non pas dans le centre même de la sphere: on les désigne d'ordinaire par l'analogie qu'ils ont avec les grands cercles auxquels ils sont paralleles; ainsi l'on dit les paralleles à l'équateur. Voyez Parallele.

Les cercles de hauteur, qu'on nomme autrement almucantaraths, sont des cercles paralleles à l'horison, qui ont le zénith pour pole commun, & qui diminuent à mesure qu'ils approchent du zénith. Voyez Almucantarath.

On les appelle de la sorte par rapport à leur usage, ou parce qu'ils servent à marquer la hauteur d'un astre sur l'horison. Voyez Hauteur.

Cercles de déclinaison; ce sont de grands cercles qui se coupent dans les poles du monde. Voyez Déclinaison.

Les cercles diurnes sont des cercles immobiles, qu'on suppose que les différentes étoiles & les autres points des cieux décrivent dans leur mouvement diurne autour de la terre, ou plûtôt qu'ils paroissent décrire dans la rotation de la terre autour de son axe. Voyez Diurne.

Les cercles diurnes sont tous inégaux, l'équateur est le plus grand. Voyez Equateur.

Cercles d'excursion; ce sont des cercles paralleles à l'écliptique, & qui ne s'étendent qu'à une distance suffisante pour renfermer toutes les excursions des planetes vers les poles de l'écliptique; excurfions qu'on fixe ordinairement à dix degrés au plus. Voyez Sphere, Sphérique.

On peut ajoûter ici que tous les cercles de la sphere dont nous venons de faire mention, se transportent des cieux à la terre, & trouvent par là leur place dans la Géographie, aussi bien que dans l'Astronomie: on conçoit pour cela que tous les points de chaque cercle s'abaissent perpendiculairement sur la surface du globe terrestre, & qu'ils y tracent des cercles qui conservent entre eux la même position & la même proportion que les premiers. Ainsi l'équateur terrestre est un cercle tracé sur la surface de la terre, & qui répond précisément à la ligne équinoctiale, que le soleil paroît tracer dans les cieux; & ainsi du reste. Voyez Équateur, &c.

Les cercles horaires, dans la Gnonomique, sont des lignes qui marquent les heures sur des cadrans, & qu'on nomme de la sorte, quoique ce ne soient point des cercles, mais des droites qui sont la projection des méridiens. Voyez Cadran & Horaire.

Les cercles de latitude, ou les cercles - secondaires de l'écliptique, sont de grands cercles perpendiculaires au plan de l'écliptique, & qui passent par les poles, ainsi que par l'étoile ou planete dont ils marquent la latitude.

On les nomme de la sorte, parce qu'ils servent à mesurer la latitude des étoiles, laquelle n'est autre chose que l'arc de ces cercles intercepté entre l'étoile & l'écliptique. Voyez Latitude.

Les cercles de longitude sont plusieurs petits cercles paralleles à l'ecliptique, lesquels diminuent à proportion qu'ils s'en éloignent.

C'est sur les degrés des cercles de longitude que se compte la longitude des étoiles. Voyez Longitude.

Cercle d'apparition perpétuelle; c'est un petit cercle parallele à l'équateur, décrit du point le plus septentrional de l'horison, & que le mouvement diurne emporte avec lui.

Toutes les étoiles renfermées dans ce cercle, ne se couchent jamais, mais sont toûjours présentes sur l'horison.

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